mercredi 23 octobre 2024

Quand on commence à se poser ce genre de question chez nos dirigeants et gouvernements c’est grave car on ne sert plus à rien et on est livré au hasard mais pour notre pays c’est grave et surtout sans intérêt à l’image des rédactions du « POINT » cet hebdo inféodé au pouvoir en place !?

 

Le Grand Rex (Paris), en février 2023, recouvert de publicités pendant ses travaux. © Twitter/X : @Simon___Robert

 

Faut-il interdire les publicités sur les monuments en travaux ?

Un amendement au projet de loi de finances fait naître un débat sur l’interdiction des pubs finançant les monuments en travaux. Pragmatisme ou romantisme ?

Par Kévin Badeau

Publié le 23/10/2024 à 07h00

Un panneau de pub Ralph Lauren lors des travaux de restauration du Palais Garnier à Paris. © www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca

Bientôt la fin des publicités sur les monuments en rénovation ? Un amendement au projet de loi de finances (PLF) 2025, déposé par le député Rassemblement national (RN) Jean-Philippe Tanguy et adopté pendant l'examen du texte en commission des Finances proposait d'interdire les « publicités massives » sur les monuments historiques pendant les travaux et de n'autoriser que les « bâches décoratives mentionnant les mécènes ». « Nos monuments et cœurs de ville historiques ne seront plus défigurés par la publicité de quelques multinationales », a promis le député sur le réseau social X/Twitter.

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Dans les grandes villes, et plus particulièrement à Paris, la pratique est courante. Plusieurs édifices, comme le Carrousel du Louvre, l'Hôtel de la Marine ou encore le Grand Palais ont récemment été recouverts d'affiches XXL pour Valentino, Samsung ou encore Chanel, parmi d'autres grandes marques.

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Cette pratique, que veut abolir Jean-Philippe Tanguy, est très encadrée par la loi. Si le code de l'environnement interdit la publicité sur les immeubles classés ou inscrits comme monuments historiques, le code du patrimoine autorise depuis 2007 des dérogations lorsque les bâches recouvrent des échafaudages extérieurs et que les recettes publicitaires financent les travaux de rénovation.

Des travaux financés grâce à la pub

L'amendement du député RN, bien que passé à la trappe avec le retour à l'Assemblée du PLF dans sa version originale, ne manque pas de faire débat. La publicité est aujourd'hui une incontournable source de financement pour les monuments historiques nécessitant des travaux de rénovation. « C'est grâce à la publicité qui fut installée sur les échafaudages pendant deux ans que le Grand Rex a trouvé son éclat d'antan pour ses 90 ans », a réagi sur son compte X/Twitter la mythique salle parisienne de cinéma et de spectacle. Inscrit aux monuments historiques, ce complexe privé avait pu s'offrir grâce à la pub un lifting à plus de 3 millions d'euros entre 2020 et 2022. « Sans la publicité ça n'aurait pas été possible », a ajouté le Grand Rex.

Comme le Grand Rex, l'Opéra Garnier, monument historique appartenant à l'État, a lui aussi recours à la publicité pour financer les 7,2 millions d'euros nécessaires pour rénover sa façade principale. Ce bijou architectural est actuellement recouvert d'une affiche géante le temps des travaux. Pas sûr que la simple mention d'éventuelles mécènes sur une bâche décorative, comme le souhaite le député Tanguy, aurait permis de récolter autant d'argent… Toujours à Paris, 8 des 10 millions d'euros nécessaires à la restauration de la façade de l'église de la Madeleine (2021-2024), monument historique appartenant à la Ville de Paris, avaient été financés grâce à ce même procédé.

Réalisme économique contre rejet du « tout business »

La volonté de transformer ce modèle éprouvé peut donc surprendre. Faire participer le privé à la rénovation des monuments publics, c'est moins de dépenses, moins d'impôts et moins de dettes. « Compte tenu de l'état de nos finances publiques, la pub sur les monuments en travaux est une mesure non pas à supprimer, mais à encourager », répond Sacha Benhamou, responsable des relations institutionnelles du think tank Génération libre. Pour mémoire, le gouvernement cherche 60 milliards d'euros d'économie pour limiter à 5 % le déficit public en 2025 et ralentir l'envolée de la dette, qui a déjà dépassé 3 000 milliards d'euros.

Cette position éprise de réalisme budgétaire est cependant loin de faire l'unanimité. « Certes, les finances sont à sec, mais la puissance publique aurait dû éviter de se trouver dans une situation qui la pousse à “vendre” les monuments aux annonceurs », conteste le philosophe Benjamin Olivennes et auteur de L'autre art contemporain (Grasset, 2021).

Ce qu'il faut savoir pour réduire le déficit public

Il y a dans certains discours anti-pub un rejet du « tout business » qui frôle le romantisme. « En cédant à cette facilité, on envoie un message selon lequel rien n'est plus fort que l'argent et le capitalisme », déplore le philosophe, attaché au caractère « solennel » des monuments, qui devraient selon lui « échapper au monde marchand ».

Des limites au business, même s'il permet de préserver les finances publiques : cette position surprend le libéral Sacha Benhamou. « À gauche comme à droite, dans différentes proportions, on retrouve un mélange d'anticapitalisme et de mythe de l'État qui ne saurait déléguer sa mission au secteur privé », répond-il.

Atteinte au beau ?

L'atteinte au beau est un autre argument pour rejeter la pub des édifices en travaux. « Les campagnes de pub détruisent la beauté du monument et donc le paysage », déplore Benjamin Olivennes. Il est vrai qu'une grande publicité pour un smartphone ou un parfum sur un monument historique, cela peut faire tache… Au mieux, c'est de la pollution. Au pire, une horreur absolue.

Une brève histoire de la « France moche »

Mais est-ce forcément plus moche que des échafaudages gris métallique ? « Les échafaudages sont quelque chose d'absolument normal en ville », rétorque le philosophe, qui nous renvoie à un tableau de Bernardo Bellotto, Dresde vue de la rive droite de l'Elbe, en dessous du pont Auguste (1748). « Certains qualifient la publicité de pollution visuelle. Ils préfèrent donc l'esthétique des échafaudages. C'est de la pure idéologie », lâche Sacha Benhamou.

Dresde vue de la rive droite de l'Elbe, en dessous du pont Auguste (1748), par Bernardo Bellotto.

Dans ce débat qui oppose le pragmatisme économique à l'anti-mercantilisme enlaidissant, le polymathe allemand Johann Wolfgang von Goethe aurait peut-être choisi son camp. « Prenons soin du beau, l'utile prendra toujours assez soin de lui-même », disait-il. Certes, mais pour prendre soin du beau, encore faut-il en avoir les moyens !

 

Surtout imbécilité de notre gouvernement et ses politiciens de tous bords et même des médias qui relayent ce genre d’ineptie alors que notre pays est ruiné par la mauvaise gestion de ses finances par sa mauvaise gouvernance piloté par un président devenu inutile petit bourgeois sans idées novatrices avec un esprit étriqué qui ne sait plus ou il va déjà depuis 2017 et sa réélection en 2022 par défaut par des Français stupides ou naïfs qui n’a rien changé à la marche de notre pays qui continue à dégringoler vers un trou sans fond devenant une France devenue marginale que l’on n’écoute plus dans un monde hyper tendu devenu dangereux et qui ne variera pas jusqu’en 2027 car on n’a rien fait pour cela nous Français lambda confiant notre avenir à des dirigeants médiocres depuis que cette V EME REPUBLIQUE existe car dirigée par des donneurs de leçons hypocrites qui ne pensent qu’à eux !?

JDeclef 23/10/2024 16h23

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