lundi 6 novembre 2023

Il n’y a pas plus aveugle ou sourd que ceux qui ne veulent pas voir ni entendre préférant pérorer pour ne rien dire d’utile car cela les arrange de ne rien faire sans prendre de risques en se moquant des Français dont ils ont la charge qui les ont élus et réélus comme des naïfs ignorants !?

 

Guerre Hamas-Israël : « On sentait quelque chose monter, depuis sept à huit mois… » 

INTERVIEW. Matthieu Clouvel-Gervaiseau est consul général de France à Tel-Aviv. Il a vécu le 7 octobre au cœur de l’enfer. Il raconte au « Point » ces heures glaçantes, pendant lesquelles 39 Français ont été massacrés par le Hamas.

Propos recueillis par Géraldine Woessner

IL Y A TANT DE CHOSE A CHANGER EN FRANCE QUE CELA SEMBLE MISSION IMPOSSIBLE (MAIS SI ON NE PEUT CHANGER NOTRE HISTOIRE ANCESTRALE FAUT-IL ENCORE S’Y REFERER ?! MAIS ON NE LE FAIT PAS ON S’ENFERME DANS NOS ERREURS QUE L’ON NE CORRIGE PAS PIRE ON EN RAJOUTE ?!)

Quant à la Veme REPUBLIQUE obsolète qui pond de faux monarques sans couronne il faut la reformer en la changeant drastiquement car elle ne rempli plus son rôle au service des citoyens français (ne servant qu’à une soi-disant Elite de politiciens de tous bords médiocres voir inutiles comme leurs partis ringards !?)

(Il faudrait déjà rééduquer les Français en refondant notre éducation nationale qui est censé enseigner notre vraie histoire de France ancienne et contemporaine avec la façon de se conduire dans notre societé en respectant les autres sans la politiser par des élus de tous bords qui ne pensent qu’à eux et à leur profit !?

Au téléphone, ce 3 novembre, la voix douce vacille imperceptiblement, quand elle évoque les appels terrifiés, les détresses, et les dizaines d'enterrements auxquels, ces quatre dernières semaines, Matthieu Clouvel-Gervaiseau aura assisté. De Calcutta à Los Angeles, le diplomate chevronné, nommé consul général de France à Tel-Aviv il y a un an, a vécu plusieurs crises… Mais rien n'aurait pu le préparer à la violence de celle qui s'est abattue ce 7 octobre sur Israël, où vit une communauté de 180 000 Français.
Le consul est, sous l'égide du ministère, responsable de leur protection – il le sait, c'est sa mission première. Et cette mission, on le sent à la tension comme à la fatigue de sa voix, l'habite. Au cours de notre entretien, accordé comme au sortir d'un long tunnel, il le répète plusieurs fois. « Des erreurs techniques, matérielles, on en fait dix par jour et je m'en moque, on les corrige et on s'en excuse. Ce qui est intolérable pour moi, c'est de passer à côté de la personne qui a terriblement besoin de vous, et que vous n'auriez pas vue… » Il aura fallu que Le Point lui demande de raconter « son » 7 octobre, date funeste d'un pogrom qui restera gravée dans l'histoire, pour qu'il réalise, dit-il. « C'était comme un black-out : j'étais incapable de recoller précisément les événements. Avant de vous appeler, j'ai rassemblé mes équipes, et nous avons parlé. C'est comme si, ces dernières semaines, nos esprits s'étaient protégés. »
Le 7 octobre en Israël, 1 400 personnes ont été massacrées par l'organisation terroriste Hamas. Parmi eux, 39 Français ont perdu la vie – neuf autres sont portés disparus, certains retenus en otage. Pourtant, ce matin-là, à la fin des vacances scolaires et jour de shabbat, « cela devrait être une journée tranquille, agréable… »

Le Point : Au matin du 7 octobre, comment vous est parvenue l'alerte ?

Matthieu Clouvel-Gervaiseau : Je suis réveillé à 7 heures du matin par un appel de mon adjoint. Il a été informé par des Français dans le sud du pays d'envois massifs de missiles autour de Gaza. Cette situation n'est pas inhabituelle, mais cette fois, nos contacts sur place sont inquiets : ce qui se passe semble beaucoup plus violent que d'habitude. Nous décidons tout de suite de nous retrouver au consulat. J'enfile un jean et une chemise, et je me mets en route – j'habite en ville, à vingt minutes à pied de nos bureaux. En chemin, les sirènes sur Tel-Aviv m'obligent à courir m'abriter sous un immeuble. J'ai le cœur qui bat un peu plus vite, et je comprends qu'il ne s'agit pas de quelques tirs sur le Sud… C'est plus global et plus fort. Des contacts à Ashkelon et à Sderot m'alertent. D'habitude, on peut avoir cinq ou dix mises sous abri en une matinée… Mais là, il en pleut des dizaines et des dizaines, c'est alerte sur alerte, et ça frappe, ça frappe…
Dès 7 h 45, nous envoyons un premier e-mail à tous les Français basés dans le Sud et le centre du pays, les prévenant de tirs nourris de roquettes et en leur rappelant, en français, que faire en cas de tirs de missiles. C'est à ce moment que de premières vidéos nous parviennent…

Guerre Hamas-Israël : les images insoutenables du pogrom

Avant même que les autorités israéliennes ne vous aient alertés, vous saviez… ?

Peu avant 8 heures, des membres de mon équipe m'envoient des vidéos montrant des Jeep du Hamas dans les villes. Mon premier réflexe est l'incrédulité : je n'arrive pas à y croire, j'imagine des fake news. L'attaché militaire de l'ambassade appelle dans tous les sens pour vérifier l'information… C'est vrai ! Nous sommes abasourdis. À 8 h 30, nous envoyons un SMS à tous les Français des régions d'Ashkelon et à proximité de la bande de Gaza, pour les alerter que le Hamas s'est infiltré, et leur enjoindre de rester chez eux. Nous avions les coordonnées de 350 Français sur place, pas celles de gens de passage ni des non-inscrits au consulat.

On a senti tout de suite que c’était d’une inhumanité sadique, d’une violence et d’une barbarie jamais vécues depuis très, très longtemps.

À partir de cet instant, tout s'accélère… ?

L'armée israélienne commence à communiquer, des vidéos nous arrivent, des appels… Et nous basculons en mode urgence absolue, et en mode « mère louve » : il faut protéger les Français, cette communauté de 180 000 personnes et les dizaines de milliers de touristes de passage, et les mettre à l'abri. Nous sommes une trentaine, d'ordinaire, au consulat. Avec les services de l'ambassade, toute proche, nous serons jusqu'à quatre-vingts mobilisés. Stagiaires, jeunes volontaires internationaux… Tout le monde arrive. La sidération n'a pas le temps de nous saisir. Nous faisons des points réguliers avec mon équipe. Les images et les vidéos qu'on reçoit sont d'une barbarie telle qu'on n'en a pas vue depuis les années 1940. Peut-être même pire… À 12 h 30, nous renvoyons un e-mail à toute la communauté, et on s'attelle aux urgences. Trois familles, sur place, sont en grave danger… Nous réussissons à contacter l'armée et les autorités locales pour les mettre à l'abri.

À quel moment réalisez-vous l'ampleur de l'attaque ?

Dans l'après-midi, de nombreuses familles dont les enfants participaient au festival de musique « Supernova sukkot » commencent à nous appeler. Leurs récits sont glaçants… « Je sais qu'il ou elle était là », disent-elles. Ils leur ont parlé au téléphone, pendant une heure, parfois pendant cinq heures, leurs enfants ont tenté de se protéger dans un ravin, une voiture, un abri… Puis soudainement, le téléphone a été coupé. D'autres familles, des kibboutz, appellent pour qu'on les aide à retrouver un frère, un oncle, des enfants, dont ils sont sans nouvelles. On recevra 600 appels pendant le week-end. Heureusement, nous avions régulièrement répété notre plan de crise, organisé en cellules et en sous-cellules. Nous nous organisons très vite. Une cellule contacte tous les hôpitaux pour recenser les blessés. Une autre harcèle l'armée et la police, pour qu'on retrouve nos Français. Une troisième répond aux appels et fait le lien avec les familles, un groupe s'occupe des lycées, des écoles, un autre répond aux Français de passage, qui sont totalement perdus… On utilise tous les bureaux. L'ambassade, le service de presse, le service culturel, la mission économique, les stagiaires, les volontaires internationaux, tout le monde est là, pendu au téléphone.
À Paris, le centre de crise et les directions du ministère s'organisent immédiatement pour nous aider, répondre à toutes nos demandes, et suivre toutes les familles qui se signalent à nous. Dans ces moments, on se met en mode automatique, combatif, on ne mange plus. On fonctionne au jus de fruits et au café.

 Le cauchemar des familles des otages

Comment prévenez-vous Paris du caractère exceptionnel de ce qui est en train de se produire ?

Le premier choc, à titre personnel et collectif, reste la violence de ce qui nous remonte du terrain. Nous l'avons immédiatement signalé au ministère… Et l'avons prévenu de la violence des images et des vidéos qui allaient arriver en France dans les heures, jours et semaines à venir. On a senti tout de suite que c'était d'une inhumanité sadique, d'une violence et d'une barbarie jamais vécues depuis très, très longtemps. Paris l'a saisi, et compris – les premiers pas en Israël du président de la République et de la ministre Catherine Colonna seront de rencontrer les familles des victimes françaises, cela a été très fort. Sur le plan personnel, il faut le digérer… Nous nous sommes tous, à un moment donné, isolés dans un bureau vingt minutes pour reprendre nos esprits.

Que montraient-elles, ces vidéos ?

Je n'en parlerai pas, car je dois protéger les familles des Français décédés, comme celles des otages, qui ont besoin d'être enveloppées dans ces moments horribles. Ce que je peux vous dire, c'est que j'ai assisté avec l'ambassadeur, plus tard, à des dizaines d'enterrements, plus poignants les uns que les autres. C'étaient nos enfants, nos frères et nos sœurs, des jeunes citadins, fêtards, joyeux et insouciants. Ne restaient pour la plupart que des corps mutilés. Les corps ont été torturés, avec acharnement – décapités, brûlés… J'arrive à prendre sur moi, mais pas quand cela touche des enfants ou des personnes handicapées.

Aviez-vous, au terme de cette journée, un premier bilan ?

Au soir du 7 octobre, nous recherchons encore 40 à 45 personnes. Mes équipes harcèlent la Croix-Rouge, les hôpitaux, elles font le tour des stations de police… Côté israélien, nos interlocuteurs sont débordés. Nous devons prendre 30 ou 40 décisions par heure. À quel moment informer ? Comment répondre aux familles, comment rassurer ? Comment distinguer la rumeur des informations vérifiées ? La journée s'écoule en appels poignants, de parents désespérés qui recherchent leurs proches, et se mettent eux-mêmes en danger. Il y a ce père, qui me dit avoir roulé à 170 km/h parce qu'il devait retrouver sa fille… Nous sommes bouleversés, déchirés. Au consulat, cette première journée, on se porte les uns les autres. Tout le monde s'entoure, se porte vers le haut… On ressent cette chaleur, cette gravité dans nos bureaux. Mais à l'extérieur, les rues de Tel-Aviv sont désertes. La sidération a mis tout le monde à genoux. Notre chauffeur, dont la voiture a été frappée par des missiles, n'a pas pu se déplacer. Alors quand la nuit tombe, je décide de ramener chez eux mes collaborateurs. Je conduis très mal, c'est une catastrophe. Ils hurlent : « Mais tu fais n'importe quoi, tu vas nous tuer ! » et ils ont raison… Je tourne en rond, je les raccompagne chez eux en me perdant plein de fois, et on rentre se coucher très tard. Ma femme et l'un de mes enfants m'attendent. On se rassure les uns les autres. Le lendemain, nous y retournerons très tôt.

Les communautés attaquées par le Hamas étaient souvent très à gauche, pacifistes, tournées vers Gaza et vers les échanges… Cette crise les a terriblement fragilisées.

Avez-vous perçu, rétrospectivement, des signes annonciateurs ?

On sentait quelque chose monter, depuis sept à huit mois, et j'avais d'ailleurs rédigé, avec l'ambassadeur et avec l'équipe, une sorte d'analyse pour le ministère. Au consulat de Tel-Aviv, notre activité avait augmenté de 50 %, et nous voyions une population nouvelle. De nombreux Français, des gens simples dont nous n'avions pas de nouvelles depuis des années, réinvestissaient la nationalité française en venant demander un passeport… Mon équipe, alors, avait trouvé le bon mot, en parlant de passeport « au cas où ». Sans doute ont-ils ressenti quelque chose, une fragilité dans la société, dans l'État, qui les a incités, pour leurs enfants, à penser au lendemain… Je veux dire un mot de cette communauté des Français du sud d'Israël – une communauté si attachante, à fleur de peau, marquée par de poignantes histoires individuelles et familiales. Le lien de ces familles avec la France est parfois complexe, mais il est très profond. J'ai rarement vu un attachement aux valeurs françaises et à la République aussi attendrissant. Même s'ils sont partis, ils sont restés très français – on le leur reproche beaucoup ici, d'ailleurs. Je leur dis souvent qu'ils sont des « laïcards » sans s'en rendre compte, et ça les fait rire… Ces Français des régions d'Ashkelon, de Sderot, sont aussi les plus défavorisés dans notre communauté. C'étaient des gens humbles, qui sont venus en Israël dans des conditions difficiles. Les communautés attaquées par le Hamas étaient souvent très à gauche, pacifistes, tournées vers Gaza et vers les échanges… Cette crise les a terriblement fragilisées.

 Après les massacres du Hamas, les idéaux perdus des kibboutz

Comment nos compatriotes vivent-ils les polémiques incessantes sur la qualification des crimes du Hamas ou la flambée des actes antisémites en Europe ?

La communauté est toujours sous le choc… Et les plus défavorisés (30 % de notre communauté vit en dessous du seuil de pauvreté) s'inquiètent surtout de ce qu'ils pourront manger demain. Les plus touchés par cette crise sont des gens très pauvres, qui ramaient énormément avant le 7 octobre, et vivaient de petits boulots. Ils n'ont plus rien depuis un mois. Je rencontre, avec l'ambassadeur, des femmes divorcées avec des enfants ou des jeunes familles qui n'ont rien à manger à midi. Ils n'ont plus de couches. Ils ont dû quitter leur domicile, et vivent dans une logique de survie au quotidien. L'aide au relogement est assurée par l'autorité israélienne. C'est difficile, car les familles doivent régulièrement changer d'hôtel. Par contre, l'aide économique et sociale ne s'est pas encore mise en ordre de marche… Le ministère des Affaires étrangères a accordé une aide d'urgence aux Français déplacés qui n'ont plus de revenus, plus de travail.
Tous les jours, nous appelons les familles des otages. Il n'y a pas une minute où l'on ne pense pas à ces enfants, à ces femmes et ces hommes… Je continue de croire dans l'humanité, et d'espérer qu'ils reviennent. La communauté, aujourd'hui, est à terre. Et elle est blessée. Il faudra du temps – beaucoup de temps – pour qu'elle se relève.

 

Beaucoup de Français lambda sont déboussolés voir perdus car ne se sachant plus s’ils sont encore en sécurité dans la France leur pays (multi confessionnel en plus) ou même la religion ancestrale chrétienne catholique perd du terrain chaque jour et ou celle juive hébraïque présente depuis des millénaires comme la notre avec ses 600000 ressortissants sur notre sol des Français mais juifs ne sont plus en sécurité avec cet antisémitique renaissant qui en fait n’a jamais disparu malgré l’après-guerre mondiale et le pétainisme pendant celle-ci car déjà là avant une honte !?

Car ces Français ignares ne sachant pas se référer à leur histoire si mal enseignée dans nos écoles car orientée politiquement par nos dirigeants  selon leurs bords politiques du moment après nos monarchies empires et républiques qui n’ont rien changé de nos erreurs remontant à nos guerres de religions occidentales et à des millénaires n’ont rien retenus car ce mysticisme religieux dont certains sont des extrémistes dangereux obscurantistes voir illuminés indignes par la bêtise des humains si inventifs pour se détruire ou avilir les plus faibles des humains femmes enfants ou vieillards avec une barbarie sans nom qui fait larmoyer nos dirigeants si bavards et donneurs de leçons bienpensants pratiquant le politiquement correct hypocrite qu’ils n’appliquent pas à eux-mêmes car attachés à leurs avantages pendant leur mandature et trop de pouvoir que leur ont donné ses Français si naïfs et en les réélisant en plus et ce n’est pas la 1ere fois depuis + de 40 ans (même s’ils sont mal protégés voire pas du tout !?)

Dont certains espère un changement hypothétique en 2027 il ne faut pas rêver car les Français eux-mêmes ne changent pas !?

Jdeclef 06/11/2023 10h45

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