Procès Nemmouche : prison à vie pour le tueur « psychopathe »
sans remords
Le djihadiste, qui a été reconnu coupable vendredi des quatre
« assassinats terroristes » du Musée juif de Bruxelles, a été
condamné lundi à la perpétuité.
La décision a été jugée « juste et proportionnelle » par l'avocat des époux Riva, les deux premières des quatre personnes abattues ce 24 mai 2014. Dans ses motivations, la cour d'assises a fustigé l'« absence absolue de regrets » de Mehdi Nemmouche à l'égard des victimes, dont « il n'a jamais parlé » et « n'a pas hésité à salir la mémoire pour le seul besoin d'accréditer son prétendu piège ». L'accusé, qui niait les faits, a affirmé lors du procès avoir été « piégé ». Son avocat maître Sébastien Courtoy a soutenu la thèse d'une tuerie ciblant des « agents du Mossad » (les services secrets israéliens), organisée par de supposés agents des services libanais ou iraniens, ce qui n'a été étayé par aucun élément concret.
Après le verdict, que Nemmouche a écouté impassible, maître Courtoy a qualifié de « prévisible » la peine de prison à vie, dès lors que son client refusait le « grand déballage exhibitionniste sur son enfance assassinée (...) pour jouer sur les bons sentiments des jurés ».
« La vie continue »
Né
de père inconnu et d'une mère qui l'a abandonné à trois mois, ce délinquant
multirécidiviste a été élevé dans une famille d'accueil où il aurait été
maltraité. Mais il a refusé au procès d'évoquer cet aspect de lui, allant
jusqu'à interdire à ses proches de venir témoigner à la barre. Il a aussi
opposé un silence glaçant aux questions de la présidente, et conclu lundi les
neuf semaines de procès par une ultime provocation en lançant, sourire en
coin : « la vie continue ».« Mehdi Nemmouche, vous n'êtes qu'un lâche, vous tuez des gens en leur tirant dessus par derrière, vous tuez des dames âgées en leur tirant dessus à l'arme de guerre, vous tuez, car cela vous fait plaisir de tuer », avait lancé dans la matinée Yves Moreau à l'accusé, mettant en avant « son absence totale de compassion pour ses victimes ». La cour a repris des mots similaires dans un verdict cinglant, pointant du doigt l'« antisémitisme marqué » de Nemmouche, qui s'est radicalisé en prison, et le « haut risque de récidive ».
« Regrets sincères »
Une
peine de 15 ans de réclusion a par ailleurs été prononcée contre
Nacer Bendrer, désigné jeudi dernier « coauteur » de la tuerie pour
avoir fourni les armes de la tuerie. Un complice « immature, impulsif,
irréfléchi », mais dont « les regrets paraissent sincères » selon
la cour. Le parquet réclamait 30 ans de réclusion. Ses avocats
plaidaient pour la moitié seulement, pour un homme « qui n'a tiré sur
personne ». « J'ai vraiment honte d'avoir croisé ce mec », a
affirmé lundi ce délinquant marseillais, qui avait connu Nemmouche en prison il
y a dix ans. « C'est un monstre, un fils de pute né », a-t-il ajouté.Les peines infligées à Nemmouche et Bendrer ont été assorties d'« une mise à disposition » à la justice pour une durée de 15 ans pour le premier, de cinq ans pour le second. Cette mesure permet une surveillance judiciaire au-delà de la peine principale. Les 12 jurés avaient estimé dès jeudi que Nemmouche, 33 ans, et Bendrer, 30 ans, étaient tous deux auteurs de la tuerie, mais ce n'est que lundi, après un dernier débat entre accusation et défense, que les peines, qui seront purgées en France, ont été prononcées.
Mehdi Nemmouche, à l'époque tout juste revenu de Syrie, a été reconnu coupable d'avoir abattu de sang-froid, le 24 mai 2014 au Musée juif, les Israéliens Miriam et Emmanuel Riva, 53 et 54 ans, ainsi qu'un employé belge de 26 ans, Alexandre Strens, et une bénévole française de 66 ans, Dominique Sabrier. Ce verdict de culpabilité a retenu les preuves de l'enquête accablant l'accusé principal, comme son ADN ou ses empreintes sur les armes, ou encore les vidéos de revendication. Il s'agit, selon l'accusation, du premier attentat commis en Europe par un combattant de retour de Syrie, dix-huit mois avant le sanglant 13 novembre 2015 (130 morts à Paris) revendiqué par le groupe État islamique. Nemmouche, natif de Roubaix (nord de la France), avait été arrêté à Marseille (sud) le 30 mai 2014, six jours après la tuerie, en possession des armes utilisées, un revolver et un fusil d'assaut de type kalachnikov.
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Surtout qu'il n'a semble-t-il aucun
remords sur ces actes terroristes lâches !
Mais espérons qu'il ne ressortira pas
trop tôt, la justice belge est peut-être moins souple au laxiste que la nôtre
?!
Le verdict et la sanction semble plus
ferme tant mieux !
Mais les peines seraient effectuées en France,
dans des prisons de soi-disant de haute sécurité avec le confort lié à de tels
personnages (rappelons-nous de Salam Abdelsam) où on va devoir encore gérer l’incarcération
de ces condamnés peut-être parce que NEMMOUCHE était français et arrêté en France ?!
Jdeclef 12/03/2019 11h38
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