vendredi 13 septembre 2024

De toute façon avec la génération actuelle des Français lambda il ne fallait pas espérer mieux car ils se sont resignés à attendre 2027 d’ci là on sera peut-être vraiment en faillite !?

 

Jeux paralympiques : « Cette édition a marqué un tournant »

INTERVIEW. Au lendemain de la belle fête des Jeux paralympiques, Sylvain Ferez, sociologue, confie au « Point » ses analyses sur le spectacle, les discours, les promesses et l’héritage. (Il y a longtemps que le tournant à angle droit était amorcé !?)

Par Nathalie Lamoureux

Publié le 12/09/2024 à 09h00

Charles Noakes, Gloria Agblemagnon, Ugo Didier, Frédéric Villeroux et Mathieu Bosredon, de l'équipe de France, applaudissent alors qu'Aurélie Aubert souffle la flamme olympique lors de la cérémonie de clôture du onzième jour des Jeux paralympiques d'été de Paris 2024, au Stade de France à Paris, le 8 septembre 2024. © Abdullah Firas / Abdullah Firas/ABACA

Audience, spectateurs, médailles, ce sont les Jeux de tous les superlatifs, sans grève ni attentat. Samedi 14 septembre, tous les acteurs des Jeux de Paris 2024 défileront en contrebas des Champs-Élysées et jusqu'à la place de l'Étoile. Puis une centaine d'athlètes – olympiques et paralympiques – remonteront l'avenue avant d'être décorés, vers 18 h 30, par Emmanuel Macron, sur une scène de 400 m de long, en forme d'anneau, autour de l'Arc de Triomphe. Sylvain Ferez, maître de conférences à la faculté des sciences du sport de l'université de Montpellier, spécialiste de l'héritage paralympique et de l'accès au sport des personnes handicapées, ne ratera pas une miette de cette cinquième cérémonie.

Le Point : Les JO ont été une vraie réussite. Les Jeux paralympiques l'ont-ils été dans la même mesure ?

Sylvain Ferez : La livraison des Jeux à proprement parler constitue une véritable réussite au niveau de la cérémonie d'ouverture, de l'organisation globale des épreuves, de la grande diversité dans les sports représentés, de la forte affluence (2,5 millions de billets vendus), de la qualité de la couverture télévisée. Globalement, nous avons légèrement amélioré le message et la généralisation de la diffusion. Pendant longtemps, l'image des Jeux paralympiques est restée centrée sur les personnes à mobilité réduite. Cette édition a marqué un tournant, notamment avec la cérémonie d'ouverture qui a mis en avant la diversité des handicaps, dépassant la seule représentation des utilisateurs de fauteuils roulants pour inclure une variété de corps avec des déficiences motrices, mais aussi sensorielles et intellectuelles. Innovation symbolique, c'est aussi la première fois que la vasque est allumée par quatre personnes très différentes les unes des autres.

Les Jeux de Londres avaient suscité des débats en présentant les athlètes paralympiques comme des « surhommes ». Paris a-t-il réussi à mieux équilibrer ce discours ?

Il serait pertinent d'analyser la réception des Jeux, mais il est encore trop tôt pour avoir suffisamment de recul. Bien qu'il y ait eu un effort pour proposer des discours plus équilibrés, l'accent mis sur l'exception française, sur le plan tant artistique que sportif, entraîne une forme d'héroïsation, ce qui présente toujours le risque d'altérer le message sur l'ordinaire. Il ne s'agit pas de nier l'exceptionnalité, mais de veiller à ce qu'elle soit perçue de manière à inspirer des réflexions sur la normalité, et non à la remplacer. Le danger est de rendre les athlètes tellement extraordinaires que cela laisse entendre que seules les personnes ayant des déficiences qui réalisent des exploits exceptionnels ont droit à une place dans la société « ordinaire », que ce soit dans leurs environnements professionnels ou sociaux. L'art et les sports paralympiques, par ce qu'ils montrent, sont plus riches que les discours qui l'accompagnent. Le moins bon, ce sont les discours officiels.

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N'avez-vous pas été sensible à l'expression choc de « révolution paralympique », prononcée par Tony Estanguet, place de la Concorde, lors de la cérémonie d'ouverture ?

Je crois que, justement, il n'y a pas de révolution. Ce qui se joue ici relève plutôt d'une stratégie de communication visant à valoriser une organisation à travers des mots forts. Toutefois, cette rhétorique masque souvent la réalité. Un discours, aussi puissant soit-il, ne peut pas être performatif à lui seul. Il ne suffit pas de clamer une « révolution inclusive » pour qu'elle advienne. Il faut produire de nouveaux aménagements et de nouveaux points de vue, liés à une approche plus fine et plus nuancée. Or la finesse dans ces discours reste encore limitée. Par exemple, nous utilisons systématiquement le terme « personne en situation de handicap » pour toutes les personnes sans marquer la diversité des situations. Ce terme, finalement, ne veut pas dire grand-chose. C'est une expression politiquement correcte qui dilue le propos, évite de nommer les choses clairement et surtout crée une distance, une sorte de réification, où l'on parle des « eux » et des « ils » au lieu de reconnaître la diversité réelle des situations et nommer les incapacités. Raisonner ainsi, c'est envisager le vieillissement, la possibilité d'avoir un accident, d'être blessé, d'avoir un handicap ponctuel parce qu'on a tous eu des béquilles à un moment donné. Autant dire, plus simplement, « personnes handicapées ». Mais, pour ma part, quand j'utilise ce terme, il ne s'agit pas d'un substantif qui réduit les personnes à leur déficience ou leur incapacité, quelle qu'elle soit. J'emploie l'adjectif pour souligner le fait qu'elles rencontrent des obstacles qui les handicapent, obstacles qu'il convient – il s'agit de notre responsabilité collective – de percevoir afin de pouvoir les « lever » ou les réduire.

Du côté des performances, qu'est-ce qui vous a frappé ?

Le sujet est vaste, mais quelques points clés émergent. À commencer par la domination frappante de la Chine (première avec 220 médailles). Cela surprend, car on les voit peu dans les compétitions internationales. Depuis les Jeux de Pékin, ils ont mis en place une filière de très haute performance, avec un écosystème compétitif bien structuré. Ce succès n'est pas lié à une transformation de la vision du handicap en Chine, mais plutôt à une volonté de soft power et de briller sur la scène internationale. À l'opposé, les Pays-Bas, un petit pays de 18 millions d'habitants, se classent dans le top 5 avec 56 médailles. En termes de ratio, ils surpassent tout le monde, y compris la France. Nous sommes dans le cas d'un pays qui, à l'inverse de la Chine, est plus avancé sur les dimensions de reconnaissance de la diversité et de l'inclusion. La politique publique néerlandaise, notamment en matière de mobilité réduite et de droits humains, en est un exemple.

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Que dire de la France ?

Le cas de la France est intéressant. Des moyens ciblés ont été mis en œuvre pour avoir des médailles, grâce à l'instauration d'une filière de haut niveau et un programme qui s'appelle « La relève », lancé dès 2019 pour identifier et former des athlètes capables de remporter des titres. Cela s'est accompagné d'un investissement de 20 millions d'euros dédié à la recherche sur la très haute performance, olympique et paralympique. Cette initiative, soutenue par le plan d'investissement d'avenir France 2030, finance des projets de recherche visant à améliorer les performances des athlètes, notamment grâce à l'innovation technologique. Les effets de cette stratégie sont déjà visibles avec un grand nombre de médailles, mais l'impact réel de cet investissement se fera sentir à long terme, notamment lors des Jeux de Los Angeles en 2028 et à Brisbane en 2032. D'autres pays, comme le Royaume-Uni, l'Australie et le Brésil, capitalisent également sur les structures mises en place lors de précédentes éditions des Jeux.

Au-delà de l'excitation et des performances sportives, quel effet de levier ces Jeux paralympiques vont-ils avoir en France ?

C'est difficile à dire dans la mesure où la suite n'a pas été aussi bien préparée. L'investissement reste concentré sur la recherche sur le haut niveau, et peu sur l'héritage. Cela pose la question de l'exceptionnalité : on investit massivement pour des performances exceptionnelles, mais les effets sur l'inclusion au quotidien restent plus modestes. En 2012, après les Jeux, Londres a connu un petit rebond de la pratique des personnes ayant des déficiences, de même que l'année suivante. Mais, ensuite, les chiffres de fréquentation ont sensiblement baissé, car il n'était pas prévu une offre adaptée à des déficiences aussi diverses. En France, les pouvoirs publics ont mis de l'argent pour créer un réseau de 3 000 clubs inclusifs ou « para-accueillants ». C'est bien, mais on s'est aperçu que beaucoup de clubs qui demandent le label étaient en réalité déjà sensibilisés. L'offre ne sera peut-être pas aussi étendue que cela. Sera-t-elle efficace et sera-t-elle durable ? Sur ce point, la recherche n'a pas été impliquée. Je trouve très inquiétant le fait qu'aucun dispositif de recherche n'ait été prévu pour évaluer ces programmes, assurer leur pérennisation et travailler à leur amélioration, et plus globalement accompagner des politiques publiques sur le long terme.

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La candidature de Paris avait promis l'accessibilité de tous les sites et des gares ferroviaires. Dans les faits, cette promesse n'a pas été entièrement tenue. Était-ce prévisible ?

Absolument. Il aurait été plus réaliste d'annoncer dès le départ que les Jeux serviraient de démonstrateur, sur un mode expérimental, avec une évaluation derrière. Les organisateurs auraient dû identifier les lieux les plus pertinents pour cette expérimentation et envisager des mesures concrètes pendant l'événement et post-Jeux en contractualisant des engagements à long terme avec l'État et les collectivités. Cela aurait permis de marquer les Jeux comme un point de départ sérieux, crédible aux yeux des experts et des sociologues, et non simplement un « effet waouh » temporaire. Trop souvent, on alimente la croyance que les discours suffisent, alors que les réalités sont plus complexes et nécessitent du temps et des efforts concertés. Le retard en matière d'accessibilité en France est évident, et l'enjeu aurait dû être de lancer un véritable plan d'action sur le moyen ou le long terme, ce qui n'a malheureusement pas été fait avant les Jeux. Je crois aux démonstrateurs, car tout ne peut pas être transformé rapidement. Il y a des espaces qu'on aura du mal à changer. Nous n'allons évidemment pas détruire nos monuments historiques parce qu'ils ne sont pas accessibles. Mais nous pouvons penser quelques aménagements ingénieux et les regarder comme les traces d'époques qui ont produit de belles choses mais qui n'avaient pas encore ce souci de la diversité. Cela nous permettrait de nourrir notre propre réflexion contemporaine sur l'inclusion et, tout en prenant la mesure des évolutions sociales en cours, d'enrichir notre culture et notre intelligence de la diversité.

J’ai été éblouis et agréablement surpris par ces jeux paralympiques qui ont mis en valeurs tout ces handicaps souvent dans leurs vies humaines et qui ont apporté leurs malheurs à des hommes femmes voire enfants dans leurs vies courantes ou professionnelles souvent en plus du par l’imprudence ou la malveillance ou maladies de nos concitoyens et voire ces politiciens et dirigeants incapables de nous protéger efficacement contre ces aléas de la vie moderne !?

Et contre certains Français qui se permettent de comparer cela avec des jeux du cirque alors que pour les animaux sauvages qui sont interdit maintenant de montrer ces bêtes en cage en les dressant à coups de fouet !?

Car ses hommes et femmes sont de athlètes accomplis qui peuvent même se comparer à des athlètes valides et qui nous ont enthousiasmé car là ont les a montrés aux Français et autres par voies télévisuelles et médiatiques et autres diverses peut-être parce qu’ils étaient en France pays des droits de l’homme un des plus libres et démocratiques du monde ce qui est un avantage appréciable et  trop politisé par notre président grand donneur de leçons hypocrite de bienpensant qui a dû annoncer l’ouverture de ceux-ci car c’était la tradition qu’on a peu entendu et s’est peu montré car c’était amplement suffisant !?

Je regarde les J.O. depuis toujours mais on ne parlait pas beaucoup des paralympiques et depuis que je suis retraité depuis 2006 car j’ai maintenant du temps pour les regarder ?!

Pour terminer je dirais aux « pisses vinaigres » politiciens et autres donneurs de leçons hypocrites dit bienpensant de tous poils qui critique tout dans notre pays si mal gouverné qu’ils ne lisent pas ce commentaire car incurables bornés !?

 

jDeclef 13/09/2024 11h46 LP

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