Monde
Fin de
l'opération Sangaris: La France «n'abandonnera jamais» la Centrafrique, assure
Valls ?
CENTRAFRIQUE La population craint que les
groupes armés locaux ne lancent une offensive générale une fois les Français
partis...
Les responsables français multiplient les déclarations rassurantes alors que l’opération militaire Sangaris prend officiellement fin ce lundi en République centrafricaine. La France « n’abandonnera jamais la Centrafrique », a affirmé dimanche soir le Premier ministre Manuel Valls, après de nouveaux troubles meurtriers dans le pays.
Pour l'opération Sangaris, un bilan contrasté dans une RCA toujours instable
Si « nous n’avons pas vocation à demeurer présents ad vitam aeternam » et que la force onusienne de la Minusca « doit monter en puissance », il est « hors de question de laisser ce pays seul », a-t-il assuré lors d’une interview accordée à France 24 et RFI.
Pour le Premier ministre, qui s’est dit « très inquiet » des nouvelles violences qui ont fait 25 morts cette semaine, « les Nations Unies, l’Union européenne et la France, ensemble, doivent permettre de sauvegarder la paix civile ». « Nous n’abandonnerons jamais ce pays », a-t-il dit, en écho au chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault, selon qui « la France ne laisse pas tomber la Centrafrique ».
«La prise de parole des soldats qui ont vécu des événements traumatiques est moins taboue»
« Les groupes armés
sont en train de prendre leurs marques »
Si Paris se veut rassurant et met en avant la présence de plus de 10.000 Casques bleus de la Minusca, nombre de Centrafricains ne cachent pas leur inquiétude au sujet du départ des soldats français, arrivés dans l’urgence en décembre 2013. « Les groupes armés sont en train de prendre leurs marques. Et je crains qu’ils ne lancent une offensive générale une fois les Français partis », a confié à l’Agence France Presse un responsable politique centrafricain de premier plan sous couvert d’anonymat, ajoutant : « les groupes armés redoutent la force française, mais pas la force onusienne ».
Ces dernières semaines, les Centrafricains voient en effet - la peur au ventre - ces bandes reprendre leurs exactions à grande échelle à l’intérieur du pays. Selon la Minusca, elles ont fait au moins plusieurs dizaines de morts et contraint des villageois à se cacher dans la brousse.
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