
Effort de guerre français : qui va
financer les dépenses militaires ?
Le président Macron veut porter le budget de la
défense à 3 %, voire à 3,5 %, du produit intérieur brut. Mais avec
le mur de la dette, le défi est de taille. Explications.
Publié le 14/03/2025 à 11h00
ET LA GUERRE QUI SE RAPPROCHE N’EST MEME PAS
ENCORE CHEZ NOUS ET MACRON PREFERE BAVARDER COMME D’HABITUDE PAUVRE France ?!
L'impôt sur le revenu est sans doute l'un des
prélèvements obligatoires les plus familiers des Français. Chaque printemps,
ils déclarent leurs revenus au fisc, souvent avec une pointe d'agacement. Mais
combien savent que cet impôt est né… pour financer une guerre ?
La loi créant ce nouvel impôt, portée par le
radical Joseph Caillaux, a été adoptée le 15 juillet 1914. Longtemps
bloquée par les conservateurs, qui dénonçaient une « inquisition
fiscale », cette mesure s'est imposée dans un contexte de tensions
internationales croissantes.
L'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand
d'Autriche à Sarajevo et la perspective d'un conflit planétaire ont débloqué
les résistances. Treize jours après l'adoption de la loi, l'Autriche-Hongrie
déclarait la guerre à la Serbie, marquant le début de la Première Guerre
mondiale.
10 milliards d'euros supplémentaires par
an
Un siècle plus tard, la question du financement
d'un « effort de guerre » refait surface. Faudra-t-il créer un nouvel
impôt ? Faire des économies ? S'endetter ? Le débat a été ouvert
depuis qu'Emmanuel Macron a appelé à augmenter nos dépenses militaires pour les
porter à 3 %, voire à 3,5 %, du produit intérieur brut, en réponse
aux tensions géopolitiques croissantes.
Aujourd'hui, le budget de la défense s'élève à
un peu plus de 2 % du PIB, soit environ 60 milliards d'euros
(pensions des militaires incluses). La loi de programmation militaire prévoit
d'ores et déjà que les dépenses dépassent les 70 milliards d'ici à 2030.
Dans Le Point, le ministre des Armées, Sébastien
Lecornu, estime, lui, le « poids de forme » de l'armée française
à un peu moins de 100 milliards d'euros par an. Cela implique de trouver
10 milliards d'euros supplémentaires chaque année. Mais pour l'instant,
pas d'arbitrage dans les tuyaux : la cible demeure théorique.
n'est pas la seule à faire face à ce défi. L'Allemagne
a annoncé un véritable « quoi qu'il en coûte » militaire,
réformant son « frein à l'endettement » pour investir massivement.
Nos voisins peuvent se le permettre. Depuis des années, ils tiennent leurs
finances publiques avec rigueur, ce qui leur offre des marges de manœuvre. Leur
dette dépasse à peine 63 % du PIB et leur déficit frôle seulement les
2 %, malgré deux années de récession.
En France, la situation est bien différente.
Avec une dette de 113 % du PIB et un déficit chronique (– 5,5 % et –
6 % du PIB ces deux dernières années), s'endetter davantage semble
périlleux. D'autant plus que les taux d'intérêt français, au plus haut depuis
quatorze ans (3,6 % pour l'OAT à dix ans), alourdissent la
facture.
S'endetter coûte cher
Théoriquement, s'endetter pour investir dans la
défense n'est pourtant pas une idée saugrenue. Les économistes ont en effet
tendance à différencier dette utile et dette improductive. Financer des
investissements stratégiques par l'emprunt peut se justifier. Pour les dépenses
de fonctionnement, c'est une autre histoire.
« S'il s'agit d'investir dans des chars ou
des porte-avions, le recours à l'emprunt peut s'envisager, mais on ne peut pas
augmenter la taille de l'armée ou les salaires des militaires en
s'endettant », estime Pierre-Cyrille Hautcœur, directeur d'études à
l'École des hautes études en sciences sociales.
« Trump,
je sais comment le prendre » : Macron monte au frontLe problème,
c'est que nous avons depuis longtemps oublié que financer les dépenses de
fonctionnement avec de la dette n'est pas une bonne idée ! Et à Francfort,
la Banque centrale est catégorique : hors de question d'aider les États à
s'endetter davantage.
Même si Bruxelles a accepté de lâcher du lest
sur le déficit pour permettre aux États européens de dépenser plus en matière
de défense, il n'en reste pas moins que s'endetter coûte de plus en plus cher.
Et demain peut-être encore plus… Une dégradation de la note de notre dette
souveraine pourrait nous faire basculer dans la catégorie A, rendant nos
obligations beaucoup moins appétissantes pour les investisseurs.
Une hausse des taux de TVA ?
Reste le recours à l'épargne des Français, à
travers un grand emprunt national, en faisant appel au patriotisme, une
« possibilité », selon François Bayrou. Cette solution a été souvent
utilisée, mais est tombée en désuétude.
« Notamment car cela coûte plus cher que
de se financer sur le marché : les coûts de gestion sont élevés quand il
s'agit de distribuer de petits montants auprès des particuliers »,
souligne Philippe Crevel, directeur général du Cercle de l'épargne. Bercy ne
veut pas entendre parler de cette option… qui reste de la dette.
Une autre solution serait de s'appuyer sur
l'Union européenne, qui prévoit un emprunt commun de 150 milliards
d'euros. « Mais à la fin, cela pourrait alourdir la contribution de la
France au budget de l'UE, note Anthony Morlet-Lavidalie, économiste chez
Rexecode. Et on peut craindre que la vitesse de décaissement ne soit pas assez
rapide. »
Le plan de
Marc Ferracci pour relancer l'industrie française Si la possibilité de
s'endetter semble limitée, reste les leviers de l'augmentation des impôts et de
la baisse d'autres dépenses pour les flécher vers le budget militaire. Emmanuel
Macron a exclu d'utiliser le premier, ras-le-bol fiscal oblige, mais la gauche
en profite pour réitérer ses demandes de taxer plus les riches.
« L'idéal serait de ne pas toucher aux
impôts, qui sont déjà très élevés en France, mais s'il faut vraiment en
utiliser un, c'est la TVA : le seul élément que nous taxons moins que nos
voisins, c'est la consommation », souligne Anthony Morlet-Lavidalie.
L'idée est (très) loin d'être populaire chez les électeurs… Selon Fipeco, site
d'information sur les finances publiques, une hausse de 1 point de tous
les taux de TVA rapporterait pourtant près de 13 milliards d'euros.
Désindexer les retraites
Côté dépenses, en revanche, il y a là du grain
à moudre ! Cela fait des années que les rapports de la Cour des comptes et
de l'Inspection générale des finances s'accumulent sur les bureaux de Matignon
ou de Bercy. Les idées ne manquent pas, avec, en particulier, l'éléphant des
retraites (environ un quart des dépenses publiques).
Si l'exemple de nos voisins danois, qui vont
reporter l'âge de départ à 70 ans, inspire Emmanuel Macron et le Medef, il
semble utopique de l'imaginer dans un pays qui chérit encore l'idée des
60 ans… Mais reporter d'un an l'âge de départ à la retraite (à
65 ans) pourrait rapporter plus de 17 milliards selon les calculs de
la Cour des comptes. Pour un effet plus immédiat, la désindexation des
retraites pendant quatre ans permettrait de rapporter 29 milliards
d'euros, selon l'Institut Montaigne. Encore faudrait-il du courage politique…
« L'UE
est une association de commerçants qui n'a jamais été destinée à organiser une
armée » Le dernier levier est celui de l'augmentation du taux
d'emploi, qui permet de faire entrer dans les caisses plus de recettes.
Efficace, mais pas forcément immédiat. L'exécutif lorgne donc du côté de
l'épargne privée et réfléchit à la meilleure façon de l'orienter vers les
entreprises du secteur. Pas de livret « défense » en vue, plutôt
l'utilisation de produits existants (épargne retraite ou assurance-vie).
À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Bien sûr, si
nous basculions réellement en économie de guerre, le tableau serait différent.
Dans ces cas-là, les impôts explosent, les dépenses sont sabrées et
l'endettement est inévitable. La France est sortie de la Grande Guerre endettée
à 200 % du PIB et avait fait tourner à plein la planche à billets.
Les années d'après-guerre ont été marquées par
de l'instabilité économique, de l'inflation et des dévaluations. La Seconde
Guerre mondiale a, elle aussi, laissé derrière elle une dette de 250 % du
PIB, réduite à 30 % grâce à une inflation galopante. Ce qui a ruiné les
petits épargnants qui avaient prêté à l'État.
Saisir les avoirs russes, une
solution possible…
La France a annoncé une enveloppe de
195 millions d'euros pour Kiev, financée grâce aux intérêts des avoirs
russes gelés. Faut-il aller plus loin et se servir de cette manne d'environ
200 milliards en Europe ? Certains, tel Olivier Faure, le premier
secrétaire du Parti socialiste, le demandent. Pas si simple : un débat
oppose les juristes pour savoir si le droit international le permet. Cette
décision pourrait aussi freiner les investissements étrangers dans l'UE, car
les investisseurs seraient plus méfiants. Mais, surtout, impossible de savoir
comment réagirait la Russie.
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Ce qu’il faut peut-être avoir le courage de
dire ou d’admettre dans notre pauvre France virtuellement ruinée par nos
mauvaises gouvernances de cette VEME REPUBLIQUE de 1958 usée après cette IV eme
passée lamentable mais le peuple dit souverain n’avait pas la main pour décider
de son destin avec déjà des kyrielles de dirigeants et politiciens de tous
bords et leurs partis ringards d’une médiocrité hors normes qui n’a pas changé donc
c’est de leur faute:
Car Hélas malheureusement on n’a pas évolué et
au fil des 67ans de cette république français en cours d’ailleurs confirmé par
tous nos présidents élus et réélus par les Français lambda que moi et d’autres
ont connus de ma génération et qui sont encore là pour en témoigner avec notre
individualisme stupide et notre culture du chacun pour soi stérile qui n’aboutit
à rien car on ne veut pas comprendre que les humains et notamment les hommes qui
souvent gouvernent qu’on dit dans des pays si démocratiques mais dirigés
quelque fois pas des excités comme TRUMP qui fait de son pays en une grande
entreprise commerciale qui doit rapporter avant tout et couter le moins
possible pour sa fameuse AMERICA FIRST prioritaire c’est assez logique et qui ne
je veux plus payer pour les autres car ce n’est pas un politicien plutôt un
capitaine d’industrie ce qu’il fait depuis nos dernières guerres mondiales car
là il a été réélu pour 4 ans et peut être sera freiné à mi-mandat de 2 ans !?
Pour l’instant France et naturellement en EUROPE
dite UNIE, est en dessous l’eau et il faut vivre ou survivre au présent et ce n’est
PAS notre petit MACRON qui jongle avec des milliards qu’il n’a pas qui fera un
miracle et qui commence vraiment à conforter sa place inutile à la tête de
notre pays avec ces bavardages constants et son incompétence de chef d’état
quand même là pour nous diriger et protéger !?
Ce qui est pire car si ce n’était pas lui se serait
un autre car on n’a pas de politiciens ou dirigeants élus de tous bords avec
qui espérer du changement tout comme BAYROU prêchi prêcha notre 1er
ministre et moi ou d’autres qui ont connus ces prédécesseurs les Français ne
savent plus voter ou choisir leurs dirigeants et politiciens qu’ils réélisent
pourtant voilà !?
Jdeclef 14/03/2024 16h14
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