Marseille
Marseille: Une association crée la polémique en recommandant le port du burkini dans un parc aquatique
(Et çà marche et se repend petit à petit..!)
POLEMIQUE Les réactions
politiques se sont multipliées pour dénoncer cette initiative...
Polémique à Marseille.
Les consignes données par une association de femmes des quartiers Nord
de la ville pour passer une journée dans un parc aquatique à
Plan-de-Campagne privatisé pour l’occasion ont fait bondir mercredi des
élus de droite et d’extrême droite.
« Respecter la
awra »
« Je compte sur
vous pour respecter la awra [parties du corps à ne pas montrer par pudeur dans
l’islam] et donc de ne pas venir en 2 pièces (parties doivent être cachées de
la poitrine aux genoux) », peut-on lire sur l’affiche de l’association
Smile 13 et sur sa page Facebook. « Le parc autorise exceptionnellement burkini/jilbeb
de bain », est-il également écrit.Cette association qui se présente comme une « association socioculturelle, sportive et d’entraide pour femmes et enfants » explique avoir « privatisé » le Speed Water Parc, situé au nord de Marseille pour le samedi 10 septembre. « Bien entendu il y aura des maîtres nageurs hommes, c’est la raison pour laquelle l’association a négocié afin qu’exclusivement le parc autorise la baignade en burkini », explique-t-elle sur le réseau social, ajoutant que « les enfants garçons sont également autorisés jusqu’à 10 ans ». Le centre aquatique n’a pu être joint par l’AFP mercredi soir.
Contactée par Le Parisien, la trésorière de l’association justifie ce choix : « Certaines femmes ne peuvent pas se baigner dans ce parc en temps normal car elles ont des convictions religieuses ou personnelles et ne souhaitent pas se dénuder devant certaines personnes. »
La polémique sur la mode islamique ravive les clivages de la gauche sur la laïcité
Des réactions politiques à
droite et à gauche
L’affiche a en tout
cas fait réagir des élus marseillais, à commencer par le sénateur-maire DVG des
Pennes-Mirabeau (ou se trouve Plan-de-Campagne), Michel Amiel, qui a annoncé
vouloir prendre un arrêté d’interdiction : « Je prends un arrêté
municipal interdisant cette manifestation sur la commune au motif qu’il est
susceptible de troubles à l’ordre public », a-t-il déclaré au Parisien
- Aujourd’hui en France.La députée LR des Bouches-du-Rhône et maire des 11 et 12e arrondissements de Marseille, Valérie Boyer, a publié l’affiche sur Twitter en l’accompagnant d’une tribune pour la dénoncer. « Accepter cette soi-disant mode, c’est conforter le communautarisme dans notre pays, mais c’est aussi une question de dignité de la femme, une question de respect de nos principes fondamentaux », déclare-t-elle.
Dans un communiqué intitulé « Fini le
"vivre-ensemble", place au vivre avec le communautarisme
islamique ! », le sénateur-maire FN des 13e et 14e arrondissements
de Marseille Stéphane Ravier estime que « cette journée
islamique démontre qu’au-delà des discours rassurants des autorités musulmanes,
un certain nombre de musulmans se coupent volontairement de notre modèle
républicain, et se mettent d’eux-mêmes à l’écart de notre société ».
« Ce type de manifestation à caractère
communautarisme est particulièrement troublant et je regrette que la direction
de ce parc aquatique l’ait autorisée », juge pour sa part le conseiller
municipal PS, ancien président du groupe socialiste à la mairie, Stéphane Mari.
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