Air Cocaïne :
l'évasion rocambolesque qui fait polémique
La fuite des deux pilotes français condamnés à vingt ans
de prison à Saint-Domingue pour trafic de drogue suscite de nombreuses
interrogations.
L'évasion
"rocambolesque" des deux pilotes français condamnés à vingt ans de
prison à Saint-Domingue pour trafic de drogue suscite des
"interrogations", dans la presse du mercredi 28 octobre. "Air
Cocaïne : la poudre d'escampette" : le quotidien Libération consacre ainsi sa une à ces pilotes "exfiltrés
au cours d'une opération clandestine aux relents de barbouzerie". Le Figaro rapporte quelques
truculents détails de l'évasion. "Quatre plans de fuite auraient été
imaginés." Mais c'est finalement celui en bateau de plaisance, vers les
Antilles françaises, qui a été privilégié. "Au dernier moment,
l'hélicoptère a été abandonné. Les organisateurs de l'opération n'avaient pas
assez confiance dans les pilotes choisis pour mener à bien
l'exfiltration."RETROUVEZ ICI NOTRE DOSSIER CONSACRÉ À L'AFFAIRE AIR COCAÏNE
"Les évasions rocambolesques suscitent en général sympathie et admiration", souligne Patrice Chabanet, du Journal de la Haute-Marne. Mais pas celle-ci : "L'exfiltration des deux pilotes français, elle, soulève des interrogations. Elle provoque même un malaise". Patrick Louis, à La Dépêche du Midi, s'émeut du sort des deux autres Français impliqués dans l'affaire et restés sur le sol dominicain. "Eux n'ont pas reçu leur carte d'embarquement tamponnée par cet équipage de copains marins digne des plus troublants épisodes du temps des barbouzes, et ils se sentent beaucoup plus seuls soudain, on les comprend."
"Pas blancs comme neige" (Sud-Ouest)
Christophe Lucet, du
journal Sud-Ouest, rappelle que
"les deux fuyards ne sont pas blancs comme neige. Inculpés dans le volet
marseillais de ce trafic labellisé Air
Cocaïne, ils s'étaient reconvertis dans une compagnie privée dont les
liens avec le milieu des narcotrafiquants transparaissent. Pouvaient-ils tout
ignorer de ce qui se tramait dans la carlingue et les soutes de leur Falcon 50
? Difficile à croire".Pour Dominique Garraud, de La Charente libre, la seule manière pour la France de répondre désormais à la justice dominicaine sera de "faire progresser l'enquête judiciaire parallèlement ouverte en France où les deux pilotes sont déjà mis en examen". Et de conclure : "L'Affaire Air Cocaïne est encore loin d'avoir livré tous ses secrets."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire