vendredi 7 mars 2025

Donc si vraiment cette manne de 800 milliards d’euros est actée par les 27 (plutôt 26 car le hongrois ORBAN est pro Poutine et pas en phase avec les autres depuis que cette alliance européenne sur le papier existe !?) Le tournant historique de la défense européenne des 27

 

De Scholz à Macron, de Tusk à Meloni, les Européens affichent une unité rarissime pour rebâtir une puissance militaire autonome, et l’Allemagne rompt avec son dogme budgétaire.

Par Emmanuel Berretta

Publié le 06/03/2025 à 21h31

Volodymyr Zelensky a été accueilli dans la salle du Conseil européen par une salve d’applaudissements. © Christian Hartmann / REUTERS

Jamais la question de la défense européenne n'avait été posée en termes aussi pressants. C'est un véritable changement de paradigme qui s'est opéré ce jeudi 6 mars, lors du sommet spécial consacré à la défense et à l'Ukraine. De Donald Tusk à Olaf Scholz, en passant par Emmanuel Macron et Pedro Sanchez, tous les chefs d'État et de gouvernement ont affiché une détermination inédite à « réarmer l'Europe » – expression revenue comme un leitmotiv.

« Nous sommes dans un jour où tout peut changer », a lancé d'emblée le Premier ministre polonais, Donald Tusk. « L'Europe doit participer à cette course aux armements et elle doit la gagner, a-t-il insisté. La Russie perdra cette course aux armements comme l'Union soviétique l'a perdue il y a 40 ans. » Une référence historique qui n'est pas anodine dans la bouche de ce Polonais qui a connu le joug soviétique.

Défense européenne : Paris, Londres et Berlin au cœur d'une nouvelle allianceSur les conclusions elles-mêmes, le petit jeu des réécritures a été assez marginal. Le Slovaque Fico a obtenu une mention des efforts pour trouver une solution au contentieux avec l'Ukraine sur l'arrêt du transit du gaz russe. Le Hongrois Viktor Orban n'a pas obtenu l'effacement de la menace russe et, comme attendu, n'a pas approuvé les conclusions sur l'Ukraine, soutenues par les 26 autres. L'Italienne Giorgia Meloni a tenu, dans les dernières minutes du Conseil, à ce que les conclusions fassent nommément référence aux efforts de paix du président Donald Trump. La formule finale est plus vague et salue « tous les efforts » visant la paix. À la sortie du Conseil, elle a redit qu'elle était « très perplexe » sur l'envoi de troupes en Ukraine. « Les garanties de sécurité certaines, selon moi, se trouvent toujours dans le cadre de l'Alliance atlantique », a-t-elle conclu.

« Jusqu'à présent, les Américains ont refusé ces mécanismes de type Otan », rappelle le président Macron à la fin du sommet. Face à ce refus américain, Macron évoque une alternative : déployer des forces nationales européennes dans une Ukraine pacifiée, non sur les lignes de front mais dans des zones sécurisées, créant ainsi une « signature stratégique » de solidarité. Ces initiatives seront coordonnées avec l'Otan, dont les représentants participeront aux discussions sur les garanties de sécurité.

Les Espagnols se sont vexés qu'on fasse uniquement référence aux menaces sur la frontière est de l'Union, considérant que la frontière sud est tout aussi importante. Pour contenter tout le monde, les conclusions évoquent « une approche à 360 degrés ». Mais là, ce ne sont que des détails d'écriture par rapport à l'enjeu massif du Conseil : s'entendre sur les moyens de réarmer l'Europe dans les cinq années qui viennent.

Le tournant allemand

C'est sans doute du côté allemand que le changement est le plus spectaculaire. Olaf Scholz, habituellement prudent, a entériné la révolution opérée par la CDU de Friedrich Merz qui, après sa victoire électorale, a clairement affiché sa volonté de réformer le frein à l'endettement. Lors de sa prise de parole, le chancelier s'est félicité de voir l'Allemagne « renforcer sa capacité financière, y compris par des modifications de la Constitution », pour soutenir les dépenses militaires et la modernisation des infrastructures. Un « quoi qu'il en coûte » militaire qu'il n'aurait jamais envisagé il y a encore quelques mois, notamment en raison des résistances de son partenaire incommode, le libéral Christian Lindner (désormais hors jeu).

 300 000 soldats européens, le plan choc d'EuroDéfense pour armer l'EuropeLe chancelier a également martelé la nécessité d'une adaptation « à long terme du cadre réglementaire européen » pour permettre aux États d'investir davantage dans leur défense sans être entravés par les règles budgétaires européennes. La fin du dogme de l'orthodoxie budgétaire allemande semble consommée.

Madrid insiste sur les eurobonds

L'Europe a visiblement pris conscience du risque existentiel que fait peser la guerre en Ukraine. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a présenté les grandes lignes de son plan massif intitulé « ReArm Europe », qui prévoit jusqu'à 800 milliards d'euros pour la défense européenne. Un plan en cinq piliers : assouplissement du pacte de stabilité pour les dépenses militaires, nouvel instrument d'emprunt de 150 milliards d'euros, réallocation de 350 milliards d'euros de fonds structurels sous-utilisés, nouvelles politiques de prêts de la BEI et mobilisation de l'épargne privée via l'union des marchés de capitaux (plus facile à dire qu'à faire).

À LIRE AUSSI EXCLUSIF. Sébastien Lecornu : « Nous devons armer l'Ukraine sur le long terme »

« Ce qui est important, c'est de rappeler que cette liste n'est pas close », précise-t-on chez les Français, laissant entendre que d'autres idées (emprunt commun via les eurobonds dédiés à la défense, utilisation du mécanisme européen de stabilité) pourraient être explorées dans le futur. D'ailleurs, Madrid s'est clairement positionné en défenseur énergique d'une approche communautaire du financement. Selon les sources espagnoles, le gouvernement Sanchez défend le principe selon lequel « les biens publics européens doivent avoir un financement européen, la sécurité européenne étant un bien public européen ».

L'Allemagne soudain dispendieuse fait un peu sourire les Latins

En coulisses, l'Espagne a obtenu que la clause d'échappement budgétaire soit activée « de façon coordonnée entre tous pour qu'il n'y ait pas une stigmatisation de tel ou tel pays ». Un point important pour Madrid, qui craint les réactions des marchés. Sur la réallocation des fonds de cohésion vers la défense, les Espagnols se montrent ouverts mais vigilants. « Ce que nous n'acceptons pas, c'est que ce soit un premier pas pour ensuite, dans le prochain cadre financier, supprimer les fonds de cohésion, » prévient-on du côté de Madrid.

 FOG : « Merci Trump ! »

Pour l'Espagne, il s'agit d'une stratégie en deux temps : une bataille immédiate pour obtenir des eurobonds de défense dans le cadre actuel, puis une bataille à moyen terme pour le prochain cadre financier pluriannuel, après 2028. Les diplomates madrilènes observent avec un mélange d'intérêt et de prudence le régime allemand, notant non sans ironie que « jusqu'à hier même ils étaient les gardiens de l'orthodoxie. »

Les Danois inquiets pour le Groenland

En filigrane de toutes les déclarations plane l'ombre de Donald Trump. « On est dans un moment où les États-Unis sont un partenaire un peu plus exigeant, plus difficile », a reconnu Donald Tusk, qui a du mal à rompre avec la tradition atlantiste de son pays. La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a été plus directe : « Il y a une insécurité venant du côté américain que nous ne pouvons pas ignorer. » Et pour cause : Donald Trump dit vouloir faire main basse sur le Groenland « d'une manière ou d'une autre ». Une menace directe sur un territoire danois de la part de l'un de ses plus fidèles alliés !

 Au Groenland, dans les coulisses des manœuvres trumpistes

Cette nouvelle donne américaine a poussé la France à mettre sur la table la question de la dissuasion nucléaire européenne, proposition que plusieurs dirigeants ont commentée avec prudence mais intérêt. « C'est une piste intéressante », a souligné le Premier ministre luxembourgeois, Luc Frieden, tandis que le Suédois Ulf Kristersson a rappelé avec pragmatisme : « Nous voudrions avoir le moins possible d'armes nucléaires, mais, en ce moment, nous devrions être reconnaissants qu'il y ait deux pays voisins [France et Royaume-Uni, NDLR] qui disposent de l'arme nucléaire. Sinon, seule la Russie l'aurait. »

Le chef de l'État français dit avoir reçu des sollicitations de ses homologues tout au long du sommet européen. « Plusieurs de mes collègues sont venus me voir, confie-t-il. Et donc, maintenant, on voit une phase où nos techniciens vont échanger. On va ouvrir un dialogue à la fois stratégique et technique. Ce seront des échanges au niveau des chefs d'État et de gouvernement pour regarder d'ici à la fin du semestre s'il y a des coopérations nouvelles. »

Scholz, plus offensif sur le départ

Présent à Bruxelles, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reçu un soutien réaffirmé de tous les dirigeants, malgré les réticences hongroises de Viktor Orban. Les dirigeants l'ont accueilli dans la salle du Conseil par une salve d'applaudissements qui a fait chaud au cœur au président ukrainien. « C'est quand même plus chaleureux qu'à Washington », commente, avec malice, un haut fonctionnaire du Conseil. Pedro Sanchez a rappelé son récent engagement d'accroître d'un milliard d'euros l'aide militaire à l'Ukraine, tandis que Bart De Wever, le nouveau Premier ministre belge, a promis la livraison des premiers F-16 « dès l'année prochaine ». Une échéance qui paraît tellement lointaine à la vitesse où Donald Trump mène ses négociations de paix avec Moscou… Lundi prochain, Zelensky se rendra en Arabie saoudite pour rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane, puis ses équipes négocieront avec celles de Donald Trump, a annoncé le président ukrainien sur Telegram.

 Trump, le tyran que l'Amérique s'est choisi

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Le « moment de vérité » évoqué par beaucoup touche aussi à la perspective d'une paix juste et durable. Plusieurs dirigeants ont insisté : pas de « fausse trêve » ou de « trêve fragile », mais un cessez-le-feu accompagné de « garanties de sécurité robustes » pour l'Ukraine. Olaf Scholz a jugé essentiel que « l'Ukraine dispose d'une armée forte » même en temps de paix, ce qui nécessitera « des garanties de sécurité » internationales. On notera que le ton plus offensif du chancelier coïncide aussi avec son prochain départ de la chancellerie… Que n'a-t-il livré les missiles Taurus s'il souhaite réellement une armée ukrainienne « forte » ?

L'ambition affichée ce 6 mars ne doit pas masquer les difficultés. Le Premier ministre suédois a reconnu qu'il serait « irréaliste » de penser que l'Europe pourrait assurer seule sa défense « d'ici quelques mois ». Le chemin sera long, et à découvert. Mais la prise de conscience est là. Kyriakos Mitsotakis, le Premier ministre grec, l'a résumé : « Dans ces temps difficiles, l'autonomie stratégique de l'Union européenne doit être une priorité non négociable. » Un cap est désormais fixé. Reste à savoir si, au-delà des mots, les actes suivront à la hauteur des ambitions affichées ce 6 mars à Bruxelles. Il faudrait, dans l'idéal, que le Conseil se soit déjà prononcé sur les prêts de la Commission avant le prochain Conseil européen des 20 et 21 mars.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------

Il faut donc arrêter ces palabres de discours creux comme sait si bien le faire notre petit président bourgeois MACRON hyper bavard bienpensant hypocrite grand donneur de leçons s’écoutant parler pour ne rien dire d’utile qui ne se gêne pas de dédaigner le peuple français d’en bas ou de peu et que lui personne n’écoute car il est  nostalgique de l’ancien régime de nos royautés absolues dont le président des USA se moque en plus puisque ce grand pays  n’est qu’une ex colonie anglaise et donc pas cette culture ancestrale QUE LA France de LOUIS XVI a bien aidée !?

Mais pour notre président élu et réélu par des Français naïfs qui avalent tout ce qui n’est pas gênant pour lui avec « sa macronie fantôme » car il n’a aucun amour propre et ne pense qu’à lui et à ses avantages présents jusqu’en 2027 car devenu inéligible de par notre constitution de cette Vème république obsolète qu’il faudrait aussi changer !?

Alors maintenant que cette EUROPE UNIE DE BRUXELLE DES 26 a donné son feu vert pour débloquer ces 800 milliards d’euros encore virtuels (comme au MONOPOLY) les gogos des peuples Français et autres impliqués dans cette guerre maintenant à nos portes ont moins peur (mais depuis déjà 2014 avec les évènements précurseurs en GEORGIE et TCHETCHENIE et les alertes déjà signalées par la chaine de satellites US on n’a rien fait à part palabrer pour rien ?!

Car nous Français lambda niais ou ignares voire n’y comprenant rien n’on n’a pas voulu dire NON à nos dirigeants et politiciens de tous bords depuis les 67 ans de notre VEME REPUBLIQUE USEE ?!

Nous ne sommes pas capables de dire en face ce que l’on pense à Mr MACRON et à ses prédécesseurs avant lui car nous sommes bêtes à manger du foin dans des râteliers vides et encore moins de s’en séparer d’ici 2027 !?

ALORS ESPERONS QUE LE CIEL NE NOUS TOMBE PAS SUR LA TETE CAR NOUS SOMMES DES ANES BATES SEMBLE-T-IL !?

LA ON PEUT DIRE PAUVRE PETITE France (ET SURTOUT POUR CEUX QU’ILS L’AIMENT COMME MOI ?!)

Jdeclef 07/03/2025 11h13

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

 

 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire