Monde
Attentats
d'Ankara: Le Premier ministre suspecte le PKK, Daesh et l'extrême gauche
TURQUIE Des explosions
dans la capitale turque ont fait au moins 86 personnes et 186 blessés samedi...
Un attentat suicide
Une bombe, qui aurait
été déclenchée par un kamikaze, a explosé devant la gare d’Ankara au
milieu de la foule qui s’était rassemblée et commençait à manifester dans un
esprit bon enfant. Sur une vidéo postée par des médias turcs sur
le réseau social Twitter, on voit des personnes qui dansent et scandent
des slogans. quant à l’arrière-plan une forte explosion retentit.
« On a entendu une grosse et une petite explosion
et il y a eu un gros mouvement de panique, ensuite nous avons vu des corps qui
jonchaient l’esplanade de la gare », a déclaré à l’AFP Ahmet Onen, un
retraité de 52 ans qui quittait les lieux avec sa femme.
« Il existe de fortes preuves montrant que cette
attaque a été perpétrée par deux kamikazes », a affirmé le Premier
ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu. L'attentat n'avait pas été
revendiqué en fin d'après-midi, mais il a pointé du doigt trois mouvements
susceptibles, selon lui, d'en être l'auteur: le Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK), l'organisation de l'Etat islamique (EI) et le Parti/Front
révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C) d'extrême gauche. Le Premier
ministe a décrété trois jours de deuil national.
Sahin Bulut, membre de l’Association des
ingénieurs d’Istanbul venu de la principale ville de Turquie pour participer à
la manifestation a décrit l’horreur dont il a été témoin « J’ai vu un
homme qui avait la jambe arrachée et qui gisait au sol. J’ai vu aussi une main
arrachée sur le bitume »
Des billes de métal en grand nombre, utilisées pour
maximiser les dégâts humains, auraient été retrouvées sur place.
Les manifestants en colère
Deux
heures après l’attentat, de nombreux corps gisaient encore sur le sol,
recouverts de drapeaux du Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde) ou
d’autres mouvements ou syndicats de gauche. Des heurts ont
démarré entre la police turque et les manifestants. Dans un contexte de forte
tension, les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau et des gaz
lacrymogènes. Les policiers ont aussi tiré en l’air pour disperser la foule
qui criait « policiers assassins ».Cette double explosion intervient à trois semaines des élections législatives anticipées prévues le 1er novembre, sur fond d’affrontements meurtriers et quotidiens entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est à majorité kurde du pays. D’ailleurs, sans faire mention des attentats, le PKK a annoncé samedi la suspension de ses activités avant les élections.
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