Motion de censure à l’Assemblée : du NFP au
RN, thérapie de groupe et arrière-pensées
À l’heure où les périls s’accumulent, l’examen
de la motion déposée par les groupes du NFP, ce mardi dans l’Hémicycle, a mêlé
amertumes et contorsions tactiques.
Par Samuel Dufay,
à l'Assemblée
INTERVIEW. Alors que Marseille vient de
connaître deux nouveaux faits divers sanglants, un saisissant livre-enquête qui
paraît ce 9 octobre décrit ces nouveaux tueurs à gages sans foi ni loi.
Propos recueillies par Bartolomé Simon
Publié le 08/10/2024 à 08h05
Pour le suspense, on repassera. L'échec
de la motion de censure du gouvernement Barnier, déposée
par les groupes du Nouveau Front populaire (NFP) en protestation contre la
« négation du résultat » des législatives, qui n'a recueilli
que 197 voix sur les 289 nécessaires à son adoption, n'a
surpris personne sur les bancs de l'Assemblée. Au point de susciter une forme
de désintérêt. C'est devant un auditoire clairsemé à gauche qu'Olivier Faure,
le premier secrétaire du PS et défenseur de la motion, dénonce l'« offense
démocratique » constituée par le gouvernement Barnier, alors que le NFP
est arrivé en tête des élections législatives, avant de contester un
« budget en trompe-l'œil, présentant à l'avant-plan une justice fiscale
destinée à masquer un arrière-plan beaucoup plus sombre » : réforme
de l'assurance-chômage, désindexation des pensions de retraite…
Comme si la chorégraphie bien concertée de
cette procédure parlementaire aussi fréquente qu'inefficace sous la Ve République
(une seule adoption, en 1962) tournait à vide. Et la présence dans les
travées de nombreux ténors de la vie politique française, de Gabriel Attal à
François Hollande en passant par Marine Le Pen et Gérald Darmanin, ne
suffit pas, à elle seule, à assurer l'intérêt des débats, précédés par un
hommage à l'ancien président de l'Assemblée Pierre Mermaz (1981-1986), décédé
en août, puis les questions au gouvernement.
Ressassement
Alors, pourquoi s'infliger ces débats à l'issue
courue d'avance ? Cet après-midi, l'Hémicycle a des airs de thérapie de
groupe. Le NFP, arrivé en tête des élections législatives anticipées, n'en
finit pas de ressasser la nomination à Matignon d'un membre du parti des
Républicains. Le fantôme de Lucie Castets, candidate du NFP dédaignée par
Emmanuel Macron au prétexte qu'elle aurait été censurée par l'Assemblée à peine
arrivée à Matignon, plane entre les bancs de velours rouge. Les discours d'Olivier
Faure et de ses alliés sont parsemés de références à cette occasion manquée.
Signe d'une forme de déni : cette scène saisissante où, arrivé au terme du
temps imparti à sa prise de parole, Olivier Faure continue à s'époumoner, micro
coupé, malgré les objurgations de la présidente de l'Assemblée, Yaël
Braun-Pivet…
Quant au RN, il n'en finit pas de remâcher ce
maudit front républicain qui a empêché in extremis l'accession de Jordan
Bardella à Matignon. Guillaume Bigot, l'orateur du groupe, s'emporte à la
tribune contre les « accords de boutiquiers » responsables, à ses
yeux, de cet échec à imposer une cohabitation à Emmanuel Macron. D'où une
inquiétante impression de piétinement, alors que les périls, notamment
budgétaires, s'accumulent.
Par contraste, Michel
Barnier et ses alliés paraissent avant tout soucieux du présent et de
l'avenir. Avec ses faux airs de Roger Moore, portant beau à 73 ans malgré
une silhouette légèrement voûtée, le Premier ministre renoue avec le ton
malicieux étrenné lors de sa passation des pouvoirs douce-amère avec
Gabriel Attal sur le perron de Matignon. D'une voix douce, il assure à Olivier
Faure avoir écouté « avec attention [son] discours, même si ce n'était pas
facile jusqu'au bout » à cause de la coupure de micro… Et prononce dans
une ambiance feutrée une réponse consensuelle reprenant ses grandes
orientations sur la dette, les services publics ou encore l'insécurité
annoncées dans sa déclaration de politique générale.
Sortie
par la porte, Lucie Castets reviendra-t-elle par la fenêtre ? La
différence est frappante avec son soutien Laurent Wauquiez (Les
Républicains), dont la prise de parole très offensive à l'égard du NFP, accusé
de manquer d'esprit de responsabilité, suscite un concert d'imprécations sur
les bancs de la gauche. Preuve de l'habileté de l'ancien négociateur du Brexit,
quelques heures après une réunion de groupe houleuse avec les députés
macronistes, et à la veille d'un budget périlleux…, ou signe qu'il n'est déjà
plus le sujet principal ?
Le RN en équilibriste
De fait, cette Assemblée qui semble dominée par
le duel entre RN et NFP, Michel Barnier donne parfois l'impression, malgré sa
haute stature, de disparaître de la photo. Car si elles apparaissent obsédées
par les élections passées, ces deux formations cherchent d'abord à
prendre date pour l'avenir. À défaut de faire chuter le gouvernement avec sa
motion de censure, le NFP vise surtout à montrer sa collusion avec le RN, dont
dépend sa survie : en joignant ses voix à celles de la gauche,
celui-ci pourrait faire tomber le gouvernement Barnier. « L'extrême droite
se range toujours du côté du capital contre le travail », croit repérer
Olivier Faure… Michel Barnier n'a-t-il pas appelé Marine Le Pen pour la
rassurer après les propos de son ministre de l'Économie, Antoine Armand,
excluant la formation dirigée par Jordan Bardella de l'« arc
républicain » ?
Michel
Barnier, un Premier ministre à la merci de Marine Le PenLe RN cherche,
pour sa part, à prouver son esprit de responsabilité. Dans un sacré numéro
d'équilibriste, Guillaume Bigot, l'orateur du groupe, explique que son
mouvement ne votera pas cette censure « a priori »… tout en
« brûl[ant] de le faire » et en n'éprouvant « aucun scrupule à
le faire demain », face à un « barniérisme qui sera aussi la
poursuite du macronisme par d'autres moyens ». « Dans cette
Assemblée, personne n'a de majorité. Nous ne voulons pas de crise de
régime », argue-t-il. Une contorsion qui confirme que chaque camp se
prépare déjà aux prochaines échéance
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Alors là BRAVO à ces Français lambda qui se laissent
manœuvrés par des politiciens de tous bords élus et réélus par eux ces citoyens
devenus nuls abêtis apathiques n’y comprenant rien ou ne voulant pas comprendre
ou s’abstenant pour certains se contentant de leur petits avantages pécuniers
ou autres immobiliers réalisés car amassés par leur travail utile à la France d’ailleurs
pour les plus âgés qui ont eu le temps de se les constituer pour ceux qui ont
pu le faire jusqu’à à leurs fins de vie ce qui donne une idée perverse de plus
à notre gouvernement de s’attaquer lâchement aux retraités qui ne peuvent se défendre
car bien sûr ils ne vont pas défiler ou tout casser comme d’autres plus jeunes avec cette très
jeune voyoucratie qui devient de plus en plus dangereuse par la profusion de
faits divers quotidiens insupportables voire
criminels remontés par nos médias les seuls qui profitent de cela !?
Et comme notre petit président bon chic bon
genre procrastinateur maladif est incapable de décider et quand il le fait ce
qui est rare il se plante lamentablement que ce se soit par ses actes ou
paroles comme dernièrement !?
Donc c’est bien aux FRANÇAIS à se reprendre en main
sur leur destin et s’unir surtout !?
Car ses soi-disant multiples censures politiques
à l’Assemblée Nationale trop nombreuses pour être efficaces promises envers le
nouveau gouvernement BARNIER n’aboutirons à rien il est plus que temps de changer
« TOUT » car ce président MACRON est devenu inutile et semeur de
troubles il y a assez de MELENCHON l’extrémiste çà fait trop ainsi que cette « macronie »moribonde
qui a encore changé de nom ridicule car il en plus on en n’a marre de se moquer
ouvertement des Français dans notre pays si démocratique SOIT DISANT car on
vote encore mais on ne le dirait pas car c’est toujours les mêmes qui tirent
les ficelles !?
Et donc il faut que nos citoyens Français se réveillent
car ça urge SVP !
Jdeclef 09/10/2024 13h11
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