lundi 11 décembre 2023

La France par ses politiciens et dirigeants de tous bords n’a pas de leçons à donner car elle cultive l’hypocrisie comme une religion extrémiste moyenâgeuse par son patriarcat désuet et poussiéreux voire obsolète de nos bienpensants donneurs de leçons faux jetons !?

 

Viol : la France dit non au « permis de coucher » !?

Le consentement explicite des femmes doit-il devenir la règle, avant tout rapport sexuel ? Emmanuel Macron, qui refuse une nouvelle définition européenne du viol, est au centre d’un procès féministe.

Par Emmanuel Berretta et Nicolas Bastuck

Les FRANÇAIS (surtout les hommes) et leurs dirigeants ou politiciens de tous bords oublient tout du passé ou de leurs histoires anciennes et contemporaines mais ne change rien à leurs mauvaises habitudes quelque fois déplorables sans honte car se croyant les meilleurs !?)

Ces négociateurs du Parlement et du Conseil européen ont rendez-vous le 12 décembre pour tenter une nouvelle fois de trouver un compromis sur la directive européenne visant à protéger les femmes contre les violences. Les députés européens Raphaël Glucksmann (Place publique) et François-Xavier Bellamy (LR) accusent Emmanuel Macron de ne pas soutenir cette cause sur un point particulier du texte : l'article 5, qui entend promouvoir une définition uniforme du viol en Europe. Même les eurodéputés macronistes ne s'alignent pas sur le président de la République ! Irrité, l'Élysée les accuse de « se laisser impressionner par Glucksmann ».
La commissaire maltaise à l'Égalité, Helena Dalli, qui porte ce projet de directive, propose de faire du consentement l'élément central du crime de viol. « Seul un oui vaut oui », défendait-elle en présentant son texte, en mars 2022. L'article 5 du texte européen reprend ce principe : un acte sexuel doit être consenti, qu'il s'agisse de « pénétration vaginale, anale ou orale, avec toute partie du corps ou avec un objet. » Il y a viol si le consentement n'est pas acquis, dans toutes ces situations.

Le viol n'est pas un crime transfrontalier

Emmanuel Macron refuse de soutenir cette définition européenne du viol, non parce qu'il ne souhaite pas protéger les femmes, mais parce que le texte européen présente trois inconvénients majeurs, à ses yeux. Premier obstacle : l'Union européenne n'a pas compétence à définir le viol, dès lors que cette infraction n'entre pas dans le champ des eurocrimes. Selon lui, le crime de viol ne relève pas de la criminalité transfrontalière, au sens de l'article 83 du traité de l'Union européenne. « On ne va pas transférer le droit pénal au niveau européen. Le principe de subsidiarité doit s'appliquer à cette matière sensible, qui dépend aussi des sensibilités des États membres », insiste un diplomate français. En ne respectant pas le partage des compétences, c'est toute la directive contre les violences faites aux femmes qui, avec cet article 5, risquerait d'être annulée par la justice. Trop risqué.

 Définir le viol par l'absence de consentement serait « un recul » Cette seule raison suffirait en soi. Mais au-delà de la question de souveraineté, la France redoute que la solution proposée ne vienne bousculer une philosophie criminologique et une jurisprudence patiemment construites, et n'aboutisse à renverser la charge de la preuve, au détriment de la victime. En droit français, le viol punit l'auteur d'un acte de pénétration sexuelle, « de quelque nature qu'il soit », par « violence, contrainte, menace ou surprise ». La notion de consentement n'apparaît pas dans l'incrimination telle que définie à l'article 222-23 du Code pénal.

Sur qui faire peser la charge de la preuve ?

« En aucun cas, dans notre droit, la caractérisation du crime de viol – c'est aussi vrai pour le délit d'agression sexuelle – n'exige de démontrer le défaut de consentement de la victime, précisément pour ne pas faire peser sur elle la preuve de son refus », rappelle Me Marie Dosé, avocate au barreau de Paris. « Le travail des juges, polarisé sur le comportement du mis en cause, consiste à caractériser la violence, la menace, la contrainte (physique ou morale) ou la surprise dont il a fait usage pour parvenir à ses fins », précise-t-elle.

« La contrainte, de droit ou de fait, peut résulter, par exemple, de la qualité d'employeur ou de supérieur hiérarchique du mis en cause. La surprise, elle, est caractérisée dès lors qu'un stratagème est mis en place ; elle est également constituée lorsque l'auteur ne s'est pas préoccupé de la lucidité de la plaignante, lorsqu'elle était par exemple alcoolisée ou endormie », ajoute Me Laure Heinich, également avocate à Paris.

Me Heinich partage l'analyse de sa consœur Marie Dosé : « Le texte européen, s'il devait être adopté, entraînerait de facto un renversement de la charge de la preuve sur la victime. Ce serait alors aux plaignantes de démontrer qu'elles n'ont pas consenti alors qu'aujourd'hui, en France, c'est uniquement l'intention de l'auteur qui est questionnée. Mécaniquement, cette loi rendrait les plaignantes actrices et responsables de l'acte incriminé en questionnant la façon dont elles ont – ou non – résisté. »

 Comment l'Espagne veut en finir avec les violences sexistesMe Dosé, qui intervient le plus souvent en défense mais à qui il arrive de plaider de l'autre côté de la barre, aux côtés des plaignantes, témoigne de son expérience : « Quelle que soit notre place à l'audience, nous savons combien l'accusé tend à se réfugier derrière le comportement de la partie civile pour arracher la reconnaissance de son innocence, en arguant de la sidération ou du silence de sa victime : “Elle n'a rien dit” ; “elle avait l'air d'accord” ; “elle aurait pu dire non”, etc. Or, le silence de la personne sidérée, tétanisée, écrasée par ce qu'elle a subi, ne doit en aucun cas conduire à l'acquittement ou à la relaxe de son bourreau. »

Faire le procès de la victime

« En l'état de notre droit, le mis en cause ne peut alléguer le comportement de la victime, pour se défendre. En tout cas, il ne devrait pas pouvoir le faire même si, malheureusement, la notion de consentement s'immisce de plus en plus dans les débats judiciaires. C'est sur le comportement de l'auteur que doivent converger les débats, sur ce qu'il n'a pas voulu voir, ce qu'il s'est abstenu de regarder, ce dont il a profité. C'est là, très exactement, que réside la force de notre arsenal juridique », plaide à son tour Me Heinich.

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Dans son dernier essai, Le Viol redéfini (Flammarion), la juriste et philosophe américaine Catharine A. MacKinnon ne dit pas autre chose. Ayant disséqué la législation et la jurisprudence françaises, elle considère que la voie défendue par le projet de directive – l'ajout explicite de la notion de consentement dans la définition juridique du viol – serait, contrairement à une croyance et une intuition dominantes, « un recul désastreux » pour le droit, les femmes et l'égalité. Selon elle, cela reviendrait à faire le procès de la victime « par une projection psychologique du point de vue masculin ».

Emmanuel Macron rejette le modèle américain

« Aux États-Unis comme en Grande-Bretagne, la législation sur le viol repose sur le consentement, et cela ne fonctionne pas. “Consenti” est une façon de dire “elle le voulait” », écrit-elle. « La France […] centre sa loi sur quatre types de forces : la violence, la contrainte, la menace, la surprise. Ces notions ne sont pas idéales, mais elles sont concrètes, les avocats des victimes peuvent les utiliser pour défendre leurs clientes », observe encore Catharine A. MacKinnon.

Il ne le dit pas explicitement, mais le président de la République semble ne pas vouloir voir la France évoluer vers le modèle américain, où 1 500 universités américaines ont entériné, entre 2014 et 2015, le règlement « Yes means yes ». C'est ainsi que les applications smartphone ont fait leur apparition : en quelques clics, sur les campus, chacun des protagonistes est appelé à consentir, au préalable, à l'acte sexuel.

 Inceste : le témoignage choc d'Arnaud Gallais

« En demandant à la victime de justifier de son non-consentement, on change totalement la nature de l'infraction », s'irrite Bruno Py, professeur de droit pénal à l'université de Lorraine. « Va-t-on mettre au point un “consentomètre” qui, sur une échelle de 1 à 7, mesurerait son état d'esprit ? » ironise-t-il. Cet enseignant-chercheur sent poindre, derrière ce débat, « un nouvel ordre moral » et « un changement total de paradigme, à l'américaine ». « On exigera bientôt un consentement “avant tout”, là où le droit pénal sanctionnait “après coup”. La liberté sexuelle revenait à tout permettre, sauf ce qui est interdit. On renverse le système et on dit : “Tout est interdit sauf ce qui est explicitement consenti, dans les formes et par une personne majeure, lucide et vaccinée.” Ce n'est pas tout à fait la même chose », s'inquiète ce juriste, qui redoute de voir s'instaurer un jour « un permis de coucher ».

Divergence

Le débat ne fait pas consensus au sein de la doctrine juridique (les professeurs de droit). Dans une tribune publiée le 22 novembre dans Le Monde, la professeure Audrey Darsonville (université Paris-Nanterre) et le magistrat François Lavallière renversent les arguments mis en avant par Mes Dosé et Heinich pour défendre l'inscription du consentement dans la législation française : « “Prouvez-moi qu'elle n'était pas consentante ! Elle ne s'est pas défendue, elle ne s'est pas débattue, n'a pas crié… C'est donc qu'elle était consentante”, entend-on souvent de la bouche des mis en cause, faisant ainsi porter une culpabilité supplémentaire sur la victime », déplorent Audrey Darsonville et François Lavallière.

« Or, celle-ci [la victime] peut être incapable de réagir, de se débattre et de dire non sous l'effet de la peur, par crainte des représailles ou par sidération psychique notamment, ajoutent-ils. […]. Intégrer dans la loi pénale la notion de consentement donné librement […] empêcherait l'auteur de se dédouaner en disant qu'elle ne s'est pas opposée […]. Ce serait la première marche vers un changement des mentalités qui, lui seul, pourra permettre une meilleure prise en considération des victimes et dessiner une société plus respectueuse d'autrui », défendent ces deux auteurs.

Discrimination envers les hommes

Les diplomates français, eux, soulignent un autre point de fragilité de la directive européenne en discussion. Son article 5 ne concerne que le viol des femmes. « Et le viol des hommes ? Il existe, pourtant. Cette discrimination fragilise encore un peu plus ce texte. Pourquoi le viol des femmes serait un eurocrime et pas celui des hommes ? » souligne une source européenne.

 Violences sexuelles et politique : les damnés de la prescriptionPour faire avancer son texte, la commissaire Dalli dispose du soutien du Parlement européen. Mais dans cette discussion, la France n'est pas isolée. Une majorité d'États, dont l'Allemagne, n'est pas favorable à l'inscription dans la directive d'une définition européenne du viol basée sur le consentement. À l'inverse, Italie, Espagne, Suède, Portugal, Belgique, Grèce, Croatie et Luxembourg le sont. Une majorité qualifiée est nécessaire, elle n'est pas réunie à ce stade.

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Le viol est une horreur qui avilie les femmes et les traumatisent à vie (D’ailleurs) lors de ce drame barbare atroce des juifs d’ISRAEL les barbares du HAMAS avec leur lâcheté d’hommes envers ses femmes pour les avilir s’en sont servi comme d’armes de guerres, mais ces pratiques ont déjà été utilisées maintes fois lors d’autres conflits et notamment en Afrique au Katanga dans les années 1960 ou Ruanda 1990/1994 voire aussi en RDC etc !?

Oui mais alors en France il faut cesser de la part de nos autorités de donner des leçons de bienpensant donneurs de leçons hypocrites en oubliant le passé car moi qui suis âgé quand on se mariait le maire n’oubliait pas de dire que (peut-être) pour le plaisir des jeunes mariés males qu’il y avait un droit fait pour eux que les femmes devaient subir que l’on appelait « DEVOIR CONJUGAL » inscrit sur le livret de famille (en fait un droit de cuissage autorisé) ce qui heureusement a été abrogé et supprimé !?

Dans notre pays incapable de réprimer de tels faits criminels car pas assez sanctionnés comme d’autres par une justice et code pénal inefficace car on a bien sur la prostitution qui existe toujours « le plus vieux métier du monde » mais elle aussi on l’a cachée en l’interdisant sur la voie publique pour ne pas choquer encore nos bienpensants ou protéger soi-disant nos jeunes qui ne se cachent pas pour regarder les films pornographiques à la télé le soir malgré le logo – de 16 ans ou en se procurant des DVD dans les boutiques spécialisées que des majeurs achètent pour eux comme pour les cigarettes ou l’alcool ?!      

Notre pays que j’aime pourtant devient celui qui cultive les pertes de mémoires historiques ou contemporaines avec hypocrisie des politiques médiocres faites par des dirigeants pour se donner bonne conscience ayant trop de pouvoirs qu’on leur a donné à ces politiciens élus et réélus par nous (toujours les mêmes depuis + de 40 ans !?)

Alors « les carottes sont cuites jusqu’en 2027 » et peut être après va savoir dans notre pauvre France et ses citoyens incurables qui n’ont pas honte !?

Jdeclef 11/12/2023 10h34

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