Quatre-étoiles
et troisièmes couteaux : la lettre des généraux fait des vagues
Qui sont
les « généraux » dont la tribune, reprise par Marine le Pen, agite
jusqu’au ministère des Armées ? « Le Point » passe les troupes
en revue.
La
mayonnaise prend. La tribune d'anciens généraux – très proche des argumentaires
du Rassemblement national – publiée mi-avril sur le site Place d'armes reçoit
l'écho attendu. Comme dans un ballet bien huilé, la ministre des Armées
Florence Parly « exige des sanctions », dont on peine à voir
lesquelles. S'agissant de la liberté d'expression, le statut général des
militaires stipule clairement que « les opinions ou croyances,
notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. Elles ne
peuvent cependant être exprimées qu'en dehors du service et avec la réserve exigée
par l'état militaire. »
Mais les personnes concernées ne sont pas des militaires
d'active et elles ont le droit de penser et d'écrire ce qu'elles veulent.
Sauf à dépasser les bornes prévues pour tous les citoyens français.
Théoriquement, la vingtaine d'officiers généraux signataires du texte,
généralement septuagénaires et retirés du service depuis quinze ou vingt ans,
encourent la perte de quelques avantages fiscaux et pécuniaires. À supposer que
cette voie soit suivie par le gouvernement, elle ne sera pas si facile à mettre
en œuvre. Leur texte n'appelle pas à l'insurrection, bien qu'il dise craindre
que le « laxisme » provoque « une
explosion et l'intervention de nos camarades d'active dans une
mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de
sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national ». Cette mission
des armées est explicitement cadrée par l'état de siège prévu par
l'article 36 de la Constitution Article 36 – Constitution du
4 octobre 1958 – Légifrance (legifrance.gouv.fr) de la Ve République.
Tribune
d'anciens généraux : le piège de Marine Le Pen
Un promoteur sulfureux
La qualité et les états de service des signataires les plus gradés
montrent bien que ces derniers ne sont pas de grosses pointures. Le catalyseur
de ce mouvement, l'ancien gendarme Jean-Pierre Fabre-Bernadac, n'est pas
vraiment un inconnu pour ceux qui ont de la mémoire. Officier de gendarmerie
de 1990 à 1999, il est « entré capitaine dans
l'institution, il l'a quittée au même grade », note sobrement L'Essor de la gendarmerie,
qui relève une étape sulfureuse de sa carrière : de 1993 à 1994,
il fut le responsable du Département protection sécurité (DPS), le service
d'ordre du Front national. Au comportement suffisamment problématique pour que l'Assemblée
nationale lui consacre une commission d'enquête en 1999. Il est un
collaborateur régulier du site d'extrême droite Boulevard Voltaire et vient de
publier un ouvrage, dont il continue la promotion.
« Racisme anti-blanc »
Autre tête de liste, Christian Piquemal est un général de
corps d'armée (quatre étoiles) et tête de gondole de la liste. Saint-cyrien,
ancien chef de corps du 3e régiment étranger d'infanterie,
ancien membre des cabinets militaires des Premiers ministres Jacques Chirac et Michel
Rocard, il n'a croisé la gloire qu'une seule fois dans sa vie : lorsqu'en
2016, il avait manifesté à Calais contre la présence des camps de réfugiés et
la politique migratoire. Il avait alors lancé la polémique selon des termes que
l'on retrouve dans le texte actuel : « Nous marchons allègrement vers
un multiculturalisme imposé, menant à des communautarismes religieux
fanatiques, encouragés par la plupart de nos élites et dirigeants et par des
médias surinformants qui nous abrutissent de pensée unique. Nous sommes
extrêmement inquiets en regard de l'invasion sourde, mais rapide, du
radicalisme religieux et du racisme anti-blanc. » Ce coup de gueule lui
avait alors valu d'être privé de son statut d'officier général et radié des
cadres de l'armée par le Conseil supérieur de l'armée de terre.
Général
Piquemal : itinéraire d'une dérive
Un profil atypique
Autre signataire : Emmanuel de Richoufftz de Manin, proche du
Rassemblement national, ancien saint-cyrien, ancien aide de camp du Premier
ministre Pierre Mauroy (entre 1981 et 1984). Il s'est distingué
très tôt dans sa carrière en étant l'un des rares officiers d'active publiant
des livres, quand ce n'était ni la mode ni une manière de se faire
apprécier de ses petits camarades. En 1987, il publie Décembre 1997, les Russes arrivent (Albin
Michel), suivi en 1992 de Encore une guerre de retard (Albin
Michel) et, en 1998, d'une réflexion pertinente : Pour qui meurt-on ?
(ADDIM). En 2005, alors adjoint territorial au gouverneur militaire de
Paris, il visite en uniforme les banlieues de la région parisienne avec l'aide
des réservistes de l'armée de terre. Il s'attribue le titre de « général
des banlieues » et promeut, confie-t-il au Monde, un parcours de citoyenneté « fondé sur le volontariat, le travail et
l'effort » et lance une initiative
originale, l'opération « 105
permis pour 2005 ». Pour être retenus, les candidats
doivent être de nationalité française, suivre une préparation militaire et la
journée d'appel et de préparation à la défense (JAPD), tout en ayant un niveau
scolaire minimal. Il n'appréciera pas l'absence de soutien
gouvernemental ou des armées et en concevra une amertume certaine. Il
quittera l'armée en 2006, pour rejoindre le groupe GDF-Suez.
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Ils
sont retraités donc redevenus civils et âgés et donc peuvent s'exprimer comme
tout un chacun !
(Les
policiers eux aussi n’on pas le droit de protester car au service de l’état, ils
ne le font pourtant pas assez souvent !)
Mais
surtout cela dénote un malaise de faux push à cause de la mauvaise gouvernance exercée
par nos dirigeants et surtout le premier d’entre eux en place gravure de mode
petit bourgeois parvenu qui se prend pour un monarque de l’ancien régime à qui
on a donné trop de pouvoir que l’on subi au gré de ses humeurs la gestion des
crises sanitaires covid et économiques en étant la preuve de par leur mauvaise
gestion !
Alors
bien sur il y a M. LE PEN épouvantail RN qui saisi la balle au bon se croyant
sur orbite pour 2022 et qui court après un pouvoir hypothétique qu’une
majorité de français censés ne lui donneront pas (enfin ceux qui votent encore !)
Mais
cet épisode militaro/politique de vieux soldats souligne néanmoins que le pays
et les français vont mal, tant il y a de sujets mal traités ou pas du tout dans
tous les domaines ou nos dirigeants ne sont pas à la hauteur et ne font que des
discours ou ils s’écoutent parler pour ne rien dire d’utile !
Mais
personne dans cette kyrielle de conseillers dont s’entoure le président ou même
certains ministres peu courageux n’a de courage de dire ce qu’il pense en face sans
faux fuyant à notre président il faut que ce soit de vieilles barbes galonnées
à la retraite car les autres qui pourraient le faire préfèrent encore les avantages
de leurs fonctions éphémères !
« Chacun
pour soi » et tant pis pour les français lambda et la France qui n’a plus
honte de rien, n’y d’amour propre et continue à glisser vers le fond ?!
Jdeclef
29/04/2021 11h40
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