France
Marine Le Pen
a refusé le débat mais en est «le centre», déplore la presse
Marine
Le Pen, en annulant au dernier moment sa participation prévue à Des paroles et
des actes sur France 2 jeudi, s'est posée en victime réussissant ainsi à se
placer au centre du débat, relève vendredi la presse quotidienne.
Marine Le Pen, en annulant au dernier moment sa
participation prévue à Des paroles et des actes sur France 2 jeudi, s'est posée
en victime réussissant ainsi à se placer au centre du débat, relève vendredi la
presse quotidienne.
"Elle s’est privée d’antenne, mais une fois
encore elle est au centre du débat", regrette Guillaume Tabard du Figaro
qui souligne que Marine Le Pen joue "la victimisation, un rôle dans lequel
son père excellait déjà". "Ceux qui s’agacent que la parole soit trop
fréquemment donnée à Marine Le Pen usent la leur à parler d’elle. Alimentant
cette obsession qu’ils dénoncent.", commente-t-il.
"En protestant contre la venue sur France 2 de la
présidente du FN, le PS et la droite lui ont permis de se poser en
victime", analyse Aujourd'hui en France/Le Parisien, tout comme Libération
qui évoque "la posture de la victime" adoptée par la présidente du
FN.
"Pas d’efforts, pas d’actes, elle encaisse les
dividendes des échecs gouvernementaux et du suivisme électoral de
l’opposition", assure Rémi Godeau dans L'Opinion. "François Hollande
veut faire de Marine Le Pen un épouvantail, Nicolas Sarkozy un tremplin. Tous
deux sont dans l’instrumentalisation, pas dans la déconstruction d’un populisme
fait de boucs-émissaires et de solutions simples. Avec le résultat que l’on
sait...", regrette-t-il.
Dans Sud-Ouest Bruno Dive reconnait qu"'ignorer
ou boycotter le FN "n’est plus possible quand ce parti recueille le quart
des voix." "Mais le survaloriser, au prétexte que Marine Le Pen
assure l’audimat, revient à tomber dans l’excès inverse", affirme-t-il.
Un avis partagé par Jean-Marc Chevauché (Le Courrier
Picard) qui croit qu'on "invite Mme Le Pen parce qu’elle fait le
spectacle. Comme Mélenchon, autrefois Marchais."
Jean-Michel Servant du Midi Libre n'est pas tendre :
"Marine Le Pen préfère se débiner, s’offusquer d’un complot politique et
passer pour la victime expiatoire des médias", écrit-il. Il aimerait
"enfin savoir comment la pasionaria de l’extrême droite s’y prendra, si
elle arrive au pouvoir, pour réduire le chômage, relancer l’économie ou régler
le problème des réfugiés." Et de conclure : "pour cela, encore
aurait-il fallu qu’elle ait un programme. Et surtout du panache."
"Derrière la farce d’hier, transparaît surtout la
vraie faiblesse du FN. Si Marine Le Pen est sur tous les fronts, monopolise les
antennes, c’est qu’à l’exception de Florian Philippot, le parti n’a aucune
pointure capable de ferrailler sur les plateaux sans se faire rouler dans la farine.",
assure Sébastien Lacroix dans L'Union.
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