mardi 27 février 2024


 

Invasion russe en Ukraine : ce qu'il faut retenir du conseil de guerre de Macron

Par Emmanuel Berretta

Emmanuel Macron a évoqué toutes les initiatives possibles pour empêcher la victoire de Vladimir Poutine en Ukraine. Y compris, à terme et s’il le faut, l’envoi de troupes au sol.

Notre président bavard ne peut évoquer n’importe quelles initiatives car il est incapable d’en prendre depuis 2017 avec le trop de pouvoir que certains Français gogos lui ont donné qu’il utilise mal ou pas du tout (pauvre de nous petits Français lambda et notre France à la traine depuis longtemps !?)

Rarement le ton aura été aussi martial que lundi soir, à l'issue du conseil de guerre des Européens qui s'est tenu à l'Élysée. La plupart des dirigeants européens ont fait le déplacement, dont le chancelier Olaf Scholz et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte (très probablement le futur secrétaire général de l'Otan). Ni l'Union européenne ni l'Otan n'étaient représentées.

Le président Zelensky a réitéré par vidéo son appel à l'aide, à l'heure où – amer constat – l'Union européenne n'a pas été en mesure de tenir sa promesse de fournir un million d'obus aux forces ukrainiennes. Seulement trois cent mille ont été livrés… De manière générale, les financements européens de cette guerre en Ukraine représentent à peine 30 % de l'ensemble.

La newsletter international

Tous les mardis à 11h

Recevez le meilleur de l’actualité internationale.


En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Cette guerre est européenne et il s'agit d'anticiper un retrait américain, tôt ou tard. « On a la chance d'avoir des gens au bout du monde qui sont prêts à nous aider, mais on aurait tort de penser qu'on doit se reposer sur eux », a prévenu Emmanuel Macron, qui se dit « stoïcien » s'agissant de l'éventuel retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. « Est-ce que nous devons déléguer notre avenir à l'électeur américain ? Ma réponse est non, quel que soit son vote, tranche-t-il. Donc on n'a pas à attendre le résultat. C'était le but de cette réunion d'aujourd'hui. »

Une coalition pour les missiles de longue portée

« Nous devons faire davantage, » a rappelé le président français, qui vient de s'engager à fournir jusqu'à 3 milliards d'euros d'aides militaires de manière bilatérale à l'Ukraine. À Vilnius en juillet 2023, au sommet de l'Otan, trente-deux pays s'étaient engagés à signer de tels accords bilatéraux de sécurité. À ce jour, seuls six les ont réellement conclus. « Il est important de poursuivre ce mouvement et d'accroître les financements qui sont les nôtres », a rappelé le président français.

Jusqu'ici, huit coalitions capacitaires se sont formées pour doter l'Ukraine : dont une sur les F16 (avec la formation des pilotes ukrainiens) et une sur l'artillerie (dirigée par la France). À l'issue de la réunion de lundi, il a été décidé de former une neuvième coalition « pour les frappes dans la profondeur », avec des missiles et bombes de moyenne et longue portée.

« Nous allons organiser cette coalition à partir de ce [lundi] soir pour mobiliser toutes les bonnes volontés et les États qui ont des capacités, qui ont commencé ou sont prêts à livrer des équipements nouveaux », a indiqué le président français, sans trop entrer dans les détails. On connaît les réticences du chancelier allemand à livrer les missiles Taurus alors que ses deux partenaires de la coalition, les écologistes et les libéraux, y sont favorables.

Les alarmes de Robert Fico

Les Européens sont tombés d'accord pour aller plus loin et plus fort dans cinq domaines : « le cyberdéfensif, la coproduction d'armements, de capacités militaires, de munitions en Ukraine, la défense de pays menacés directement par l'offensive russe en Ukraine, en particulier la Moldavie, la capacité de soutenir l'Ukraine à sa frontière biélorusse avec des forces non militaires, et les opérations de déminage », a précisé le président français.

Les ministres français de la Défense (Sébastien Lecornu) et des Affaires étrangères (Stéphane Séjourné) poursuivraient alors le travail de mise en place avec leurs collègues ainsi qu'avec des partenaires potentiels pour décliner opérationnellement les initiatives du sommet de Paris.

À LIRE AUSSI Munitions en Ukraine : la Commission agite la carotte devant les obusiersLe Premier ministre slovaque, Robert Fico, avait levé un coin du voile sur la nature des discussions entre les alliés. « Plusieurs États membres de l'Otan et de l'UE envisagent d'envoyer leurs soldats sur le territoire de l'Ukraine sur une base bilatérale », avait-il confié avant de se rendre à Paris. Nous voyons d'énormes risques pour la sécurité dans les accords bilatéraux qui seront probablement conclus prochainement avec les États membres de l'Otan et de l'UE qui veulent envoyer leurs troupes en Ukraine. » Robert Fico s'est fait élire, en octobre 2023, sur la promesse d'un arrêt de l'aide militaire à l'Ukraine, une promesse qu'il a tenue.

Soldats européens en Ukraine, Macron cultive « l'ambiguïté stratégique »

Emmanuel Macron a confirmé ses dires. « Tout a été évoqué ce soir de manière très libre et directe. Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumer et endosser des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre », a répondu le chef de l'État, laissant ainsi planer une « ambiguïté stratégique ».

Un message de mise en garde à l'adresse de Vladimir Poutine qui, de son côté, ne s'est pas non plus privé de hausser le ton en déclarant, lors d'une conférence de presse : «  Si l'Ukraine rejoint l'Otan et tente de ramener la Crimée par la force militaire, cela signifie que les pays en Europe seront automatiquement entraînés dans un conflit de guerre avec la Russie. »

La Première ministre estonienne Kaja Kallas a mis sur la table une proposition de grand emprunt européen pour soutenir la guerre en Ukraine et donner de la visibilité aux industriels de l'armement, à l'image du grand emprunt qui a été scellé par les vingt-sept au moment de la crise du Covid-19. Le chancelier Olaf Scholz et les pays frugaux n'y sont pas favorables. C'est une pierre d'achoppement entre Paris et Berlin que le président français n'a pas éludée.

Macron règle quelques comptes avec Scholz

« J'ai connu un monde où l'Allemagne et la France se mettaient d'accord pour convaincre les frugaux. Et dans ce monde-là, d'ailleurs, l'Allemagne n'était pas considérée comme un pays frugal à proprement parler », a-t-il lancé, comme une façon de dire qu'il regrettait le temps où la chancelière Merkel se montrait plus coopérative que l'actuel chancelier SPD. […] Je crois qu'aucun pays européen ne peut dire que l'attitude russe aujourd'hui et la guerre d'agression en Ukraine ne le touchent pas. Et donc je pense que c'est exactement une situation de ce qu'on appellerait un choc géopolitique totalement symétrique qui justifie des mesures d'exception. Je soutiens donc la proposition de la Première ministre estonienne. »

À LIRE AUSSI Peut-on et doit-on négocier avec Poutine ?Le président Macron en a aussi profité pour régler un compte avec l'Allemagne, qui, depuis janvier, fait la leçon aux Européens (et à la France en particulier) en exhortant tous ses partenaires à livrer plus d'armes à l'Ukraine. Une tribune parue dans le Financial Times n'a pas été du goût de Paris… « La France, depuis le premier jour, nous avons très longtemps été plus discrets que les autres, à chaque fois qu'on s'est engagés sur des capacités à une date, on les a tenues parce que, derrière, il y a une guerre. Vous ne nous avez pas, nous, entendus nous engager sur des millions, des milliards qu'on ne savait pas tenir. »

Le message s'adresse directement au chancelier Olaf Scholz. Cette querelle des chiffres entre Paris et Berlin, entretenue par les chiffres contestés d'un Institut allemand, a installé un climat délétère entre les deux capitales à un moment où l'Ukraine n'a vraiment pas besoin de ça. Emmanuel Macron et Olaf Scholz s'en sont du reste directement expliqués lors du dernier Conseil européen.

Voilà ce que donne les tergiversations discours creux ou bavardages de notre président procrastinateur en plus et aussi d’autres dirigeants des pays encore libres et démocratiques avec ce dictateur dérangé qui n’a aucun respect de la vie humaine qu’il aurait fallu des le début stopper dans sa soit disant « opération militaire spéciale » en fait la destruction totale de cette UKRAINE Européenne qu’il voulait rayer de la carte occidentale notamment pour montrer qu’il déteste les occidentaux dans leur totalité et montrer sa force car nostalgique de ses empires russes tzaristes et faire renaitre cette URSS soviétique perdue en 1989 avec la chute du mur de BERLIN qui a permit à certains pays près de cette Russie de retrouver une liberté méritée qu’ils avaient perdu depuis les dernières guerres mondiales !?

Plus encore avec certains chroniqueurs ou autres bien-pensant donneurs de leçon bavards en mal d’informations hasardeuses qui se demande s’il ne faudrait pas négocier avec cet individu dangereux c’est-à-dire commettre la même erreur qu’en 1939 avec cet autre dictateur HITLER qui bien sûr n’a pas respecté les traités signés avec notamment la France et l’Angleterre de l’époque qui nous a mené à cette guerre mondiale et dont certains âgés mais toujours là se souviennent !?

Par sa réflexion de chef d’état Français (qui pourtant à l’habitude de ne rien décider) en donnant la responsabilité aux autres et en jouant au conseilleur mais pas au payeur c’est lui « qui marche sur sa tête » par son expression creuse favorite en bottant en touche jusqu’à peut-être nous faire entrer dans une guerre Russo européenne pouvant devenir mondiale et qui en fait ne nous protège pas mais ferait le contraire !?

Alors il faut que les citoyens Français lambda réfléchissent (çà les changera) car ils votent et choisissent avant QU’IL NE SOIT TROP TARD ?!

Jdeclef 27/02/2024 10h01 CLP

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

 

 

 

1 commentaire:

  1. il ne faut pas demander aux moderateurs et redaction du Point de faire preuve d'intellligence journalistique car inféodée au pouvoir macronien en place mais c'est le devoir de tous Français de dire ce qu'ils pensent de leur président qui les protegent si mal et même pire en passant toute l'union europenne qui proteste à juste titre de sa réfexion innapropriée qui ne peut que plaire indirectement à POUTINE qui deteste l'occident arrogant !?

    RépondreSupprimer