Politique
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«L'émission politique»: Ce qu'il faut retenir du passage d'Arnaud Montebourg
POLITIQUE Retour sur les
propositions du candidat à la présidentielle, invité de l’émission de France 2…
Une semaine après Nicolas Sarkozy, Arnaud Montebourg était l’invité de « L’émission politique » sur France 2 ce jeudi. Son directeur de campagne, François Kalfon, promettait « des propositions décoiffantes sur la laïcité, l’éducation ». Les cheveux de Léa Salamé et David Pujadas ont cependant très peu bougé… Le candidat socialiste à la présidentielle 2017 s’est surtout contenté de rappeler ses propositions. 20 Minutes fait le point.
Participation à la primaire PS
La question était attendue. Arnaud Montebourg participera-t-il à la primaire socialiste ou sera-t-il candidat directement à la présidentielle ? Il avoue à demi-mot : « Mon inclination naturelle, c’est d’aller aux primaires. Je suis l’un des inventeurs, ou du moins j’ai contribué à ce processus », a-t-il expliqué. « Mais on ne connaît pas les conditions dans lesquelles celles-ci seront organisées », souhaitant des règles « loyales et équitables », « un débat ample », et « des bureaux de vote » suffisants.
Le conseil
national du PS du 2 octobre devrait clarifier les modalités des primaires…
Combattre l’austérité
européenne
Arnaud
Montebourg a fustigé la direction prise par l’Union européenne. « L’UE
n’est pas allemande et Mme Merkel n’est pas la directrice de l’Union
européenne », a-t-il insisté. « Nous avons la responsabilité
d’assumer le leadership alternatif de l’Europe. La première des choses est
d’établir un mémorandum sur quel type d’Europe nous voulons. Deuxièmement,
il faut nous allier avec tous ceux qui ont été étrillés par l’austérité,
les Italiens, les Espagnols, les Portugais, nous-mêmes. Nous avons les moyens
de bloquer la course à l’austérité ».
Pour cela, Arnaud Montebourg souhaite notamment la « mutualisation des dettes publiques » et s’affranchir de la règle à 3 %. Le candidat socialiste a toutefois balayé une éventuelle sortie de l’Euro ou de l’UE.
djihadisme
Arnaud Monte
pense-t-il comme Emmanuel Macron, que la République a «une part de
responsabilité» dans le «terreau» du djihadisme ?
«Je ne dirais
pas cela, je dirais que la République a échoué à unir ses enfants, et qu'elle
doit les reconquérir», a répondu le candidat à la présidentielle.
«Pour moi il
est naturel que nous réfléchissions sur la façon dont une partie de la jeunesse
fait sécession par rapport à la France (...) Elle est très minoritaire,
ultraminoritaire. Mais elle existe (...) Vous avez une sorte de dislocation du
pays, il faut refaire France».
L’accueil des réfugiés
Interrogé sur
l’accueil des réfugiés, Arnaud Montebourg a salué la décision française.
« Le gouvernement français a fait l’effort d’accueillir 30.000 personnes
au titre de la répartition des migrants. J’estime que c’est un devoir, que nous
ne fermions pas les yeux sur les difficultés de ces personnes. » Le
candidat à la présidentielle s’est montré plus flou sur la répartition des
réfugiés, alors que certains maires refusent d’en recevoir dans leur commune.
Celle-ci se fera sur « la base du volontariat », a-t-il estimé.
Interrogé sur
la part de réfugiés que la France pourrait de nouveau accueillir, l’ancien
ministre n’est pas plus précis. « Celle qui nous est possible d’assumer.
Je ne crois pas que nous pouvons accueillir 1 million de réfugiés ».
Retour du service national
Arnaud Montebourg est revenu sur sa proposition de rétablir « le service civique et militaire obligatoire pour tous les jeunes » de six mois, afin de « soulager les policiers ». La proposition du rétablissement du service militaire est un classique de plusieurs candidats à la présidentielle, à l’instar de Nicolas Sarkozy (pour les élèves décrocheurs), Jean-François Copé ou Marine Le Pen.
La proposition semble plébiscitée par les Français. Mais les armées n’ont plus les structures ou les encadrants pour accueillir les jeunes. Le problème de l’argent est encore plus grand. En 2008, l’ancien ministre Luc Ferry évaluait dans le rapport « Pour un service civique » à environ 5 milliards par an le coût d’un service obligatoire.
Le burkini
Interrogé sur le burkini, Arnaud Montebourg a repoussé la stigmatisation des femmes qui le porteraient : « Je désapprouve le burkini car il symbolise la soumission de la femme mais est-ce qu’il faut tout interdire ? ». Il s’est par ailleurs inscrit contre la proposition de Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire à droite, qui souhaite changer la Constitution pour légiférer contre le burkini. « Je juge un peu curieux de vouloir changer la Constitution française pour un accoutrement de bain », a souligné le socialiste qui refuse d’être qualifié de « frondeur ».
Appels du pied à Nicolas Hulot et Jean-Louis Borloo ?
Arnaud Montebourg a salué Nicolas Hulot, le futur président de la Fondation des œuvres de l’islam de France Jean-Pierre Chevènement, ou encore Jean-Louis Borloo. Au premier, Arnaud Montebourg a affirmé avoir repris sa proposition d’investir 100 milliards sur cinq ans dans les économies d’énergie sur les bâtiments publics et privés. A Jean-Louis Borloo, il a salué son combat pour l’électrification du continent africain. Favorable au nucléaire, Arnaud Montebourg tenterait-il d’obtenir un soutien de la part de ces personnalités publiques ?
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