Politique
Près d’un
Français sur trois n’a aucune préférence politique
DÉMOCRATIE Cette évolution
traduit une défiance croissante à l’égard du personnel politique et des
principaux partis...
Gauche ou droite ? Peu importe pour près d’un Français sur trois. Le nombre de citoyens qui affirment n’avoir aucune préférence politique partisane est en forte progression, ce qui traduit une défiance croissante à l’égard du personnel politique et des principaux partis, selon une étude de l’institut Elabe diffusée vendredi.
A la question, « sans penser seulement aux élections, de quel parti ou mouvement politique vous sentez-vous le plus proche ? », 31,3 % des personnes interrogées se déclaraient « sans préférence partisane » au second trimestre 2016, soit 3,4 % de plus qu’au trimestre précédent.
Pour 80% des Français, l'homme politique idéal est un amateur
Les cadres et les retraités
moins concernés
A cette question, le total des partis de gauche (sans l’extrême gauche) s’élève à 26,1 % (-1,6), le total droite et centre (hors FN) 26,6 % (-0,5).
Selon cette étude, la propension à n’exprimer aucune « préférence partisane » varie en fonction de l’âge et des catégories professionnelles. Elle progresse notamment chez les jeunes de 18-24 ans (36 %, +4) et les 35-49 ans (36 %, +5), qui constituent le cœur de la population active.
La proportion est la plus élevée chez les ouvriers (37 %, +7) et les employés (38 %, +6), alors qu’un quart seulement des cadres (24 %, +2) et des retraités (25 %, +2) n’exprime aucune préférence politique partisane.
L’érosion touche également
le Front national
Autre enseignement, les principaux partis de gouvernement sont désormais délaissés par près de sept Français sur dix. Seules 14,1 % (-1,7 %) des personnes interrogées se sentent proches du Parti socialiste et à peine plus, 16,4 % (-0,4 %), du parti Les Républicains. L’érosion touche également le Front national, avec 13,6 % (-1,4 %) de Français qui se sentent proches de lui.
Le total de ceux qui se sentent proches de LR ou du PS (30,5 %) est inférieur au second semestre à celui des « sans préférence partisane » (31,3 %).
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