jeudi 15 octobre 2015

Se montrer, faire bonne figure entre frères ennemis pour se montrer unis au LR, que d’hypocrisie quand on veut la même place au final !

Élections

En meeting à Limoges, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé prennent la pose


REGIONALES Le président du parti Les Républicains et le maire de Bordeaux se sont affichés, ensemble, à un meeting de soutien à la tête de liste Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes…
Le temps d’une soirée à Limoges, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé allument le calumet de la paix. L’ex-chef de l’Etat et le maire de Bordeaux assistent une réunion de soutien de la liste «Les Républicains» aux élections régionales. Quinze jours après s’être affichés en Ile-de-France autour de Valérie Pécresse, les deux adversaires prennent la pose autour de Virginie Calmels, tête de liste en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.
Devant 2.000 personnes, l’entente est mise en scène, millimétrée. Elle débute avec l’entrée commune d’Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Virginie Calmels. La candidate, adjointe d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, ne boude pas son plaisir en se plaçant entre le président du parti et son mentor, les bras levés. Valérie Pécresse n’avait pas réussi à faire cet exploit lors de son meeting le 27 septembre en région parisienne, Nicolas Sarkozy ayant volontairement décalé son entrée.  

«Je pense que [Alain Juppé] a confiance en moi»

A la tribune, Alain Juppé évoque peu Nicolas Sarkozy, louant néanmoins «l'énergie» de Nicolas Sarkozy. «Nous savons l'énergie que tu dégages en permanence et en particulier pendant les campagnes électorales, ce sera un atout formidable pour notre campagne», explique le maire de Bordeaux. Il décoche ensuite ses flèches sur la tête de liste PS Alain Rousset, président sortant du conseil régional d'Aquitaine. «Le chômage est le pire fléau de la France. François Hollande veut l’inverser, Alain Rousset veut la retourner», lance-t-il, faisant pour la première fois rire la salle.
Nicolas Sarkozy est quant à lui prodigue. L’ex-chef d’Etat adresse nombre de mots à Alain Juppé, dont certains sont ambigus: «On n’a pas besoin de s’expliquer. Il sait ce que je pense. Je sais ce qu’il pense. (...) J’ai confiance en lui. Je pense qu’il a confiance en moi». Soulignant que, comme Virginie Calmels, il est un «ami» d’Alain Juppé, l’intéressé rit un instant. L’ancien président reprend ensuite ses thèmes de prédilection: L’identité, l’immigration et l’espace Schengen sont longuement évoqués. Mais sur les déclarations à L’Obs de Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé à propos de l’affaire Bygmalion, pas un mot. 
Intervenant entre les deux responsables du parti, Virginie Calmels remercie le «cher» Alain Juppé et lui rend un hommage appuyé, avant d’adresser ses «remerciements» à Nicolas Sarkozy. Malgré ces soutiens de choix, la tête de liste, néophyte en politique, aura fort à faire pour ses élections. Son concurrent socialiste se présente pour un quatrième mandat. Mais la droite croit à une répétition de la vague bleue qui avait emporté nombre de villes de gauche lors des élections municipales de 2014. Le bastion socialiste de Limoges, à gauche depuis cent ans, était alors tombé. 



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