Alors que Francis
Fukuyama annonçait en 1990 le triomphe de la démocratie libérale
dans son livre La Fin de l'histoire et le Dernier Homme, c'est
d'autorité, d'inégalité et de discrimination dont débattent aujourd'hui nos
sociétés : autorité du chef élu face aux contre-pouvoirs, inégalité entre
des cultures inassimilables, discrimination contre les étrangers. Au rêve d'une
globalisation heureuse, on oppose le retour des frontières ; à l'idéal de
l'État de droit, l'absolutisme de la majorité ; au respect des
différences, la revanche d'un Occident blanc, chrétien, masculin et
hétérosexuel qui refuse de perdre le pouvoir face aux minorités ethniques et
sexuelles et face au féminisme. C'est la protestation identitaire d'un monde
qui se sent menacé dans son existence et s'accroche à un passé mythifié et
idéalisé.
Marx y aurait vu l'expression
d'un malaise de nature économique mais, aujourd'hui, quelle que soit l'origine
de la maladie, le symptôme en est une remise en question des fondements de la
démocratie libérale – gouvernement de la majorité tempéré par l'État de droit,
respect des minorités et civilité du débat politique. Le
populisme n'en a que faire : il adopte un langage de guerre civile,
méprise le droit et aligne les contrevérités dans ce qu'il décrit non pas comme
le débat légitime au sein d'une démocratie mais comme le combat du Bien contre
le Mal.
Autoritarisme débridé
De Washington à Jérusalem, de
Moscou à Ankara en passant par Budapest et Tbilissi, moyennant les
inévitables différences nationales, c'est la même offensive des nationalistes
autoritaires contre les libéraux internationalistes. Au pouvoir, les premiers,
loin de jouer le jeu traditionnel des institutions libérales, en utilisent les
instruments pour en pervertir le sens. Dans leurs mains, police et justice
deviennent des moyens de persécuter leurs adversaires : l'État est leur
propriété, à la fois pour s'enrichir et pour promouvoir leurs affidés. Ils
veulent le pouvoir, tout le pouvoir et entendent le conserver une fois qu'ils
s'en sont emparés.
À cet égard, rien de plus
instructif que ce qu'il se passe aux États-Unis, ce pays où, hier encore,
chacun pensait qu'un système de contre-pouvoirs consacré par les siècles
garantissait la démocratie contre toute dérive autoritaire. En quelques
semaines, la nouvelle administration a fait voler en éclats cette illusion.
Poutine,
le stratège : ce que cache sa tactique de négociation
Forte du soutien d'un Congrès
domestiqué, elle ne tient pas compte des décisions de justice et utilise ses
moyens considérables pour punir ses opposants et promouvoir les intérêts privés
de ses partisans. Sidérée au sens le plus fort de ce mot par la brutalité et la
radicalité de cette offensive, l'opposition ne sait pas trop quoi faire. Son
légalisme la paralyse face à un adversaire qui, lui, ne s'embarrasse pas de ces
délicatesses.
Mensonges, insultes et menaces
saturent le champ médiatique à coups d'annonces spectaculaires et controversées
dont beaucoup ne sont pas suivies d'effets, mais qui maintiennent l'exaltation
des fidèles persuadés qu'on agit pour eux. On leur jette en pâture des boucs
émissaires, fonctionnaires inefficaces et corrompus, juges activistes ou
immigrants illégaux. Sur ce dernier point, le transfert de plusieurs centaines
de ces malheureux dans les prisons cauchemardesques du Salvador, sans le
moindre contrôle judiciaire sur leur identité et leurs droits, révèle
l'inhumanité d'un autoritarisme débridé.
Épuration
Les États-Unis sortent bel et
bien de l'État de droit, dont la survie ne dépend plus que d'une Cour suprême
qui n'a pas été aussi conservatrice depuis un demi-siècle et des élections
législatives de novembre 2026. Que sera-t-il arrivé d'ici là ? Déjà,
le pays a commencé sa marche arrière réactionnaire : Trump annonce la
fermeture du ministère
de l'Éducation, qui empêchait les États de promouvoir des programmes
d'obédience religieuse et les obligeait à financer l'instruction des Noirs dans
le Sud.
Même
sans Trump, les États-Unis auraient tourné le dos à l'Europe À Découvrir Le
Kangourou du jour Répondre
Darwin n'a qu'à bien se tenir : après tout, pourquoi ne pourrait-on
pas enseigner que le monde a été créé il y a 6 000 ans ? Tous
les efforts de l'État fédéral pour promouvoir l'égalité, la diversité et
l'inclusivité dans la société ont été brutalement arrêtés non seulement dans
les administrations mais aussi dans toutes les entités qui dépendent de son
financement, y compris les universités. On licencie les fonctionnaires par
milliers sans débats ni justifications, selon les caprices d'Elon Musk et de
ses jeunes associés. On épure les bibliothèques. On expulse les immigrants même
légaux.
Français, comprenons-en la leçon. Ce qui est en
jeu aujourd’hui en Occident, ce n’est pas une transition politique classique,
mais c’est l’avenir même de notre démocratie.
Dans
ce climat sans précédent, comme toujours dans de telles périodes d'incertitude,
certains, en particulier dans les milieux d'affaires, se rallient par intérêt
ou par opportunisme, beaucoup se taisent par peur ou par apathie et peu
résistent. Nul ne sait jusqu'où ira ce coup d'État illibéral. En tout cas,
Français, comprenons-en la leçon. Ce qui est en jeu aujourd'hui en Occident, ce
n'est pas une transition politique classique, mais c'est l'avenir même de notre
démocratie. Poutine, Musk et Vance qui sont à l'offensive ne le lachent pas. Ne
péchons pas par naïveté ou aveuglement
Parce que simplement et
notamment les Français lambda depuis que cette Veme republique existe de + 67 ans
déjà usée jusqu’à la corde avec notre pays en faillite financière virtuelle
donc ruiné car sclérosée par cette classe politique déplorable par des politiciens
et dirigeants de tous bords qui ne travaillent plus pour le peuple qui en plus
les a élus et réélus souvent les mêmes comme des naïfs mais pour eux et leurs avantages étriqués summum
d’égoïsme principal typiquement Français pays des donneurs de leçons hypocrite bienpensant
qui nous gouvernent si mal ainsi que ne nous protège pas assez défaut parmi tant
d’autres qui ont le mot démocratie plein la bouche mais qu’il utilise mal mais à
leur profit pour certains élus car ce sont les électeurs Français censés voter
et choisir leurs élus pour diriger et gouverner le pays ce qu’il ne savent plus
faire correctement semble-t-il ou s’en désintéresse ce qui est pire tout en
croyant chez nos dirigeants être les meilleurs comme d’ailleurs les citoyens Français
manquant d’éducation basique à cela il faut ajouter une délinquance et insécurité
violente quotidienne ?!
En se contentant d’attendre
2027 puisque l’on n’a pas été capable changer cela avec ces élus dirigeants et politiciens
de tous bords incompétents ou nuls mais qui pour eux savent se préserver c’est cela
la France que je supporte mal mais aime car c’est mon pays avec une riche
histoire ancestrale que l’on gâche hélas et peut être le pire à venir au niveau
mondial moi qui suis ancien je fais partie de ceux qui ont leurs vies est derrière
eux et j’ai honte !?
Jdeclef 30/03/2025 14h37
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire