Société
Policier
grièvement blessé: Les syndicats réclament des «comptes» à Christiane Taubira
FAITS
DIVERS
Un policier est dans «un état désespéré» après avoir
été blessé lundi, par un braqueur signalé pour radicalisation qui avait
bénéficié d'une permission de sortie de prison…
La permission de sortie du braqueur ne
passe pas auprès des policiers. Plusieurs syndicats de police réclament des
comptes, ce mardi, à Christiane Taubira, la ministre de la
Justice,
après la course-poursuite,
lundi, au cours de laquelle un des leurs a été blessé par balles à la tête par
un braqueur fiché pour radicalisation
qui avait bénéficié d’une permission de sortie de prison. Ce dernier a lui-même
perdu la vie lors de l’échange.Le braqueur s’était radicalisé en prison
Alors que l’état du policier blessé à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) est jugé « désespéré », les syndicats de policiers demandent pourquoi un aménagement de peine a pu être accordé à ce braqueur qui faisait l’objet d’une fiche S (Sûreté de l’Etat) pour des soupçons de radicalisation. Agé de 24 ans, le jeune homme était connu pour une trentaine d’antécédents judiciaires, notamment des vols avec violence et en bande organisée.
Il
n’est pas revenu de sa permission de sortie en mai
« Ce qui est aberrant, c’est
qu’un individu avec ce profil ait pu bénéficier d’un aménagement de peine [de
la part d’un juge d’application des peines] et d’une permission sans
garantie », déplore Synergie-officiers. Alliance s’en prend, quant à lui, à
Christiane Taubira lui demandant de « rendre des comptes » aux
policiers car « cela veut dire qu’on aurait pu
éviter que notre collègue se trouve aujourd’hui entre la vie et la mort ».Lundi, l’administration pénitentiaire a confirmé, auprès de l’Agence France Presse, que le braqueur avait « bénéficié d’une permission en mai 2015 » et qu’il n’était pas revenu à la prison de Réau (Seine-et-Marne) où il était détenu. La Chancellerie a souligné qu’il était « recherché depuis lors. »
Un
signalement pour radicalisation
Selon l’administration pénitentiaire,
une « Fiche S » le concernant avait été établie lors de son passage
de la prison de Fresnes à
celle de Réau
en 2014 mais « il ne s’agissait par d’un signalement pour
radicalisation ». Pour autant, les investigations menées sur son évasion
ont ensuite bien abouti à un signalement pour radicalisation, selon un proche
du dossier.Un plan pour éviter la radicalisation en prison
Agé de 36 ans, le policier, père de famille, est hospitalisé « avec un pronostic vital engagé », a déclaré Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, qui a fait part de son « indignation » lundi, en se rendant sur les lieux de la course poursuite.
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