François Rebsamen :
« Il faut décréter 2024 année de lutte contre la drogue » !?
L’ENTRETIEN
POLITIQUE DU WEEK-END. Le maire de Dijon sonne l’alarme sur la délinquance
et prône la création de « zones de sécurité renforcée » pour
éradiquer les bandes de trafiquants de drogue.
S’IL N’Y AVAIT QUE (LES)
DROGUES COMME TARES EN FRANCE MAIS TOUT VA DE PLUS EN PLUS MAL CHEZ NOS DIRIGEANTS
ET GOUVERNEMENTS DE TOUS BORDS DEPUIS 65 ANS SAUF QUE LA GOUTTE VA FAIRE DEBORDER
LE VASE DES MAUVAISES GOUVERNANCES DANS NOTRE PAYS QUI REGRESSE DANGEREUSEMENT !?
IL FAUT CESSER LES DISCOURS
CREUX DE BIEN PENSANTS DONNEURS DE LECONS HYPOCRITES QUE PERSONNE N’ECOUTE PLUS
DANS NOTRE FRANCE OU MONDE MALADE ?!
Dans la nuit du 25 au 26 novembre, un père de famille est
tué par une balle perdue dans le quartier de Stalingrad, à Dijon. La
guerre entre bandes rivales, qui se battent pour contrôler le marché de la
drogue, a fait une nouvelle victime, après
Marseille, en avril puis en mai. Ce drame s'ajoute à la flambée de
violences en France, des émeutes urbaines de juillet à la mort, à Crépol, du
jeune Thomas. François
Rebsamen, maire de Dijon et ancien ministre du Travail de François
Hollande, s'en alarme.
Le Point : Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a
parlé de « basculement de la
société » après les événements tragiques
de Crépol, où un jeune homme est mort. Reprenez-vous ce terme de « basculement » ?
Deuxième phénomène : les bandes et les règlements de comptes se
multiplient, sur fond de violence aggravée, avec des armes blanches. C'est ce
qui s'est passé à Crépol. Enfin, le troisième phénomène, qui nous a frappés à
Dijon : la généralisation du trafic de drogue et donc des points de deal.
Il touche toutes les villes, même les moyennes, comme Bourg-en-Bresse,
Besançon ou encore Le Puy-en-Velay. C'est un sujet majeur.
Comment expliquez-vous cette recrudescence d'homicides liés à la
drogue ?
D'abord, je le constate. Il y a eu, selon les données de la police
nationale, 451 faits d'homicides ou tentatives d'homicides liés au
trafic de drogue depuis le début de l'année, une hausse de 57 % par
rapport à la même période l'an dernier. Ils sont liés à la circulation d'armes,
et je crains que lorsque s'arrêtera la guerre entre la Russie et l'Ukraine,
elle s'accélère jusqu'en France.
Faites-vous un lien entre délinquance et immigration ?
Ces jeunes délinquants sont en grande majorité français, à 90 ou
95 %. Ils sont issus d'une immigration ancienne d'Afrique du Nord et de
l'Ouest, qui date de l'industrialisation, donc de l'après-guerre. Ce sont des
jeunes Français livrés à eux-mêmes. Ils n'ont pas été éduqués, insérés, ont
parfois été discriminés. La responsabilité de la situation en incombe à toute
la société. Je tiens aussi à souligner les conséquences de la suppression
de la police de proximité par Nicolas Sarkozy. Les policiers ont disparu des
zones sensibles. Ils sont devenus des forces de maintien de l'ordre, ce qui
change le regard des jeunes sur eux.
Par ailleurs, il y a trop de paperasse, de complexité, de lourdeur
bureaucratique dans les procédures pénales, d'où les vices de forme qui
entraînent l'annulation des poursuites. J'avais proposé, et je le repropose, la
mise en place de zones de sécurité renforcée, dans lesquelles une instance
réunirait police ou gendarmerie, police municipale, bailleurs, magistrats,
douanes et finances. Ils doivent travailler ensemble sur le terrain à
l'éradication de ces bandes de trafiquants de drogue. Il faut les attaquer sur
tous les fronts et aussi par les finances. Il ne faut pas les lâcher.
Certes, il y a eu des efforts, et l'arrivée de Gérald Darmanin s'est
accompagnée de renforcement des moyens et le recrutement de policiers. Mais ce
n'est jamais suffisant.
S'il ne s'agit pas d'un problème lié à l'immigration, n'assiste-t-on
pas à une sorte de repli sur soi communautaire, à un rejet de la société
française, de sa culture ?
Vous savez, ces trafiquants fument, ils se droguent, ils boivent, alors que
c'est parfois contraire à leur religion. Je ne mélange pas la religion
avec l'islamisme radical, qui est un autre problème à éradiquer lui aussi.
Les chefs de bande ont créé une sorte de pieuvre qui se répand partout,
ils embauchent des jeunes oisifs, souvent en échec scolaire, parfois des
mineurs non accompagnés. Ceux-ci font le guet pour 80 ou
100 euros par jour. Dès lors, leur avenir bascule, leur vie est détruite.
Après cela, comment voulez-vous leur faire comprendre que seul le travail
paie ?
Si nous n'agissons pas, ce qui est arrivé à Dijon arrivera ailleurs, j'en
suis persuadé. Le problème est national. La France a la législation la plus
répressive d'Europe depuis les années 1970, c'est aussi le pays où on
consomme le plus de drogues. Certains États se sont essayés à la
dépénalisation, voire la légalisation. Il faut expertiser ces politiques, on ne
peut plus mettre la poussière sous le tapis.
La
France risque de devenir le pays de l'insécurité permanente
On a l'impression, à vous entendre, que le combat est vain, parce
que le politique est dépassé, comme si la réponse était toujours trop lente…
Ce fléau est de plus en plus difficile à combattre. La solution est de
casser ces bandes. Il faudrait des condamnations à la hauteur. Il faudrait
aussi éloigner les jeunes délinquants de leurs quartiers, les rééduquer, les
former, les préparer au retour à une vie normale en les mettant dans des
centres de rééducation renforcée. Mais il faut des gardiens d'immeubles, des
éducateurs et des animateurs. Le coût social de la drogue est tellement
élevé désormais que l'effort financier pour résoudre ce problème serait
totalement justifié. Je souhaite d'ailleurs que l'on décrète
l'année 2024 année de lutte contre la drogue.
Jugez-vous que LFI, en refusant notamment d'appeler au calme durant
les émeutes de juillet, a mis de l'huile sur le feu ?
Les Insoumis n'ont évidemment pas de responsabilité dans la délinquance liée
au trafic de drogue, mais je regrette, dans cette période compliquée, l'absence
de concorde républicaine. La société a besoin de se rassembler autour des
valeurs de la République, mais le comportement de certains Insoumis, et de leur
chef, contribue à créer de la tension. Les attaques contre la police,
notamment, sont insupportables. Certains sujets méritent une réflexion
entre tous les partis présents à l'Assemblée, comme a voulu le faire Emmanuel
Macron avec ses rencontres de Saint-Denis. Il faut essayer de construire des
compromis sur des priorités telles que le respect de l'ordre républicain, comme
Ségolène Royal tentait de l'exprimer avec l'ordre juste en 2007.
Emmanuel Macron n'a-t-il pas contribué lui-même à radicaliser la vie
politique ? Il n'a plus sur sa droite et sa gauche que deux ensembles, le
RN et la Nupes, aux positions souvent extrêmes…
L'explosion de la classe politique par Emmanuel Macron a créé un hypercentre
qui va d'une gauche de gouvernement à une droite de gouvernement. Les
formations traditionnelles n'existent plus, c'est vrai. Avez-vous entendu une
idée neuve du PS depuis cinq ans ? L'enjeu est d'avancer ensemble contre
l'extrémisme, contre ceux qui cherchent à déstabiliser la société.
C'est l'objet de la
Fédération progressiste, que j'ai créée. C'est une fédération de
gauche, non sectaire et bienveillante, républicaine, sociale, démocratique et
écologiste. Elle accueille ceux qui sont prêts à travailler sur ces
sujets. Je pense à des élus macronistes, mais aussi à des socialistes qui
devront bien un jour faire le deuil de l'ambition de prendre le PS alors
qu'il n'y a plus rien à prendre, même pas une idée ! On sait que 40 %
des électeurs de François Hollande en 2012 ont voté Macron dès le
premier tour en 2022. On ne peut pas les ostraciser. Au contraire, on doit les
inviter à bâtir une coalition pour élaborer un programme de gouvernement
fidèle à nos valeurs.
Le PS a renié sa propre histoire
Vous pensez donc que la social-démocratie n'est pas morte ?
Le mot est usé, mais la social-démocratie a encore de beaux jours devant
elle, en France comme en Europe.
La semaine où la Nupes
s'est effondréeLe PS peut-il encore défendre cette idée ?
Le Parti socialiste l'a trahie en signant un accord électoral avec LFI pour
sauver les meubles. Il a renié sa propre histoire. La gauche ne pourrait
revenir au pouvoir qu'à la condition que la force centrale soit
sociale-démocrate et de gouvernement. La France insoumise est la gauche de
confrontation que les socialistes, je le rappelle, ont soutenue en faisant
campagne aux législatives de 2022 pour que Jean-Luc Mélenchon
devienne Premier ministre. Tout ça pour récupérer trente sièges à l'Assemblée
nationale, ce qui n'empêche pas la mort lente du Parti socialiste. Il ne survit
que grâce à des élus locaux exemplaires.
Le moratoire voté à l'instigation d'Olivier Faure, qui suspend la
participation du PS à la Nupes, ne prouve-t-il pas que les socialistes peuvent
s'émanciper de la tutelle de Jean-Luc Mélenchon ?
Ça prouve surtout que cet homme est dangereux. Soit on est pour, soit on est
contre. Le moratoire, c'est une idée de tacticien, rien de plus. Olivier Faure
ne veut pas complètement rompre avec la Nupes pour préserver l'avenir, ou pour
garder des sièges à l'Assemblée. Mais pour quoi faire ? Il n'y a aucune
logique, seulement des petits calculs qui n'intéressent en rien les
Français.
Jean-Luc Mélenchon, fin de
parti(e) ?
Le PS et la gauche en général ne souffrent-ils pas aussi
d'un défaut d'incarnation ? Aucun leader ne s'impose, ce qui profite
à Jean-Luc Mélenchon…
Il y a des périodes dans l'histoire où des hommes ou des femmes s'élèvent
au-dessus des autres et incarnent l'espérance d'une vie meilleure. En ce
moment, ces hommes ou ces femmes n'existent pas, ou s'ils existent on ne les
identifie pas ! Mais ça viendra, je l'espère ! À droite, ceux qui
sont entrés dans la macronie ont une capacité d'incarnation ou une aura. J'ai
du respect, par exemple, pour Édouard Philippe et Jean Castex. Je pense
aussi à ceux qui sont proches de nous comme Élisabeth Borne. Certains ministres
sont pleins d'avenir, j'en cite sans ordre préférentiel : Clément Beaune,
Gabriel Attal, Olivier Véran, Agnès Pannier-Runacher et Patrice Vergriete. Ils
ont un vrai fond de gauche. Ils sont la génération de demain, à côté de
personnes d'expérience comme Bernard Cazeneuve, avec qui j'échange
régulièrement.
Et au sein du PS ?
J'ai toujours des amis, comme les maires de grandes villes Stéphane Le Foll, Michaël
Delafosse, Nicolas Mayer-Rossignol, Hélène Geoffroy, Frédéric Cuvillier ou
encore François Cuillandre, et des présidents de région comme Carole Delga,
Alain Rousset ou François Bonneau. Ce sont des élus qui méritent le respect. Je
leur dis : vous n'arriverez pas, de congrès en congrès, à prendre le
pouvoir au PS. Au contraire, progressivement vous vous affaiblissez. Je suis
sûr que les cartes seront rebattues après les municipales, parce qu'ils
pourront s'émanciper du PS.
Cet éminent politicien de cette
ancienne caste de politiciens PS en déconfiture qui ont été au pouvoir assez longtemps
pendant cette Veme republique gaulienne devenue monarchique qui a eu des présidents
de tous bords se prenant pour des monarques qui ont été aussi inefficaces que les
LR actuels de droite Sarkoziste passant dans l’opposition au pouvoir macronien
maintenant divisés et presque marginaux avec
les cerises empoisonnées des MELENCHONNISTES dont leur leader extrémiste de gauche
a créé les partis politiques de trublions mal élevés comme lui-même avec sa LFI
et cette NUPES autres ramassis d’incapables sans oublier M.LE PEN en fin de course
et son RN extrémiste de droite avec surement son prochain leader BARDELA ?!
Les Français lambda ont tout
fait pour enfoncer ses clous rouillés dans cette poutre vermoulue de l’état Français
et de ces politiciens de tous bords et leurs politiques médiocres en plus en réélisant
un président incompétent car procrastinateur ne décidant rien et bavard son principal
défaut assisté de sa 1ere ministre inféodée à sa personne de petit bourgeois parvenu
qui dédaigne les Français qu’il considère « de peu » car pas de son monde
même en les insultant !?
Le bilan donc à ce jour est lamentable
à cause des citoyens eux-mêmes et notamment après le mitterrandisme qui fut aussi
2 échecs de septennat par leurs mauvais choix ou mauvais votes enfin ceux qui se
déplacent aux urnes lors des élections présidentielles voir les législatives !?
Pourtant malgré des manifestations
nombreuses de mécontentements divers voire violentes depuis 2018 contre les gouvernements
et nos dirigeants au pouvoir avec une insécurité quotidienne et ensauvagement grandissant
voir aussi des menaces d’attentats divers !?
MERCI ! A ces Français apathiques
qui auront ce qu’ils méritent jusqu’en 2027 (voire après s’ils ne changent pas d’attitude
car la France VA MAL ET IL SERAIT TEMPS DE S’EN RENDRE COMPTE D’URGENCE !?)
Jdeclef 02/12/2023 12h26
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire