Pourquoi l’économie de
guerre à la française n’est encore qu’un slogan (par ce qu’on n’y croit pas !?)
LETTRE DES
ARMÉES. Le discours politique n’est pour le moment pas suivi d’effets :
les commandes figurent dans le budget militaire mais tardent à se
concrétiser.
Publié le
03/04/2024 à 12h36
Un
canon Caesar au siège de Nexter Systems, à Versailles (Yvelines), le 2 avril
2024. © Raphaël Lafargue/Abaca
Le ministre des Armées, Sébastien
Lecornu, n'a pas tort de rappeler que les deux quinquennats d'Emmanuel
Macron ont marqué une très nette inflexion en matière de budgets militaires.
Les achats d'équipements ont plus que doublé, rappelle-t-il, pour passer de
9,5 milliards d'euros entre 2012 et 2016 à 20 milliards en
2023. Ce n'est pas du luxe : pour toutes les armées, il faut remplacer les
matériels anciens par des moyens nouveaux, nettement plus performants sans
doute, mais aussi beaucoup plus chers.
L'industrie de défense et son
environnement, que l'on appelle la Base industrielle et technologique de
défense (BITD), compte neuf groupes industriels de premier rang identifiés
comme tels par la Direction générale de l'armement (DGA) – Airbus Defence and
Space, Ariane Group, Arquus, Dassault Aviation, MBDA, Naval Group, Nexter,
Safran, Thales – et 4 000 PME, dont 1 000 qualifiées de
« stratégiques ».
Au total, 210 000 personnes produisent pour les besoins nationaux et
ceux de l'exportation. Depuis 2022, le soutien militaire à l'Ukraine a
essentiellement consisté, pour la France, à livrer des
matériels anciens prélevés dans ses stocks, évalués à 2,615 milliards
d'euros en valeur de remplacement par des matériels neufs, en sus des
1,2 milliard d'euros donnés à la Facilité européenne pour la paix (FEP).
« Un discours de réveil »
Tout cela fait-il une « économie de guerre », terme que le
président de la République a employé pour la première fois en
juin 2022 ? À cette époque, il lançait : « Il faudra aller
plus vite, réfléchir différemment sur les rythmes, les montées en charge, les
marges, pour pouvoir reconstituer plus rapidement ce qui est indispensable pour
nos forces armées, pour nos alliés et pour celles et ceux que nous voulons
aider. Une économie dans laquelle nous ne pouvons plus vivre au rythme et avec
la grammaire d'il y a même un an. Tout a changé. »
Comment
l'Amérique a enclenché sa machine de guerre en1941Sauf que
non, rien n'a changé ! Et c'est bien le problème… On a bien compris le
président : les efforts sont à la charge des industriels. L'État n'a pas
l'intention de consacrer plus d'argent que celui prévu par la loi de
programmation militaire. Dans une note de la Fondation Jean-Jaurès, dont il
dirige l'Observatoire de la défense, l'économiste Renaud Bellais remet les
pendules à l'heure, en rappelant qu'une économie de guerre, c'est, par exemple,
celle des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale : 37 % du PIB
consacré aux dépenses militaires, qui ont représenté jusqu'à 90 % des
dépenses fédérales.
« Nous ne sommes donc pas dans une économie de guerre mais dans
une économie qui doit à la fois gérer les conséquences – indirectes – de la
guerre en Ukraine et changer de braquet pour que les armées puissent être en
mesure de faire face à une hypothèse d'accélération des tensions
internationales », détaille l'économiste.
Europe : à
quand une économie de guerre ? Renaud Bellais
précise au Point que le paradoxe du propos officiel sur
l'économie de guerre, « c'est qu'il s'agit d'un discours de réveil, sans
que des commandes arrivent derrière, comme ça peut être le cas dans d'autres
pays. Si on prend le cas du missile sol-air Scalp, pris sur les stocks français
pour donner à l'Ukraine, il n'y a pas eu de commande pour les remplacer. On a
dit que cela serait fait, mais il y a un délai… »
Même motif, même punition pour les armements air-sol modulaires AASM Hammer,
produits par Safran. Les Ukrainiens sont largement demandeurs de ces kits
de guidage qui peuvent être associés à des corps de bombe standard de
différents types, entre 125 et 1 000 kg. La France en
livre 50 par mois à Kiev, « qui en voudrait 50 par
jour », confie un connaisseur qui ajoute : « Les commandes de
remplacement ne sont toujours pas passées, et nos stocks se réduisent. »
« Accélérer la production »
Certaines commandes figurent dans le budget militaire, mais elles tardent à
se concrétiser. Problème : les cycles de production sont
incroyablement longs. Dans La Tribune Dimanche, le ministre des Armées
Sébastien Lecornu
estime que les industriels devraient accélérer la cadence,
donc constituer, à l'avance, des stocks en prenant pour cible le missilier
MBDA. Il indique que la direction générale de l'armement (DGA) « va faire
une première injonction à MBDA afin qu'il constitue des stocks suffisants de
composants. Pour être clair, j'exige la constitution de stocks pour
produire des munitions ».
Le 29 mars, le Journal officiel a publié un décret en ce
sens et le ministre menace les industriels
de réquisitions s'ils traînent les pieds. Le ministre a choisi d'évoquer un
cas concret : celui des missiles sol-air Aster livrés à l'Ukraine avec le
système SAMP/T Mamba. Dans une autre version, ces missiles équipent les navires
déployés non loin du Yémen, qui en ont déjà tiré une vingtaine contre des
drones des rebelles houtis. Le ministre confirme au passage leur
prix : 900 millions pour 200 exemplaires, soit
4,5 millions pièce !
En Laponie, la
démonstration de force de l'Otan « Le missilier européen MBDA
nous doit des livraisons rapides, indique Sébastien Lecornu, j'ai demandé
à la DGA de me faire des propositions de mise en œuvre de ces mesures pour
accélérer la production du missile Aster. » Les gros yeux ne font pas une
politique, et l'économie de guerre n'est à ce stade qu'un slogan.
Elle ne pourrait devenir une réalité que si la France passait au stade du
réarmement, avec les commandes, les budgets et la volonté politique qui en
seraient le signe. Un industriel nous confie que « depuis deux ans que
l'on entend ce discours sur l'économie de guerre, il n'y a rien derrière, si ce
n'est ce qui a été fait pour la fabrication d'obus, les canons Caesar. Tant que les
injonctions que nous recevons de l'Élysée ou du cabinet de Sébastien Lecornu ne
sont accompagnées d'aucune commande… »
Parce que on n’a pas des
dirigeants à la hauteur préférant bavarder comme notre président actuel avec un
dictateur Russe dangereux et déjanté et que depuis 1989 et la fin de la guerre
froide et la fin de l’URSS on a cru à une paix eternelle de nos présidents pas
seulement celui en place alors qu’on se bat encore partout et notamment pas
seulement en UKRAINE dans un monde TRES instable ?!
Et qu’on n’a pas été dans cette
U.E. capable de le stopper voire l’arrêter ce malade dit maitre du KREMLIN qui
peut dérailler à tout moment !?
Tout ça parce qu'on n’est
en crise en plus économique et en pré faillite avec notre dette irremboursable
qu’on a laissé courir et que l’on doit forcément aider les Ukrainiens car ce pays
meurtri est aux frontières de l’Europe occidentale abandonnée pour l’instant de
cet epouvantail Otanien par les USA nos alliés qui s’occupent de faire réélire
un de leurs 2 vieillards BIDEN ou TRUMP (autre risque avéré !?)
Et avec des Français lambda
qui ne croient pas à cela pourtant si mal protèges et mal gouvernés par cette « macronie »
inaudible et inefficace de toute façon quand il s’agit de voter ou choisir
leurs dirigeants ou politiciens de tous bords ils ne savent plus le faire
depuis + de 40 ans alors si « le ciel nous tombe sur la tête comme nos ancêtres
les gaulois qui croyaient à cela tant pis pour nous » CAR IL SERA
TROP TARD car de toute façon on peut rien faire d’ici 2027 (sans parler
des J.O. à risque pour leur sécurité !?)
JDeclef 03/04/2024 18h13
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