Des succès... aux « emmerdes », les
confidences de Marine Le Pen au « Point »
Procès, succession, stratégie… la
cheffe du RN, qui tient le destin du gouvernement Barnier entre ses
mains, se confie au « Point ».
Par Charles Sapin
Publié le 10/10/2024 à 08h30
PUISQUE NOS CONCITOYENS N’ARRIVENT
PAS A RENVERSER LATABLE DEPUIS + DE 40 ANS PAR LEURS DIVISIONS C’EST QU’ILS SONT
INCURABLES FAISANT LE BONHEUR D’UNE CLASSE POLITQUE DE TOUS BORDS DEPLORABLE :
TANT PIS POUR EUX ET LA FRANCE !?
Les derniers conseils de la présidente du groupe RN à
l’Assemblée nationale à son dauphin, Jordan Bardella, avant le meeting de Nice,
le 6 octobre 2024. © Sébastien Leban pour Le Point
Ni au pouvoir ni véritablement en
campagne. Le Rassemblement national aurait dû profiter ces jours-ci d'une
période d'accalmie, la tempête électorale passée… « Quand il n'y a plus de
vent dans les voiles, inutile de s'agiter sur le pont », avait coutume de
dire, en son temps, Jean-Marie Le Pen. C'était compter sans la possibilité
qu'une violente bourrasque puisse venir non des urnes mais des prétoires… Ce
n'est pas exactement la quiétude qu'exhale Marine Le Pen en cet après-midi
d'octobre lorsqu'elle fait irruption dans ses quartiers de l'Assemblée nationale.
La cheffe de file nationaliste s'excuse pour ses quelques minutes de retard.
Une réunion avec des élus de Nouvelle-Calédonie s'est étirée, glisse-t-elle.
Avant de se laisser choir sur son fauteuil, derrière ce bureau longtemps occupé
par François Fillon ou Philippe Séguin.
Depuis des semaines, Marine Le Pen
admet être toute à son procès. Celui que lui intente – ainsi qu'au
Rassemblement national et à 24 autres prévenus – le Parlement européen
pour détournement de fonds publics. Tous sont soupçonnés d'avoir participé à un
système ayant vocation à alléger les finances du Front national entre
2004 et 2016, en faisant travailler pour lui, parfois exclusivement,
plusieurs assistants parlementaires d'eurodéputés siégeant à Strasbourg.
Barrer la route à la présidentielle
« J'ai beaucoup de choses à
dire, beaucoup de canards à qui couper la tête. Il me faut mettre en pièces
certaines idées reçues que les juges peuvent avoir sur le fonctionnement
politique », tonne Marine Le Pen, dont l'œil s'allume à la simple évocation
de son rendez-vous judiciaire. Bien qu'elle risque jusqu'à dix ans
d'emprisonnement, un million d'euros d'amende et une
peine d'inéligibilité de cinq à dix ans qui, prononcée avec exécution
provisoire, pourrait lui barrer la route de la présidentielle. « Il
faudrait que tous les magistrats viennent passer six mois dans un parti,
lâche-t-elle. Ils verraient que ce n'est jamais que résoudre trente emmerdements
par jour pour défendre ses idées et essayer que tout le monde les
comprenne… »
Marine Le Pen est mue par une
conviction profonde : ce contentieux serait né d'une malencontreuse
incompréhension entre un monde de non-initiés et le monde politique, auquel on
voudrait aveuglément appliquer les règles traditionnelles du salariat… De quoi
la convaincre de passer le maximum de temps, trois jours par semaine, dans
cette salle d'audience en bois clair, de style suédois, du Tribunal de Paris,
pour plaider elle-même sa cause. « J'ai été avocate pendant quelques
années. Je suis plus à l'aise dans le maniement d'un dossier comme celui-là que
d'autres, s'enorgueillit-elle. Il faut bien comprendre qu'il n'y a à aucun
moment accusation d'enrichissement personnel ou d'emploi fictif. La question
fondamentale est la liberté parlementaire dans l'exercice du mandat de
député. »
Des angles d'attaque juridiques
Une défense toute politique, à
laquelle plusieurs avocats tentent d'adjoindre des angles d'attaque plus
juridiques. Considérés comme des « agents publics internationaux »,
les eurodéputés ne sont pas totalement assimilés à des agents publics nationaux
par le droit français, plaide l'un d'eux dans ses conclusions. Au grand dam des
institutions européennes, ils ne peuvent, en raison de cette absence
d'équivalence, être incriminés pour détournement de fonds publics mais
seulement pour abus de confiance. Une argumentation « extrêmement
solide », loue Marine Le Pen. Bien que les premières heures d'audience
aient entamé son optimisme. « Cette première semaine m'a un peu refroidie,
confie-t-elle. J'ai perçu de la part de la présidente une tonalité de
partialité. »
Emplois
fictifs : quelques évidences sur le procès de Marine Le PenSi
elle se défend d'avoir adoubé un dauphin dans ce seul but, la meilleure parade
de Marine Le Pen à toute peine d'inéligibilité reste l'ascension éclair à ses
côtés de Jordan Bardella. Sans lui, une condamnation reviendrait à décapiter le
Rassemblement national de sa seule incarnation à la présidentielle. Dorénavant,
il y aurait fort à parier qu'une condamnation constituerait, en réaction, un
tremplin pour son protégé jusqu'à l'Élysée. « Je me réjouis que Jordan
soit là, c'est une de mes grandes fiertés, sourit la mentor. Pas seulement en
raison de ce procès, mais parce que je pourrais tout aussi bien passer sous un
camion demain ! Un mouvement politique qui n'a qu'une seule incarnation
est en danger permanent. C'est pourquoi la première responsabilité d'un chef
est de parer à sa disparition, de permettre à la structure qu'il dirige de
survivre à sa mort, quelle qu'elle soit, d'ailleurs… »
On ne devient véritablement un homme
politique qu’après avoir chuté.Marine Le Pen
Reste que, à force d'avoir gravi
quatre à quatre les marches de l'échiquier politique, Jordan Bardella a fini
par en manquer une. Et a vu sa gestion des fédérations comme son « plan
Matignon » mis en échec
lors des dernières législatives, provoquant des polémiques et coûtant pour
partie la victoire au RN. « J'ai toujours considéré qu'on ne devient
véritablement un homme politique qu'après avoir chuté », livre Marine Le
Pen.
Avant de se reprendre :
« Enfin, si tant est que Jordan ait chuté… La réalité est que ces
élections ont été un formidable succès. Jordan a eu le panache d'endosser en
quelque sorte cette défaite, qui n'était pas vraiment la sienne mais qui est collective.
La présidentielle, les législatives, l'arrivée de 89 députés puis la
préparation des européennes ont détourné notre attention ces quatre dernières
années du parti en tant que tel, de l'analyse du fonctionnement et de
l'efficacité des fédérations… A posteriori, c'est un tort dont j'assume aussi
une part », assure-t-elle. D'aucuns opposeront que là était, précisément,
la responsabilité de Jordan Bardella en tant que président du parti à la
flamme.
Prévenue. Depuis ses bureaux de
l’Assemblée nationale, la députée prépare sa défense face à un tribunal dont
elle regrette la « tonalité de partialité ». © Sébastien Leban
pour Le Point
Deux voix dissonantes à la tête du
parti
Au sortir de cette longue séquence
électorale, les deux têtes du Rassemblement national ont paru pour la première
fois parler à deux voix dissonantes. Jordan Bardella désigne le Nouveau Front
populaire et plus largement la gauche comme premier adversaire du Rassemblement
national, quitte à ancrer définitivement son parti à droite. Marine Le Pen,
fidèle à son ADN populiste, vilipende pour sa part le « parti
unique » que constitueraient toutes les forces politiques de droite comme
de gauche ayant participé au Front républicain. « Nous ne courons pas dans
le même couloir, balaie Marine Le Pen. L'objectif sur lequel nous nous sommes
accordés, c'est que Jordan devienne Premier ministre. Le mien est de devenir
présidente de la République. Cela peut entraîner des choix de positionnement
légèrement différents. »
Pour la figure de proue du
Rassemblement national, s'opposer au Nouveau Front populaire ne pousse en rien
son mouvement vers la droite. Elle réfute aussi l'idée qu'un tel positionnement
ferait d'elle une alliée circonstanciée du gouvernement de Michel Barnier.
« Nous n'avons aucune vocation à être alliés, mais à être
l'alternance ! » assène-t-elle.
Le piège tendu par
Marine Le Pen à Michel Barnier
Tout en n'étant pas avare de
compliments envers le locataire de Matignon : « Il est courtois,
respectueux. Ça fait tout de même du bien. Même si ça ne préjuge en rien de sa
capacité à faire changer d'orientation politique le pays. Si la forme est
différente, il m'apparaît, sur le fond, dans la droite ligne de son
prédécesseur. » Pour preuve, Marine Le Pen mentionne la nomination d'un
ministre issu de la gauche à la Justice et d'un issu de la droite dure à
l'Intérieur. « C'est un choix d'anesthésie institutionnelle. On a déjà vu
cela dix fois et on sait quel résultat cela donne : la bulle »,
lâche-t-elle, mimant un zéro avec les doigts.
Un rôle de gardien des institutions
La sortie du ministre de
l'Intérieur, Bruno Retailleau, dans le JDD, sur l'État de droit
« ni intangible, ni sacré » a permis au RN de jouer à front renversé,
se muant en gardien des institutions démocratiques lors de son meeting de
rentrée à Nice. « On sent que M. Retailleau est beaucoup plus à l'aise
dans le rôle du sénateur d'opposition que dans celui de ministre chargé de la
sécurité des Français… » flingue Marine Le Pen. Qui va jusqu'à
deviner dans les mots « maladroits » du locataire de la Place Beauvau
une volonté de ce dernier d'être contraint à la démission : « Je ne
serais pas très étonnée qu'assez rapidement il se dégage de ce fardeau, dont il
fait semblant de dire qu'il l'a espéré toute son existence… »
Mais pourquoi donc ne pas voter, dès
maintenant, la
motion de censure déposée par la gauche et faire tomber ce gouvernement
qu'elle abhorre ? « Nous savons que nous pouvons appuyer sur le
bouton. Vous le savez, ils le savent, tout le monde le sait », lance
Marine Le Pen, tout en plantant un doigt sur son bureau comme s'il s'agissait
là du bouton nucléaire. « Mais vaut-il mieux avoir un Premier ministre sur
lequel on puisse faire peser une pression politique ou être dans une opposition
systématique face à un Premier ministre d'extrême gauche auprès duquel nous
n'aurons aucune capacité à faire entendre les aspirations de nos onze millions
d'électeurs ? » Première aspiration à faire valoir : « Être
respectés, ce qui ne veut pas dire nous parler gentiment, mais nous faire
entrer dans les processus de négociations obligatoires, y compris pour ce qui
est des postes institutionnels. » Comprendre, la fin du cordon sanitaire,
ce qui veut dire rendre au Rassemblement national une de ses deux
vice-présidences de l'Assemblée nationale.
Faire chuter le Premier ministre
Quand bien même le Premier ministre
satisferait aux exigences du RN, le parti nationaliste se prépare en coulisse à
le faire chuter. « J'ai l'habitude de dire que la date de péremption est
inscrite sur la boîte, s'esclaffe Marine Le Pen. Le moment de vérité sera le
budget. Là où seront arrêtées les grandes orientations politiques… »
Sous-entendu, là où le parti à la flamme n'aura d'autre choix que de marquer
profondément son opposition. « Il va falloir sortir de cette situation,
plaide la triple candidate à l'Élysée. On peut se réjouir d'une cohabitation,
pas d'un gouvernement ultraminoritaire. Ce n'est pas une situation démocratique
normale. Le pays a besoin d'être gouverné, et non vaguement guidé par quelqu'un
qui essaie de faire plaisir à son aile droite, à son aile gauche puis à ses
amis qui le soutiennent comme la corde soutient le pendu… Donc, oui, il faut de
nouvelles élections. » De nouvelles élections législatives, et, se
prend-elle parfois à rêver, une présidentielle anticipée. Qui se trouverait être
une bien commode façon de prendre de vitesse une éventuelle peine
d'inéligibilité.
Marine le PEN âgé de 56 ans
héritière de son père trublion patenté JM le PEN d’extrême droite qui ne voulait gouverner
simplement semer le désordre ou le souk dans les autres partis politiques
Français ce qu’il a partiellement réussi pour diviser les Français surtout ceux
mécontents qui eux n’ont pas diminué depuis que notre président MACRON a été
élu par défaut et surtout réélu par des Français naïfs ou stupides (pour être
poli) !?
Elle a cru décrocher la timbale avec
cette législative perdue par le président mais insuffisante en nombres de
députés RN ex FN élus pour remporter une vraie majorité à l’Assemblée NATIONALE
ce qu’elle croyait acquit par son jeune nouveau leader au sein de son parti
« BARDELLA bon chic bon genre » pétard
mouillé qui a fait pschitt et qui croyait remporter cette élection haut la main
ce qui ne fut pas le cas car elle aurait peut-être réussie si c’était elle M.LE
PEN qui avait mené cette campagne car c’était mal connaitre les Français
versatiles et partisans de leur chacun pour soi mais dégonflés car peureux pour
certains qui font le bonheur de tous ces partis ringards ainsi que du pouvoir «
macronien » en place devenu indéboulonnable jusqu’en 2027 !?
Cette pauvre M.LEPEN usée en fait
pré retraitée de cette extrême droite ex FN usé que les Français n’aiment
toujours pas et chez les concitoyens âgés se rappelant le pétainisme pour ceux
vivants qui l’on subit !?
Trainant un procès sur cette affaire
d’assistants parlementaires européens (illicites) dont l’issu en sa faveur
n’est pas garantie qui l’à mettrait hors-jeu de la politique européenne et
française !?
Mais hélas dans ces partis extrémistes
il y a celle de gauche nettement plus dangereuse avec cette LFI / NUPES
créations de son leader MELENCHON bien plus dangereux car prenant son plaisir
bien qu’âgé à semer le trouble ou désordre vers le chaos en entrainant ces fans
aussi mal élevés que lui !?
Le bilan n’est pas définitif et
simple c’est que la France va de plus en plus MAL !?
Jdeclef 10/10/2024 11h34
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