jeudi 6 mars 2025

Comment voulons nous changer notre politique nationale ou internationale inexistante et déplorable avec des gouvernements qui change trop vite ainsi que les ministres qui les composent avec un président qui n’avait trouvé rien de mieux que de décréter la dissolution de notre assemblée nationale ultime erreur inutile d’un dirigeant perdu bavard dont on n’a pas été capable de se débarrasser mais il faut attendre 2027 voire après …?!

 

EXCLUSIF. Sébastien Lecornu : « Nous devons armer l’Ukraine sur le long terme » !?

Dans une interview au « Point », le ministre des Armées appelle à un réarmement d’une ampleur inégalée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Propos recueillis par Julien Peyron

Publié le 05/03/2025 à 15h00, mis à jour le 06/03/2025 à 11h07

Branle-bas de combat dans le bureau du général de Gaulle, à l'hôtel de Brienne. L'effervescence est montée d'un cran au ministère des Armées depuis deux événements récents, perçus ici comme des « déflagrations » : le discours à Munich du vice-président américain, J. D. Vance, puis l'esclandre Trump-Zelensky à la Maison-Blanche. L'agenda du ministre Sébastien Lecornu est plus serré que jamais, entre une visioconférence avec ses homologues anglais, allemand, polonais et italien et un débat à l'Assemblée nationale sur l'Ukraine.

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Le départ de l'allié américain, il s'y prépare depuis longtemps, lui, le Normand qui a toujours entretenu une relation « hybride » avec les États-Unis. « Petit-fils de résistants dans le Calvados, j'ai grandi en allant sur les plages du Débarquement et dans la reconnaissance que les Français doivent au peuple américain. En même temps, ces résistants étaient de grands gaullistes qui ont toujours considéré que l'autonomie française n'avait pas de prix, que 1940 était un traumatisme qu'on n'aurait jamais dû subir. Il ne faut donc compter que sur nous-mêmes. » À l'heure où la France et l'Europe se retrouvent à nouveau seules face à leur destin, il appelle au réarmement. L'objectif de 3 % du PIB pour la défense ? Très insuffisant selon lui.

Le Point : Les États-Unis ont annoncé une suspension de leur aide militaire à l'Ukraine. L'Europe a-t-elle les moyens de se substituer à l'Amérique ?

Sébastien Lecornu : Les décisions américaines appartiennent au président américain. En tant qu'Européens, non seulement nous devons continuer d'aider militairement l'Ukraine à faire face à l'agression sur cette ligne de front gigantesque – car les négociations de paix doivent se faire sur la base d'un rapport de force – mais notre aide devra continuer pour l'après. Nous devons armer l'Ukraine sur le long terme, car c'est la première des garanties de sécurité pour une paix durable. Nous devons apprendre des cessez-le-feu précédents et tirer les conclusions du comportement de la Russie depuis 2008.

 Pourquoi Trump déteste Zelensky depuis des annéesQuel type d'armement ou de munitions la France pourrait-elle envoyer rapidement en Ukraine ?

L'Ukraine profite de la modernisation de notre armée, car nous lui fournissons les matériels anciens que nous retirons de nos unités ou des munitions qui arrivent à péremption. En ce début d'année, nous allons avoir une centaine de VAB (véhicules de l'avant blindé) et plusieurs dizaines de chars AMX-10 RC qui vont être retirés de l'armée de terre française pour être remplacés par des nouveaux équipements comme le Griffon ou le Jaguar.

L'Ukraine va bénéficier de ce renouvellement. Quant aux missiles complexes qui arrivent en fin de parcours, nous les rénovons pour augmenter leur durée de vie et les livrons à l'Ukraine, comme nous l'avons fait pour les missiles Scalp. L'enjeu, c'est d'assurer la soutenabilité financière dans la durée, et les produits des avoirs gelés russes nous y aident.

Quelles solutions pour l'armée ukrainienne sans aide américaine ?

Le désengagement américain de l'Europe a commencé depuis des années. Pourquoi certains semblent-ils tomber des nues ?

Il faut distinguer l'Europe de la France. Dès les années 1960, le général de Gaulle prédisait que les États-Unis pourraient refuser d'entrer en guerre pour l'Europe. C'est pourquoi la France s'est dotée de la dissuasion nucléaire, d'une puissante industrie de défense souveraine et que nous avons un rôle à part dans l'Otan. Contrairement à d'autres pays d'Europe, la France a refusé de déléguer sa sécurité à Washington, pour ne pas dépendre du bon vouloir d'un locataire de la Maison-Blanche.

 Un effet drapeau pour Macron et Bayrou ? Combien d'années faudra-t-il à l'Europe pour acquérir son autonomie stratégique ?

Je constate qu'il y a eu un changement de mentalité au sein de l'UE : ceux qui militaient pour des activités à faible impact écologique au Parlement européen il y a trois ans estiment aujourd'hui qu'on ne produit pas assez d'armes ! De son côté, la Commission européenne ne doit pas dicter aux États membres leur stratégie de défense, mais elle peut lever certains freins aux industries de défense et permettre de conquérir une autonomie industrielle beaucoup plus forte.

Il faut produire plus vite pour proposer des solutions à nos voisins.

Nous pouvons mutualiser des factures, notamment pour la remontée en puissance des lignes de production et le financement des stocks stratégiques de matières premières ou de produits manufacturés. Le domaine spatial doit être traité en urgence : l'Europe risque de disparaître dans la course à l'espace face aux Américains mais aussi face aux Russes, aux Indiens et aux Chinois. La question est de savoir si nous sommes condamnés à utiliser Starlink pour les communications sur certains théâtres ou si nous sommes capables d'accélérer le développement de notre propre galaxie de satellites de communication, à travers le projet européen Iris2, par exemple.

 Ursula von der Leyen annonce un plan de 800 milliards d'euros pour réarmer l'Europe

On parle de dix ans pour devenir effectivement autonome…

Nous, nous avons les capacités industrielles. Après, il faut produire plus vite pour proposer des solutions à nos voisins, et cela dépend des systèmes d'armes. On peut aller beaucoup plus vite sur les obus de 155 millimètres que sur les missiles complexes. Il y a aussi un débat sur la relocalisation à avoir, car les pays de l'Union européenne ont parfois laissé partir des productions de composants critiques en dehors de l'UE.

Ce que l'on fait à Bergerac en est un bon exemple : entre la décision de relocaliser et les premiers grammes de poudre explosive produits, il se sera passé moins de trois ans. Ce mouvement de relocalisation peut aller beaucoup plus vite si on s'y met à plusieurs.

 Donald Trump veut-il vraiment vassaliser l'Europe ? L'objectif de 3 % du PIB consacré à la défense apparaît à la fois sous-dimensionné et difficile à atteindre étant donné l'état des finances publiques. Où faut-il mettre le curseur ?

Le budget consacré à la défense était de 32 milliards d'euros en 2017 ; il est de 50,5 milliards en 2025, et la loi de programmation militaire nous amène à 67 milliards d'euros en 2030. C'est une augmentation énorme. Pour autant, est-ce suffisant ? Non, il faut encore augmenter. Un budget de 5 % du PIB représenterait environ 140 milliards d'euros par an dans les conditions économiques actuelles, ce qui n'est pas non plus crédible à court terme.

Le président de la République n’a jamais dit qu’il partagerait la dissuasion nucléaire.

En revanche, un « poids de forme » de l'armée française à un peu moins de 100 milliards d'euros de budget annuel permet de durcir notre modèle d'armée : Emmanuel Macron m'a demandé de lui proposer plusieurs scénarios de montée en puissance. La défense est la raison d'être même de l'État. Cela impliquera de faire des choix et d'établir nos priorités.

Sans remettre en cause la doctrine française sur le nucléaire, le président s'est dit prêt à « ouvrir la discussion » sur une dissuasion nucléaire européenne. Qu'entend-il par là ?

Il est difficile d'avoir un débat éclairé sur ce sujet, car il est soit caricatural sur le terrain politique, soit évoqué par des personnes qui n'y connaissent rien. Le président de la République n'a jamais dit qu'il partagerait la dissuasion nucléaire, elle est souveraine et le restera. En revanche, depuis plusieurs mois, des capitales européennes demandent à la France ce que nous pouvons offrir en matière de sécurité si les Américains se retirent.

Sébastien Lecornu et une partie de ses collaborateurs se rendent à l’Assemblée nationale le 3 mars 2025 pour un débat sur la situation en Ukraine et la sécurité en Europe. © Sébastien Leban pour « Le Point »

Le président de la République souhaite que ces conversations stratégiques puissent avoir lieu parce que c'est l'intérêt de la France que la dissuasion nucléaire soit comprise non seulement de nos compétiteurs mais aussi de nos alliés. Il est normal que les capitales européennes se posent des questions sur notre stratégie de défense, puisque nous avons la première armée d'Europe. Il est étonnant en revanche que certaines formations politiques françaises, qui ne cessent de parler d'un prétendu déclin français, s'émeuvent que l'Europe se tourne vers la France…

Le stock de l'arsenal nucléaire français est-il suffisant ?

La stricte suffisance existe dans notre doctrine, et nos forces nucléaires sont taillées pour être crédibles. Il n'y a pas de schéma dans lequel les forces nucléaires ne seraient pas à leur format.

L'Otan peut-elle survivre à un départ des États-Unis ?

Il faut se préparer à un potentiel désengagement américain en Europe. Pour nous, Français, cela ne change pas grand-chose : il n'y a plus de troupes américaines en France depuis 1966, notre dissuasion est 100 % française, et nous sommes habitués à mener des opérations seuls, comme en Afrique pour la lutte antiterroriste. C'est notre intérêt d'aider le reste de l'Europe à se réveiller et à gagner en autonomie stratégique.

 Il est urgent de reconstruire la défense de la FrancePeut-on se passer de l'Amérique en matière de renseignement ?

Nous avons été complètement dépendants pendant des années, ce qui a guidé la décision de créer la Direction du renseignement militaire (DRM) après la première guerre du Golfe, en 1992. Depuis plus de vingt ans, il y a un combat pour l'autonomie de notre renseignement qui porte ses fruits, que ce soit en matière de renseignement militaire, de lutte antiterroriste, d'intelligence économique ou de surveillance de la prolifération nucléaire.

Oui, on peut être défait sans être envahi.

Le renforcement de la DGSE, de la DRM et de la DRSD [les trois services de renseignement sous tutelle du ministre, NDLR] représente une part importante de la programmation militaire, avec des sommes considérables. L'intelligence artificielle doit aussi nous aider à changer d'échelle, c'est pourquoi j'ai souhaité qu'on crée une agence pour « arsenaliser » rapidement certaines technologies. En matière de renseignement, le traitement de la masse de données est un point clé qui permet de massifier l'analyse. La DGSE sera probablement l'un des premiers bénéficiaires de l'IA dans l'État.

EXCLUSIF. Rendez-vous avec le patron de la DGSE dans la salle de crise

Dans votre livre Vers la guerre ? La France face au réarmement du monde, vous écrivez que la France pourrait être défaite sans être envahie. Sommes-nous vulnérables en matière de guerre hybride ?

Une des thèses du livre est qu'il faut faire attention à ne pas investir massivement pour se préparer à la guerre d'hier, ce qui peut être une tentation chez les Européens à cause des lobbys industriels d'armement ou de la volonté de remplir des stocks pour rassurer les opinions publiques. Nous sommes une puissance nucléaire. Le principal risque d'une puissance nucléaire est de voir sa dissuasion nucléaire contournée par le bas, c'est-à-dire par des menaces que la dissuasion ne permettrait pas de déjouer : menaces hybrides, intérêts civils détournés à des fins militaires, comme l'énergie ou les denrées agricoles, cyberattaques massives, manipulation de l'information…

« Notre modèle de sécurité s'écroule » : le cri d'alarme du général Vigilant À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Nous vivons un moment curieux : nous avons des troupes en Roumanie pour faire de la réassurance et empêcher une invasion de chars russes, mais, pendant ce temps, les services du Kremlin tentent d'influencer l'élection présidentielle roumaine… Donc, oui, on peut être défait sans être envahi. C'est pourquoi nous devons avoir un débat politique sur la part d'argent que nous sommes prêts à mettre dans notre défense, pas seulement dans sa partie militaire, mais aussi dans la cybersécurité des hôpitaux, des entreprises, des rédactions de presse, des collectivités locales…

Quelles mesures de précaution prendre pour protéger le débat démocratique présidentiel de 2027 ? Quelles sont les menaces hybrides qui peuvent peser sur les Outre-mer ? Il faut qu'on se réarme, et ce n'est pas à perte, car nous allons créer les conditions de la protection du développement de notre économie et même de notre modèle social. Nous revenons à l'essence même de ce qu'est l'État : garantir la sécurité et les libertés.

Les Francais s’inquiètent

Sondage Cluster17, réalisé pour Le Point du 25 au 28 février auprès d'un échantillon de 1 518 personnes.

65 %

des Français craignent un conflit armé en Europe.

Le retour de Trump est jugé négativement par 52 % d'entre eux, seul l'électorat Reconquête y voit un signe positif (54 %).

93 %

souhaitent que l'UE achète des armes européennes.

89 % des Français souhaitent même que la préférence européenne soit obligatoire pour les achats d'armement.

42 %

se disent prêts à payer plus.

Moins de la moitié des Français sont prêts à payer davantage d'impôts pour augmenter le budget de la défense.

 

 

Car on ne fait pas du neuf avec du vieux à l’exemple du couple actuel MACRON réélu par des Français qui ne savent plus voter ou choisir et qui s’en désintéressent ou qui ne comprennent rien et notre 1er ministre le vieux BAYROU « prêchi prêcha bigo franc comme un âne qui recule » mais totalement inutile ?!

Car quoi qu’en pense les Français n’ont plus la parole : il faudrait peut-être un référendum mais faut-il savoir poser la bonne question plutôt les bonnes mais l’exercice n’est PAS adapté à cela !?

Seule peut être semble-t-il un changement de cette vieille VEME REPUBLIQUE USEE FRANCAISE de 1958 de 67 ans serait une solution mais il faut attendre 2027 voire après?!

Mais il ne faut pas rêver les places sont si bonnes pour nos politiciens et dirigeants de tous bords que des électeurs si naïfs et ignares ont plébiscités ce qui est pitoyable !?

Alors attendons le pire puisque maintenant on n’hésite plus à parler de guerres (mêmes mondiales) et tout cela à cause des peuples libres et démocratiques les 27 de cette EUROPE OCCIDENTALE DITE UNIE incapable en fait de s’unir pourtant 450 millions de ressortissants plus que les USA de cet excité de TRUMP l’affairiste qui ne prône que l’argent roi et le profit de son America First !?

Ce qui prouve et confirme qu’on est mal gouverné et surtout mal protégé ce qui est grave pour la paix du monde !?

Jdeclef 06/03/2026 12h13

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