Paris
Réfugiés à
Paris: Dans une lettre, Anne Hidalgo met le gouvernement face à ses
responsabilités
REFUGIES La maire de
Paris s’est fendue d’une lettre à Bernard Cazeneuve et Emmanuelle Cosse, les
invitant à revoir leur politique de mise à l’abri des réfugiés affluant dans la
capitale…
« 2.500
actuellement »
C’est C
Politique, l’émission hebdomadaire de France 5, qui en dévoile le
contenu sur son fil Twitter ce dimanche soir. Dans cette lettre, Anne Hidalgo
alerte le gouvernement sur « la situation humanitaire et sanitaire
dramatique des migrants qui occupent depuis plus de deux mois les abords du métro Stalingrad ».« De nouveaux campements se sont reconstitués après chacune des opérations de mises à l’abri successives, écrit la maire de Paris. C’est également le cas depuis la dernière mise à l’abri du 16 septembre et nous constatons depuis environ une semaine une augmentation significative du nombre de migrants. Ils seraient 2.500 actuellement. »
« De la compétence de
l’Etat »
La mairie de Paris
insiste alors sur l’absolue nécessité de mettre à l’abri ces personnes qui
dorment pour certaines dans les rues de Paris depuis plusieurs semaines ».
Dans cette lettre, Anne Hidalgo fustige alors « cette méthode qui consiste
à attendre le point de rupture pour héberger », méthode qui « n’a que
trop duré ». Anne Hidalgo dit alors compter sur les services de l’Etat « pour
que cette opération [de mise à l’abri] qui relève de leur compétence de l’Etat
soit conduite rapidement ainsi qu’ils se sont engagés. »«De toute façon, on se sent tous impuissants»
De son côté, la mairie de Paris avait annoncé début septembre l’ouverture d’un camp de réfugiés aux abords de la porte de la Chapelle pour accueillir les réfugiés primo-arrivants. Il devait ouvrir mi-octobre. Le projet a pris du retard. Ce jeudi 27 octobre, une source proche du dossier à la mairie de Paris confiait à 20 Minutes l’ouverture imminente de ce centre. « Dans une dizaine de jours »
Une mise à l’abri avant
l’ouverture du campement de La Chapelle
Quoi qu’il en
soit, Anne Hidalgo rappelle dans sa lettre adressée à Bernard Cazeneuve et
à Emmanuelle Cosse que ce camp humanitaire « n’a pas vocation à accueillir
les migrants déjà présent à Stalingrad : ce n’est pas sa fonction, il
n’en a d’ailleurs pas la capacité. » Ce lieu comportera en effet 400 lits
à l’ouverture, une capacité rapidement portée à 600 lits. Son rôle « sera
de proposer une prise en charge au fil de l’eau, digne et rapide, des 70 à 80
migrants nouveaux arrivants chaque jour sur le territoire parisien ».Anne Hidalgo demande alors à ce que l’évacuation du camp de Stalingrad soit menée avant l’ouverture du camp humanitaire à La Chapelle. Une demande visiblement entendue par le gouvernement. Manuel Valls, Premier ministre,a annoncé samedi que l’évacuation de Stalingrad est imminente.
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