Robert Badinter,
ancien garde des Sceaux, est mort !?
L’ancien
garde des Sceaux de François Mitterrand est décédé à l’âge de 95 ans.
Retour sur un parcours exceptionnel marqué par son combat pour l’abolition de
la peine de mort.
Publié le
09/02/2024 à 11h36, mis à jour le 09/02/2024 à 13h26
AU
REVOIR MERCI POUR LA France MR BADINTER
CET HUMANISTE DE TRES HAUT NIVEAU MAIS PAS ASSEZ COMME LUI PRESENTS DANS NOTRE
SOCIETE ACTUELLE ?!
Il
restera celui qui mit fin à la peine de mort en France. Robert Badinter, ancien
garde des Sceaux de François
Mitterrand, est mort dans la nuit du 8 au 9 février à l'âge
de 95 ans. À la faveur du livre-hommage qu'il avait consacré à sa
grand-mère maternelle, Idiss (1), à
l'automne 2018, Robert Badinter s'était offert un retour en enfance. À
chacune des nombreuses conférences qu'il avait données alors, il était touchant
de voir l'ancien membre de gouvernement, devenu chenu, témoigner de la
tendresse que lui inspirait cette femme qui l'avait élevé pendant que ses
parents travaillaient dur dans une entreprise de négoce de fourrure du 13e arrondissement.
Honorant ainsi Idiss, Robert Badinter se mettait à nu, confiant des
souvenirs intimes de sa prime jeunesse, dévoilant « l'immense histoire
d'amour » qu'avait été sa relation avec cette « Yiddishe Mame »,
venue de Bessarabie. « Une femme qui était, pour mon frère et moi, une
fontaine de joie », disait-il alors.
Le 28 novembre 2018, l'ancien ministre avait ouvert son cœur dans l'amphithéâtre
du Mémorial de la Shoah à Paris, décrivant avec des mots simples et
poignants cette grand-mère adorée qui lui avait laissé un souvenir si fort que,
sept décennies après sa disparition, le vieil homme semblait avoir parfois la
gorge nouée lorsqu'il prononçait son prénom.
« Ma grand-mère a quitté l'empire tsariste en 1912 pour
survivre. Je dis bien pour survivre, avait-il insisté, car son existence même
était en danger dans cette région de Russie voisine de la Roumanie, où les
pogroms étaient chose courante, à la veille de la Première Guerre. »
Robert Badinter avait ainsi rappelé les massacres de Kichinev qui avaient
frappé, entre 1903 et 1905, les shtetls, ces villages où les juifs
étaient assignés à résidence par le régime impérial russe. L'ancien ministre
n'oubliait pas d'où il venait. « L'histoire d'Idiss m'oblige. Compte tenu
de son parcours, je ne peux pas rester indifférent lorsque je vois arriver les
migrants qui fuient la guerre en Syrie ou ailleurs », avait-il ajouté, de
cette voix au timbre grave et au souffle ample qu'il réservait jadis à ses
plaidoiries. Lui, naguère si pudique et réservé sur sa famille, avait confié
qu'Idiss avait dû procéder à de menus trafics, passant la frontière en
contrebande avec des cargaisons de tabac, pour gagner un peu d'argent et payer
sa fuite. « J'avoue que je suis le descendant de ce qu'on appellerait une
délinquante d'habitude », avait-il confié avec ironie, nuançant son propos
ainsi : « Elle ne volait que la douane du tsar. » Cette origine
« explique probablement mon laxisme célèbre et le fait que j'ai, vis-à-vis
des délinquants, une attitude qu'on considère peut-être comme excessivement
humaine », avait-il alors ajouté, dans un sourire.
Robert
Badinter : « Notre peuple n'est pas particulièrement
bienveillant »
Le spectre de la guerre
L'ancien garde des Sceaux de François Mitterrand
de 1981 à 1986, devenu président du Conseil constitutionnel
entre 1986 et 1995, avait commencé à se raconter au début des
années 2000 après avoir longtemps tenu, cadenassée en lui, une
histoire douloureuse. L'interview qu'il nous avait
accordée, en septembre 2012, au cours de laquelle il nous avait
raconté, avec beaucoup de réticences, comment il avait vécu l'Occupation à
Paris, Nantes, Lyon puis Cognin, un petit village proche de Chambéry, nous
avait ainsi semblé une épreuve difficile… pour lui. Trop d'images refluaient,
trop de souvenirs aussi. « Mes parents aimaient la France. Ce pays les
aimait-il ? C'est une autre question. Mais mes parents étaient fiers
d'être devenus français par naturalisation [en 1928, NDLR]. Par souci
d'assimilation, ma mère avait abandonné son prénom d'origine, Shifra, pour
Charlotte dès qu'elle avait posé ses valises à Paris. Et il n'est pas innocent
que mon frère et moi ayons été prénommés Claude et Robert », nous avait-il
répété à deux reprises.
Shmuel, devenu Simon, avait été contraint de se faire marchand de chiffons à
son arrivée à Paris (« je n'ai pas honte de raconter qu'il tirait une
charrette dans la rue avec son frère », évoquait Robert Badinter).
« Mais à force de travail, il était devenu négociant en fourrure dans les
années 1930 », précisait-il. Ce père lui avait été arraché, le
9 février 1943, par la Milice, lors d'une rafle organisée par
Klaus Barbie. Simon Badinter n'est jamais revenu du camp de Sobibor,
où il a été déporté le 25 mars 1943, depuis Drancy. Il avait 47 ans.
Ses parents (les grands-parents de Robert Badinter) ont également été
déportés à Sobibor et Auschwitz. Ils sont morts, pendant le trajet, dans ces
wagons pour bestiaux où s'entassaient jusqu'à soixante personnes, sans
eau ni nourriture, pendant trois jours. « Où était Dieu pendant ce
temps-là ? Où était-il au moment où de petits enfants montaient dans les
trains et étaient conduits à l'abattoir pour la simple raison qu'ils étaient
nés juifs ? » La question hantait Robert Badinter. « Je
n'ai pas fait ma bar-mitsva [l'équivalent de la confirmation chez les
chrétiens, NDLR], car j'ai eu 13 ans en 1941. Or, à cette date, il n'était
pas raisonnable d'aller à la synagogue. C'est pendant la guerre que j'ai perdu
la foi… » confiait-il.
Un attachement farouche au droit
Cachés en Savoie de 1943 à 1945, Robert Badinter, sa
mère (Charlotte Rosenberg) et son frère Claude reviennent à Paris à
la Libération. Le jeune Robert s'inscrit à la faculté en… sociologie. Il y suit
les cours de Georges Gurvitch. Après une année passée aux États-Unis, à
l'université Columbia (en 1949), il se réoriente en droit. « Lorsque vous
avez vécu ce que nous venions de traverser, vous développez un attachement
farouche à la légalité républicaine », se justifiait-il. Avocat à
22 ans, Robert Badinter devient rapidement un ténor du barreau.
Spécialisé en droit pénal, il n'a de cesse de pourfendre la peine capitale, aux
côtés de Jean-Denis Bredin, son associé, et de Philippe Lemaire,
notamment. Il a raconté ces années de combat, dans L'Exécution, en
1973, un livre qui retrace son cheminement intellectuel contre la peine de
mort. Un itinéraire qui s'explique par une expérience singulière : le
28 novembre 1972, deux de ses clients (Claude Buffet et
Roger Bontems) sont guillotinés. « Or, le second n'était pas un
assassin. Ma plaidoirie n'a pas été entendue par les jurés. J'aurai porté toute
ma vie cette colère de voir un homme qui n'a rien fait se faire exécuter
devant moi », s'emportait l'avocat.
La rencontre entre Robert Badinter et François Mitterrand
intervient en 1953, lors d'une réception organisée par le patron du quotidien France-Soir :
Pierre Lazareff. Badinter et Mitterrand ne se rapprocheront cependant
vraiment qu'après 1958. Les deux hommes ont beaucoup en commun : ils sont
tous deux avocats (séducteurs invétérés et bons tennismen). Et ils ambitionnent
de laisser une trace dans l'Histoire en portant des réformes institutionnelles
profondes. Le leader du Parti socialiste, devenu président, fera de
Robert Badinter son ministre de la Justice. Et le garde des Sceaux fera
voter, le 18 septembre 1981, la loi qui abolit la peine de mort. Celle-ci
sera adoptée par 363 voix contre 117. À la tête du ministère de la
Justice, il veillera aussi à abolir les dispositions de notre droit qui
discriminent encore les homosexuels. « J'ai toujours eu horreur des lois
d'exception », émettait-il.Les mots de Badinter
contre la peine de mort
Il a marqué l’histoire de la
France par sa volonté de très grand juriste et surtout à œuvrer à la fin de
la peine de mort et son outils barbare cette guillotine dont cette machine
à servie et a été utilisé (par exemple pour Paul Gorgulov ou Gorguloff, de son nom russe complet Pavel
Timofeïevitch Gorgoulov, né le 29 juin 1895 à Labinskaïa en Empire russe et
mort guillotiné le 14 septembre 1932 (encore en public) à Paris en France, un
médecin russe, dont le diplôme n'était pas reconnu en France, assassin du
président français Paul Doumer.)
Après la peine de mort a continué à être appliquée (mais cachée derrière
des murs des prisons de l’administration pénitenciere) et être abolie enfin en
1981 alors qu’il était ministre de la Justice de F.MITTERAND et il était contre
toutes les lois d’exceptions !
Cet homme est à honorer comme tout ces grands hommes qui ont fait l’histoire
de la France ce pays des droits de l’homme (pas encore assez ceux de la femme) car
il y a des progrès encore à faire car notre justice actuelle ne semble plus à
la hauteur de ce qu’elle devrait être par son code pénal inadapté et ce laxisme
en matière de sanctions dont les contrevenants criminels ou autres n’ont plus
peur dans notre société française actuelle polluée par de la mauvaise politique
politicienne de bienpensant hypocrite de tous bords et une violence et insécurité
grandissante qui semble toucher tous nos pays libres et démocratiques dans un
monde instable !?
Mr notre président lui aussi grand donneur de leçons bien-pensant va
devoir encore faire cet exercice dont il a la spécialité pour honorer cet homme
serviteur de l’état et surtout des Français !?
Jdeclef 09/02/2024 14/h45
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La on voit la pauvreté de cet hebdo LE POINT et ces debiles de censeurs bornés et de sa redaction qui ont censuré comme à leur habitude car qui n'ont bien sur rien compris à mon commentaire qui ne faisait que remercier et honorer ce grand homme juriste qui est un exemple dont bien d'autres devraient prendre exemple mais hélas cet hebdo n'est qu'au niveau des egouts et faits divers ils feraient mieux de se dispenser déditer des articles sans interets et mal écrits car il font de la mauvaise information mal orientée ne connaissant même pas l'histoire de notre pays qu'ils veulent cacher ce qu'ils ne peuvent faire heureusement dans notre pays encore libre !
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