vendredi 9 février 2024

On dit souvent toujours que c’est les meilleurs qui s’en vont car les hommes ou femmes ne sont pas immortels mais grâce à certains ou certaines car il en reste encore qui nous donnent l’espoir en l’humanité si instable et violente que ce soit en France libre et démocratique elle-même touchée quelque fois par la barbarie des êtres humains dont l’égoïsme n’a pas de limite et qui sont leurs principaux défauts malgré les progrès materiels toujours présents qui évoluent rapidement trop peut être sans moralité ?!

 

Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, est mort !?

L’ancien garde des Sceaux de François Mitterrand est décédé à l’âge de 95 ans. Retour sur un parcours exceptionnel marqué par son combat pour l’abolition de la peine de mort.

Par Baudouin Eschapasse

Publié le 09/02/2024 à 11h36, mis à jour le 09/02/2024 à 13h26

AU REVOIR MERCI POUR LA France  MR BADINTER CET HUMANISTE DE TRES HAUT NIVEAU MAIS PAS ASSEZ COMME LUI PRESENTS DANS NOTRE SOCIETE ACTUELLE ?!

Il restera celui qui mit fin à la peine de mort en France. Robert Badinter, ancien garde des Sceaux de François Mitterrand, est mort dans la nuit du 8 au 9 février à l'âge de 95 ans. À la faveur du livre-hommage qu'il avait consacré à sa grand-mère maternelle, Idiss (1), à l'automne 2018, Robert Badinter s'était offert un retour en enfance. À chacune des nombreuses conférences qu'il avait données alors, il était touchant de voir l'ancien membre de gouvernement, devenu chenu, témoigner de la tendresse que lui inspirait cette femme qui l'avait élevé pendant que ses parents travaillaient dur dans une entreprise de négoce de fourrure du 13e arrondissement. Honorant ainsi Idiss, Robert Badinter se mettait à nu, confiant des souvenirs intimes de sa prime jeunesse, dévoilant « l'immense histoire d'amour » qu'avait été sa relation avec cette « Yiddishe Mame », venue de Bessarabie. « Une femme qui était, pour mon frère et moi, une fontaine de joie », disait-il alors.

Le 28 novembre 2018, l'ancien ministre avait ouvert son cœur dans l'amphithéâtre du Mémorial de la Shoah à Paris, décrivant avec des mots simples et poignants cette grand-mère adorée qui lui avait laissé un souvenir si fort que, sept décennies après sa disparition, le vieil homme semblait avoir parfois la gorge nouée lorsqu'il prononçait son prénom.

« Ma grand-mère a quitté l'empire tsariste en 1912 pour survivre. Je dis bien pour survivre, avait-il insisté, car son existence même était en danger dans cette région de Russie voisine de la Roumanie, où les pogroms étaient chose courante, à la veille de la Première Guerre. » Robert Badinter avait ainsi rappelé les massacres de Kichinev qui avaient frappé, entre 1903 et 1905, les shtetls, ces villages où les juifs étaient assignés à résidence par le régime impérial russe. L'ancien ministre n'oubliait pas d'où il venait. « L'histoire d'Idiss m'oblige. Compte tenu de son parcours, je ne peux pas rester indifférent lorsque je vois arriver les migrants qui fuient la guerre en Syrie ou ailleurs », avait-il ajouté, de cette voix au timbre grave et au souffle ample qu'il réservait jadis à ses plaidoiries. Lui, naguère si pudique et réservé sur sa famille, avait confié qu'Idiss avait dû procéder à de menus trafics, passant la frontière en contrebande avec des cargaisons de tabac, pour gagner un peu d'argent et payer sa fuite. « J'avoue que je suis le descendant de ce qu'on appellerait une délinquante d'habitude », avait-il confié avec ironie, nuançant son propos ainsi : « Elle ne volait que la douane du tsar. » Cette origine « explique probablement mon laxisme célèbre et le fait que j'ai, vis-à-vis des délinquants, une attitude qu'on considère peut-être comme excessivement humaine », avait-il alors ajouté, dans un sourire.

Robert Badinter : « Notre peuple n'est pas particulièrement bienveillant »

Le spectre de la guerre

L'ancien garde des Sceaux de François Mitterrand de 1981 à 1986, devenu président du Conseil constitutionnel entre 1986 et 1995, avait commencé à se raconter au début des années 2000 après avoir longtemps tenu, cadenassée en lui, une histoire douloureuse. L'interview qu'il nous avait accordée, en septembre 2012, au cours de laquelle il nous avait raconté, avec beaucoup de réticences, comment il avait vécu l'Occupation à Paris, Nantes, Lyon puis Cognin, un petit village proche de Chambéry, nous avait ainsi semblé une épreuve difficile… pour lui. Trop d'images refluaient, trop de souvenirs aussi. « Mes parents aimaient la France. Ce pays les aimait-il ? C'est une autre question. Mais mes parents étaient fiers d'être devenus français par naturalisation [en 1928, NDLR]. Par souci d'assimilation, ma mère avait abandonné son prénom d'origine, Shifra, pour Charlotte dès qu'elle avait posé ses valises à Paris. Et il n'est pas innocent que mon frère et moi ayons été prénommés Claude et Robert », nous avait-il répété à deux reprises.

Shmuel, devenu Simon, avait été contraint de se faire marchand de chiffons à son arrivée à Paris (« je n'ai pas honte de raconter qu'il tirait une charrette dans la rue avec son frère », évoquait Robert Badinter). « Mais à force de travail, il était devenu négociant en fourrure dans les années 1930 », précisait-il. Ce père lui avait été arraché, le 9 février 1943, par la Milice, lors d'une rafle organisée par Klaus Barbie. Simon Badinter n'est jamais revenu du camp de Sobibor, où il a été déporté le 25 mars 1943, depuis Drancy. Il avait 47 ans. Ses parents (les grands-parents de Robert Badinter) ont également été déportés à Sobibor et Auschwitz. Ils sont morts, pendant le trajet, dans ces wagons pour bestiaux où s'entassaient jusqu'à soixante personnes, sans eau ni nourriture, pendant trois jours. « Où était Dieu pendant ce temps-là ? Où était-il au moment où de petits enfants montaient dans les trains et étaient conduits à l'abattoir pour la simple raison qu'ils étaient nés juifs ? » La question hantait Robert Badinter. « Je n'ai pas fait ma bar-mitsva [l'équivalent de la confirmation chez les chrétiens, NDLR], car j'ai eu 13 ans en 1941. Or, à cette date, il n'était pas raisonnable d'aller à la synagogue. C'est pendant la guerre que j'ai perdu la foi… » confiait-il.

Un attachement farouche au droit

Cachés en Savoie de 1943 à 1945, Robert Badinter, sa mère (Charlotte Rosenberg) et son frère Claude reviennent à Paris à la Libération. Le jeune Robert s'inscrit à la faculté en… sociologie. Il y suit les cours de Georges Gurvitch. Après une année passée aux États-Unis, à l'université Columbia (en 1949), il se réoriente en droit. « Lorsque vous avez vécu ce que nous venions de traverser, vous développez un attachement farouche à la légalité républicaine », se justifiait-il. Avocat à 22 ans, Robert Badinter devient rapidement un ténor du barreau. Spécialisé en droit pénal, il n'a de cesse de pourfendre la peine capitale, aux côtés de Jean-Denis Bredin, son associé, et de Philippe Lemaire, notamment. Il a raconté ces années de combat, dans L'Exécution, en 1973, un livre qui retrace son cheminement intellectuel contre la peine de mort. Un itinéraire qui s'explique par une expérience singulière : le 28 novembre 1972, deux de ses clients (Claude Buffet et Roger Bontems) sont guillotinés. « Or, le second n'était pas un assassin. Ma plaidoirie n'a pas été entendue par les jurés. J'aurai porté toute ma vie cette colère de voir un homme qui n'a rien fait se faire exécuter devant moi », s'emportait l'avocat.

La rencontre entre Robert Badinter et François Mitterrand intervient en 1953, lors d'une réception organisée par le patron du quotidien France-Soir : Pierre Lazareff. Badinter et Mitterrand ne se rapprocheront cependant vraiment qu'après 1958. Les deux hommes ont beaucoup en commun : ils sont tous deux avocats (séducteurs invétérés et bons tennismen). Et ils ambitionnent de laisser une trace dans l'Histoire en portant des réformes institutionnelles profondes. Le leader du Parti socialiste, devenu président, fera de Robert Badinter son ministre de la Justice. Et le garde des Sceaux fera voter, le 18 septembre 1981, la loi qui abolit la peine de mort. Celle-ci sera adoptée par 363 voix contre 117. À la tête du ministère de la Justice, il veillera aussi à abolir les dispositions de notre droit qui discriminent encore les homosexuels. « J'ai toujours eu horreur des lois d'exception », émettait-il.Les mots de Badinter contre la peine de mort

Il a marqué l’histoire de la France par sa volonté de très grand juriste et surtout à œuvrer à la fin de la peine de mort et son outils barbare cette guillotine dont cette machine à servie et a été utilisé (par exemple pour Paul Gorgulov ou Gorguloff, de son nom russe complet Pavel Timofeïevitch Gorgoulov, né le 29 juin 1895 à Labinskaïa en Empire russe et mort guillotiné le 14 septembre 1932 (encore en public) à Paris en France, un médecin russe, dont le diplôme n'était pas reconnu en France, assassin du président français Paul Doumer.)

Après la peine de mort a continué à être appliquée (mais cachée derrière des murs des prisons de l’administration pénitenciere) et être abolie enfin en 1981 alors qu’il était ministre de la Justice de F.MITTERAND et il était contre toutes les lois d’exceptions !

Cet homme est à honorer comme tout ces grands hommes qui ont fait l’histoire de la France ce pays des droits de l’homme (pas encore assez ceux de la femme) car il y a des progrès encore à faire car notre justice actuelle ne semble plus à la hauteur de ce qu’elle devrait être par son code pénal inadapté et ce laxisme en matière de sanctions dont les contrevenants criminels ou autres n’ont plus peur dans notre société française actuelle polluée par de la mauvaise politique politicienne de bienpensant hypocrite de tous bords et une violence et insécurité grandissante qui semble toucher tous nos pays libres et démocratiques dans un monde instable !?

Mr notre président lui aussi grand donneur de leçons bien-pensant va devoir encore faire cet exercice dont il a la spécialité pour honorer cet homme serviteur de l’état et surtout des Français !?

Jdeclef 09/02/2024 14/h45

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

1 commentaire:

  1. La on voit la pauvreté de cet hebdo LE POINT et ces debiles de censeurs bornés et de sa redaction qui ont censuré comme à leur habitude car qui n'ont bien sur rien compris à mon commentaire qui ne faisait que remercier et honorer ce grand homme juriste qui est un exemple dont bien d'autres devraient prendre exemple mais hélas cet hebdo n'est qu'au niveau des egouts et faits divers ils feraient mieux de se dispenser déditer des articles sans interets et mal écrits car il font de la mauvaise information mal orientée ne connaissant même pas l'histoire de notre pays qu'ils veulent cacher ce qu'ils ne peuvent faire heureusement dans notre pays encore libre !

    RépondreSupprimer