Retailleau-Wauquiez-Larcher :
les coulisses de la guerre des nerfs à droite
LA LETTRE
DU PALAIS. Par quel rebondissement le sénateur de Vendée a-t-il coiffé au
poteau Laurent Wauquiez pour le prestigieux ministère de
l’Intérieur ? Récit.
Par Nathalie
Schuck
Plusieurs fois ces jours derniers,
alors que les tractations au sommet de l'État se tendaient au point de friser
la catastrophe, Bruno Retailleau a confié en privé au Premier ministre :
« Si je dois devenir un problème, donne le
ministère de l'Intérieur à Laurent. » Prêt à s'effacer pour éviter une
démission de Michel Barnier qui, si la réunion de la dernière chance organisée ce
jeudi après-midi à Matignon avec les leaders des partis avait capoté, se
profilait à grands pas. Un incroyable rebondissement tant, en début de matinée,
les amis du sénateur de Vendée redoutaient qu'il finisse, une fois encore,
comme le grand perdant de ce jeu de chaises musicales face à ceux qui
n'hésitaient pas à jouer des coudes pour arracher un maroquin.
Durant la présidentielle
de 2017 déjà, Bruno Retailleau, soutien de François Fillon et
pressenti pour devenir Premier ministre en cas de victoire, avait proposé de
s'éclipser quand, au pire de la crise du « Penelopegate », le
candidat avait été pressé de toutes parts de proposer Matignon à François
Baroin pour tenter de sauver sa campagne.
Barnier sait que ce sera très dur,
il veut travailler avec des gens qu’il connaît et en qui il a toute confiance Un
député proche du chef de gouvernement
« Bruno va encore finir comme
le dindon de la farce ! » soupirait donc ces dernières heures un
cadre LR qui l'apprécie. « La priorité, c'est d'éviter une démission du
Premier ministre. Si Bruno doit renoncer à Beauvau pour éviter une crise de
régime, il le fera », confiait de fait un « retailliste » ce
jeudi matin, alors que la journée menaçait de virer à pile ou face. Face :
Michel Barnier parvient à boucler son équipe ; pile : il part. Et si
c'était cette capacité à faire abstraction de sa propre personne qui avait
convaincu le Premier ministre que le Ligérien était l'homme idoine ?
« Barnier sait que ce sera très dur, il veut travailler avec des gens
qu'il connaît et en qui il a toute confiance », expose un député proche du
chef du gouvernement.
Père la rigueur
Laurent Wauquiez n'en sera donc pas.
C'est sans doute, à droite, la plus grosse surprise de ce
gouvernement en cours de finalisation, qui sera officiellement annoncé
d'ici à dimanche soir. Après avoir plaidé cet été du bout des lèvres pour un
soutien sans participation, l'ancien patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes
s'était fait à l'idée qu'il fallait monter à bord du navire Barnier, au point
d'activer tous ses réseaux pour obtenir l'Intérieur. Jusqu'à l'Élysée, où il
entretient de cordiales relations avec le secrétaire général, Alexis Kohler.
Car un seul poste
l'intéressait : Beauvau. « Ce sera l'Intérieur ou rien »,
avait-il clairement fait savoir à Michel Barnier. Le week-end passé, Wauquiez
s'était toutefois enquis de la bonne stratégie à adopter auprès de proches.
Fallait-il accepter un autre poste, ou décliner au risque de passer pour
velléitaire ? Il n'a guère eu le choix, car Barnier ne lui a proposé
qu'une piste, Bercy,
où il aurait été contraint d'endosser le costume du père la rigueur pour
boucler le périlleux budget 2025, voire d'endosser de possibles hausses
d'impôts pour les plus fortunés.
Lors de la réunion à Matignon jeudi,
Barnier a en effet écarté une augmentation de la fiscalité pour les classes
moyennes et « ceux qui travaillent », mais évoqué de possibles
« contributions ciblées » au nom de la « justice fiscale ».
Peu compatible avec le costume de présidentiable que Wauquiez entend endosser.
À noter que la stratégique citadelle de Bercy pourrait donc être confiée à un
inconnu du grand public, devenu député il y a un peu plus de deux ans, l'élu
Renaissance de Haute-Savoie et président de la commission des Affaires
économiques de l'Assemblée nationale, Antoine Armand.
Gouvernement
Barnier : Bruno Retailleau annoncé au ministère de l'Intérieur Un
homme a pesé, en coulisse, pour pousser les pions de la droite et éviter le
naufrage : Gérard
Larcher. C'est lui que le chef de l'État aurait discrètement appelé à la
rescousse ce mercredi lorsque Barnier était à deux doigts de renoncer. Un peu
plus tôt, Emmanuel Macron avait retoqué une première liste de noms soumise par
le Premier ministre, car trop peu respectueuse à ses yeux des équilibres au
Parlement, trop RPR en clair. Décryptage d'un stratège de droite :
« Il ne pouvait pas y avoir des LR à Matignon, à Beauvau et à
Bercy. » Ne restait donc plus qu'un poste régalien en lice pour LR.
Wauquiez ayant dit non à Bercy, la voie devenait libre pour Retailleau à
Beauvau. Or, si l'on scrute attentivement la liste des neuf noms de futurs
ministres LR qui a fuité, on comprend qu'ils sont tous proches de Larcher et de
Retailleau, et plusieurs élus de la Haute Assemblée.
Force républicaine
Annoncée à la Famille, la sénatrice
de Loire-Atlantique Laurence Garnier pourrait finalement ne pas être de
l'aventure en raison de ses positions sociétales, dont son hostilité à la
constitutionnalisation de l'IVG. Nouveau ministre de la Laïcité, le vice-président
de la région francilienne Othman Nasrou est un lieutenant de Valérie Pécresse,
mais il fut aussi directeur de campagne de Retailleau dans cette même bataille.
Plusieurs futurs ministres sont aussi passés par les rangs d'un micro-parti
aujourd'hui en sommeil mais bien connu des connaisseurs des arcanes de la
droite : Force républicaine, fondé par Fillon puis repris par Retailleau.
Probable secrétaire d'État à la Défense, le député DR (Droite républicaine,
ex-LR) Jean-Louis Thiériot y a émargé, comme Patrick Hetzel, attendu à
l'Enseignement supérieur. La sénatrice Sophie Primas, promise au Commerce
extérieur, est par ailleurs une fidèle de Larcher. Pressenti aux Outre-mer, le
sénateur François-Noël Buffet, ancien rapporteur de la loi immigration, est un
proche de Larcher comme de Retailleau.
Les
indiscrets – Gérard Larcher, l'autre DRH du gouvernement Le retour en force
des anciens fillonistes ? « C'est surtout la victoire des LR du Sénat
sur les LR des régions, dont Wauquiez et Bertrand », observe un cadre LR,
plus nuancé. Déjà évincé de Matignon en raison de la fatwa édictée contre lui
par Marine Le Pen, Xavier Bertrand espérait sans doute placer des proches.
Le nom du député DR Julien Dive était évoqué. Il n'en sera rien. Donnée
entrante au gouvernement et reçue par Michel Barnier ces derniers jours,
Valérie Pécresse ne sera pas ministre non plus mais, assure son entourage,
« elle n'était candidate à rien ». Quant à Laurent Wauquiez, il a
préféré poursuivre l'aventure à la tête du groupe DR. Chose tout à fait
inhabituelle, et un rien cavalière, c'est lui qui a annoncé les noms des futurs
ministres de droite lors d'une visioconférence des députés DR, ce jeudi soir. À
noter qu'il avait fortement poussé pour la nomination d'Annie Genevard,
secrétaire générale de LR qui fait partie de ses proches, pour le ministère de
l'Agriculture.
Le « en même temps »
poussé à son paroxysme
C'est donc une droite réputée très
conservatrice, inflexible sur les questions de sécurité, d'immigration et de
société, qui va, sauf coup de théâtre, cohabiter à parité au sein du même
gouvernement avec la « start-up nation » de Gabriel Attal et les
centristes de François Bayrou, notamment. Sont ainsi pressentis côté macronie,
parmi les quelques nominations qui ont fuité, le MoDem Jean-Noël Barrot au Quai
d'Orsay – le fils de feu Jacques Barrot connaît bien, lui aussi, Wauquiez et ne
le porte pas dans son cœur – ou la cofondatrice d'En marche ! Astrid
Panosyan-Bouvet au Travail. Soit le « en même temps » poussé à son
paroxysme.
Alain
Minc : « Le gouvernement Barnier est assis sur une bombe »
Signe que tout ne tient qu'à un fil,
les centristes du MoDem ont bien failli refuser de participer. « Barnier
est tout de même étrange ! Il fait campagne pour Matignon en se vendant
chez Alexis Kohler, pour entrer ensuite dans une phase de bras de fer pour
imposer un gouvernement RPR-LR, que même les dirigeants de LR ne demandaient
pas. Même Gérard Larcher considérait que ce n'était pas raisonnable. Il se
présente comme un facilitateur et le voilà en homme du bras de fer qui veut
restaurer l'UMP… » s'étranglait un cadre bayrouiste dans la matinée.
Jusqu'au claquage ? Peu, au sein de la classe politique, donnaient cher de
la peau d'un tel équipage, tant le choc des mondes s'annonce brutal.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------
C'est surtout l'exemple de cette
classe politique lamentable bien franchouillarde de politiciens de tous bords
aussi nuls qui peuvent l'être depuis que cette Veme république existe dit gaullienne
qui laisse le pays aller à vau l'eau depuis des décennies car ne pensant qu'à
eux et leurs avantages encore hérité de l'ancien régime monarchique et surtout napoléonien
malgré notre ancienne révolution de1789 de 235 ans vite oubliée et même le
gaulisme qui été balayé par de citoyens Français lambda 1969 car les générations
ont changé mais n'ont pas grandis en éducation grace aussi à un ministère de
l'Education nationale orientée bien sûr par le pouvoir en place et diffusée à
nos jeunes dans nos écoles !?
Et bien sur l'élection présidentielle
de notre roitelet élu et réélu par ses Français qui bien sur votent sans réfléchir
car beaucoup n'y comprennent plus rien ou ne s'y intéresse plus bien que soit
pourtant leur destin et et celui de la FRANCE malgré un 1er ministre connu âgé ancien et compètent par sa carrière
passée ou le président qu'il l'a désigné si difficilement ne veulent pas
travailler entre eux ces politiciens à cause de leurs étiquettes de partis
ringards déplorables aussi lamentables les uns que les autres !?
MAIS POUR QUI SE PRENNENT-ILS CES
MINABLES avec en plus le président MACRON qui s'ingénie à mettre des bâtons
dans les roues de son 1er ministre se prenant pour un autocrate alors que c'est
lui qui semé ce souk avec sa dissolution inutile puisqu'indéboulonnable
jusqu'en 2027 et inéligible !?
Cette une HONTE pour la France et
aussi les Français tous sans amour propre car en ci concerne l'élection présidentielle
bien sûr en 2027 on ne manque pas de candidats potentiels mais hélas trop connus
car la place est bonne quant à MACRON il s'amuse bien en continuant à se moquer
des Français en les dédaignant !?
MAIS IL FAUDRAIT DONC Y METTRE LE HO
LA ! CAR LE PAYS VA TRES MAL !? ET DONC IL FAUT QUE LES FRANCAIS S'UNISSENT
VRAIMENT ?!
Jdeclef 20/09/2024 18h50
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire