dimanche 25 avril 2021

Si notre justice ne veut pas être d'exception et ne veut pas être qualifiée D'extrême pour le fait de terrorisme islamique ou à consonance de ceux-ci quelque ils soient !? (Un honte de plus pour nos dirigeants ...)

 

(Quand on voit sa photo on lui aurait donné le bon dieu sans confession à ce personnage illuminé...)

Kepel : « La page Facebook du tueur traduit bien son parcours »

ENTRETIEN. Le profil de Jamel Gorchene est inquiétant, comme le démontre le spécialiste de l’islam Gilles Kepel, qui a pu étudier son compte Facebook.

 

Dans son dernier livre paru en février, Le Prophète et la Pandémie (éd. Gallimard), l'éminent spécialiste de l'islam Gilles Kepel analysait l'année 2020 dans les zones méditerranéennes et du Moyen-Orient sur le plan géopolitique. Il évoquait, bien sûr, cette Tunisie d'où est originaire le meurtrier qui a tué une policière à Rambouillet le vendredi 23 avril, avant d'être neutralisé par la police. L'occasion de revenir sur l'expérience démocratique vécue par ce pays – la seule au cours du Printemps arabe – qui traverse actuellement de graves difficultés. Mais aussi sur les filières de clandestins qui remontent depuis Lampedusa, les Pouilles, jusqu'à Vintimille et la France… Mais le profil de Jamel Gorchene est bien différent de celui de Brahim Issaoui, l'assassin de la basilique de Nice, comme le révèle au Point Gilles Kepel qui a eu le temps de dépouiller et d'analyser son très riche compte Facebook avant qu'il ne soit supprimé. Une analyse détaillée qui traduit un profil nouveau dans la galerie des tueurs qui crient « Allah akbar ».

Le Point : Si l'on analyse le mode opératoire du Tunisien Jamel Gorchene à Rambouillet, quelles comparaisons établiriez-vous avec les précédents attentats ?

Gilles Kepel : On commence à s'inscrire dans une triste tradition, celle de l'attaque contre un commissariat ou des fonctionnaires de police. Comme à Joué-lès-Tours en décembre 2014, comme à Magnanville en juin 2016, comme Mickaël Harpon en octobre 2019 à l'intérieur de la préfecture de police. Mais c'est le calendrier qui frappe. Jamel Gorchene a agi le vendredi, au onzième jour du ramadan. On sait que toute action brutale qui vise à donner la mort à des ennemis d'Allah entraîne une rétribution supplémentaire dans l'au-delà pour le chahid (martyr), si elle est commise durant cette période. Les mois de ramadan, lors de la guerre civile en Algérie entre 1992 et 1997, ont toujours correspondu aux moments les plus sanglants. Mais c'est aussi le vendredi qui suit le dixième jour, qui est particulier, puisqu'il marque, dans l'histoire sainte, le début de la reconquête de La Mecque lancée par le Prophète depuis Médine. Ce que les Israéliens nomment la guerre du Kippour, déclenchée par les Égyptiens et les Syriens en 1973, est appelée par les musulmans, la guerre du Ramadan. Ce nom de « 10 de Ramadan » a même été donné à une ville-satellite du Caire. On retrouvait cette surdétermination du calendrier lors de l'attentat dans la basilique de Nice où le Tunisien Brahim Issaoui a frappé le jour du Mouloud, l'anniversaire du Prophète, qui tombait le 29 octobre cette année-là.

Le ramadan l'an dernier, en plein premier confinement, avait pourtant été très calme…

Les craintes de trouble avaient été grandes, mais il semble que la peur ait prédominé. Dans les mosquées salafistes, on interprétait la pandémie comme une punition divine, un fléau, dont seule la prière pouvait sauver. Par ailleurs, les décès pour raisons sanitaires et la désorganisation ont probablement joué un rôle dans cette faible incidence de la violence.

« L'attentat de Rambouillet concerne la France et la Tunisie »

Comment analyseriez-vous le profil et l'itinéraire de ce Tunisien ?

Sa page Facebook traduit bien son parcours. Arrivé illégalement en 2009, il suit d'abord avec intérêt le Printemps arabe dans son pays, où il soutient le Parti islamiste conservateur Ennahdha qui l'emporte en 2011. En 2013, il relaie une vidéo d'opérations du front al-Nosra d'idéologie djihadiste en Syrie, avant de basculer plus récemment vers le parti Al Karama, le plus radical des partis islamistes. Karama est un parti représenté au Parlement, qui revendique la charia, mais n'incite pas à commettre des actes terroristes. À la différence du jeune Tchétchène Anzorov [l'assassin de Samuel Paty, NDLR], entraîné à tuer, socialisé dans un milieu ultraviolent qui prône le passage à l'acte, Gorchene ne fait qu'une référence passagère au djihadisme, au moment où celui-ci est « à la mode » contre le régime d'Assad. Mais il ne relaie rien de Daech. Sa représentation du monde passe par un islam politique. Assez tôt après son arrivée dans l'Hexagone, il est venu au Louvre pour se faire photographier devant des mannequins figurant des combattants musulmans en casque et cotte de mailles, cimeterre en main, ou bien au département des Antiquités égyptiennes devant des momies de pharaons. Le pharaon, mortel « arrogant » (moustakbir) qui se prend pour Dieu, est le symbole du mauvais gouvernant impie.

Jamel Gorchene est relativement bien intégré dans la société française. Il a obtenu une autorisation exceptionnelle de séjour salarié. Retrouve-t-on des échos de la politique française chez lui ?

Il a été régularisé au bout de dix ans en effet, ce qui ne manquera pas d'être débattu. Mais pour répondre à votre question, oui, et c'est la singularité de cet individu, qui a une vision hybride du monde. Un islam politique qui fait référence en 2013 au djihadisme, avant Daech, lorsque les jeunes qui partaient d'Europe se battre contre Assad bénéficiaient de la mansuétude des autorités. En revanche, il partageait souvent des captures d'écran concernant l'islamo-gauchisme français. Que ce soit sa mouvance islamiste, avec des citations ou des retweets d'Idriss Sihamedi, le patron de Barakacity, l'ONG musulmane récemment dissoute par le ministère de l'Intérieur, ou de Marwan Muhammad, l'ancien chef du CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France) également dissous, ainsi que de Tarik Ramadan. Mais il se fait également le relais du gauchisme philo-islamiste, sans commenter, car il ne semble pas en avoir les moyens intellectuels. Il partage largement les posts Facebook de Jean-Luc Mélenchon ainsi que les images de la grande manif contre l'islamophobie de novembre 2019. Il est dans la défense victimaire de l'islam harcelé. Erdogan, nouvelle figure de commandeur des croyants pourfendeur d'Emmanuel Macron, est aussi présent, ainsi que des prédicateurs égyptiens et tunisiens rigoristes.

 

Avez-vous pu étudier les divers changements de ses photos de profil Facebook ?

La dernière image en date est une image neutre reproduisant le verset du Trône (Ayât al koursi) appelant à la protection divine. De nombreuses personnes croyantes le portent en pendentif, il sert d'amulette en quelque sorte. Derrière se devine la photo de ses parents partant en pèlerinage à la Mecque. Son profil précédent est très intéressant aussi : autour d'un cercle comprenant sa photo, il affiche un commandement en arabe qui signifie « Tout sauf l'Envoyé d'Allah » (Illa Rassoul Allah). C'est-à-dire : le Prophète Mahomet est intouchable. Cette phrase avait été mise en ligne au moment du procès des attentats contre Charlie Hebdo à l'automne 2020, pour signifier l'opposition absolue à tout blasphème. À partir du 17 avril, six jours avant de passer à l'acte, il cesse de publier, comme Anzarov, peut-être pour ne pas se faire repérer. Ce qui laisserait supposer que l'acte a été prémédité depuis plusieurs jours. Entre le 13 avril, début du ramadan, dont il fait état en affichant la date fixée par le recteur de la Mosquée de Paris, et le 17, il publie quotidiennement des sourates de piété, ce qui dénote une exacerbation, une recherche accrue de rémission des péchés, une montée en intensité de la foi.

Ce type de profil correspond donc bien à ce que vous avez appelé dans votre dernier livre, Le Prophète et la Pandémie, le djihadisme d'atmosphère…

En effet. Il ne se réfère pas à des messages djihadistes comme Anzarov, l'assassin de Samuel Paty. Il n'agit pas comme le Pakistanais un peu paumé qui a voulu tuer avec une feuille de boucher des membres de la rédaction de Charlie Hebdo pendant le procès, en réaction à des vidéos pakistanaises de protestation vues sur son smartphone, pour finalement se tromper de cible. Jamel Gorchene baigne à la fois dans un islam politique et une admiration pour les principaux représentants en France de l'islamo-gauchisme. Dans ce djihadisme d'atmosphère, le passage à l'acte est l'aboutissement d'un processus long et intense qui mène à une forme de séparatisme. Mais on n'a pas, à ce stade, les clefs qui expliquent le basculement. C'est très préoccupant, car ce genre d'individus, il en existe des milliers en France. On avait commencé à découvrir ce profil avec Mickaël Harpon, informaticien à la préfecture de police qui avait tué ses collègues le 3 octobre 2019. Comme ce dernier, il est socialement plutôt inséré dans les plis de la société.

« L'attentat de Rambouillet concerne la France et la Tunisie »

Qu'il soit tunisien, comme le meurtrier de Nice, est-il le signe que la Tunisie est un vivier de terroristes ?

Bien sûr que non, c'est même le seul pays où le Printemps arabe a abouti à la mise en place d'institutions démocratiques ! Mais il faut rappeler que la Tunisie a fourni un contingent important à Daech (près de 6 000 hommes), qu'elle fut le premier pays dont les geôles ont été ouvertes, dès janvier 2012, après la chute de Ben Ali. Nombre de ces anciens prisonniers sont arrivés en France, notamment dans les Alpes-Maritimes. Nice est une ville majoritairement « tunisienne  » dans son immigration. D'ailleurs, on peut assez facilement répartir les présences des ressortissants du Maghreb en France en procédant à une projection Mercator par-delà la Méditerranée. À l'extrême sud-est de la France, on trouve une majorité de Tunisiens. Dans les Bouches-du-Rhône, au centre, essentiellement des Algériens. Dans le Sud-Ouest, au-delà d'une ligne constituée par le petit Rhône, des Marocains, que l'on retrouve de Montpellier à Bordeaux en passant par Toulouse. Il est frappant de voir que Gorchene, qui porte un nom berbère, est originaire de M'saken, près de Sousse, sur le littoral, comme Mohammed Lahouaiej Bouhlel, le tueur de la promenade des Anglais le 14 juillet 2016. M'saken est la capitale de la contrebande des pièces détachées qui arrivent de la vallée du Var. On compte aussi de nombreux trafiquants dans ce milieu-là. Certains imams de cette ville préconisent un islam politique qui doit servir aux futurs émigrants à se séparer culturellement et mentalement de la société française.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

Cela continuera il faut que ces individus illuminés ou autres par n'importe quelle idéologie religieuse dont ils se recommandent soient sanctionnés avec une extrême séverité !

Bien plus qu’elle n’est actuellement avec de très longues peines incompressives, ni  remises de peines  !

En oubliant pas ceux que l'on accueille entrés irrégulièrement dans notre pays que l’on régularise des années après que l’on oublie et qui commettent de tels actes imprévisibles lâches !

Ces individus n’aiment pas la France, ni les français malgré qu’ils vivent parmi eux profitant des bienfaits de notre république !

Il faut établir une tolérance zéro et revoir drastiquement le code pénal en matière de terrorisme islamique et si nos bienpensants donneurs de leçons hypocrites qui nous gouvernent ne sont pas capables de mettre cela en place avec rigueur, ils ne méritent pas les postes d’élus qu’ils occupent jusqu’au plus haut de l’état, car depuis des décennies que nous subissons ces attentats, ils ne font que discourir et s’écouter parler !

Une fois de plus, le trop c’est trop il faut savoir appeler « un chat un chat », car cela va continuer, la preuve étant ces crimes lâches qui sont toujours là et perdurent, depuis des décennies, et en fait en matière de justice qui devrait faire peur à ces criminels, mais qui en fait par sa lenteur et inefficacité et que l’on passe à autre chose, après quand le mal est fait, car on n’agit pas assez vite pour mettre la peur dans le tète de ces criminels fanatiques qu’il faut traiter autrement que comme des faits de droits communs, ce qu’ils ne sont pas  !

Jdeclef 25/04/2021 16h41LP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire