Politique
Terrorisme:
Sarkozy estime que «les barbares nous attaquent» car ils «croient que nous
sommes faibles»
DROITE Nicolas Sarkozy
a donné une interview au magazine «Valeurs Actuelles»...
Nicolas Sarkozy a
durci le ton, à quelques jours de la date probable de l’annonce de sa
candidature à la primaire de la droite et du centre, dans la revue Valeurs Actuelles. Son interview intitulée
« Dernières confidences avant la bataille » est publiée dans le
numéro à paraître ce jeudi. Le chef de file de l’opposition y évoque la
menace terroriste, l’identité, la République, la laïcité et le Front national,
au fil d’un entretien aux airs de programme.Pas encore candidat, Sarkozy a déjà trouvé son QG de campagne pour la présidentielle
« Je sens la République suffoquer »
« Je sens la République
suffoquer », affirme le patron des Républicains dans cette
interview qui s’est déroulée sur son lieu de vacances au Cap Nègre, dans
la propriété familiale de son épouse Carla Bruni-Sarkozy. « En vingt mois,
il y a eu 237 Français assassinés. Ils le sont parce que les barbares qui nous
attaquent croient que nous sommes faibles. Voilà la vérité. Et donc ils se
déchaînent. Cette situation est insupportable », dit-il.L’ancien chef de l’Etat dénonce ce qu’il considère être un manque de fermeté de l’exécutif face au terrorisme. « la France vulnérable, ce n’est pas la France ». « La guerre nous a été déclarée. La guerre. La France doit être impitoyable, elle doit faire changer la peur de côté. Elle ne doit pas se perdre dans des débats abscons. L’Etat de droit, par exemple, n’a rien à voir avec les tables de la Loi de Moïse, gravées sur le mont Sinaï. Qu’y a-t-il de plus évolutif que le droit ? » s’interroge-t-il.
« Une guerre extérieure et
intérieure »
Contre le terrorisme islamiste,
« la guerre devra être menée par la République, partout, tout le temps,
avec une détermination totale », assène-t-il. « Il y a une guerre
extérieure et une guerre intérieure. Pour gagner la guerre extérieure, il
faudra se réconcilier avec les Russes, et convaincre nos partenaires arabes
d’envoyer des troupes au sol, car une guerre ne se gagne pas seulement à 10.000
mètres d’altitude. Sur le front intérieur, enfin, il faut une reprise en main.
Il doit y avoir une réponse politique qui dépasse l’indispensable riposte
pénale et les mesures de sécurité à mettre en place », affirme-t-il
également.Cette réponse « doit obéir à une stratégie simple : la République ne reculera plus sur rien. Cela implique d’interdire les expressions communautaires dans les entreprises, le voile à l’université comme dans l’entreprise et les menus de substitution dans les cantines scolaires », ajoute-t-il.
Et 2017 ?
À propos de la primaire pour
2017, pour laquelle il s’apprête à déclarer sa candidature (d’ici au
25 août), l’ex-président se contente d’affirmer que « ce qui compte,
ce n’est pas tant l’annonce de la candidature, c’est ce qu’il y aura dedans,
c’est le comment, c’est le contenu ».Concernant l’un des partis rivaux du sien, le FN, Nicolas Sarkozy estime que sa marge de progression est faible depuis les élections régionales. « Les Français ont vu que le FN avait atteint un plafond de verre aux dernières élections. Il nous faut les ramener vers nous en répondant à leurs attentes et en proposant des solutions concrètes ».
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