Société
On a compté
les infractions commises par les policiers pendant leur manifestation
POLICE Des milliers de
policiers ont manifesté leur ras-le-bol ce mercredi dans les grandes villes...
Les flics sont-ils
des manifestants comme les autres ? Mobilisés pour exprimer leur
ras-le-bol, plus de 7.000 policiers (selon la préfecture de police,
alors que les policiers avancent le nombre de 10.000) se sont rassemblés ce
mercredi sur la place Vendôme à Paris, sous les fenêtres du ministère de la
Justice. Au passage, certains d’entre eux ont commis quelques (légères ?)
entorses à la loi, épinglées par 20 Minutes.
Des manifestants masqués
Plusieurs photos de
l’événement montrent des manifestants au visage plus ou moins masqué. Or la loi
interdit de porter une tenue destinée à dissimuler son visage sur les
voies publiques, sous peine de se voir infliger une amende d’un montant
maximum de 150 euros, qui peut être remplacée par une obligation de suivre
un stage de citoyenneté.En outre, cette amende peut s’élever à 1.500 euros pour « toute personne qui, au sein ou aux abords immédiats d’’une manifestation sur la voie publique, dissimule volontairement son visage afin de ne pas être identifiée dans des circonstances faisant craindre des atteintes à l’ordre public », précise le code pénal.
Sirènes de police
Les policiers ont
aussi fait retentir les deux-tons place Vendôme. Ces avertisseurs sonores sont
réservés aux véhicules des services de police et de
gendarmerie, des pompiers et des unités mobiles hospitalières. Jusque-là,
tout va bien.
Pétard et fumigènes
En fin de matinée, la
place Vendôme s’est remplie de fumée orange tandis que retentissaient les
pétards. Or les fumigènes et pétards sont définis dans la loi comme
des artifices de divertissement. Leur utilisation peut être « interdite
sur la voie publique ou en direction de la voie publique, dans tous les lieux
où se fait un rassemblement de personnes », par des arrêtés préfectoraux en général temporaires
(pour la fête de la musique, le 14 juillet…). Contactée 20 ce mercredi en fin d’après-midi, la préfecture
de Paris n’était pas en mesure de confirmer si une telle interdiction est
actuellement en vigueur.Mais selon le ministère de l’Intérieur, interrogé en 1993 sur l’usage abusif de gyrophare et sirènes, ils ne peuvent être utilisés qu'« à l’occasion d’interventions urgentes et nécessaires, qu’il s’agisse de missions d’intervention et de secours, d’opérations de sécurité et de police, des aides jugées indispensables pour accélérer le déplacement de moyens de protection ou de l’escorte de certains convois officiel. En conséquence, tout véhicule utilisant des avertisseurs sonores spéciaux en dehors de ces cas précis se trouve en infraction. » En faisant hurler leur sirène pendant la manifestation, les policiers ont donc été potentiellement hors-la-loi.
Mégots jetés
Notre
journaliste sur place a également constaté que plusieurs manifestants ont jeté
leur mégot de cigarette par terre. Depuis le 1er octobre, cet acte
apparemment anodin peut être verbalisé par une amende de 68 euros.La présence de stands ambulants vendant des sandwiches soulève aussi une question. Pour vendre des denrées alimentaires lors de manifestations publiques, il faut obtenir un permis de stationnement auprès de la mairie ou de la préfecture. Ces stands disposaient-ils de ce sésame ?
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