Marine Le Pen hors-jeu
: le séisme politique qui rebat les cartes
Jugée inéligible avec
exécution provisoire ce lundi, la députée RN devrait être privée, pour l’heure,
d’une quatrième candidature présidentielle.de toute façon elle n’a
jamais été élu car les Français qui ont plus peur de l’extrême droite que de l’extrême
gauche de par notre histoire et du pétainisme !?
Par Charles Sapin
Publié le 31/03/2025 à 12h13
Une déflagration politique.
D'un bout à l'autre de l'échiquier politique. Jusqu'au dernier moment, Marine
Le Pen aura refusé d'y croire. À tort. Le délibéré, prononcé ce lundi
31 mars par le tribunal de Paris, relève du scénario horribilis pour
la cheffe de file nationaliste et son parti, le Rassemblement national.
Condamnée en première instance à une peine de quatre ans de prison, dont deux
ferme (sous forme de bracelet électronique), d'une peine d'inéligibilité de
cinq ans et de 100 000 euros d'amende, celle qui ne faisait pas
mystère de ses ambitions de se présenter une quatrième fois à la présidentielle
s'y voit, pour l'heure, empêchée en raison de l'« exécution
provisoire » dont les magistrats ont voulu assortir sa peine.
En clair, les juges ont
spécialement motivé leur décision pour que celle-ci
produise dès aujourd'hui ses effets, avant même de possibles recours en appel
ou en cassation. « Comment vouliez-vous nous préparer à cette
hypothèse : l'empêchement de notre champion. C'est Tower Bridge, sauf que
nous ne sommes pas en monarchie », lâche-t-on, abasourdi, dans l'entourage
de Marine Le Pen, où l'on compte désormais sur un recours en appel comme devant
le Conseil constitutionnel (QPC) pour casser la décision.
Transition précipitée avec
Bardella
D'ici
les conclusions des Sages de la rue de Montpensier, le délibéré annonce
d'ores et déjà de très lourdes conséquences politiques. Au sein du RN comme
au-delà. Qui plus est, de l'aveu même des plus hauts cadres du parti
nationaliste, le scénario d'un empêchement judiciaire a peu – pour ne pas dire
pas du tout – été anticipé.
Députée du Pas-de-Calais et
présidente du principal groupe parlementaire à l'Assemblée nationale en nombre
de députés, Marine Le Pen devrait garder son mandat et ses responsabilités au
sein du Palais-Bourbon. Et ce, grâce notamment à une jurisprudence constante du
Conseil constitutionnel.
Entre le RN et
Israël, une longue histoire tourmentée
L'autorité et l'aura politique
qui lui sont prêtées jusque-là, en revanche, pourraient s'émietter. Sous le
régime quasi présidentiel qu'est la Ve République, c'est au
candidat à l'élection suprême que revient naturellement le leadership sur son
camp politique. A fortiori au sein d'une famille politique comme le
Rassemblement national, d'obédience bonapartiste.
Si ce scénario se confirme, ce
sera donc à son protégé et dauphin, Jordan Bardella, que Marine Le Pen devrait
symboliquement passer la main en tant que chef de file et candidat
« naturel » à la prochaine présidentielle. C'est aussi et surtout pour
faire face à une telle situation que Marine Le Pen a adoubé à ses côtés, et
hissé en un temps record au sommet de l'échiquier politique, le garçon de
29 ans.
« La première
responsabilité d'un chef est de parer à sa disparition, de permettre à la
structure qu'il dirige de survivre à sa mort, quelle qu'elle soit,
d'ailleurs… » confiait-elle
au Point en octobre dernier. Aussi huilée soit-elle, la transition
pourrait, pourtant, connaître son lot d'aspérités et d'anicroches.
Signes d'appartenance à la
droite
Depuis son accession à la tête
du mouvement, Jordan Bardella a progressivement développé, par touches
impressionnistes, une identité politique propre. Compatible bien que singulière
de celle, historique, portée par Marine Le Pen. Assumant la filiation national populiste
du parti à la flamme, basée sur l'opposition traditionnelle entre
« peuple » et « élite », Marine Le Pen a toujours refusé de
s'inscrire dans le clivage gauche-droite.
Tel
n'est plus le cas de Jordan Bardella. Sans jamais ostensiblement en
prononcer le nom, l'actuel président du RN n'a pas moins multiplié les signes
d'appartenance à la droite. Que ce soit programmatiquement, lors de la
présentation de son « programme de gouvernement » entre les deux
tours des élections législatives anticipées. Ou philosophiquement, en
multipliant les références dans son livre autobiographique paru à l'automne, Ce
que je cherche. « J'inscris mes valeurs et ma réflexion dans un ethos
de droite. Mon livre est une ode au travail, à la méritocratie, au refus de
l'assignation, à l'autorité, à l'identité et à la liberté économique »,
confiait Bardella il y a quelques mois.
Sarah
Knafo, Villiers, Zemmour : ces drôles de « gaullistes » fascinés
par TrumpCette ligne davantage droitière – en rupture sur nombre de points
avec la filiation populiste du RN, à commencer par le dossier ukrainien –
ne posait aucun problème au sein du parti tant que Marine Le Pen restait
candidate à la présidentielle. Elle était alors perçue comme susceptible de
décrocher un électorat nouveau et cardinal, à la fois plus aisé et plus âgé en
vue de l'élection suprême.
Tel n'est plus tout à fait le
cas maintenant que, judiciairement empêchée, Marine Le Pen se voit contrainte
de laisser idéologiquement le gouvernail à son dauphin, au risque de voir sa
ligne « populiste » passer au second plan. De quoi bousculer nombre
de cadres au RN, surtout et avant tout pour Marine Le Pen, non sans avoir
exprimé ces dernières années – le plus souvent sous le couvert d'un prudent
anonymat – un
scepticisme sincère à l'endroit de la « ligne » Bardella.
Ultime attaque politique d'un
« système »
« Si Marine Le Pen est
empêchée, ce sera la guerre civile dans le parti. Un certain nombre de cadres
refuseront les arbitrages de Bardella et ne suivront pas aveuglément un mec de
29 ans », lâchait, pessimiste, un haut cadre du RN il y a quelques
mois lorsqu'était mentionnée la possibilité d'une candidature Bardella en 2027.
En dehors des rangs du
Rassemblement national, la décision du tribunal de Paris, aussi, a l'effet
d'une détonation. Susceptible de réveiller nombre d'ambitions plus au moins
rentrées ou contrariées jusque-là. Qu'il s'agisse de celles de Marion Maréchal,
de l'eurodéputée Reconquête ! Sarah Knafo ou d'Éric Zemmour dans le camp
nationaliste.
Mais aussi et surtout à
droite, celle d'un Bruno Retailleau, d'un Laurent Wauquiez, voire d'un Gérald
Darmanin rêvant de faire main basse sur l'électorat populaire du parti à la
flamme pour l'emporter à la façon d'un Nicolas Sarkozy vingt ans plus tôt.
Reste une autre conséquence
possible, politiquement de très loin la plus périlleuse. Celle que cette
décision privant une quatrième candidature de Marine Le Pen à l'élection
suprême soit perçue par nombre de ses affidés comme une ultime attaque
politique d'un « système » ne reculant devant rien pour empêcher
toute « alternance ».
Bardella à
Jérusalem, ou le pari israélien risqué du RNUne lecture susceptible de
nourrir un populisme ô combien plus dangereux que celui que pouvait porter
jusqu'à présent le Front devenu Rassemblement national, puisqu'assumant
s'inscrire désormais en dehors d'un jeu électoral jugé « corrompu ».
Et donc, en dehors de la démocratie.
À Découvrir Le Kangourou du
jour Répondre « Cette
décision pourrait favoriser une forme de résignation de la part d'électeurs
convaincus que le “système” restera toujours le plus fort. Si l'on prend
l'exemple récent de la Catalogne, la condamnation des leaders indépendantistes
n'a pas renforcé leur combat, bien au contraire, note le politologue Jean-Yves
Dormagen. Mais elle pourrait aussi radicaliser une part de ses soutiens
convaincus qu'il existe une justice à double vitesse et que cette sanction est
d'abord politique. »
« Si tel est le cas,
poursuit le politologue, cette décision pourrait renforcer les soupçons de
politisation de la justice comme on a pu l'observer en Italie avec les
procédures judiciaires mettant en cause Silvio Berlusconi, ou aux États-Unis
avec Donald Trump. Une telle dynamique serait à prendre très au sérieux, car
elle pourrait conduire à accélérer une certaine délégitimation de
l'État de droit que l'on voit poindre dans certains milieux
ultraconservateurs et qui est porteuse d'évidentes dérives autoritaires… »
Autrement dit, une terra incognita politique.
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Depuis ce RN ex FN et les LE PEN
ont fait leur temps Marine LE PEN a fait une erreur donc elle paie celle-ci et
a perdu trop de temps à essayer de dédiaboliser son parti d’extrême droite en
plus concurrencé par beaucoup plus dangereux ce parti d’extrême gauche LFI NUPES
piloté par J.L.MELENCHON trublion aboyeur de foire vindicatif mal élevé donc c’est
suffisant !?
Le RN n’est PAS mort car il y a
encore le beau jeune BARDELLA mais qui n’a pas L’entre jambe ou l’expérience et
l’aura des LE PEN rodés à l’exercice d’opposant aux pouvoirs en place disons
que M.LE PEN est en pré retraite et a fait son temps !?
Ceci étant si cela peut
requinquer la droite classique cela ne peut qu’être mieux pour la FRANCE pour
le parti LR de droite dite classique car les gauches etc. PS ou écolos verts empêcheurs
de tourner en rond ne font aussi pas le poids !?
Donc tout cela favorise
indirectement « la macronie » et notre président inutile car lui
aussi est inéligible de par notre constitution en 2027 et aucun effort à faire !?
Là cela confirme que notre
pays en faillite n’a plus d’ossature valable partisane de tous bords avec ces
partis ringards issus de cette classe politique hyper médiocre et continue à aller
à vau l’eau ou glisser vers un trou sans fond sans leader sortant du lot !?
La Veme république de 1958 qui
devait tout changer nous a poussé dans un gouffre profond les anciens de ma génération
ont vu chuter le pays lentement mais surement car c’est de notre faute à nous tous
les Français qui n’ont pas su garantir leur avenir et protéger la France à
cause d’un égocentrisme ou individualisme hors norme car ayant perdu tout bon
sens et gonflé d’un orgueil mal placé car croyant tout savoir tant pis pour
nous car ceux au pouvoir actuel ne risque rien car on ne sait plus voter depuis
2017/2022 et avant !?
Jdeclef 31/03/2025 14h42
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