mardi 13 février 2024

Les peuples des pays libres et démocratiques et notamment la France ne veulent pas regarder la réalité en face et s’enferment dans trop de leurs petits conforts étriqués car mal protégés par leurs dirigeants et politiciens de tous bords qu’ils élisent et réélisent depuis + de 40 ans qui eux profitent de leurs privilèges et avantages hérités de l’ancien régime de cette Veme république gaullienne redevenue monarchique qui colle à nos chaussures comme de vieux chewing-gum et nos présidents rois sans couronne ?!

 

Ukraine : l’heure de vérité ?!

L’ÉDITO DE NICOLAS BAVEREZ. La Russie peut gagner la guerre. L’Europe doit aider l’Ukraine et se réarmer pour défendre sa liberté et sa souveraineté.

Par Nicolas Baverez

Guerre en Ukraine : Et si Poutine gagne… ?!

Deux ans après le début de l’offensive russe en Ukraine, l’Occident semble en échec. La guerre de Vladimir Poutine pourrait-elle s’étendre au reste de l’Europe ?

IL FAUDRAIT QUE LES DIRIGEANTS DE L’UNION EUROPENNE AIENT DU COURAGE QUI LEUR MANQUE AINSI QUE LEUR MEMOIRE ANCIENNE QUI NE LEUR A PAS SERVI DE LECONS DANS NOS GUERRES MONDIALES ET NOS EMPIRES COLONIAUX PERDUS !?

Les gens de Vilnius l'appellent « l'appendice » ou « la péninsule ». Sur place, on préfère dire « la pipe de Staline ». Situé à 70 kilomètres au sud de la capitale lituanienne, le parc de Dieveniškes est une petite enclave en territoire biélorusse. La directrice du lycée technique du principal bourg, Ilona Sediene, entretient la mémoire de cette région occupée tour à tour par les Scandinaves, les Polonais, l'Empire russe, les nazis, puis les Soviétiques. Elle dévoile volontiers l'origine de son étonnant surnom. « Lors d'une réunion à Moscou pour dessiner les frontières de la région, Staline aurait posé sa pipe sur la carte. Personne n'ayant osé la déplacer, la ligne de démarcation a pris ici une forme arrondie. »

La légende est – comme souvent – probablement fausse. Toujours est-il que, depuis l'indépendance, Dieveniškes est reliée au reste de la Lituanie par une unique route, gardée par un check-point. Tous les autres chemins ou sentiers débouchent sur une muraille coiffée de barbelés et de caméras. Ces dernières années, au fil de la montée des tensions avec la Biélorussie de Loukachenko, devenue État fantoche à la solde de Poutine, la péninsule s'est transformée en poste avancé de l'Occident. « Elle est surtout l'un de ses talons d'Achille », corrige un officier texan déployé non loin de là, sur la base américaine de Pabrade.

#NousSommesl'OTAN

Un document du ministère allemand de la Défense a fuité il y a quelques semaines, détaillant le déroulé d'une offensive terrestre russe dans le sud de la Lituanie et l'extrême nord-est de la Pologne, appelé corridor de Suwalki. Des territoires particulièrement vulnérables car pris en étau entre la Biélorussie et l'enclave russe de Kaliningrad, où sont massés troupes, missiles hypersoniques et têtes nucléaires. Le scénario allemand débute, comme en 2022, par le déploiement de 200 000 soldats russescôté biélorusse. Prétextant un incident, les chars de Poutine jailliraient de la pipe de Staline et s'empareraient de Vilnius. « Hautement improbable, voire impossible », balaie Remigijus Šimašius, qui a été maire de la ville pendant huit ans et fait installer au sommet d'un de ses gratte-ciel la banderole : « Poutine, la Haye t'attend ». « Le président russe est imprévisible mais pas au point d'attaquer un pays membre de l'Otan depuis 2004 et de lancer un conflit ouvert avec l'Occident », veut-il croire

Au ministère de la Défense nationale, le slogan #NousSommesl'OTAN a été inscrit en grandes lettres devant la colonnade du bâtiment, décorée aux couleurs de l'Ukraine depuis 2022. Si un conseiller indique, à demi-mot, que l'hypothèse d'une offensive russe en Lituanie est prise au sérieux – « on ne peut pas l'exclure » –, le ministre, Arvydas Anušauskas, refuse de se prêter au jeu des scénarios. Mais il souhaite faire passer un message à ses alliés, notamment aux Américains, accusés d'être davantage intéressés par la Chine. « Nous devons admettre que la Russie est et restera la menace militaire à long terme la plus importante et la plus directe pour l'Otan », plaide-t-il. Vilnius voudrait que les contingents militaires occidentaux soient rapidement renforcés dans le pays. La base américaine de Pabrade est en cours d'agrandissement, et le détachement allemand, nation cadre de l'Otan en Lituanie, devrait passer de 1 000 à 5 000 hommes, mais pas avant 2025.

« Les tanks russes peuvent revenir »

L'Alliance atlantique se porterait-elle au secours des pays Baltes en cas d'invasion russe, ainsi que le prévoit son article 5 ? Žygimantas Pavilionis, chef de la commission des Affaires étrangères au Parlement lituanien, fait remarquer que, depuis quelques années, Washington a tendance à laisser ses ennemis franchir impunément les lignes rouges. Cet ancien ambassadeur aux États-Unis redoute par-dessus tout de voir Donald Trump revenir à la Maison-Blanche. Même en cas de réélection de Biden, il estime que l'Europe aurait tort d'y voir une assurance-vie. « Le président américain pense que pour dissuader nos adversaires, il suffit de faire de beaux discours et de sourire comme Chamberlain [le Premier ministre britannique qui a mis en place une politique d'apaisement avec Hitler, NDLR]. C'est ce qu'il s'est contenté de faire la dernière fois qu'il est venu à Vilnius, pour le sommet de l'Otan [en juillet 2023, NDLR]. Or Poutine, comme les Chinois et les Iraniens, n'attend de nous qu'un moment de faiblesse pour attaquer. Les tanks russes, je les ai vus ici même en 1991, quand Moscou refusait de reconnaître notre indépendance. Ils peuvent revenir », prédit-il en allumant la lumière dans l'immense salle carrée où siégeait autrefois le Parlement lituanien. Il raconte comment, jeune étudiant, il s'est barricadé ici avec des milliers d'autres pour barrer l'accès aux troupes soviétiques. « Notre histoire le montre, quand on tient tête aux Russes, ils s'arrêtent et peuvent même battre en retraite. »

Longtemps minimisé, voire occulté, l'impérialisme russe est aujourd'hui la principale menace pour l'ensemble des démocraties libérales, abonde l'historienne ukrainienne Tetiana Boriak, réfugiée à Vilnius depuis deux ans. Elle s'indigne d'entendre des dirigeants occidentaux appeler à « faire la paix » avec Vladimir Poutine et les invite à écouter ou à se faire traduire les derniers discours du maître du Kremlin. « Tout y est. Il n'avance plus caché comme autrefois », a-t-elle remarqué. « Son concept de rousski mir, ou Grande Russie, ne se limite plus à la Biélorussie et au Donbass. Il s'étend jusqu'aux forêts de la Baltique et aux plaines de l'Europe de l'Est », prévient-elle. « Qui sait quelle sera la prochaine cible ? Vilnius ? Varsovie ? Personne n'est à l'abri avec Poutine », renchérit Vadzim Kabanchuk, vice-commandant de la brigade biélorusse qui combat aux côtés des Ukrainiens dans l'est de l'Ukraine. « Rappelez-vous 2022, personne en Europe ne pensait que les colonnes russes tenteraient de s'emparer de Kiev. »

Volontaires. Des civils lituaniens s’entraînent au tir, le 3 février.© Mykolas_JUODELE/ZUMA-REA POUR « LE POINT »

Barbelés. La frontière entre la Lituanie et la Biélorussie, à 70 kilomètres au sud de Vilnius, dans la petite enclave de Dieveniškės, « la pipe de Staline ».© Mykolas_JUODELE/ZUMA-REA POUR « LE POINT »

Mobilisé. Arvydas Anušauskas, le ministre lituanien de la Défense nationale, devant son ministère, le 5 février. Le slogan #NousSommesl’OTAN a été inscrit en grandes lettres devant le bâtiment.© Mykolas_JUODELE/ZUMA-REA POUR « LE POINT »

 L'Europe se retrouvera-t-elle bientôt seule face à Vladimir Poutine ?

La menace d'un nouveau coup de force russe en Europe se fait d'autant plus pressante que la situation est mauvaise pour les Occidentaux sur le front ukrainien. L'armée russe a repris l'initiative depuis l'échec de la contre-offensive. Elle attaque à présent sur une multitude de fronts pour grignoter le territoire ukrainien. Une stratégie de longue haleine, dont elle a les moyens, contrairement aux Ukrainiens, qui doivent tenir compte de la fatigue de l'opinion publique et des États qui les soutiennent. Moscou dispose en outre d'une population importante et muselée ainsi que de stocks soviétiques d'armes et de munitions. Les gradés ukrainiens se plaignent à répétition du manque de munitions. « Nous tirons jusqu'à dix fois moins d'obus que nos ennemis », explique Mykyta, l'adjoint du commandant de la 17e brigade.

D'autres officiers évoquent pour leurs brigades respectives des ratios différents, mais toujours au bénéfice des forces russes. Dans le détail, les armes reçues par les Ukrainiens, ou celles que les États ont accepté de leur livrer, se sont parfois révélées inopérantes, comme les chars Leopard, en mauvais état et sans l'équipement ad hoc, ou décevantes, comme les Himars, dont les obus n'atteignent pas souvent leurs cibles. Enfin, même efficace, comme les canons Caesar ou les missiles Scalp, cette aide militaire est arrivée tardivement et en quantité insuffisante. Entre les promesses non tenues, les ruptures de chaînes de production et les réticences de certains gouvernements, les capacités de résistance de l'Ukraine se retrouvent limitées.

Imminente destitution

Depuis l'été dernier, l'armée ukrainienne souffre en outre d'un manque de soldats. La question de la mobilisation divise jusqu'au sommet de l'État et prend des proportions inédites. Le torchon brûle désormais entre le président, Volodymyr Zelensky, et son chef des forces armées, Valeri Zaloujny. À l'origine, il ne s'agissait que de divergences sur le nombre de personnes à mobiliser. Si les deux hommes s'accordent pour dire qu'il est nécessaire d'envoyer des renforts au front, au moins pour permettre à ceux qui s'y battent depuis le début de bénéficier d'une longue permission, le militaire plaide depuis des mois pour mobiliser près d'un demi-million d'hommes tout au long de l'année, alors que le président traîne des pieds et mégote sur le nombre d'Ukrainiens à recruter. Ce qui n'était qu'une discorde s'est transformé en guerre interne qui clive toute la société ukrainienne.

Des rumeurs, en partie orchestrées par la présidence, relayent une possible et imminente destitution de Valeri Zaloujny. Or ce dernier jouit du respect des militaires et d'un prestige immense au sein de la société. Les Ukrainiens mettent à son crédit la défense de Kiev, la contre-offensive victorieuse qui a permis la libération des territoires des régions de Kharkiv et la libération de Kherson. Un sondage réalisé en décembre le plaçait devant le président avec plus de 70 % d'avis favorable contre 40 % pour ce dernier. Son limogeage provoquerait une crise ouverte dans le pays et au sein de l'armée, où l'incompréhension et la colère commencent à se faire entendre.

Dans l'est de l'Ukraine, l'angoisse d'une débâcle

Valeri Zaloujny n'a cependant pas connu que des succès : la contre-offensive du printemps dernier a fait long feu et les Russes ont l'initiative. « Il a fait des erreurs qui ont mené au désastre actuel. Il n'a notamment pas su demander les équipements nécessaires, n'a pas assez tablé sur les armes technologiques et n'aurait pas assez anticipé la résistance des Russes. Dans n'importe quel autre pays ces manquements seraient sanctionnés sans états d'âme par une mise à pied », indique une source au sein du ministère de la Défense.

Dans la perspective hypothétique de futures négociations avec Moscou, Volodymyr Zelensky a laissé entrevoir qu'il pourrait transiger, alors que Valeri Zaloujny incarne l'intransigeance. Il n'a pas dévié de sa stratégie d'un pouce : l'armée ukrainienne doit se battre pour récupérer l'intégralité du Donbass. Les militaires comptent sur lui pour que le sang versé ne l'ait pas été en vain. Les batailles de Sievierodonetsk, de Soledar, le chaudron de Bakhmout et désormais les combats d'Avdiivka et de Koupiansk ont coûté la vie à des milliers de soldats ukrainiens.

« Pourvu que cela se fasse vite… »

S'il veut négocier, Volodymyr Zelensky n'a peut-être d'autre option que de se séparer de son chef des armées. La source au sein du ministère de la Défense confirme que le Pentagone est également à la manœuvre. « J'ai entendu de mes propres oreilles des hauts gradés américains dire que Valeri Zaloujny constituait un problème majeur ; qu'il était même un obstacle à ce que l'Ukraine continue à bénéficier de l'aide militaire des États-Unis. » Car si l'Europe vient de débloquer 50 milliards d'aide à l'Ukraine lors du dernier sommet à Bruxelles, le plan américain est lui toujours bloqué au Congrès.

Le soutien de Washington est pourtant primordial pour Kiev ainsi que pour le reste de l'Europe, plaide le chef de la commission des Affaires étrangères lituanienne, Žygimantas Pavilionis. Il revient de Washington, où il a pu s'entretenir avec Mike Johnson, le chef républicain de la Chambre des représentants. L'élu lituanien espère que le plan finira par passer. « Pourvu que cela se fasse vite… Si l'Ukraine venait à perdre la guerre, l'hypothèse d'une attaque russe contre un autre pays d'Europe n'est pas une possibilité, c'est une certitude. ».

D’où viennent les armes ukrainiennes ?

Les États-Unis en sont de loin le plus grand pourvoyeur, avec la moitié du total. Concernant les pays européens, ils se divisent en deux : les pays du Nord se montrent généreux (Scandinavie, pays Baltes, Pologne, Pays-Bas…), ceux du Sud, parcimonieux (Espagne, Portugal, Italie…). La France se situe en milieu de classement en chiffres bruts, mais en queue de liste si on tient compte de son PIB. Ce sont les trois pays Baltes qui envoient le plus d'armes à l'Ukraine en pourcentage de leurs PIB respectifs. Quant à la Suisse, elle n'apporte aucune aide militaire, prétextant sa neutralité.

L'Ukraine a reçu plus de 150 chars Leopard 1, dont la plupart sont aujourd'hui en mauvais état. Sur les 80 Leopard 2 que l'Allemagne lui a donnés, une douzaine seulement sont encore en action ; les autres manquent de pièces détachées pour être réparés. 49 canons Caesar, dont 30 de la France et 19 du Danemark, ont été fournis à Kiev. Paris promet 78 unités supplémentaires et cherche à partager la facture avec ses partenaires. L'Ukraine a reçu des missiles ATACMS américains ainsi que des Storm Shadow ou Scalp-EG de fabrication franco-britannique, livrés par le Royaume-Uni au printemps 2023. La France en a livré une cinquantaine à la fin de l'été et en a promis 40 de plus. Le Danemark et les Pays-Bas ont promis 61 F-16 d'occasion, dont les premiers seront peut-être déployés en Ukraine en avril § B. M.

Ce qui devient très sérieux voire inquiétant dans cet occident composé de pays encore libres et démocratiques et ce moyen orient avec ces religions islamiques moyenâgeuses à orientations extrémistes avec indirectement ces démocratures mais où la réalité de l'exercice du pouvoir penche vers la dictature et la suppression de l'état de droit des démocratures comme on les appellent pour faire croire que sont des états totalitaires édulcorés comme on l’a vu avec la Russie de Poutine qui a déjà commencé ses agressions contre la TCHETCHENIE et GEORGIE en 2014 pour poursuivre ensuite vers l’UKRAINE qui s’est défendue avec l’aide de l’UNION EUROPEENNE et les USA et son OTAN  et même annexé la CRIMEE dans la foulée et que tout avait été observé par le système satellitaire US alors que nos gouvernements de ces pays qui étaient parfaitement informés et ont enfin bougé en fournissant l’aide militaire encore insuffisante pour défendre les UKRAINIENS qui résistent depuis 2022 !?

Maintenant on est presque arrivé à un point ou la paix mondiale ne peut plus être garantie car en plus sur fond de terrorisme islamique qui n’a pas cessé depuis 2013 avec ce DAESH EI qui frappe à l’aveugle ou au hasard par des attentats divers !?

Le dernier drame ISRAELIEN d’une horreur incommensurable de ce HAMAS terroriste de cette bande de GAZA étant la goutte d’un vase déjà trop plein qui a débordé car nos dirigeants bavards bienpensant donneurs de leçons sont des incapables pour protéger leurs peuples devenus apathiques (comme chez nous France qui s’inquiètent de l’organisation de J.O. de 2024 alors que le monde instable est en danger !?)

Les USA sont entrés en campagne électorale entre ces 2 (trop vieux candidats) BIDEN/TRUMP et comme l’Europe n’est pas totalement unie a besoin de l’OTAN US tout dépendra du vote des américains pour élire leur président !?

Jdeclef 13/02/2024 14h00


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