Corse : rien ne va plus entre l'État et les
nationalistes
Annoncée dans l'île début avril, la visite d'Emmanuel Macron
s'inscrit dans un contexte très crispé entre l'exécutif régional et l'Élysée.
Le signe d'une visite qui s'annonce en terrain miné pour Emmanuel Macron, attendu dans l'île le 4 avril en clôture de son tour de France pour le grand débat. En effet, si le chef de l'État sillonne le pays pour tenter d'apporter une réponse à la colère qui s'exprime à travers les Gilets jaunes, il est certain que les échanges prendront un tour particulier en Corse. Au pouvoir depuis 2015, la coalition entre autonomistes et indépendantistes ne compte pas céder d'un pouce sur ses revendications : amnistie des « prisonniers politiques », autonomie, officialité de la langue corse...
Le 11 mars, lors d'une conférence de presse à Bastia, le parti Femu a Corsica (Faisons la Corse), proche de l'exécutif nationaliste, a déjà annoncé la couleur : « La venue du président Macron doit être impérativement l'occasion d'annoncer une nouvelle politique de l'État en Corse, en rupture avec l'attitude de déni démocratique adoptée jusqu'à aujourd'hui par Paris. »
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Des relations au point mort
Il
faut dire que la dernière visite dans l'île d'Emmanuel Macron avait fait
l'effet d'une douche
froide pour l'état-major nationaliste. En février 2018, à Bastia, pressé
par une manifestation nationaliste organisée à la veille de son arrivée à Ajaccio
en guise de bienvenue, le chef de l'État avait opposé une fin de non-recevoir à
toutes ses revendications. Le contexte de ce déplacement avait déjà donné le
ton : le président de la République était venu avant tout pour commémorer l'assassinat
du préfet Claude Érignac, abattu par un commando nationaliste en 1998.Très loin des annonces attendues, l'entourage du pouvoir insulaire conserve en mémoire un « enchevêtrement de formules vexatoires et humiliantes pour le peuple corse ». Un coup dur pour les nationalistes, dont certains avaient fondé quelques espoirs dans l'élection d'Emmanuel Macron, séduits par le discours « girondin » affiché par le candidat d'En marche ! en campagne.
En avril 2017, le patron du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, avait d'ailleurs lui-même appelé à voter pour Emmanuel Macron et à faire barrage au FN. Presque une hérésie dans le camp nationaliste, où l'on privilégie d'ordinaire l'abstention pour une élection présidentielle qui ne le « concerne pas ». Depuis, c'est peu dire que l'exécutif corse a reconsidéré sa position vis-à-vis d'un gouvernement qu'il juge intraitable. Les échanges entre Ajaccio et Paris sont depuis quelques mois au point mort ou presque. Le président indépendantiste de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, va même jusqu'à railler les « visites touristiques » des différents ministres qui ont fait escale dans l'île ces derniers mois.
« L'État a face à lui des
élus qui ne comptent pas rester les simples gestionnaires d'une région »
Dernier
épisode en date : le déplacement à la mi-mars de la « madame
Corse » du gouvernement, Jacqueline Gourault, en dit suffisamment sur le
délitement de la relation. En ayant passé trois jours dans l'île, la ministre
de la Cohésion des territoires n'aura pas seulement croisé ou entrevu Gilles
Simeoni. « Des fois il dit oui, des fois il dit non, je n'en fais pas un
drame, je m'adapte », a-t-elle commenté, non sans une lueur d'ironie. La
ministre faisait référence au feuilleton des rendez-vous manqués entre le chef
de l'État et le patron de l'exécutif corse. Symbole d'une relation tendue, le
dernier contact entre les deux hommes a laissé l'image d'une épreuve pour le
moins ubuesque. À la mi-février, estimant que les attentes de la Corse auprès
de Paris sont restées lettre morte, Gilles Simeoni a décliné l'invitation du
président de la République à un tête-à-tête à l'Élysée. Il a été décidé d'un
échange téléphonique pour le lendemain, annulé à son tour par Emmanuel Macron,
prétextant un impératif sur son agenda...L'épisode pourrait relever de l'anecdote, il n'en est pas moins un énième signe qu'une crispation s'est installée depuis plusieurs mois dans les relations entre les nationalistes et la capitale. « Le rapport du pouvoir central envers les territoires est problématique à l'échelle nationale, et c'est encore plus vrai en Corse, souffle un proche de l'exécutif nationaliste. L'État n'a pas compris ou ne veut pas comprendre qu'il a face à lui des élus qui ne comptent pas se limiter à être de simples gestionnaires d'une région. »
Une série d'attentats qui
interroge
Ces
derniers mois, l'activisme de la préfecture dans plusieurs dossiers, comme la
gestion des déchets, l'aménagement du territoire ou la programmation
énergétique, relevant au premier chef des compétences de la collectivité de
Corse, a d'ailleurs eu le don d'irriter l'exécutif régional.Pour autant, dans un contexte de défiance, un autre élément risque aussi de peser dans la relation entre l'État et les nationalistes : la récente série d'attentats survenus dans l'île. Dans la nuit du 10 mars dernier, après l'annonce de la visite d'Emmanuel Macron, pas moins de cinq explosions ont retenti du nord au sud de la Corse. Si ces actes n'ont toujours pas été revendiqués à ce jour, le choix des bâtiments visés semble, quant à lui, délivrer un message : des résidences secondaires et un projet immobilier, cibles privilégiées du nationalisme armé.
Alors que le FLNC a mis fin à la violence clandestine en 2014, faut-il voir dans ces événements un acte politique ou, pire, une résurgence de la lutte armée ? Du côté de l'Assemblée de Corse, on reste à la fois prudent et prévenant. Cité dans Corse-Matin le 12 mars, Jean-Guy Talamoni a eu toutefois cette formule sibylline : « Nous avons tout fait pour que la situation s'apaise. L'État a choisi l'ignorance, le mépris. S'il s'avérait que ces attentats s'inscrivent dans une démarche politique, la responsabilité incomberait à Paris
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Cette belle île et ses habitants fiers à
tendance indépendantistes depuis des lustres sont en désaccords plus ou moins
marqués au fil de nombreuses années ponctuées d'attentats et règlements de
comptes violents dont certains à tendance mafieuse !
Malgré un statut particulier et
facilités diverses pour cette région et île concédée par l'état français, ces
nationalistes pourrissent la vie des îliens et aux 300000 habitants
représentant seulement le volume d'une grande ville française !
Ce nationalisme d'un autre âge désuet
est malheureusement un problème récurrent qui ne s'arrange pas avec des hauts
et bas qu'aucun de nos dirigeants passés ou présent dans cette V eme république
n'a pu régler qui n'a pas besoin de cela avec les problèmes actuels qu'elle traîne !
En ce qui concerne l’indépendance
réclamée par certains extrémistes nationalistes, c'est utopique car la Corse a
besoin de la France métropolitaine pour simplement vivre et bénéficier des
subsides de l'Europe et (le brexit anglais est un mauvais exemple à ne pas
suivre, ceci en passant ?!)
Bien que des français continentaux
n’hésiteraient pas à se débarrasser de cette Corse si on leur demandait qu'il
considère encombrante avec ses désirs d'indépendance continuels depuis des
lustres que semble-t-il pourtant la majorité de corses ne veulent pas ?!
Le manque de fermeté et rigueur de
l'état français qui doit s'appliquer à toutes les régions de France y compris
cette île, n'a jamais été assez ferme, et a subi de fait des dérapages
impardonnables de certains corses qui ne reconnaissent pas la France comme
dirigeant toutes les régions de la métropole et de sa république une et
indivisible depuis 1791 !
Jdeclef 25/03/2019 08h47LP
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