Sécurité : le pouvoir sans joker
CHRONIQUE. L'exécutif a résisté face aux critiques et
attaques des oppositions. Mais il n'a désormais plus droit à l'erreur face aux
casseurs du samedi.
En ce début de semaine, c'est l'exécutif dans son ensemble qui a « pris un joker » après les violences insupportables qui se sont déroulées à Paris samedi 16 mars. Lundi, Édouard Philippe lui-même annonce des mesures de fermeté, encadré par plusieurs de ses ministres. Christophe Castaner, celui de l'Intérieur, fait partie de cette escorte mutique, aux côtés de Nicole Belloubet. Imagine-t-on, en des circonstances comparables, Nicolas Sarkozy ou Manuel Valls jouer ainsi les utilités, réduits au rôle de potiches à côté du chef du gouvernement ?
Comme après la démission de Gérard Collomb, le Premier ministre a pris, place Beauvau, une sorte d'intérim qui ne dit pas son nom. Il s'agit de montrer que le gouvernement est mobilisé au plus haut niveau, bien sûr, mais aussi de redonner de l'air au ministre de l'Intérieur, dont toutes les oppositions réclament la tête à cor et à cri. Les deux options retenues, la fermeté et la désignation de fusibles dans l'administration, laissent l'exécutif sans filet sur la difficile thématique du maintien de l'ordre.
Restaurer l'autorité
La fermeté annoncée est la
bienvenue, mais sa mise en œuvre suppose d'assumer éventuels dégâts humains.
C'est un risque politique que le pouvoir, quoi qu'il en dise, s'était refusé à
courir jusqu'alors. Le
limogeage de trois hiérarques de la préfecture de police de Paris, son numéro
un Michel Delpuech, son directeur de cabinet Pierre Gaudin et le directeur
de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne, Frédéric Dupuch, ne
pourra pas être réédité. L'exécutif n'a plus droit à l'erreur.Le sort de Michel Delpuech était, dit-on, tranché depuis l'attaque par quelques Gilets jaunes du ministère de Benjamin Griveaux, à la mi-février. Mais le préfet et ses proches espéraient encore pouvoir durer au-delà du printemps. Ceux qui leur succèdent sont investis d'une lourde responsabilité : faire que les épisodes du samedi 16 mars ne se reproduisent pas, bien entendu, mais aussi restaurer l'autorité du ministre de l'Intérieur, ce qui n'est pas rien.
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Car il est entouré de courtisant
hypocrites qui s'auto protègent pour garder leurs places confortables ministres
ou autres près du pouvoir pseudo monarchique !
Depuis cette déplorable affaire BENALLA
sa principale erreur lamentable, il est sur la défensive !
Mais il a cru, que par ce grand débat
fumeux fleuve et bavardages sans consistances réelles, il éteindrait ce
mouvement de gilets jaunes qui trouble la marche de nos villes depuis 18
semaines ?!
Il s'est encore trompé une fois de plus,
jusqu'à aller faire ski pour se détendre et peut être fêter la fin de cette
période « gilet jaunes », mais il n'a fait que déclencher une bombe à
retardement qui couvait par l'addition hyper violent de ses voyous casseurs
dangereux pour le défier !
Et lui montrer qu'ils n'ont pas peur de
l'état et de lui-même bien sûr (sauf son gouvernement de pleutres !)
Donc, il est obligé de réagir fermement,
car son gouvernement police / justice lors de ces incidents graves l'ont laissé
tomber et s'il a encore un soupçon d'amour propre, il le fera, autrement qu'en
pérorant comme il le fait habituellement !
Et même si les français perdront encore
un peu de leurs libertés qui s’érodent au fil des événements, car mal encadrées
et sans garde fous, pour éviter les dérapages attisés par les extrémistes de droites
ou gauches !
Jdeclef 20/03/2019 10h29 LP
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