Politique
Après avoir
ausculté la France, Docteur Macron donne «ses pistes» pour lutter contre «le
malaise démocratique»
REPORTAGE L'ancien
ministre a fait un pas de plus vers la présidentielle, en meeting mardi soir à
Strasbourg...
« Ce soir commence l’étape de la
restitution, du partage »
« Diagnostic », voilà
le mot du jour. En début de meeting, place aux « marcheurs ». Huit
militants évoquent (longuement et un peu fébrilement) « l’auscultation »
de la France lancée par le mouvement « En Marche » depuis
plusieurs mois. « Quand on va chez son médecin, il commence par nous
écouter et faire des analyses avant de nous prescrire un médicament »,
lance l’un d’eux.Une autre s’enthousiasme : « Nous avons recueilli plus de 25.000 questionnaires ! » Le tout a été avalé, trié, classé, analysé. Ajouté aux notes de deux cents experts. « Ce soir commence l’étape de la restitution, du partage », insiste l’entourage d’Emmanuel Macron.
Un « off » avec des dizaines de journalistes était étrangement organisé quelques heures avant le meeting, pour expliquer et réexpliquer la démarche. « Retour au terrain », « sans filtre », « approche empirique », « pondération ». Les éléments de langage tenaient à souligner le sérieux de l’initiative. Pour quel diagnostic ? Rien de bien nouveau sur les diapos, « défi écologique », « peur du terrorisme », « chômage », « discrimination », « inégalités » « harcèlement sexuel »…
Docteur Macron entre en scène
Emmanuel Macron s’en
défend : « Il fallait faire ce compte rendu. Ce n’est pas un
monologue, un engagement politique. Nous sommes allés écouter les Français,
nous avons gagné le droit de porter leur voix. » Sur scène, l’ex-ministre
semble avoir troqué son portefeuille pour un stéthoscope. « Il faut
remonter aux causes profondes de ces symptômes, remonter aux racines du
mal ». Le docteur Macron se penche ce soir sur « l’engagement »
politique et citoyen.« Nos concitoyens adorent la politique, souhaitent s’engager mais conchient le personnel politique »
Trois maux sont diagnostiqués : le déficit d’adhésion lié au problème de représentativité ; « l’irresponsabilité » démocratique ; l’absence d’efficacité politique. L’ancien banquier évoque quelques propositions, pardon, ses « pistes de réflexions » : proportionnelle dans les Parlements, société civile dans les partis, commission citoyenne tirée au sort pour surveiller l’action du président, audit des ministres, décentralisation, etc.
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