« Entre ici, Missak
Manouchian ! » Au moment, ce mercredi 21 février, de célébrer la mémoire du
résistant communiste – né en Arménie le 1er septembre 1906 et
mort fusillé par les nazis le 21 février 1944 avec vingt et un
de ses camarades à la forteresse du mont Valérien –, l'orateur Emmanuel Macron,
qui ne craint pas de rivaliser avec André Malraux – et qui a déjà présidé à
l'entrée au Panthéon du couple Simone et Antoine Veil, de l'écrivain Maurice
Genevoix et de Joséphine Baker – aura relu une fois de plus le discours prononcé par
le ministre des Affaires culturelles du général de Gaulle le 19 décembre
1964.
Comme lors de chaque cérémonie de panthéonisation, d'autres visages
défileront : ceux des camarades de Manouchian, immortalisés par la fameuse « Affiche
rouge » qui, en voulant dénoncer des résistants, fit d'eux des héros
immortels. Ceux, aussi, de Geneviève de Gaulle, arrêtée à 23 ans par
la Gestapo pour faits de résistance et déportée à Ravensbrück, comme son amie
Germaine Tillion. De Pierre Brossolette, qui se jeta le 22 mars
1944 du quatrième étage du siège de la Gestapo, avenue Foch à
Paris, pour ne pas parler sous la torture. Et de tant d'autres, qui comptent
déjà parmi les 75 hommes et les 6 femmes entrés au Panthéon
sous la formule gravée dans la pierre : « Aux grands hommes, la
patrie reconnaissante » ou qui devraient les rejoindre.
« L'esprit de décence… »
Cette cérémonie n'aurait dû être qu'un grand moment d'émotion et d'union
nationale autour de la mémoire d'un Arménien qui dut fuir son pays – ses
parents étant victimes de la police ottomane –, débarqua à Marseille en
1925 et se mit à étudier passionnément le français en travaillant en
usine, avant de s'engager au Parti communiste avec sa femme Mélinée, née
Aznavourian – de la famille de Charles Aznavour.
Pourquoi faut-il que cette belle histoire d'un combattant de la liberté
devenu français par amour de notre pays, de sa littérature, de ses paysages et
de sa devise républicaine, soit soudain utilisée pour diviser plutôt que
pour rassembler ? Missak
et Mélinée Manouchian au Panthéon : éloge des « Français de
préférence » Emmanuel Macron a pris le risque de
réveiller de vieilles haines en accordant une interview exclusive au
quotidien communiste L'Humanité,parue lundi 19 février. En
réponse à la question : « Cette panthéonisation aura-t-elle du sens
si l'héritière politique des bourreaux de Missak
Manouchian [sous-entendu Marine Le Pen,
NDLR] est là ? », le président de la République, qui n'a
jamais déclaré illégale la présence à l'Assemblée nationale de
88 députés RN, répond : « Comme pour l'hommage à Robert
Badinter, dont les élus RN étaient absents, l'esprit de décence, le rapport à
l'Histoire devraient les conduire à faire un choix. Je combats les idées du RN,
je l'ai même défait deux fois. Les forces d'extrême droite seraient inspirées
de ne pas être présentes, compte tenu de la nature du combat de
Manouchian. »
Huit
livres et une exposition pour mieux connaître Missak ManouchianComme
si Marine Le Pen, qui n'était pas née en 1944 et dont le
père, Jean-Marie, avait 16 ans cette année-là, devait être déclarée
complice des nazis et donc inéligible, de même que
ses 88 députés RN. Comme si son cadet Jordan Bardella,
28 ans, président du RN, était soudain devenu infréquentable en tant
qu'héritier du maréchal Pétain. Lui qui a été reçu en novembre dernier à
l'abbaye royale par Emmanuel Macron pour les deuxièmes rencontres de
Saint-Denis. Un long colloque réunissant plusieurs chefs de parti, au
premier rang desquels le communiste Fabien Roussel, invités par le chef de
l'État à « bâtir des accords » autour de thèmes comme « la
transmission de notre culture, le service national, la famille et
l'école ».
Pas de « virginité » pour Marine Le Pen
Soudain, comme pour rassurer ses 37 000 lecteurs quotidiens, L'Humanité
choisit non seulement d'interroger Emmanuel Macron sur cinq pages de
façon agressive, mais de reprendre ses très anciennes postures, du temps
de Maurice Thorez – l'homme qui s'était réfugié pendant la guerre
de 1940 à Moscou, le chef de parti dont de Gaulle disait :
« J'aime mieux voir à la tête du Parti communiste un homme qui gardera
toujours aux fesses la casserole de la désertion plutôt qu'un authentique
résistant. »*
L'« arc
républicain », selon Macron : une figure à géométrie très variableAinsi
ne trouve-t-on aucune trace, dans les numéros des 19 et
20 février du quotidien communiste, des méfaits de Vladimir Poutine. Son
nom n'est pas cité une seule fois. Alors qu'Alexeï Navalny, qui vient
de mourir mystérieusement dans sa prison, est longuement décrit, sur une double
page, comme « nationaliste et xénophobe » : « Sur fond
d'images de migrants, il recommande en 2007, une désinfection complète. »
Candidat aux municipales de Moscou en 2013, ce fervent orthodoxe prend la
défense des racistes et décrit « une horde
d'immigrants rôdant dans les bazars… ».
Même ton pour interdire à Marine Le Pen d'assister à la cérémonie du
Panthéon, car, déclare Fabien Roussel, « venir à la panthéonisation de
Manouchian, c'est oublier, que, dans leur histoire, ils [les lepénistes,
NDLR] ont son sang sur les mains ».
Emmanuel
Macron-Gabriel Attal : premiers tiraillements en coulissesApparemment,
cette nouvelle posture ne choque pas Le Monde : « Le sursaut
tardif d'Emmanuel Macron, se félicite le journal du soir, aura au moins
eu le mérite de ne pas offrir sur un plateau à Marine Le Pen, ce mercredi,
la virginité républicaine tant convoitée. » Mais si ce « sursaut »
antilepéniste réveillait trop de souvenirs ? On pense à Thorez, bien sûr,
l'un des inventeurs du mythe des « 75 000 fusillés » que le
Parti communiste, entré tardivement en résistance après avoir soutenu, en 1940,
le pacte Staline-Hitler, se vantait d'avoir sacrifiés pour l'amour de la
patrie et la haine du nazisme… ou pour la victoire du communisme.
On pense aussi à ses successeurs, Waldeck Rochet puis Georges Marchais qui
tinrent si longtemps secret le rapport publié par Khrouchtchev, en 1956,
sur les crimes de Staline. De Gaulle en plaisantait, en 1965, avec Michel
Droit : « Il y a les communistes, complètement dépassés par l'époque
et qui sont devenus un mythe, les personnages d'un mauvais pastiche de Zola,
écrit en russe par un Popof quelconque. »
Emmanuel Macron, lui, ne plaisante
pas. Tout est bon, croit-il, apparemment débordé par l'irrésistible
ascension du RN, pour tenter d'éveiller chez les Français une grande peur
équivalente à celle qui fut, jadis, la peur du communisme. Et tant pis si son
Premier ministre Gabriel Attal rêve, lui, d'union nationale !
Ce Monsieur petit bourgeois
parvenu par défaut au pouvoir sans véritable majorité car relative est vraiment
un président fat dédaignant les Français car ne les considérant pas de son
monde comme en fait presque tous nos présidents de cette Veme république dite gaullienne
hormis bien sûr :
1) DE GAULLE qui s’est fait
jeter par des citoyens stupides ne sachant pas réfléchir par un référendum pour
la suppression de ce SENAT qu’ils n’ont pas accepté !?
Le
projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une constitution pour
l'Europe ?
Oui. 45,33 %. Non. 54,67 % mais qui ne change rien !?
Ceci
pour dire que les Français lambda sont d’incurables mauvais votants ne sachant pas
choisir depuis que cette VEME REPUBLIQUE existe depuis 65 ans leurs dirigeants
ou politiciens de tous bords se prenant maintenant pour des monarques « SANS
COURONNE » en les réélisant en plus avec des pouvoirs importants que leur
ont donné ces mêmes citoyens !?
La
conclusion est simple puisque ce président et sa « macronie » ne renait
pas puisqu’elle perdure avec ce chef d’état le plus mauvais depuis + de 40 ans !?
Je
suis âgé ayant connu toute cette histoire politicienne depuis le début et ces
politiciens de tous bords qui agite l’épouvantail FN/RN pour effrayer les gogos
qui s’y laisse prendre tant pis pour eux jusqu’en 2027 (et peut être après va
savoir !?)
Jdeclef
21/02/2024 14h12
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