« Des crimes
inexcusables » : que va faire Macron avec le 17 octobre
1961 ? (rien bavasser comme d’habitude car c’était un gamin à l’époque !?)
La résolution
votée le 29 mars à l’Assemblée pour la reconnaissance d’une
répression sanglante contre les Algériens de Paris marque un premier round. Et
la suite ?
Publié le 31/03/2024 à
12h26, mis à jour le 31/03/2024 à 12h33
Jeudi 29 mars, dans une Assemblée clairsemée (80 députés présents), une
résolution portée par la députée écologiste Sabrina Sebaihi a « condamné
la répression sanglante et meurtrière du 17 octobre 1961 commise
sous l'autorité du préfet de police Maurice Papon » contre les Algériens à
Paris. Chaque mot compte.
« Répression sanglante » : les termes que François Hollande,
premier président à évoquer, en 2012, cette journée, avait employés. Des mots
repris le 16 octobre 2021 par Emmanuel Macron qui avait
surenchéri : « Des crimes inexcusables pour la République. »
Il suivait le rapport de préconisation commandé
à l'historien Benjamin Stora dans l'objectif d'une réconciliation
franco-algérienne, où la date du 17 octobre 1961 figurait en
bonne place. Des paroles présidentielles qui ont ouvert la voie à la députée
Sebaihi, laquelle a voulu voir, dans ce vote, la première étape pour la
« reconnaissance de ce crime colonial, de ce crime d'État ».
« L'État n'est pas responsable pénalement »
Cependant, cette résolution étant portée aussi par une députée Renaissance,
Julie Delpech, chaque terme a été pesé avec l'Élysée. Pour l'heure, le Palais
ne veut ni « du crime colonial » – rhétorique algérienne de son
président Tebboune qui, le 17 octobre dernier, a encore dénoncé « la
barbarie de la police coloniale à Paris » – ni du crime d'État.
Cette qualification n'a aucun sens juridique, constate l'historien Henry
Rousso : « l'État n'est pas responsable pénalement. Seuls Maurice
Papon ou des chefs de bataillon de police auraient pu être poursuivis à
l'époque, ce qui ne fut pas le cas. » En 1961, une enquête avait été
demandée par Gaston Deferre, refusée par le ministre de l'Intérieur Roger
Frey.
Algérie –
« Mon grand-père était membre du FLN… » Inquiété par des
menaces d'insubordination des forces de police, « le pouvoir avait ainsi
voulu leur prouver son soutien », nous explique l'historienne Sylvie
Thénaut. De Gaulle, qui avait jugé l'événement « secondaire mais
inacceptable », avait songé punir les responsables policiers avant de se
raviser. « Ce pouvoir était hanté par la fronde du
13 mars 1958 où des centaines de policiers, venus défier le
Palais-Bourbon, avaient fragilisé la IVe République »,
ajoute Jean-Marc Berlière, qui prépare un Dictionnaire historique de la
police.
Marchandages commémoratifs sans fin
Dans ce premier round, Sabrina Sebaihi a réussi aussi à faire inscrire le
17 octobre 1961 à l'agenda des journées nationales qui
« pour l'heure est du ressort du Parlement », précise l'historien
Pascal Ory. Sa démarche peut-elle aboutir ? On verra le 17 octobre,
peu après la visite en France
du président Tebboune qui a, lui aussi, inscrit à son agenda des relations
franco-algériennes cette date, magnifique atout pour culpabiliser non seulement
Papon, mais tout l'État français.
« Ce conflit, analyse Sylvie Thénaut, qui vient de codiriger un Dictionnaire
de la guerre d'Algérie (éditions Bouquins), est un levier privilégié,
actionné de part et d'autre selon les humeurs. » « L'histoire peine à
se faire une place tant le symbolique a tout écrasé », ajoute
l'historienne qui s'avoue lasse de ces marchandages commémoratifs sans fin.
Une journée de plus ? L'Élysée n'y semble pas favorable – pour le
moment, mais cela peut changer –, compte tenu des trois journées commémoratives
de la guerre d'Algérie déjà existantes. Le 5 décembre, à destination des
victimes militaires, le 25 septembre, en hommage aux harkis et aux
supplétifs, et la journée du 19 mars, dédiée aux « victimes civiles
et militaires », qui englobe, elle, déjà les pieds-noirs, mais aussi les
victimes algériennes du 17 octobre 1961.
Emmanuel
Macron : « Je ne demande pas pardon à l'Algérie et j'explique
pourquoi » Dans sa politique très graduelle de reconnaissance
de la responsabilité de l'État, le « réparateur en chef » Macron
continue à répartir baumes et bonnes paroles. En 2022, ce fut le
« massacre impardonnable » des dizaines de pieds-noirs tués par
l'armée, le 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger. Puis les harkis reçus à
l'Élysée. Enfin les neuf morts de la manifestation anti-OAS du métro Charonne
tués par la police, avec une gerbe déposée en son nom par le préfet Lallement.
D'un côté, la rente mémorielle algérienne de la guerre de Libération, de
l'autre, un saupoudrage, typique du ministère de la parole commémorative
élyséenne. La mémoire est le royaume du « en même temps » macronien,
son dernier refuge. La guerre en Ukraine ayant annulé la séquence centrale de
mars 2022 sur les soixante ans des accords d'Évian, Macron en avait conçu
de la frustration. Cette résolution semble indiquer qu'il songe à rouvrir le
dossier algérien. Inquiétant tropisme pour le passé, ses plaies, ses fractures,
alors que le présent nous impose des décisions bien plus urgentes. Alors que la
situation géopolitique a radicalement changé, Macron 2024 n'a pas
renoncé aux rêves mémoriels de 2017.
Mais on le sent indécis. L'heure a-t-elle sonné de céder aux collectifs du
17 octobre 1961 et à l'Algérie ? Jusqu'à quel point ?
Que faire sans basculer dans la repentance d'État qui lui sera reprochée à
droite ? LR s'est abstenu ce 29 mars, onze députés RN ont voté contre
la résolution.
« Ligne de rupture répressive »
Le 29 mars, Dominique Faure, la ministre des Collectivités
territoriales, a souhaité qu'on laisse encore les historiens faire leur
travail. Or, la complexité de ce 17 octobre 1961 est peu
compatible avec les pressions mémorielles. À lui seul, le bilan divise :
48, 58, 98 morts ? Pas des centaines en tout cas, comme on le
lit encore souvent, confusion avec le bilan sur plusieurs mois.
Voici toutefois quelques pistes. Le contexte surchauffé des négociations
entre la France et le GPRA (Gouvernement provisoire de la République
algérienne). Le souhait de la fédération française du FLN, rétive aux consignes
de modération du GPRA, de montrer sa légitimité, en mobilisant le maximum
d'Algériens à qui la police venait, le 5 octobre, de « conseiller de
manière pressante » de ne pas circuler la nuit.
Massacre
du 17 octobre 1961 : pour Alger, Maurice Papon n'a pas agi seulLa
volonté des immigrés algériens de sortir de l'invisibilité. « Le chèque en
gris » donné par le chef d'orchestre Maurice Papon aux policiers qui
avaient perdu huit hommes en deux mois – et 47 depuis 1958.
« Pour un coup donné, nous en porterons dix », déclare-t-il aux
obsèques du brigadier Demoën, le 2 octobre. « Ce n'est pas un chèque
en blanc, analyse Sylvie Thénaut, il donne le ton d'une ligne de rupture
répressive, compte tenu d'une pratique de la violence bien plus forte
alors : l'ennemi défile, on est en guerre, on sait que la guerre fait des
morts. »
Autre piste : les « fake
news » diffusées sur les fréquences radio, faisant état de dix policiers
tués à la Défense : elles seraient le fait de forces parapolicières qui
avaient formé, depuis l'été, des groupes autonomes de répression, désireuses de
jeter de l'huile sur le feu. Une stratégie de la provocation partagée dans le
camp FLN par des éléments de choc. L'histoire est-elle encore audible au
royaume du symbolique et du commémoratif ? Réponse en octobre avec le
second round.
Arrêtons cette repentance
bien « macronienne » de notre président grand donneur de leçon comme
il s’acharne à le faire pour tous sujets car gonflé comme une baudruche d’orgueil
mal placé car trop jeune pour avoir connu cette guerre inutile et ses larmes de
crocodile qu’il verse avec ses compassions hypocrites incongrues qui ne serve à
rien car ce n’est pas à lui de juger seuls peut l’être à la rigueur par des
historiens neutres puisque cela concerne que l’histoire de France et ses
erreurs !?
Exemple mais il y en a d’autres
car on était en guerre donc forcément des dérapages meurtriers ont eu lieu de
la part des 2 pays belligérants depuis début des hostilités qu’à cette époque on
n’appelait même pas guerre en 1954 !?
"Le massacre d'Oran ou
massacre du 5 juillet 1962, se déroule à Oran en Algérie, le jour indiqué,
trois mois et demi après la signature des accords
d'Évian"
Celui-ci est
un exemple mais il y en a eu d’autres inhérents au fait que nos deux pays étaient
en guerre et d’ailleurs le terme employé à l'époque par la France et
nos dirigeants était « événements d'Algérie », bien que l'expression
« Guerre d'Algérie » ait eu cours dans le langage courant
L'expression Opérations de maintien de l'ordre en Algérie a également été utilisée
L'expression « Guerre d'Algérie » n'a été officiellement
adoptée en France que le !?
Alors arrêtons cette
hypocrisie en recevant a bras ouvert le dernier président Algérien TEBBOUNE car
l’état algérien à une rancœur viscérale vissé aux corps anti français et
beaucoup d’algériens ne nous aiment PAS (enfin ceux qui n’émigre pas chez nous !?)
Moi hélas comme d’autres j’ai
été envoyé en Algérie 18 mois j’étais dans la marine et j’ai échoué à MERS EL
KEBIR la grande base souterraine française d’ORAN et si je commente cet article
du Point inféodé au pouvoir actuel, c’est que j’avais un voisin jeune comme moi
dans ma rue ou j’habitais avec mes parents qui lui a été tué la bas et sa mère
a porté le deuil bien sûr mais est restée en noir sans jamais le quitter et son
plus jeune frere bien sur n’y est pas allé car notre état lui a donné une place réservée
dans la police !?
Alors les compassions
inutiles de notre président qui nous gouverne si mal m’insupporte car 25000
jeunes Français sont tombés en Algérie pour rien ?!
Sans compter ces français d’Algérie
appelés « pieds noirs » pourtant nés dans ce pays qui ont été jetés comme
des malpropres bien qu’ayant pour certains perdus le peu qu’ils possédaient car
tous n’étaient pas riches loin de là par ces algériens qui prenaient leurs
revanches !?
Jdeclef 01/04/2024 13h03 LP
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