dimanche 9 mars 2025

En fait en France seuls les bavards se succèdent comme ce vieux général sympathique sur les plateaux télé de nos médias souvent inféodés au pouvoir « Macronien » avec notre président d’une inutilité remarquable bien qu’élu et réélu !?

 

Le président Emmanuel Macron entend renforcer sérieusement nos capacités face à la « menace » russe. Il recevra, dans les prochains jours, la dizaine de grands industriels de l'armement français et les 4 000 petites et moyennes entreprises qui forment la Base industrielle et technologique de défense (BITD).

En parallèle, nos voisins européens, réveillés par le tête-à-queue stratégique du président américain Donald Trump, se mobilisent eux aussi. L'Europe va-t-elle enfin s'émanciper de la tutelle militaire des États-Unis ? Comment la France peut-elle muscler rapidement ses capacités défensives et offensives ? Les réponses du général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d'état-major de l'armée de l'air et ancien commandant suprême des forces alliées en charge de la transformation de l'Otan.

Le Point : Le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte s'est dit « prudemment optimiste » sur la suite de la séquence entre l'Ukraine et les États-Unis. Croyez-vous à un rabibochage entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky ?

Jean-Paul Paloméros : Mark Rutte est dans son rôle, car c'est dans l'intérêt du chef de l'Alliance atlantique de calmer les esprits. Toutefois, je ne suis pas certain que Donald Trump écoute grand monde aujourd'hui.

Sur le plan militaire, peut-on encore faire confiance à l'Amérique ?

Pour l'instant, on n'a pas de signaux clairs sur un désengagement possible des Américains en Europe, pas plus qu'au Moyen-Orient, en particulier en Syrie et en Irak, où les alliés se battent toujours contre l'État islamique. Mais une réduction à terme de l'effort américain en Europe me paraît être le scénario le plus vraisemblable. Son discours sur la transmission du fardeau aux Européens est constant. Il n'aurait pas de sens sans un retrait au moins partiel des troupes américaines du sol européen.

EXCLUSIF. Sébastien Lecornu : « Nous devons armer l'Ukraine sur le long terme » L'Amérique peut-elle quitter l'Otan ?

Je ne le pense pas. Cependant, Donald Trump, qui a pratiqué l'Otan pendant quatre ans, pourrait être tenté de l'utiliser comme un élément de chantage vis-à-vis des Européens. La première pression, c'est de demander aux alliés d'augmenter leurs budgets de défense ; certains d'entre eux sont déjà en train de le faire, les décisions prises lors du dernier Conseil européen vont également dans ce sens.

Ensuite, il peut leur demander d'acheter du matériel américain et de payer pour le stationnement des troupes américaines. Les pays de l'Est, en première ligne face à la pression russe, pourraient être d'accord pour signer un tel « deal », car, à court terme, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ne sont pas capables de leur fournir en nombre suffisant des armes de substitution.

Par ailleurs, les pays européens ont commandé environ 500 avions de chasse F 35 américains. Certes, ils ne les ont pas tous reçus mais je vois mal comment ils pourraient revenir en arrière à court ou moyen terme. L'autonomie stratégique ne peut pas être instantanée. Il va falloir la gagner jour après jour et sans faiblir.

 Face à Trump et Poutine, l'Europe fait sa révolution militaireEst-il vrai que les Américains peuvent bloquer à distance les mises à jour des armes qu'ils ont fournies aux Européens, voire les empêcher de fonctionner ?

Ils peuvent le faire, en effet. Tous ces équipements sont très numérisés, et ils demandent des mises à jour de logiciels. Ils nécessitent aussi des pièces détachées. Il suffirait que les États-Unis stoppent l'approvisionnement de ces pièces pour que les alliés se retrouvent dans des situations très compliquées. Néanmoins, l'hypothèse selon laquelle les États-Unis voudraient désactiver les armes qu'ils ont vendues à leurs alliés me paraît peu crédible.

Nous avons d’excellents équipements mais en nombre insuffisant.

Je ne crois pas beaucoup au retournement d'alliance des Américains au bénéfice de la Russie, même si Donald Trump pourrait vouloir profiter des ressources naturelles de celle-ci, et éviter une escalade militaire coûteuse. Je crois plutôt à une nouvelle phase de l'isolationnisme des États-Unis ou de repli des Américains sur eux-mêmes. Cette volonté de retrait était déjà perceptible sous la présidence de Joe Biden, au moins en termes économiques. Trump la poursuit avec agressivité.

 Comment l'Ukraine espère continuer la lutte sans l'aide des États-UnisCombien de temps l'armée française pourrait-elle tenir en cas de guerre de haute intensité ?

C'est une question qui mérite une analyse paramétrique : dans quelles circonstances et avec quels alliés ? La France a une force de dissuasion crédible, qui s'appuie sur deux composantes. Elle a une capacité de protection crédible face à des menaces classiques, mais pas forcément face à des menaces extrêmes – de type missiles hypersoniques. Elle a enfin une capacité à projeter des forces rapidement, et avec efficacité.

Néanmoins, nous n'avons plus les effectifs que nous avions pendant la première guerre du Golfe, à la sortie de la guerre froide. D'autre part, les traités de Washington et de Lisbonne nous engagent dans une défense collective, respectivement au sein de l'Otan et au sein de l'Union européenne. C'est sur ces bases qu'a été construite notre défense d'aujourd'hui, la dissuasion nucléaire, l'appartenance à une Alliance de défense collective, reposant en grande partie sur les États-Unis, et des capacités de projection.

 « Notre modèle de sécurité s'écroule » : le cri d'alarme du général VigilantLa qualité pourrait-elle pallier la quantité face à la Russie, que le président qualifie de « menace » ?

En partie seulement, Les États-Unis ont assez d'hommes pour mener une guerre de haute intensité. Pas nous. Il va falloir recruter pour reconstituer la masse nécessaire, c'est vrai dans tous les pays européens, y compris chez les plus puissants comme le Royaume-Uni ou l'Allemagne. En 2010, l'armée française a subi un véritable coup de hache dans le cadre de la revue générale des politiques publiques (RGPP) décidée par le président Sarkozy : moins 54 000 hommes. L'armée de l'air, dont j'étais le chef d'état-major à l'époque, a dû fermer une dizaine de bases aériennes.

Il faudrait regagner les 54 000 postes perdus au temps de la RGPP.

Dans le même temps, les grandes puissances se réarmaient. Ces 54 000 hommes nous manquent ! En réduisant les effectifs, on a aussi diminué les commandes de systèmes d'armes. Résultat, nous avons d'excellents équipements dans chacune des armées mais en nombre insuffisant. De plus, nous n'avons pas pris suffisamment à bras-le-corps la révolution dans les opérations militaires que constitue l'emploi généralisé des drones de toutes natures. En termes d'investissements de défense, il suffit de constater l'écart entre le budget de défense américain en augmentation constante (968 milliards de dollars par an) et la somme des budgets de défense des autres alliés (507 milliards de dollars par an).

Donald Trump veut-il vraiment vassaliser l'Europe ?

L'armée française doit-elle reprendre les recrutements ?

Bien sûr ! Les femmes et les hommes motivés, compétents et bien entraînés demeurent plus que jamais nos plus précieux atouts. Il faudrait se fixer comme premier objectif de regagner les 54 000 postes perdus au temps de la RGPP. Il faudrait aussi renforcer les forces de réserve qui doivent donner à nos armées une vraie résilience. Beaucoup regrettent la fin du service militaire, mais le plus plausible c'est à mon avis de miser sur une réserve dynamique, bien formée et bien équipée.

Mais j'insiste sur ce point : on ne rémunère pas suffisamment et on ne les valorise pas assez nos militaires. De nombreux bons éléments souhaitent partir vers le civil, car ils ont bien compris qu'ils ont une valeur « marchande », avec des compétences rares, un savoir-faire et un savoir-être que le monde civil valorise. Une partie de la hausse budgétaire doit passer dans la fidélisation des troupes et l'amélioration de la condition militaire. Le ministre Lecornu connaît ce sujet et il fait ce qu'il peut avec les moyens qui lui sont accordés. Mais il faut faire plus.

 Si Trump lâche l'Ukraine, comment la France peut passer en économie de guerreMunitions, drones, systèmes… Quels sont selon vous les chantiers prioritaires ?

La priorité numéro un est de reconstituer nos stocks de munitions, au niveau français comme au niveau européen. Par exemple, nous nous sommes beaucoup battus pour qu'on continue à fabriquer des bombes en France. On nous disait qu'on aurait toujours accès à des bombes américaines… sauf qu'au Kosovo et en Libye, on en a manqué ! Même chose pour les obus de 155 mm.

Les pays qui ne seront pas dans l’espace perdront une partie de leur souveraineté.

Pendant la guerre froide, sur nos bases aériennes, nous avions en permanence à disposition sans délais des stocks couvrant au minimum 7 jours au taux maximum et 23 jours à un taux d'utilisation intensif pour notre aviation de combat. Aujourd'hui, ces stocks ont disparu. S'inspirant des pratiques du civil, et par la force des choses, les armées ont dû se mettre à raisonner en flux. Mais la vérité cardinale de la guerre nous rattrape : pour faire la guerre et la gagner, on a besoin de stocks ! Au-delà des munitions, il va falloir aussi produire des drones, dont on a vu l'utilité en Ukraine. Il faut absolument que nos armées accélèrent sur les drones.

 « L'Europe est maintenant la clé » : après l'humiliation de Zelensky, la société ukrainienne fait frontQuelles barrières faut-il lever pour accélérer la production d'armement sur notre sol ?

Malheureusement, nous sommes encore pris dans des lourdeurs normatives, dont le ministre des Armées a raison de s'offusquer. Il faut simplifier. Si une arme disponible rapidement répond à 80 % du cahier des charges, c'est mieux qu'une arme qui répond à 100 % du cahier des charges et qui arrive trop tard ou en nombre insuffisant.

La deuxième barrière, c'est la robustesse de la chaîne de valeur. Il faut assurer nos approvisionnements en métaux critiques et renforcer la chaîne de sous-traitants. Sur les métaux, il faut au plus vite nouer des accords avec les pays fournisseurs non alliés avec les Russes.

 Quand les Américains faisaient ami-ami avec les RussesLes vingt-sept membres de l'Union européenne ont vingt-sept armées différentes, qui utilisent chacune leurs propres systèmes, lesquels ne sont souvent pas interopérables…

Cela va être toute la question de l'investissement européen : va-t-on financer une myriade de petites entreprises ou concentrer le tir sur de grands industriels qui ont le savoir-faire ? Ne soyons pas trop pessimistes. On a réussi à faire aboutir de grands programmes en coopération comme l'A400M, qui est un avion exceptionnel, unique dans son domaine. Et nous sommes aussi parvenus à réussir un programme national d'excellence avec le Rafale. Face à la situation, il ne faut pas de dogmatisme mais de l'innovation et de l'efficacité.

 Défense européenne : Paris, Londres et Berlin au cœur d'une nouvelle alliance « Le domaine spatial doit être traité en urgence », a prévenu Sébastien Lecornu dans un entretien au Point. Quels sont les voies et moyens d'un renforcement européen dans le spatial ?

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre S'agissant du spatial, il y a différents défis à relever et d'abord celui des lanceurs. Nous n'en avons qu'un seul, Ariane 6. Il nous en faut davantage, plus agiles et capables d'envoyer des constellations de satellites en orbite basse. Il faut ensuite qu'on favorise nos start-up pionnières du « new space » national et européen. C'est vital, car les pays qui ne seront pas dans l'espace perdront une partie de leur souveraineté.

Et puis, il va falloir mener la bataille des constellations : il y a OneWeb, Iris2… Il faut absolument une alternative au Starlink d'Elon Musk, qui a laissé planer la menace de couper son système en Ukraine. Évidemment, c'est plus cher de développer nos propres outils. Bien sûr, notre souveraineté nationale et l'autonomie stratégique européenne ont un coût. Mais elles n'ont pas de prix ! C'est la leçon de la guerre d'Ukraine.

Des Français qui ne savent plus voter et choisir leurs dirigeants ou politiciens dans cette classe politique hyper médiocre dons les titulaires ne pensent qu’à eux et à leurs petits avantages étriqués !?

Et donc attendre 2027 en espérant autre chose après ce qui n’est pas sur puisque les Français depuis que cette Veme république usée existe sont devenus ignares ou mal éduqués par une Education Nationale Française donneuse de leçons hypocrite naturellement d’état orientée vers les pouvoirs en place !?

Des explications logiques il n’y en a pas car la venue de TRUMP président des USA censé être notre allié est l’a preuve du contraire qui ne nous protègent pas vraiment depuis la fin des guerres mondiales et qui lâche la France et donc l’EUROPE libre dite unie des 26 pays soi-disant les plus démocratiques du monde !?

Car la venue de TRUMP l’excité donneurs de leçons qui ne pense qu’à son « America FIRST » car après tout dans notre société égoïste mondiale seul le « chacun pour soi compte » car les hommes ne sont pas capables de s’entendre entre eux et ça fait + de 2000 ANS que ça dure et cela se verrait depuis si cela devait changer dans notre monde instable et c’est loin d’en prendre le chemin !?

D’ailleurs l’évolution dans la guerre Russo Ukrainienne piétine pour ne pas dire autre chose mais c’est quand même le début depuis la GEORGIE et la TCHETCHENIE en 2014 pourtant alerté par les satellites US !?

D’ailleurs moi ou les gens de ma génération qui avons connu tous nos dirigeants et présidents élus de tous bords passés présents des pays libres nous en sommes la preuve car c’est de notre faute ainsi que celle nos dirigeants donneurs de leçons hypocrites  ?!

Jdeclef 09/03/2025 12h46

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