jeudi 22 février 2024

La France va mal et cela ne s’améliore pas au niveau de sa gouvernance macronienne et son président bavard qui ne fait à peu près rien (quand il fait quelque chose !?)

 

Conseil d’État, Arcom et CNews : la France mûre pour un régime autoritaire !?

L'ÉDITO D'ÉTIENNE GERNELLE. La décision du Conseil d’État sommant l’Arcom de sévir contre la chaîne privée est le symptôme d’une dérive illibérale qui devrait alarmer, à gauche comme à droite.

Par Étienne Gernelle

Publié le 14/02/2024 à 12h36, mis à jour le 15/02/2024 à 18h03

·         « Que les imbéciles qui se réjouissent aujourd’hui de la mise au pas de CNews ne viennent pas se plaindre ce jour-là : ils auront contribué à fabriquer le monstre. » © Romain Doucelin/Sipa

PEUT ETRE CAR ON N’EST PAS LOIN DE CE GOUFFRE POLITIQUE A CAUSE DE FRANCAIS LAMBDA QUI NE PENSENT QU’A EUX-MEMES EN VOTANT OU CHOISISANT MAL CEUX DE CES POLITICIENS A QUI COMME DES NAIFS INCURABLES ILS DONNENT LEUR CONFIANCE ET NOTAMMENT CE PRESIDENT AUSSI AVEC TROP DE POUVOIR ?!

Quelle défaite pour la liberté ! Entendons-nous bien pour commencer : il ne s'agit pas ici de CNews, que chacun est libre d'apprécier ou de détester. Le problème est celui de notre liberté d'expression à tous. Sommes-nous en train de réinventer, de manière insidieuse, une forme de ministère de la Vérité ? La réponse est malheureusement oui, et tout le monde, qu'il soit de gauche, de droite ou du centre, devrait s'en alarmer.

Georges Clemenceau écrivait que « l'arbitraire ne peut s'arrêter sur sa pente », et les idiots qui se réjouissent bruyamment aujourd'hui pourraient bien, un jour, se retrouver à leur tour dans le viseur de la police administrative de la pensée.

Trahison des idéaux de liberté

Reporters sans frontières (RSF), d'abord, puisque tout est parti d'un recours déposé par l'ONG devant le Conseil d'État contestant le refus de l'Arcom « d'agir contre CNews », qu'elle accuse de pêcher en matière « d'honnêteté, d'indépendance et de pluralisme de l'information ». RSF est libre de son appréciation. C'est le procédé qui est stupéfiant.

La spectaculaire trahison par RSF des idéaux de liberté qui étaient les siens laisse pantois. Nous n'oublierons jamais, bien sûr, son rôle par ailleurs précieux, par exemple son soutien aux journalistes emprisonnés dans le monde. Le Point ne sera ainsi jamais assez reconnaissant à RSF pour son action en faveur de nos journalistes Nicolas Hénin, enlevé en Syrie, et Olivier Dubois, captif au Sahel.

 Sénateurs et députés, tous unis contre la liberté de la presseIl n'empêche, sur le plan des principes, cet activisme zélé en faveur d'un contrôle d'État sur l'information restera comme une tache. Il est aussi de très mauvais augure lorsqu'on sait que son président, Christophe Deloire, chaperonne les « États généraux de l'information » voulus par Emmanuel Macron. Aurons-nous des États généraux de l'information d'État ?

Le Conseil d'État, ensuite. Pas de surprise, ici : cette institution créée par Bonaparte – mais qui doit en réalité l'essentiel de ses attributions au Conseil d'État de l'Ancien Régime – a pris l'habitude, depuis sa chasse aux jansénistes au XVIIe siècle, à coups de formulaires à remplir par les membres du clergé, d'expliquer aux gens comment il faut penser. Son hubris régulatrice semble ne pas vouloir s'arrêter aux portes des rédactions. Effrayant, dans un pays démocratique.

L'Arcom, enfin. Saisi par RSF, l'organisme issu de la fusion du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) avait raisonnablement refusé de jouer le rôle de police de la pensée.

Son président Roch-Olivier Maistre est un homme de bon sens, et que l'on croit sincèrement attaché aux libertés. Il se trouve néanmoins aujourd'hui pris au piège d'une institution qui porte en elle les germes de l'autoritarisme. Car ses attributions de contrôle, héritées du CSA, n'ont plus aucune raison d'être et sont dangereuses.

Posons la question centrale : quelle est la justification pour qu'un organisme d'État se mêle de la ligne éditoriale d'une chaîne privée, du moins quand on ne vit pas en Biélorussie ? Aucune, aujourd'hui. À l'origine, peut-être : lorsque la télévision passait par voie hertzienne, la rareté des fréquences a conduit à réglementer l'usage qu'en faisaient les heureux titulaires. C'est l'occupation privative d'un domaine public « rare » (les fréquences) qui a justifié à l'époque la régulation. Sauf que cette rareté n'existe plus : la télévision passe majoritairement par des « box », connectées à la fibre ou l'ADSL, ainsi que la 5G.

L'Arcom devrait être démantelée d'urgence, pour trois raisons : d'abord, pour le principe, cette fonction de comité de surveillance du « Bien » est plutôt fâcheuse dans un pays qui se dit libre ; ensuite parce que rien ne la justifie plus sur le plan des techniques de diffusion ; et troisièmement parce qu'elle constitue un danger potentiel majeur si un personnage peu soucieux des libertés accède à l'Élysée.

Les complaisances dont a bénéficié Vladimir Poutine dans le spectre politique français suffisent à se faire une idée sur la question de qui pourrait remettre en cause nos libertés de manière musclée. Imaginons ce (ou cette) poutinophile, une fois élu : le nouveau pouvoir se retrouverait doté d'un embryon de commission de censure, prêt à l'emploi – ou presque –, car il ne sera pas très difficile de remodeler selon ses désirs. Que les imbéciles qui se réjouissent aujourd'hui de la mise au pas de CNews ne viennent pas se plaindre ce jour-là : ils auront contribué à fabriquer le monstre.

« La République vit de liberté »

Il est fascinant de constater que c'est au nom du « Bien », de la « démocratie » et du « pluralisme » – inversion orwellienne du sens des mots – que s'opère une poutinisation rampante de l'information. Ceux qui appellent l'État à la rescousse pour mater leurs adversaires révèlent, au passage, une certaine faiblesse.

L'auteur de ces lignes, la dernière fois qu'il s'est rendu sur CNews, s'est sérieusement empaillé avec la quasi-totalité du plateau sur la question de l'Europe, l'ambiance y étant, ce jour-là, assez fortement « souverainiste ». Nous avons au Point l'immodestie de croire que les arguments portent plus que des injonctions de l'Arcom… Mais l'essentiel n'est pas là.

Le numérique, enjeu décisif pour les libertésLa dérive illibérale qu'illustre la décision du Conseil d'État devrait susciter une révolte générale. Car il ne s'agit pas ici, redisons-le, de CNews, mais de tout le monde. Les vrais défenseurs de la liberté défendent aussi celle des autres. On ne rappellera jamais assez cet épisode lors des débats pour le vote de la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Certains voulaient introduire un délit d'« outrage à la République ». Il faut préciser qu'à l'époque, la République en question était jeune, et peu assurée, les forces bonapartistes et monarchistes étaient toujours puissantes, y compris à la Chambre des députés. Georges Clemenceau, républicain radical, qui siégeait à l'extrême gauche, se fâcha avec tous ses amis pour s'y opposer, proclamant que « la République vit de liberté ».

Les petits républicains d'aujourd'hui ne l'ont pas compris. Et préparent la France à l'acceptation de l'information autorisée par l'État, disons-le, à l'autoritarisme. Tout ceci est écœurant.

Le ministère de l'Information était un ancien ministère français.que bien des Français de ma génération ont connu Il apparaît pour la première fois sous la IIIe République, en , sous le nom de ministère de la Propagande dans le second cabinet Léon Blum. Conservé au sein des gouvernements du régime de Vichy, le ministère continue d’exister sous la Quatrième République sous le nom de ministère de l'Information. En 1958, Charles de Gaulle revient aux affaires et institue la Cinquième République, prescrivant au ministère de l’Information une mission : réformer et organiser la radiotélévision d’État. Tantôt érigé en ministère, tantôt en secrétariat d'État, ce département de l’Information joue le rôle principal – dans les années 1960 – du contrôle des chaînes de télévision. Supprimé en 1968 en tant que ministère puis en 1969 en tant que secrétariat d'État, ce ministère ne sera pas reconduit sous le premier gouvernement de la présidence de Georges Pompidou mais rétabli en avril 1973 lors des trois gouvernements de Pierre Messmer, puis disparaît définitivement en .

Alors posons-nous cette question avec ce gouvernement « macronien » à la botte de ce président procrastinateur en plus qui ne dirige pas ne décide pas et ne nous protège pas en semblant peut être vouloir une démocrature comme on le voit dans d’autres pays ?!

Avec des citoyens Français qui l’ont élu en 2017 croyant à sa jeunesse ou nouveauté après un quinquennat nul mais qui l’ont réélu jusqu’en 2027 !?

Car la liste des problèmes de notre société est longue et s’allonge quotidiennement dans tous les domaines alors que lui ce petit président bourgeois continue à pérorer pour ne rien dire d’utile en s’écoutant parler car il est perdu ne sachant pas où aller ?!

Tant pis pour ces citoyens Français sans amour propre (comme lui) dont il se moque et dédaigne en plus ce prenant pour un monarque sans couronne digne de l’ancien régime, pauvre France et nos compatriotes car c’est grave et triste !?

JDECLEF 22/02/2024 12h27

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