jeudi 30 novembre 2023

Nos dirigeants et leurs gouvernements sont des incapables incompétents mais les français aussi donc notre la France ne peut marcher correctement donc elle régresse !?

 

Crépol, symbole d’une France sous tension

REPORTAGE. Le meurtre de Thomas, âgé de 16 ans, lors d’un bal de village, dans la nuit du 18 au 19 novembre, révèle un pays divisé.

Par Bartolomé Simon, envoyé spécial à Crépol

LES FRANCAIS NE VEULENT PAS OUVRIR LES YEUX ILS EN SUBIRONT LES CONSEQUENCES TANT PIS POUR EUX !?

Dans les rues glaciales de Romans-sur-Isère, ils avancent d'un pas déterminé, en tenant un fumigène rouge. « La rue, la France nous appartient ! » hurle la centaine de militants d'ultradroite. Barres de fer, battes de base-ball et mortiers d'artifice en main, le groupe marche vers le quartier sensible de la Monnaie. Il en est empêché par une rangée de CRS qui interpellent une quinzaine de militants, originaires de toute la France. L'un d'eux, resté dans sa voiture, a été déshabillé et tabassé par des jeunes du quartier. L'expédition punitive a tourné court. Elle venait venger Thomas, 16 ans, tué lors d'un bal de village à Crépol le

Deux jours plus tôt, dans un restaurant de Margès, un village à cinq minutes de Crépol, le service du déjeuner s'achève. Pendant que le fils essuie les verres, la mère range les tasses. Derrière le comptoir, Valérie* fixe la salle. Elle pense à Thomas. « Ce genre de choses, ça nous rend racistes. » Les deux familles se ressemblent un peu : un fils proche de la majorité, serveur, qui aide ses parents restaurateurs. Il était présent au bal. On l'apercevra le lendemain, dévasté, aux obsèques de son copain. « Il y a beaucoup de larmes dans notre vallée, car nous sommes tristes, nous n'acceptons pas ce qui s'est passé », résume le prêtre, dont l'homélie résonne dans la Drôme des collines. Impossible d'accepter.

Mort de Thomas à Crépol : comment le bal d'hiver a dégénéré

Dans cette vallée, les routes sinueuses longent des parois rocheuses pour redescendre sur des zones commerciales en tôle grise. L'automne tombe sur les coteaux de Crozes-Hermitage, surplombant Romans-sur-Isère, aux portes du massif du Vercors. Dans les villages, tout le monde connaît la Monnaie. Un lieu vide, dégradé, gris. « Une prison à ciel ouvert », estime l'un de ses habitants, assumant une référence douteuse à Gaza. C'est là où traînait le meurtrier de Thomas.

Défiance. Intervention des CRS au cours de l’expédition punitive menée par des membres d’extrême droite, en réaction à la mort de Thomas, dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, le 25 novembre.

Colère. Au restaurant, le drame est au cœur de toutes les conversations, celles des ouvriers en tenue orange fluo qui cassent la croûte, celles des petits patrons de PME qui parlent habituellement compta, celles des retraités venus boire un café en lisant Le Dauphiné, le quotidien régional. La colère sourde, étouffée, émerge au fil des échanges. Une rancœur immense jaillit envers la bande de la Monnaie. Cette colère s'étend. Aux médias, aux « racailles », à la justice « laxiste », aux meurtriers « qui finiront en prison avec une PlayStation ». Elle vise aussi les silences d'une partie de la classe politique. « Plus que certains politiques soient en boucle, ce qui m'embête c'est qu'une partie d'entre eux n'en parlent pas, regrette une mère croisée à la marche blanche. Qu'est-ce qui les en empêche ? »

La Drôme des collines n'est – jusqu'ici – pas un bastion affirmé du Rassemblement national. Marine Le Pen y arrive souvent en tête, comme au premier tour de la présidentielle de 2022, mais perd systématiquement au second. À l'écart du tumulte politique, la famille de Thomas a appelé à une marche blanche « apolitique ». Près de 6 000 personnes ont défilé en silence à Romans. On connaît à peine le visage des parents de Thomas. Les obsèques se sont déroulées dans la même solennité. Certains Drômois évoquent spontanément l'attitude de la mère de Nahel M., tué par un policier en juin. Exubérante, vrombissante sur une motocross pendant une marche blanche qui a dégénéré en émeutes. « Aucune école, bibliothèque ou Abribus dégradé », fait remarquer Nicolas, un proche de la famille.

Désœuvrement. La bibliothèque de Crépol est en effet intacte. Pour rejoindre le village, il faut parfois prendre son mal en patience derrière un tracteur. La salle des fêtes au crépi beige, devant laquelle Thomas s'est effondré, accueille les bals du coin. On s'y amuse pour 4 euros l'entrée. En fin de soirée se nouent les premières histoires d'amour, les premières cuites. « On n'oubliera pas les journées piscine, les sorties à moto ou à la mer », saluent les amis de Thomas à ses obsèques. Casque de motocross à la main, doudoune sans manches et bas de survêtement, ils tapent sur les épaules de rugbymen cintrés dans des vestes d'entraînement du club Romans-Péage. « C'était un mec bien », a envoyé par SMS un dirigeant du club au grand-père de Thomas. Digne, mais remonté, celui-ci fustige une « bande de loubards » avec « un couteau à la place du cœur », qui « doivent être mis à l'écart de notre société ». Les Perotto sont des gens simples. Une famille de cinq enfants qui s'offre de temps en temps un séjour au ski.

À la Monnaie, les séjours au ski paraissent un lointain souvenir. « On en faisait à l'époque, c'était organisé par la mairie, se souvient Morcine, un ancien du quartier surnommé “Jack Morcine” en référence à Jacques Mesrine. Ça n'existe plus, c'est dommage. On n'a plus rien pour les jeunes. » Selon lui, les gars « du quartier » se sont toujours battus avec des rugbymen dans les bals. « On se mettait deux ou trois marrons dehors et on n'osait pas se regarder dans les yeux quand on se recroisait au Leclerc. Un jour, j'ai tapé un mec dans un bal, je l'ai recroisé sur la route, il m'a arrêté parce qu'il était flic. Il m'a dit : “Tu tapes fort toi !” Et il m'a épargné l'amende… » Morcine s'avoue « dégoûté » de la mort de Thomas, mais tente d'expliquer le désœuvrement de la jeunesse. « Y a pas de boulot à Romans pour les Maghrébins. Les gens sont éboueurs, ouvriers sur des chantiers… » Un ami qui le rejoint travaille comme grutier hors de l'Isère. « En ville, dans les boutiques, y a pas de vendeurs arabes. Je peux t'en citer trois, je les connais. » On s'en ouvre auprès de la restauratrice de Margès. « D'accord, mais le racisme existe de tous les côtés. Où est SOS Racisme quand c'est contre les Blancs ? »

 

Les jours d’après. Des militants armés de barres de fer et de mortiers d’artifice ont manifesté en scandant des slogans racistes. La salle des fêtes de Crépol, où Thomas a été tué dans la nuit du 18 au 19 novembre. © MOURAD ALLILI/SIPA

« Problème d'éducation ». Morcine pointe un rideau de fer. « Un repreneur va enfin monter un snack. Il n'y a même pas de restaurant, ici. » Il y en a bien un, pourtant. Mais plus pour longtemps. Le gérant du Wok, une cantine asiatique, a décidé de fuir la Monnaie en décembre avec ses dix employés. Il ne supporte plus les caillassages à répétition. Ces dernières années, le patron a installé des volets blindés et d'ubuesques filets de protection autour de son parking. Lors des émeutes, cela n'a pas suffi : les vitres ont encore explosé. L'œuvre d'inconnus « extérieurs à la Monnaie », ose Morcine, qui préfère marteler l'absence de bureau de poste ou de CAF.

Mort de Thomas à Crépol : le renseignement craint de nouveaux troubles

La maire de Romans affiche un investissement de 150 millions d'euros depuis 2014. Un élu local confirme : « Ce quartier ne souffre pas d'un manque d'investissements publics. Il a connu un programme de restructuration. Il y a une médiathèque, une crèche, des clubs de sport… C'est surtout un problème d'éducation et de sanctions. » La bande « montée » à Crépol traîne au pied du bâtiment des Érables. Elle fait souvent parler d'elle. Des voitures incendiées, des pompiers et des policiers caillassés, du petit trafic de stupéfiants. « C'est le quartier de la Drôme où il y a le plus de grabuge, plus qu'à Montélimar ou Valence, décrypte un élu local. Les incidents sont modestes, mais permanents ! » Christopher Allex, du syndicat de police Unité SGP de la Drôme, dénonce une « minorité » délinquante, « vite cadrée si on mettait des effectifs et du répondant ».

À la Monnaie, on soutient que l'attaque de Crépol n'était pas « programmée ». « C'est malheureux pour le petit qui est mort, ça se voit que c'était un gentil. Mais c'est une rixe qui a dégénéré. Dire que c'est un attentat terroriste, c'est associer les jeunes à des islamistes, c'est n'importe quoi. Avec tout ça, on ne parle pas des milliers de morts à Gaza », tient à rappeler un adolescent. Le scénario de l'agression présentée, au départ, comme une attaque « contre les Blancs » ne résiste pas à l'épreuve des faits. Si des insultes racistes ont fusé, elles ne constituent manifestement pas le mobile du passage à l'acte.

Des compagnies de CRS ont quadrillé le secteur, avant d'encadrer les obsèques. Les habitants de la Monnaie ne s'y sont pas rendus, tout comme ils n'étaient pas à la marche blanche. Les prochains bals d'hiver ont été annulés. Deux France se toisent. Elles vont attendre un peu avant de se recroiser §

* Le prénom a été modifié.

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Il serait temps que (les vrais Français…) Enfin ceux nés en FRANCE qui réfléchissent et ne veulent pas dire ce qu’ils pensent vraiment de la situation de leurs villes ou quartiers et  des habitants et résidents dans notre pays car ayant peur de leur opinion qu’on leur reprocheraient en les traitant de racistes voir en plus antisémitisme quand il s’agit des juifs français et de cette bienpensante politique hypocrite de nos dirigeants donneurs de leçons dans leur tour d’ivoire qui bien sûr sont loin de vivre près de communautés d’immigrés devenus trop importantes dans certaines grandes villes ou régions de France depuis + de 60 ans de la décolonisation de nos empires coloniaux que tous nos gouvernements de tous bords n’ont pas su gérer !?

Et la liste s’alonge dans notre pays ou il faisait bon vivre mais c’était avant le passé car ayant connu tous nos dirigeants passés de tous bords depuis de Gaulle car l’insécurité est en augmentation perpétuelle ainsi que la violence citons les : Région d’IDF et sa couronne de PARIS et aussi bien sur en Province à LYON MARSEILLE TOULOUSE NANTES BORDEAUX NIMES ETC. Et cet incident grave dans ce petit village MORANS SUR ISERE 500 habitants avec cette rixe meurtrière sans compter les maires de ses communes qui risquent aussi des agressions d’individus qui veulent régler leurs comptes ou plus graves imposer leurs cultures ou religions obscurantistes moyenâgeuses extrémistes charia ou autres et ou on cache les prénoms des agresseurs pour ne pas stigmatiser les auteurs par cette hypocrisie lâche !?

Merci à Mr le président si inutile bienpensant procrastinateur qui va peut-être faire un mini remaniement ministériel de plus pour ripoliner sa mauvaise gouvernance politicienne creuse qui ne protègera pas les Français !?

Et cette loi sur l’immigration qui ne sera qu’un pétard mouillé de plus car ayant déjà subi des amendements de trop tant pis si la France VA MAL CAR C'EST DE NOTRE FAUTE A TOUS ?!

Jdeclef 30/11/2023 13h58

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