Michel Barnier à Matignon :
honte à Olivier Faure et sa censure systématique !?
Sophie
Coignard
Journaliste
LA
CHRONIQUE DE SOPHIE COIGNARD. Le patron du PS dénonce le rôle du RN dans la
nomination de Michel Barnier, une situation dont il est très largement
l’artisan.
Publié le
06/09/2024 à 07h24
Les circonlocutions de l'ancienne
majorité présidentielle ont commencé et elles vont prospérer dans les jours qui
viennent. Michel Barnier est un
Premier ministre du troisième type, pas vraiment en situation de
cohabitation mais pas non plus à la tête d'une coalition. Tels sont les
éléments de langage, compliqués à articuler en termes de communication.
Mais cela n'est rien comparé à
l'attitude d'Olivier Faure. Le premier secrétaire du Parti socialiste parle de
« déni démocratique » pour évoquer cette nomination. Une attitude
indigne pour un responsable politique qui n'a cessé de pratiquer la politique
du pire, celle de l'inféodation à LFI quoi qu'il en coûte pour le pays.
Un sectarisme absolu
Ce professionnel de la politique
sait très bien à quoi il joue. Il a propulsé Raphaël Glucksmann sur le devant
de la scène pour les élections européennes, puis l'a laissé seul avec ses
14 % de voix pour retourner à grandes enjambées au bercail mélenchoniste.
Il a maintenu envers
et contre tout sa vassalité à LFI jusqu'au sectarisme le plus absolu.
Il a empêché sans broncher la
nomination d'un Premier ministre de gauche, Bernard Cazeneuve, en lui
refusant tout soutien de son parti. Il a même déclaré que celle-ci serait
une « anomalie ». Un registre lexical à la fois violent et gênant.
Michel
Barnier, un Premier ministre à la merci de Marine Le Pen ? Et
maintenant, le voilà qui s'insurge contre le fait que le RN se trouve en
position d'arbitre des élégances, auquel revient le privilège de décider, ou
pas, de la survie du futur gouvernement Barnier. Il dénonce par avance, et avec
véhémence, une politique « qui sera menée sous la houlette de l'extrême
droite ». À qui la faute ?
Machine arrière
Un élève de collège à peu près
assidu en cours d'éducation civique comprendrait que le sectarisme auquel le
contraint sa soumission a interdit toute ouverture vers la gauche. Alors
maintenant, il fait machine arrière, comme jeudi soir sur France 5, à propos de
l'obstruction qu'il a menée contre la nomination de Bernard Cazeneuve :
« Nous avons dit que nous
étions favorables à un certain nombre de points. (Mais) Il y avait là la
volonté de briser le Front populaire sans même avoir l'assurance que Bernard
Cazeneuve serait à Matignon. Vous imaginez ce que ça peut représenter. C'est
complètement illusoire. Comment pouvez-vous penser un seul instant que c'est la
décision des socialistes qui aurait guidé le choix du président de la
République ? Il a fait un vrai choix qui est de se placer sous la tutelle
du RN. » Un « vrai choix » qui devenait mathématiquement
inévitable, du fait même de son entêtement à demeurer arrimé à LFI.
Dette : deux gauches
irréconciliables « Déni démocratique » ?
« Anomalie » ? Que de grands mots pour décrire une impasse qu'il
a lui-même dessinée.
La palme de l'hypocrisie
Olivier Faure pourrait toutefois se
faire ravir la palme de l'hypocrisie par François Hollande, qui n'a pas hésité
à déclarer ce jeudi soir : « Je connais les qualités de Michel
Barnier et le rôle qu'il a joué au niveau européen, mais Bernard Cazeneuve
aurait pu plus facilement, et sans avoir besoin de je ne sais quel quitus du
RN, ne pas être censuré par l'Assemblée nationale. »
Sûrement, mais à condition d'avoir reçu une forme de soutien de la part du PS. Un PS dont François Hollande a été le patron pendant plus de dix ans avant de devenir président de la République. Pourtant, il n'a voulu peser d'aucune manière dans les moments décisifs de ces derniers jours. La décence voudrait qu'il retienne aujourd'hui ses larmes de crocodile sur un dénouement qu'il a, par son silence, contribué à faire advenir. La déploration a posteriori n'a aucune valeur, et encore moins de panache. Pour Olivier Faure, on savait. Pour François Hollande, on s'en doutait. La confirmation, désormais, est là, comme l'éléphant dans la pièce.
Tout cela représente la pauvreté de
la classe politique française de tous bords si médiocre et ses médias souvent orientés
ce qui est désolant ne reflétant pas forcement l’avis ou le sens politique quand ils
en ont un des Français lambdas enfin ceux qui votent ou font l’effort de réfléchir
ou d’essayer de comprendre que c’est quand même leur avenir qu’ils mettent dans
le mains de politicards médiocres inféodés à des partis ringards que l’on
revoit a chaque quinquennats présidentiels ou autres qui nous donnent des présidents
médiocres et députés de même acabit !?
Les Français sont de mauvais électeurs
car ne savent plus choisir ou voter pour leurs élus DEPUIS TROP LONGTEMPS et c’est
leurs principaux défauts mais en ce moment c’est plus grave que d’habitude !?
Jdeclef 06/09/2024 11h43
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