mercredi 13 mars 2019

L'ANGLETERRE s'y entend pour semer le souk dans l'Union Européenne !


Brexit : Theresa May, toujours debout malgré un nouveau revers

Les parlementaires britanniques ont rejeté le plan de sortie de l'UE. Un nouveau vote est prévu ce mercredi. Un report sera-t-il accepté par Bruxelles  ? Pas sûr.


L'imbroglio politico-juridique lié au Brexit se poursuit de plus belle à la Chambre des communes après la lourde défaite infligée par les députés à la Première ministre, Theresa May. Par 391 voix contre 242, les parlementaires ont rejeté dans la soirée de mardi la nouvelle mouture du plan de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne signé le 25 novembre 2018 par Londres et Bruxelles. Le 15 janvier, les députés avaient massivement refusé une première version par 432 voix contre 202.
« Je regrette sincèrement la décision de la Chambre. Je continue à penser que le Royaume-Uni doit quitter l'Union européenne de manière ordonnée grâce à un accord. » La Première ministre s'est efforcée de faire contre mauvaise fortune bon cœur face à ce cinglant camouflet. L'alliance des conservateurs eurosceptiques alliés aux unionistes protestants et à l'ensemble des forces d'opposition, à commencer par le Labour, a eu raison du nouvel arrangement.
La livre sterling, otage du Brexit

Départ formel le 29 mars

Theresa May espérait que les aménagements substantiels obtenus la veille, lors de son déplacement à Strasbourg, sur le backstop, le filet de sécurité assurant l'absence de frontière entre les deux Irlandes, avaient permis de débloquer la situation. À ses yeux, les négociateurs britanniques et européens avaient trouvé une solution permettant de ne pas piéger le royaume dans l'union douanière sans que Londres ait son mot à dire. Il n'en a rien été. Lorsque dans la matinée, le procureur de la Couronne, Geoffrey Cox, a fait savoir que le nouveau document ne changeait en rien son avis négatif sur le backstop, les jeux étaient faits. La Première ministre a défendu son texte d'une voix cassée, presque désincarnée. « C'était l'oraison funèbre de son projet qu'elle a prononcée », a ironisé un baron de la droite opposé au texte.
Brexit : inquiet comme un Français au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni doit formellement quitter l'UE le 29 mars même si, pour des raisons techniques, le départ effectif pourrait être retardé de quelques semaines. Une période de transition de 21 mois doit suivre pour mener à bien les négociations commerciales en vue d'établir un traité de libre-échange entre Londres et Bruxelles.

Nouveau vote

À la suite de cette nouvelle défaite, l'hôtesse du 10 Downing Street a annoncé l'organisation d'un vote mercredi soir excluant une sortie brutale sans accord. Le texte devrait passer sans problème grâce aux voix conjuguées des conservateurs modérés pro-européens, travaillistes, libéraux-démocrates et indépendantistes écossais et gallois, ainsi que de l'appoint des onze dissidents du nouveau parti indépendant. Si comme tout l'indique, le no deal est rejeté, Mme May devrait soumettre jeudi aux députés une proposition de report du Brexit pour une période limitée.
« S'il devait y avoir une demande motivée pour une extension, les 27 de l'UE seraient prêts à la considérer », a déclaré la porte-parole de la Commission européenne, Mina Andreeva. Elle sera décidée à l'unanimité « en tenant compte des raisons » avancées et « de la durée » demandée, a-t-elle ajouté. Reste une question de fond, pourquoi l'UE, qui s'est montrée très accommodante envers les demandes de renégociation de l'accord, accorderait-elle à Londres un report sans connaître les desiderata d'un Royaume-Uni qui a perdu tous ses repères ? Visiblement, le Parlement a pris en main le processus du Brexit, mais sans savoir comment sortir de l'ornière le plus grand chantier politique, diplomatique et économique de l'histoire contemporaine du royaume. Actuellement, aucune des options alternatives – plan May, Brexit doux, abandon de la sortie, deuxième référendum ou élections générales anticipées – ne recueille une majorité des suffrages aux Communes.
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Autorité affaiblie

En temps ordinaires, après deux lourdes défaites parlementaires d'affilée, Theresa May devrait démissionner. Son autorité sur ses ministres comme sur ses députés est durablement affaiblie. Mais comme l'ont démontré les négociations du Brexit, la Première ministre est une personnalité combative, déterminée et tenace. Son mode opératoire est d'ignorer les revers pour continuer sa route, comme si de rien n'était. En outre, le leader des Tories contrôle le calendrier politique. Après avoir remporté le vote de défiance, le leadership de Mme May ne pourra être théoriquement contesté avant le 12 décembre 2019.
Surtout, l'opinion ne sanctionne pas les divisions de la droite au pouvoir. Les sondages donnent aux Tories dix points d'avance sur le Labour du radical Jeremy Corbyn. À l'évidence, même déstabilisée, l'actuelle hôtesse du 10 Downing Street fait figure de cheftaine solide et digne pour un peuple qui se juge plus que jamais fragile face à l'énormité des enjeux du Brexit.
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Quand elle est rentrée dans l'U.E. cela n'avait déjà pas été simple, car elle a obtenu pour cela de multiples dérogations diverses et n’est pas dans la zone euro par exemple et ne fait pas partie de l'accord frontalier SCHENGEN entre autres aménagements divers dont elle profite et que les autres membres de la communauté européenne n'ont pas eu !

Mais là, par cette sortie due à un référendum populaire épidermique anti Europe est pire et là, les anglais après avoir réfléchi aux inconvénients plutôt qu'aux avantages à en attendre ne veulent plus quitter l'E.U. !

Car ils ont plus à perdre qu’à y gagner et les Anglais n’aiment pas perdre, voulant toujours « le beurre et l’argent du beurre » alors ils ont mis les négociations dans une impasse pour pousser à un NO DEAL !

Bien que l’Angleterre soit européenne et géographiquement nos voisins, ils sont des individualistes, royalistes inconditionnels avec lesquels et tiennent à leur indépendance politique et économique, mais aussi en profitant de l’union européenne leur principal fournisseur et client !

Et ils ne céderont rien, jusqu’à ne pas entériner leur pseudo référendum fait à la va vite et renier leur parole qui de ce fait ne vaudra pas grand-chose !

Ne dit-on pas péjorativement quelque fois que l’Angleterre est « la perfide Albion », suite à contentieux remontant à la guerre de 100 ans et plus particulièrement à la bataille d’Azincourt (Pas-de-Calais), en 1415.

(Sauf que là, il ne s’agit pas que de la France, mais de l’union Européenne et ces 28 pays !)

Jdeclef 13/03/2019 09h12LP

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