SNCF et RATP :
comment expliquer la grande pagaille ?
À l’approche
de Noël, presque tous les TGV sont pleins, et à Paris le métro frôle la
thrombose. La SNCF et la RATP paient des années de laisser-aller.
LES FRANÇAIS SONT AUSSI BORNES
QUE LES DIRIGEANTS ET LEURS GOUVERNEMENTS ELUS ET REELUS PAR EUX MAIS ILS N’EN BAVENT
PAS ENCORE ASSEZ CAR D’UNE NIAISERIE INCURABLE ?!
Il ne fait pas bon, ces temps-ci, être un Parisien à la recherche d'un
train pour partir en province à Noël. Chaque jour, s'il a besoin de se
déplacer en métro, il doit affronter des rames bondées, jusque tard le
dimanche soir ; et s'il n'a pas encore réservé son billet de train pour les fêtes de fin d'année, il n'a plus que ses yeux pour pleurer, ou presque.
Pour un trajet vers Vendôme (Loir-et-Cher), vendredi 22 décembre par
exemple, il a le choix entre… un seul TGV, à 80 euros à 6 heures du
matin, deux fois plus long et deux fois plus cher qu'à la normale ;
quant aux dix autres TGV du jour, ils sont complets. L'alternative, le
TER, met trois fois plus de temps – 2 h 30 en moyenne contre 42 minutes
pour le TGV – à un prix quasi équivalent au billet habituel en TGV
(30 euros).
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90 % des TGV pleins pour la fin de l'année
Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, est plutôt content du succès du train. Les TGV pour la période des fêtes de fin d'année sont pleins à 90 %, contre 74 % l'an dernier à la même époque. Cet été, 100 % des rames étaient remplies durant la période des congés. Le TGV est plus que jamais la cash machine de l'entreprise publique. Mais la SNCF n'arrive pas à satisfaire la demande.
Pendant des années, lestée par une dette abyssale, elle a mené une politique de réduction des coûts. C'est le cas après la crise de 2008 : la SNCF cherche à économiser un peu partout, d'autant que le nombre de voyageurs pique du nez. Elle met au rebut des rames, qui pourraient pourtant rouler encore une vingtaine d'années parfois.
Arrivé à la tête de la SNCF en 2019, Jean-Pierre Farandou change de stratégie. Il met fin à la « radiation » anticipée des rames. Mais le mal est fait, à peine compensé par l'achat de nouveau matériel : la SNCF ne dispose désormais que de 364 rames, encore bien loin des 500 et quelques dont elle était équipée il y a dix ans.
L'entreprise peut désormais compter sur des wagons certes plus vastes, capables d'emporter 10 à 20 % de passagers en plus. De plus, une dizaine de rames fabriquées par Alstom devraient compléter chaque année le parc à partir de 2025. Mais faute de pouvoir proposer un nombre suffisant de places, la SNCF se rattrape grâce à la magie du « yield management » : moins il reste de places, plus elles sont chères. Le voyageur doit donc mettre la main à la poche pour s'offrir une place à un prix souvent élevé en période de forte affluence.
Salaires différents selon les lignes
Le cas de la RATP est un peu différent. Si la carte Navigo va passer en 2024 à 86,40 euros, soit une hausse de 2,6 %, ce prix reflète le véritable coût de l'abonnement à prix unique, décidé en 2015 par Jean-Paul Huchon. Le président socialiste de la région Île-de-France avait alors décidé que le passe Navigo unique coûterait 70 euros, un tarif insuffisant pour couvrir l'ensemble des frais d'Île-de-France Mobilités (IDFM), l'opérateur des transports publics.
Fin du carnet de tickets de métro parisien : ce qu'il faut savoirLe problème, c'est que cette hausse intervient alors que le service du métro et du RER est de plus en plus défaillant. Il suffit, pour s'en convaincre, de se pencher sur les chiffres de la ponctualité publiés chaque mois par Île-de-France Mobilités (IDFM). Plusieurs lignes de métro dépassent tout juste 80 % de ponctualité en octobre, ce qui n'a pas été vu depuis longtemps. C'est le cas des lignes 6 (84,32 %), 8 (84,85 %) et 13 (87,06 %). La ligne 12 fait à peine mieux, avec 93,62 % mais 88,73 % seulement depuis le début de l'année. La plupart des lignes RER sont, elles aussi, en délicatesse avec la ponctualité : 80 % pour certains tronçons du RER A (entre Cergy le Haut et Maisons-Laffitte), 81 % pour la D et 75 % pour la B.
À la RATP, on explique ces retards récurrents par la hausse des alertes à la bombe, les problèmes liés aux voyageurs et la vétusté des rames et des voies. À son arrivée à la tête de la RATP, il y a un peu plus d'un an, Jean Castex hérite en effet d'une situation « catastrophique », dit-on dans l'entourage de Valérie Pécresse, la présidente LR de l'Île-de-France, financeur principal des transports publics franciliens. Le matériel est parfois ancien et les voies n'ont pas été rénovées depuis des années.
« Absentéisme »
L'ex-Premier ministre promet un retour à la normale en juin 2023, ce qu'il est proche de réussir. Pourtant, à la rentrée de septembre, la situation se dégrade à nouveau. Le cœur du problème de la RATP n'est toujours pas résolu. Il ne s'agit pas seulement des colis piégés ou des fameux « incidents voyageurs », mais avant tout des conducteurs. L'absentéisme est au plus haut.
L'entreprise compte quelque 3 000 conducteurs, comme avant la période du Covid, mais il en manquerait, selon IDFM, l'équivalent de 200 chaque jour à cause des arrêts maladie ou des jours de grève, soit environ 7 % d'absentéisme. Le service de maintenance est lui aussi touché, affectant la remise en route des rames souvent âgées. « Ce phénomène d'absentéisme, c'est 50 % des problèmes de la RATP », se désole un conseiller de Valérie Pécresse.
On a testé le slow train, de nuitBien tenue par les syndicats, la RATP est encore confite dans son statut d'entreprise publique. Un exemple : Gilles Dansart, responsable de la lettre spécialisée Mobilettre, vient de découvrir avec stupeur que les conducteurs de métro touchent une rémunération différente selon les lignes. Les mieux rétribuées sont, curieusement, les plus tranquilles. Alors, quand un poste se libère sur l'une de ces lignes, c'est un conducteur aguerri qui le cible. Son remplaçant – si la RATP arrive à en recruter un – est souvent jeune et inexpérimenté, ce qui peut nuire à la fiabilité de la ligne.
Autre exemple : il suffit d'un conducteur qui discute un peu longtemps avec l'un de ses collègues avant de prendre son service pour décaler le départ du métro de quelques minutes. C'est alors toute la ligne qui se trouve chamboulée. Et les sanctions sont rares. « Le management est défaillant », regrette Gilles Dansart.
Des primes aux conducteurs
Valérie Pécresse tente d'améliorer la situation. Après l'État, qui a fait un chèque de 50 millions d'euros à la RATP, la présidente de l'Île-de-France a injecté, dans l'entreprise publique, 125 puis 160 millions d'euros pour que ses salariés « ne se démotivent pas »…
En échange, elle a exigé que Jean Castex, qui doit plancher devant IDFM en janvier, s'engage à « améliorer l'offre de transport, et bien avant les JO ». L'épreuve donne déjà des sueurs froides aux opérateurs de transport. Alstom, dont les usines tournent au maximum, devrait livrer 170 trains et métros d'ici à 2024, mais la RATP parviendra-t-elle à recruter suffisamment de conducteurs ?À LIRE AUSSI Le lent réveil du train de nuit
Jean Castex pense avoir trouvé la parade : pour cajoler les salariés de la RATP à l'approche des Jeux olympiques, l'ex-Premier ministre a distribué des primes aux conducteurs du RER B qui ont officié durant la Coupe du monde de rugby – cette ligne dessert le Stade de France. Le geste a été mal compris : ces salariés bénéficient déjà d'une prime pour le surcroît de travail durant les compétitions sportives, et la SNCF craint que ses conducteurs de la ligne D du RER, proche elle aussi du Stade de France, ne demandent une prime similaire pour les Jeux. Au vu des errements actuels et des risques de saturation des transports durant les JO, il ne faudrait pas qu'en plus ils se mettent en grève pour l'obtenir.
De toute façon rien ne marche
plus correctement en FRANCE dans nos services publics et quand on approche des migrations
de français lambda dans leur propre pays du à des congés scolaires habituels d’hiver
ou congés de masse d’été ou le pire peut-être c’est que cela ne va pas mieux en
période normale pour les travailleurs notamment ceux d’IDF et ces 12 millions d’habitants
pour simplement se rendre sur leur lieu de travail obligatoire pour simplement vivre
chaque jour et comme en plus avec la voiture
personnelle devient aussi difficile à utiliser et pas économique car polluante contingenté
voire interdites à certaines zones faisant
le buzz des écolos extrémistes bornés qui doivent être déçus de cette COP 28 qui
ne rejette pas les énergies fossiles logiques qui ont fait la richesse et puissance
de nos pays libres et démocratiques à la botte des pays producteurs de pétroles
eux souvent totalitaires comme l’Arabie et moyen orient ou la Russie poutinienne
sans oublier les USA et autres Occidentaux ou maintenant notre président dit de
la changer en voitures électriques plus chères comme si l’inflation qui selon le
ministre LEMAIRE parfait hypocrite « toutou » à son président se verrait
bien remplacer celui-ci dit qu’elle a baissé cette inflation dont les Français lambda
ne se rendent pas compte sur l’alimentaire et qui en passant lui se précipite aussi
à augmenter de 10% le prix de l’électricité avec la fin du bouclier énergétique
juste au début de l’hiver ?!
Le pire peut être étant la naïveté
incurable des Français qui avalent tout se protégeant derriere leur petit « chacun
pour soi » individualiste et versatile avec le « tant pis pour les autres » ?!
Car ils ne sont pas protégés
et en plus réélisent leurs dirigeants et politiciens de tous bords qui eux profitent
pendant leurs mandatures et çà depuis + de 40 ans que ça dure il n’y a PAS de quoi
être fier avec l’épisode J.O à venir !?
Jdeclef 14/12/2023 13h38
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