Algérie :
le second quinquennat de « Tonton Tebboune »
LETTRE DU
MAGHREB. Sans surprise, le président algérien Abdelmadjid Tebboune,
78 ans, va être réélu malgré un piètre premier mandat. (De toute
façon la démocratie chez eux ce n’est une chimère!?)
À 78 ans, Abdelmadjid Tebboune
est l'incarnation de l'apparatchik pur et dur placé à la présidence de la
République par un « système » militaro-politique qui manœuvre
l'Algérie depuis des décennies. Sous des allures de notable en CDI, « Tonton
Tebboune » – expression dont on l'affuble sur les réseaux sociaux – aura
été d'une sévérité implacable, embastillant et/ou harcelant journalistes et
opposants jusqu'à extinction de toutes les voix discordantes.
Samedi, vingt-quatre millions
d'Algériens étaient convoqués aux urnes. À 13 heures, la participation
atteignait 13,11 % au niveau national et 16,18 % à l'étranger. Le
président de l'autorité électorale Anie, Mohamed Charfi, a annoncé « un
taux moyen de participation de 48,03 % à 20 heures »
(19 heures GMT). Le résultat sera annoncé ce
dimanche 8 septembre, mais, aucun suspense, l'homme
sera réélu malgré un premier quinquennat qui aura isolé l'Algérie au niveau
régional et international.
Paris-Alger :
ce qui changera (ou pas) après la présidentielle algérienne
La fin de la rente mémorielle
Sa carrière a décollé à la fin des
années 1990 lorsqu'Abdelaziz Bouteflika l'a nommé ministre, et ce, à
six reprises. La vague du hirak annihilera la tentative d'un cinquième mandat
Bouteflika et offrira à Abdelmadjid Tebboune, 73 ans, une nouvelle
carrière. En décembre 2019, il est élu avec 58 % des suffrages au
premier tour, l'abstention obtenant un score supérieur : 60,12 %.
Durant son quinquennat, les libertés
ont reculé, le conflit avec le Maroc s'est aggravé, le divorce avec la France a
été prononcé, l'économie ne s'est pas diversifiée et les oukases du régime ont
nui aux investissements étrangers.
Jusqu'en 2024, l'Algérie disposait
de deux rentes : les hydrocarbures et le « commerce de la
mémoire », expression fabriquée sur mesure pour obtenir de la France ce
qu'elle voulait. Soixante ans après l'indépendance, trois générations ayant
passé, le président Macron y a mis fin après avoir tenté vaille que vaille de
clore la « guerre sans nom ». Lorsque la France a fait savoir au
Maroc qu'elle
soutenait « le plan d'autonomie du Sahara occidental », Alger n'a
pas réagi comme on l'imaginait.
Algérie :
retenez-moi ou je fais un malheur !
L'Armageddon algérien ne s'est pas
abattu sur l'Hexagone. Certes, son ambassadeur a été « retiré », on
pinaille pour reprendre les brebis galeuses sous OQTF (à peine plus que
l'habitude), on complique administrativement ce qui l'était déjà, bref rien
d'une riposte en IMAX. Au sommet du pouvoir, on patine, on se rend compte que
l'époque n'est plus la même, que la politique de la mauvaise humeur permanente
a finalement lassé. On fait désormais attention avec la France : 14 %
des importations algériennes, les accords de 1968, la
plus importante diaspora y réside…
La rente des hydrocarbures
Alger est la capitale de la
Sonatrach, la compagnie nationale qui gère pétrole et gaz. Un État dans l'État
qui a repris du poids le 24 février 2022 lorsque l'armée russe
est entrée par effraction dans la maison Ukraine. Les exportations ont alors
bondi de 76,4 %. L'embargo sur le pétrole russe a causé des sueurs froides
dans certains pays russo-dépendants pour moitié de leurs besoins. La flambée
des cours a dopé les réserves en devises du pays qui étaient au plus bas au
moment du hirak.
Mais Alger n'a pas diversifié son
économie, succombant à la malédiction des pays rentiers (sous-sols riches,
corruption et nonchalance). Le budget de l'État est financé à près de
90 % par les hydrocarbures qui représentent 89,8 % du total des
exportations algériennes (41 % de gaz naturel, 30,3 % de pétrole brut
et 15,4 % de carburants). Le reste des exportations du pays (10,2 %)
se compose de dérivés des industries pétrolières et gazières (engrais,
ammoniac, huiles issues de la distillation des goudrons) et de rares produits
agroalimentaires (dattes, sucre). Le pays importe pour quarante milliards de
dollars : céréales, produits laitiers, produits en plastique, équipements
industriels…
Après six années déficitaires, le
commerce extérieur affiche un excédent de 32 milliards de dollars. Mais le
pouvoir n'anticipe pas la fin du pétrole, 2050 semblants très loin
pour la génération Tebboune dont le modèle économique repose sur les recettes
du pétrole, point final. Pas de fonds souverain comme dans les pays du Golfe
pour faire fructifier les rivières de dollars en océan de placements
financiers. Soumis au changement
climatique, le pays sera de plus en plus contraint d'importer toute son
alimentation.
Un pouvoir imperméable aux
changements extérieurs
Ce n'est pas à 78 ans
qu'Abdelmadjid Tebboune va amorcer une mue politique. L'Algérie évolue
en 2024 avec un logiciel « Sud Global » particulièrement
daté. Si la Chine est son premier fournisseur, l'Europe demeure son premier client.
Abdelmadjid Tebboune n'aura tiré aucune leçon des évolutions internes et
externes, ni du poids de sa jeunesse (30 % de la population a moins de
quinze ans), ni du changement de génération à la tête des exécutifs en Europe
(Pedro Sanchez a 52 ans, Emmanuel Macron a 46 ans et Giorgia
Meloni, 47 ans).
Longtemps l'Algérie s'est
moquée de ce que l'on pouvait penser d'elle, ce qui était une force et le
signe d'une indépendance réelle (la dette extérieure n'est que de 1,5 % du
PIB). Aujourd'hui, le régime se maintient au pouvoir par la seule grâce du prix
du gaz et du pétrole.
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Mais sincèrement qu'est-ce qu'on en
a fiche de L'Algérie et ses présidents qui nous détestent depuis la fin de leur
guerre d'indépendance inutile qui a fait le malheur des jeunes Algériens et
Français de ma génération personne n'est capable de le dire et de l'admettre
chez nous ainsi que tourner la page de cette décolonisation de notre ancien
empire colonial le MAGREBH ainsi que celui pour l'Afrique noire occidentale de
notre ex empire colonial qui nous envoie toujours cette migration encore
importante de certains de leurs ressortissants qui ne supporte pas justement
leurs dirigeants dans leurs pays totalitaires ou la liberté n'est pas CELLE de
la FRANCE démocratique et libre !?
Etant donné que depuis + de 1962
on a largement payé l'addition de nos erreurs peut être et qu'il faut tourner la page mais hélas on a
dans notre pays ce président MACRON car trop jeune à l'époque de cette
décolonisation et qui est en ce moment en mauvaise posture avec le pas encore
nouveau gouvernement à trouver avec notre nouveau 1er ministre beaucoup plus
vieux que lui peut être une qualité que l'on puisse de ce fait trouver mieux
dans la gouvernance prochaine de la France qui va déjà assez mal la comme cela
que de s'occuper de nos ex colonies anciennes de + de 60 ans comme notre Veme république
usée si mal gouvernée !?
Car le trop c'est trop çà suffit de
se moquer des Français métropolitains SVP!?
Jdeclef 08/09/2024 15h49LP
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