Gabriel Attal : un
discours pétri de généralités dans un climat de paille brûlée (ou de pétard
mouillé qui fera pschitt !?)
L'ÉDITO DE
PIERRE-ANTOINE DELHOMMAIS. En pleine crise agricole, il ne fallait guère
s’attendre à ce que le Premier ministre allume d’autres incendies en annonçant
des réformes économiques audacieuses ou des coupes budgétaires douloureuses.
Publié le
31/01/2024 à 06h10, mis à jour le 31/01/2024 à 09h07
LES FRANÇAIS
N’ONT PAS A SE PLAINDRE CAR ILS ONT MAL CHOISI LEURS POLITICIENS OU DIRIGEANTS
DE TOUS BORDS DEPUIS + DE 40 ANS (delà à dire qu’ils « sont bêtes à
bouffer du foin ») comme ces pauvres agriculteurs qui essaient de se faire
entendre de ce gouvernement « macronien » borné il n’y a qu’un pas à
franchir car ils le méritent !?
Rien de surprenant dans cette atmosphère de paille brûlée à
ce que le Premier ministre en soit
prudemment resté au stade des généralités, « des beaux discours et des
grandes tirades », selon ses propres mots. Pour faire l'éloge du travail
devant être mieux rémunéré que l'inactivité, pour souligner l'urgence de
« déverrouiller » l'économie en s'attaquant aux normes et aux rentes,
pour dénoncer une « smicardisation » généralisée du pays, pour
affirmer la nécessité d'augmenter le taux d'emploi des séniors et de rendre le
« modèle social plus efficace et moins coûteux ».
Autant de diagnostics très justes, que plusieurs de ses prédécesseurs
avaient d'ailleurs déjà formulés comme lui à la tribune de l'Assemblée
nationale, mais qui ne disent pas grand-chose sur les remèdes que le Premier ministre compte
administrer pour soigner tous ces maux parfaitement identifiés dont souffre
l'économie française.
Du flou, du flou, du flou
Ce décalage entre la force des mots employés par
le Premier ministre et le grand flou entourant son action future s'est
retrouvé de façon emblématique lorsqu'il a abordé la situation de nos finances
publiques. « Le préalable au réarmement de la France, c'est la
responsabilité budgétaire, a expliqué avec solennité Gabriel Attal. Nous devons
faire preuve d'une responsabilité exemplaire dans nos finances publiques, il y
va de notre souveraineté, il y va de la survie de notre modèle social, il y va
de la protection des plus fragiles, il y va de la protection des classes
moyennes qui seraient les premières victimes des coupes massives et des hausses
drastiques auxquels nous serions contraints si nous ne tenons pas notre
trajectoire de réduction des déficits et de notre dette. »
Tout cela était magnifique, presque poignant, sauf que, là encore, aucune
piste précise n'a été évoquée pour « tenir cette trajectoire »,
aucune mesure concrète annoncée pour apporter le premier euro
des 12 milliards d'économies que Bruno Le Maire a pour mission
de trouver dans le prochain budget.
De façon plus préoccupante encore, le Premier ministre a réaffirmé,
dans la droite ligne de ce qu'avait
déjà dit il y a quinze jours Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse,
que le meilleur moyen à ses yeux de diminuer les déficits, « c'est le
travail et la croissance ». Il est pour le moins inquiétant qu'un Premier
ministre qui se targue de « voir la vérité en face » se montre à ce
point aveugle en pensant que le retour d'une forte croissance est possible dans
une France qui enregistre des niveaux de dépenses publiques et de prélèvements
obligatoires records dans le monde.
Une situation catastrophique qui devrait modérer tout élan de fierté
Il est également illusoire de parler sans cesse comme il l'a fait de « reconquête de
souveraineté » quand plus de 3 000 milliards d'euros de dette
publique mettent le pays à la merci des sautes d'humeur des banques étrangères,
des hedge funds américains et des caisses de retraite asiatiques qui détiennent
une grande part des obligations assimilables du Trésor. Il deviendra impossible
de financer les 200 euros d'augmentation de salaires des infirmières
scolaires promis par le Premier ministre si les agences de notation et les
investisseurs étrangers commencent à se lasser du « je-m'en-foutisme »
budgétaire de la France.
Parce qu'il voit l'économie française plus belle qu'elle ne l'est,
attractive comme jamais, débarrassée du chômage de masse et se
réindustrialisant à toute allure, le Premier ministre ne semble pas tout à fait
conscient des énormes efforts et des réformes profondes à accomplir pour la
« réarmer ». « Nous ne serons jamais une puissance moyenne qui
se résigne au déclin avec fatalité », a lancé avec émotion le Premier
ministre en conclusion de son discours de politique générale. La situation catastrophique de nos
finances publiques comme de nos comptes extérieurs est là pour tempérer cet
optimisme et modérer cet élan de fierté.
Tant que les Français
lambda ne voudront pas comprendre que c’est le président qui gouverne (ou décide
quand il le fait rarement comme dans cette « macronie du en même temps »
par en plus sa procrastination pathologique) rien ne changera malgré des
changements de gouvernements sans effet même partiel ?!
Car ce président comme d’autres
avant lui après le mitterrandisme qui a duré du 21 mai 1981 – 17 mai 1995 socialiste de cette gauche PS et son parti et surtout après le sarkozisme et autres
dirigeants de tous bords qui se sont succédés depuis ces quinquennats jusqu’à
cette « macronie » et son président
élu et réélu par défaut croyant à de la nouveauté pour certains Français par la
jeunesse de leur président à cause d’une opposition pas fiable et du changement
artificiel de nom de ce parti dit « en marche » et des Français comme cette droite qui a déjà usé
maintes fois ces changements de partis bien que toujours les mêmes depuis que
cette Veme république usée existe comme cette extrême droite FN devenue RN de
la famille LE PEN !?
Et ce malgré que les Français
lambda de tous les corps de métiers y compris les retraités qui souffrent vocifèrent
râlent manifestent et quelque fois violemment voire en vandalisant ou essayant
de bloquer la marche du pays comme ces mouvements protestataires des agriculteurs
après bien d’autres divers !
Ces problèmes de
gouvernance dans notre pays ne sont pas nouveaux depuis + de 40 ans mais ne
cessons pas de le dire sont la faute des Français qui votent car nous sommes
encore dans un pays libre et démocratique bien qu’ils aient donné » trop
de pouvoir à leur président (sans même sans rendre compte dans cette Veme républiques
devenue monarchique avec ses faux rois sans couronnes !?)
EXCLUSIF. Viktor Orban
sur l’aide à l’Ukraine : « La Hongrie subit un chantage »
INTERVIEW.
Seule contre tous, la Hongrie refuse de donner son feu vert au programme
d’aide à l’Ukraine. Avant le sommet européen extraordinaire sur la question
budgétaire, Viktor Orban s’explique.
LES
PEUPLES ENCORE LIBRES ET DEMOCRATIQUES DEVRAIENT COMMENCER ENFIN A REAGIR
PUISQU’ILS PEUVENT ENCORE VOTER AU
LIEU DE SE FAIRE TONDRE COMME DES MOUTONS AU PROFIT DE POIGNEES DE POLITICIENS DE
TOUS BORDS ET DIRIGEANTS QUI NE PENSENT QU’A EUX (et leurs avantages ou privilèges
dignes de l’ancien régime monarchique) AVEC DES FRANÇAIS NAIFS QUI LES ELISENT
ET REELISENT LES AGRICUTEURS ONT RAISON CE PROTESTER CAR DANS NOTRE PAYS (IL N’
Y A QUE CELA POUR FAIRE BOUGER LES CHOSES DANS NOTRE SOCIETE QUI PART A VAU L’EAU
MAIS C’EST TRISTE !?)
Ce
jeudi 1er février 2024, les Vingt-Sept se retrouvent à
Bruxelles pour un Conseil européen extraordinaire sur la question
budgétaire. Avec, à la clé, un nouveau match Viktor Orban contre
les Vingt-Six. En décembre, le Premier ministre hongrois a mis son veto
à un soutien de 50 milliards d'euros en faveur de l'Ukraine d'ici
à 2027 (dont 17 milliards de subventions). Depuis, les
discussions ont patiné. La Hongrie subit une énorme pression. C'est dans ce
contexte que Viktor Orban a accepté de répondre aux questions du Point.
Le Point : Depuis un mois et demi, vos
partenaires européens font pression sur vous pour que vous acceptiez un plan
d'aide à l'Ukraine de 50 milliards d'euros pris dans le budget européen.
Jeudi, qu'allez-vous proposer ?
Viktor Orban : Rien n'a
changé. La position hongroise est donc toujours très claire : au fil du
temps, nous pensons qu'il n'y a pas de solution militaire à la guerre en
Ukraine. Malheureusement, les 26 autres États membres de l'Union européenne
pensent toujours qu'il existe une solution militaire. Leur proposition va dans
le sens d'une solution militaire à laquelle que je ne souscris pas. Les
Hongrois ne l'apprécient pas non plus. Nous pensons que la seule solution est
diplomatique. Elle implique des négociations de cessez-le-feu et de paix.
Dans ce contexte, on nous demande de donner 50 milliards d'euros à
l'Ukraine sur quatre ans. Or, parce que nous n'aimons pas l'escalade de la
guerre et que nous ne pensons pas que la solution passe par le champ de
bataille, nous n'aimons pas cette proposition. Nous avons le droit d'être en
désaccord parce que nous avons un budget dans l'Union européenne qui a été
accepté il y a trois ans par les autres pays, y compris par la Hongrie. Ce
budget européen est une base que les autres veulent désormais modifier. Je
pense que chaque membre de l'Union européenne a le droit de défendre le budget
tel qu'il a été créé. C'est une position très européenne car il s'agissait d'un
budget européen agréé à Vingt-Sept. La question fondamentale relève de la
souveraineté. La Hongrie, en tant qu'État souverain, s'oppose à cette
modification du budget. Malheureusement, ce droit d'un pays indépendant n'est
pas accepté par les 26. Alors ils essaient de nous convaincre, puis de faire
pression, puis de faire du chantage, de nous contraindre à les rallier. C'est
très difficile de rester seul dans cette famille.
En tant que partisan de l'Union européenne ou plutôt de l'unité européenne, je
partage le point de vue selon lequel l'unité européenne est une valeur. La
Hongrie n'aime pas utiliser son droit de veto et voter contre les autres, car
nous comprenons bien que l'unité est une valeur. C'est donc le grand défi
auquel nous sommes tous confrontés : comment sortir de cette
situation ?
EXCLUSIF.
Viktor Orban : « L'Ukraine est l'un des pays les plus corrompus du
monde » Vous avez fait une proposition samedi…
Nous avons décidé de faire une offre de compromis : nous ne sommes pas
d'accord pour modifier le budget. Nous ne sommes pas d'accord sur le fait que
nous devrions donner 50 milliards d'euros, une somme énorme. Nous ne
sommes pas d'accord sur le fait que nous devions l'accorder pendant quatre
ans, etc. Mais bon, la Hongrie est prête à participer à la solution des
Vingt-Sept, si vous garantissez que chaque année nous déciderons de continuer
ou non à envoyer cet argent. Et cette décision annuelle doit avoir la même base
juridique qu'aujourd'hui : elle doit être unanime. Malheureusement,
certains pays comprennent ou interprètent cette position comme un moyen de les
faire chanter chaque année.
Vous avez un certain
historique en la matière…
Notre position est qu'il ne s'agit pas d'un chantage au veto, mais de restaurer
et de maintenir l'unité de l'Union européenne. Donc, si vous forcez quelqu'un à
faire partie de quelque chose qu'il n'aime pas et dont il a le droit de ne pas
faire partie, mais que vous l'avez poussé, forcé de quelque manière que ce soit
à en faire partie, il est juste et raisonnable de lui donner la possibilité de
participer chaque année à la décision de poursuivre ou pas. Ce serait donc le
compromis. Voilà où nous en sommes.
Et comment votre proposition est-elle reçue en ce moment ? Par
exemple, par le chancelier allemand, Olaf Scholz ?
Si je comprends bien, la manière dont ils l'ont reçue a été publiée dans le Financial
Times… Ce n'est donc pas vraiment une réflexion positive.
Le Financial Times
a, en effet, publié un article, ce lundi 29 janvier, selon lequel l'UE
pourrait punir l'économie hongroise en cas de veto en refusant tout paiement
européen à la Hongrie, ce qui aurait des conséquences sur les investissements
et la monnaie dans votre pays. Avez-vous eu vent d'un tel plan ?
C'est une sorte de manuel du maître chanteur. Ils disent, en somme, que si nous
nous comportons comme un pays souverain, la Hongrie subira immédiatement un
vaste blocus financier et qu'ils feront un lien entre la question ukrainienne
et l'État de droit. Les deux n'ont rien à voir ! Alors, la Hongrie
subirait l'Armageddon[l'« Apocalypse », NDLR]. C'est ce
qu'il est écrit dans le document publié par le Financial Times. Je
n'ai aucun doute sur l'authenticité de ce document. Connaissant Bruxelles, ils
en sont capables.
Un haut responsable du Conseil européen a apporté une forme de
démenti après la publication, en précisant qu'il s'agissait d'une note sur
l'état économique de la Hongrie rédigée sous la responsabilité du secrétariat
général du Conseil. Nous ne savons pas exactement ce qu'il en est, mais le
Conseil publie une sorte de rectification…
Nous avons tous une certaine expérience en politique internationale. Nous ne
sortons pas d'un jardin d'enfants. Si le Financial Times publie un
document détaillant le scénario d'un blocus financier de la Hongrie et d'un
chantage à notre encontre, nous pouvons être sûrs qu'il existe. Je comprends
combien il est difficile pour les autres de l'accepter, car l'Union européenne,
ces dernières années, s'est de plus en plus orientée vers une direction
impérialiste, surtout après le départ du Royaume-Uni. Il s'agit de moins en
moins d'une communauté d'États souverains. De plus en plus, quel que soit votre
droit établi par les traités, quels que soient les arguments raisonnables que
vous leur opposez, ils essaient de vous forcer à faire partie de quelque chose
dont vous ne voulez pas.
Plus concrètement encore, Bruxelles a mené ces dernières années une guerre
idéologique contre la Hongrie et a constamment tenté de nous faire chanter.
Même la présidente de la Commission européenne [Ursula von der Leyen, NDLR]
a déclaré publiquement lors de la dernière session parlementaire que la Hongrie
ne recevra pas les fonds européens qui lui sont dus tant qu'elle ne sera pas
prête à changer sa position sur la migration et le genre. Alors qu'est-ce que
c'est, sinon du chantage ? Nous, Hongrois, vivons dans ces conditions
depuis de nombreuses années.
Les 26 autres États membres de l'UE disent qu'un plan
annuel, approuvé chaque année, ne permettrait pas à l'Ukraine de planifier ses
dépenses sur quatre ans. Est-ce un argument recevable à vos yeux ?
C'est un argument qu'il faut prendre au sérieux, mais je ne l'accepte pas.
D'abord, nous ne savons pas ce qui va se passer dans les trois ou quatre
prochains mois en Ukraine. Alors, dans quatre ans…
Deuxièmement, personne ne sait si les Américains participeront ou non au jeu,
que ce soit aujourd'hui ou après l'élection présidentielle américaine de
novembre 2024.
Troisièmement, qui a fait le décompte, ? Qui a fait le calcul ?
Pourquoi exactement 50 milliards d'euros ? Nous ne savons pas
exactement à quoi correspond cette somme. Et enfin, l'argument principal, du
moins pour un démocrate, c'est que dans cinq mois, il y aura des élections en Europe. On
négligerait totalement l'opinion des Européens en prenant une décision
aujourd'hui qui engagerait l'Europe sur quatre ans et qui porte sur une somme
énorme ! Comme si l'opinion des peuples n'avait aucune importance et quel
que soit le résultat des élections européennes en juin… Si l'Europe entend se
comporter comme une communauté démocratique fondée sur l'État de droit, nous ne
pouvons tout simplement pas prendre une telle décision.
Vous comprenez que les Ukrainiens sont dans l'urgence…
Je comprends les Ukrainiens. Ils aimeraient avoir la garantie d'une somme
d'argent énorme pour la période la plus longue possible. Je comprends, mais ce
n'est pas dans l'intérêt européen. En Europe, nous devons nous comporter
différemment. Cette somme d'argent, les Européens en ont également besoin. En
Europe, nous souffrons de plus en plus des mauvaises performances de
l'économie. Cet argent serait très utile aux peuples européens, aux Français,
aux Allemands, aux Hongrois, aux Polonais… Tout compte fait, je pense que nous
avons plus d'arguments en faveur de notre solution – une décision annuelle,
révisée en fonction des événements – que mes opposants, qui voudraient allouer
d'un seul coup 50 milliards d'euros à l'Ukraine pour quatre ans, n'en ont
pour la leur.
Si, en février 2022, le président
américain s’était appelé Donald Trump, il n’y aurait plus de guerre en Europe.
Que répondez-vous à ceux qui pensent qu'au fond vous attendez l'élection de Donald Trump en
novembre prochain pour voir votre point de vue triompher ? Il
serait un grand allié pour vous…
Revenons à 2016, pendant sa première campagne, avant l'élection. À l'époque,
tout le monde disait que l'élection était gagnée pour Hillary Clinton et non
pour Donald Trump. J'ai clairement dit, à ce moment-là, que nous avions besoin
de Donald Trump en Europe. Parce que lorsque Trump dit « Make America
Great Again » ou « America First », cela nous légitime dans le
fait de dire « Make Europe Great Again » et « Europe First ».
Mettez l'Europe en premier, mettez la France en premier, mettez la Hongrie en
premier. C'est l'attitude normale en politique internationale, si nous
souhaitons trouver des accords fondés sur la base de l'intérêt national.
Enfin, nous ne devrions pas oublier que Trump a été l'un des présidents des
États-Unis ayant connu le plus de succès en matière de politique étrangère. Pas
une seule guerre n'a été déclenchée par lui. Et les accords d'Abraham étaient la
seule chance sérieuse de générer une paix, un équilibre et une forme de vie
acceptable dans la région très difficile du Moyen-Orient.
Ma conviction personnelle reste que si, en février 2022, le président
américain s'était appelé Donald Trump, il n'y aurait plus de guerre en Europe.
Je ne vois aujourd'hui personne d'autre que lui, ni en Europe ni en Amérique,
qui soit un leader suffisamment fort pour arrêter la guerre. La paix porte un
nom, celui de Donald Trump.
La Commission européenne mène une guerre
idéologique contre la Hongrie.
La présidente Ursula von der Leyen a précisé devant le Parlement
européen qu'environ 20 milliards d'euros ne seraient pas versés à la
Hongrie tant que certains problèmes persisteraient dans le pays, tels que la
loi sur la protection des enfants qui cible les personnes LGBT, les accrocs sur
la liberté académique, les failles dans la lutte contre la fraude. Comment
réagissez-vous à ce rappel ?
Il convient tout d'abord de rappeler que la Commission européenne a clairement
déclaré il y a trois mois que la réglementation sur les marchés publics
hongrois ne présentait aucun problème. C'est une bonne réglementation. La
Hongrie se situe, de ce point de vue, dans le meilleur premier tiers des pays
de l'UE. Le défaut de lutte contre la corruption n'est donc plus un argument
solide.
Ensuite, la Commission européenne a déclaré que le système juridictionnel en
Hongrie était correct. Nous disposons donc du système judiciaire contrôlé et
réévalué le plus solide de l'Union européenne. Ça aussi, c'est fini.
Comment
Viktor Orban est devenu un modèle pour les droites nationalistesMais
parce que la Commission européenne est animée d'une intention politique, parce
qu'elle mène une guerre idéologique contre la Hongrie, la présidente von der
Leyen a besoin de créer de nouveaux griefs pour attaquer la Hongrie et la faire
chanter. Et le nouveau grief concerne la migration et le genre ! Cela n'a
rien à voir avec la corruption ou la qualité du système judiciaire. La Hongrie,
à cet égard, va bien. Donc l'État de droit, c'est évident, n'est pas le
véritable argument brandi contre la Hongrie. Sans compter la tentative de
chantage visant à dire : si la Hongrie n'accorde pas les 50 milliards
d'euros à l'Ukraine, nous la priverons de son droit de vote au Conseil
européen… Il s'agit d'un comportement manifestement injuste, car priver un pays
du droit de vote n'est possible que si l'État de droit pose problème. Mais
l'Ukraine n'a rien à voir avec l'État de droit !
Les institutions européennes ne prennent pas au sérieux l'État de droit. C'est
juste un instrument pour faire chanter les pays qui souhaitent maintenir leur
souveraineté et qui ont leur propre opinion. D'un autre côté, ce n'est pas bon
pour la Hongrie parce que, comme toute personne normale, nous aimons être
aimés. Nous aimons être respectés en tant que personnes et en tant que pays, ce
qui est injustement refusé à la Hongrie. Malgré cela, je continue de croire que
l'unité européenne est importante.
Les États membres, s’ils sont en désaccord sur
des questions comme la guerre, la migration, le genre, subissent immédiatement
une réaction impérialiste de la part de Bruxelles.
Avez-vous parlé de cette situation avec Giorgia Meloni, la
présidente du Conseil italien ?
J'ai parlé continuellement avec tout le monde.
Est-elle un soutien pour vous ?
Non, nous sommes seuls. Pour nous, c'est une question de principe, mais
les 26 autres en font une question de pouvoir. C'est une situation
difficile malheureusement. Vous le savez, je suis membre du Conseil européen
depuis de très, très longues années. Ce qui est important dans ces situations
compliquées, c'est ce que nous appelons à la tranquillité stratégique : ne
pas sauter sur tout ce qui bouge, ne pas réagir immédiatement,
rester calme. Il est important que les Européens comprennent que les États
membres, s'ils sont en désaccord sur des questions comme la guerre, la
migration, le genre, subissent immédiatement une réaction impérialiste de la
part de Bruxelles et subissent une forme de chantage.
L'Europe traverse une crise agricole majeure. La Hongrie a été
impactée par l'ouverture du marché européen aux produits ukrainiens.
Qu'attendez-vous de la Commission européenne, qui doit proposer une solution
d'ici à juin ?
Cette histoire montre donc à quel point l'Ukraine est un problème grave pour
l'Europe, indépendamment de la guerre. La guerre ne fait que souligner
l'importance de l'Ukraine. Mais même sans la guerre, l'Ukraine constitue un
défi important pour l'Europe.
Nous devons être très prudents car l'Ukraine est un pays immense. Et le
rapprochement de l'Ukraine de l'Union européenne, voire son adhésion à l'Union
européenne, aura un énorme impact désastreux ou pourrait avoir un énorme
impact désastreux sur les économies européennes, en particulier dans le secteur
agricole. Alors que se passe-t-il ? Nous souffrons beaucoup ici en Hongrie
parce que nous sommes un pays voisin, ainsi qu'en Pologne.
« Venez
voir à quoi ressemble l'Ukraine, M. Orban » Vous, en
France, vous êtes loin. Vous êtes défendu par nous, si je puis dire. Le
continent éloigne de vous l'Ukraine, mais, tôt ou tard, l'impact de l'économie
ukrainienne sur l'Union européenne arrivera en France. Et vous souffrirez
exactement comme nous. Nous devrions être très unis et expliquer clairement aux
Ukrainiens quelles mesures doivent être prises pour la rapprocher de l'Union
européenne et de nos marchés. La production agricole ukrainienne est bien
meilleur marché que celle des paysans français et hongrois, et ce n'est pas
soutenable. Nous ne pouvons pas rivaliser et nous détruisons nos communautés
agricoles. Nous ne pouvons pas faire ça – les Ukrainiens doivent le comprendre.
La Commission européenne doit défendre les intérêts européens contre les
Ukrainiens, et non pas représenter les intérêts ukrainiens contre les
agriculteurs européens.
L’UKRAINE n’est pas sans défaut
mais quand cette attaque de ce pays par un dictateur dérangé Russe après avoir
tenté d’envahir la Tchétchénie et Géorgie avec la cerise sur le gâteau de l’annexion
de la Crimée a voulu détruire ce pays (frère avant sous l’ère soviétique) qui
est tombé en 1989 avec la chute du mur de BERLIN et la réunification des 2
Allemagnes est/ouest et la fin de ses mandants de la 1ere ministre allemande MERKEL
elle-même née en RDA EST soviétique qui discourait avec Poutine à bâton rompu
de cette Europe (dite unie) qui ne l’est pas en totalité et la HONGRIE en est l’exemple
avec son président pro soviétique ORBAN (déjà d’ailleurs avec ce « brexit »
économique de l’ANGLETERRE britannique qui a déjà quitté celle-ci mais pas heureusement
ses alliances militaires US et U.E. et France !?)
Car si les alliés de cette
U.E pourtant divisée n’avait pas été là les Russes poutiniens serait à nos
portes !?
Les grands conflits internationaux
dans l’histoire de notre monde entier malade ont duré en moyenne 5 ans celui de
l’Ukraine date depuis 2022 loin d’être terminé et surtout mal géré par cette Europe
bavarde et ses dirigeants donneurs de leçons bienpensants hypocrites qui s’en
remettent aux USA pour leur protection par l’épouvantail OTAN et qui vont surement
changer de président en reprenant TRUMP un mauvais choix entre 2 vieillards et
donc qui n’ont rien d’autre à penser !?
Sans compter notre « macronie »
malade malgré ce faux changement gouvernemental pétard mouillé qui a fait pschitt
et qui débouche sur une crise majeure du monde agricole français et ce monde
instable qui souligne les conflits Orient contre Occident le tout teintée de
religions extrémistes moyenâgeuses (avec un président hors sol qui se promène
à l’étranger jamais là quand il faut confirmant son inutilité !?)
Sophie Nahum :
« Avec le devoir de mémoire, on perd les jeunes » !?
Depuis près
de sept ans, la créatrice du projet « Les Derniers » va à la
rencontre des ultimes témoins de la Shoah. Pour faire entendre leur vision du
présent et de l’avenir. Et leurs cris d’alarme.
Publié le
29/01/2024 à 06h30, mis à jour le 29/01/2024 à 06h48
Il n’y a
que voir ou écouter ce qu’ils disent ou crient quand ils manifestent voire
vandalisent périodiquement dans ces banlieues d’IDF et villes moyennes ainsi qu’en
province ?!
CAR NOS
DIRIGEANTS DE TOUS BORDS POLITIQUE DEPUIS + DE 60 ANS NE FONT QUE PARLER SANS
AGIR ET « LA MACRONIE DU EN MEME TEMPS » TIENT LA PALME ?!
Sophie
Nahum est réalisatrice de documentaires. Après avoir œuvré pour de nombreuses
sociétés de production et de chaînes de télévision, comme Arte, elle a décidé,
voilà sept ans, de se vouer entièrement au projet « Les Derniers ».
Web-série, films documentaires, conférences, livres, podcasts, site Internet,
bientôt plate-forme vidéo (qui sera
lancée ce 31 janvier 2024) et application géolocalisée, Les Derniers,
consacrés aux ultimes survivants de la Shoah, sont multisupports. Avec, pour
cible, les nouvelles générations et, comme motivation, l'idée que rendre
accessible la voix des témoins grâce aux nouvelles technologies est une urgence
absolue.
Dans un premier temps, par la production d'une série de documentaires courts
– parfaits pour une « consommation » sur les réseaux sociaux, où
chaque épisode est diffusé en accès libre et gratuit. Des petits films où l'on
voit Sophie Nahum rendre visite, chez lui, à l'un des « Derniers »
pour qu'il lui raconte, autour d'un café ou d'une vatrouchka, son enfance, la
guerre, mais aussi et surtout l'après et le présent. Sa vie.
Avec une centaine d'épisodes accumulant des millions de vues, des dizaines
de milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux et trois livres en librairie, le
projet rencontre aujourd'hui un franc succès et est utilisé par de nombreux
professeurs en France. Depuis 2022, Les Derniers sont internationaux grâce à
Leslie Benitah, soutien de la première heure et réalisatrice aguerrie de
documentaires installée à Miami, qui prend le relais de Sophie Nahum aux
États-Unis, au Canada et en Israël.
Sophie Nahum : Je peux vous prendre la journée ?
Non, sérieusement, j'y consacre l'introduction de mon premier livre [« Les
Derniers. Rencontres avec les survivants des camps de concentration »,
Alisio, 2020, NDLR] et cela me demande une vingtaine de pages, donc autant
vous dire que ce fut multifactoriel. Pour un résumé à l'os, concrètement, j'ai
rencontré en 2010, et pour la première fois de ma vie, un ancien déporté,
Jacques Altmann. Et je m'étais posé un tas de questions. Comment faut-il lui
parler ? Faut-il être sérieux, solennel, comme on en a l'habitude de le
voir ? Et, finalement, face à lui, je me suis rendu compte de
l'évidence : qu'on était sur les dernières années des derniers témoins –
tous avaient déjà près de 90 ans –, que mes enfants n'auraient pas la
possibilité d'en rencontrer quand ils seraient en âge de comprendre – enfin,
surtout de s'intéresser au sujet. Et là où Jacques m'a impressionnée, c'est sur
ce qu'il avait à dire sur l'après, sur le présent. Cela m'a sauté au visage :
voilà quelqu'un qui avait construit une vie après ça, avec un courage, une
élégance hallucinante. Ensuite, quand je suis allée à Auschwitz avec Jacques,
j'ai encore un peu progressé dans ma prise de conscience. Sur le fait que
survivre aux camps, c'est une accumulation de miracles. Mais la prouesse, c'est
de construire après, malgré ça. Voilà l'essence de mon projet, porté par le
sentiment qu'en se focalisant sur les faits de la Shoah, l'Histoire et la
guerre on manquait peut-être l'essentiel : la vie, après, et la vie tout
court.
Vous n'avez, de fait, pas du tout une démarche d'historienne…
Non, je ne suis pas du tout historienne, je ne suis même pas du tout une
passionnée d'histoire. Ce qui me porte, c'est le présent et l'avenir, dans une
démarche d'ailleurs assez politique. Dans une société assez victimaire et
défaitiste, avoir pour les jeunes des héros de cette trempe, présenter des gens
qui te disent, en gros, que tout est possible dans la vie, que, même après le
pire du pire, tu as quand même ton destin en main, voilà quelque chose qui
était hyperimportant. En tout cas, moi, c'est ce que je voulais montrer à mes
enfants – même s'ils n'existaient pas à l'époque.
Depuis le 7 octobre 2023, difficile de ne pas saisir tout ce
qu'il y a de présent dans ce passé.
Oui, que ces gens gagnent à être entendus, c'est évidemment encore plus
clair aujourd'hui. Mais le fait est que, tout de suite, j'ai eu le sentiment
qu'ils ne témoignaient pas du tout pour qu'on pleure avec eux, pour qu'on les
aime, pour qu'on s'apitoie sur leur sort – en résumé, tout ce qu'on nous
présente à la télévision, avec des films documentaires très factuels, la rafle
du billet vert ou celle du Vél' d'Hiv heure par heure, etc. –, mais
pour qu'on entende leur vision du présent et de l'avenir. Cette espèce de cri
d'alarme, dès le départ, qui est de dire : « Voilà, nous, on est là,
on témoigne pour vous alerter. On a vu, on sait jusqu'où l'homme peut aller. Et
on veut vous prévenir des mécanismes qui ont été mis en œuvre et qu'on voit à
l'œuvre encore aujourd'hui. » Ils veulent aussi nous alerter sur le fait
que malgré, le mantra « plus jamais ça » rien n'a changé. Tel est
l'angle qui m'avait semblé passer complètement sous les radars, parce que
« problématique », un peu dangereux… En tout cas, ce n'était pas
l'ambiance en 2010 : il y avait une manière d'aborder la Shoah très
consensuelle, très polie, très policée. Cette idée que la haine ne découle que
de l'ignorance, que si on apprend l'Histoire, si on impose le devoir de
mémoire, si on écoute les déportés, alors, d'un coup, la haine va disparaître
et tout ira merveilleusement bien. Ce qui est totalement illusoire.
C’est trop facile de faire des milliers de
documentaires sur les Juifs morts il y a quatre-vingts ans et de ne pas
broncher quand on crie “Mort aux Juifs !” dans la rue en 2014.
On entend d'ailleurs de plus en plus que le devoir de
mémoire aurait été contre-productif. Qu'en faisant de la mémoire une
contrainte, on ne peut qu'appeler une réaction de rejet.
Oui, c'est sûr qu'on perd les jeunes quand on utilise cette formule. Après,
le fait est que ce devoir de mémoire est relativement récent. Cela date des
années 1990-2000, de Chirac et de son discours du Vél' d'Hiv, et un peu avant
avec la sortie de Shoah, de Claude Lanzmann. C'est
ce qui a déclenché la parole des anciens déportés. D'une part parce que
jusque-là on les avait fait taire, implicitement ou explicitement. Voilà des
gens qui empêchaient la France de se réconcilier, qui étaient des cailloux dans
la chaussure de cette vision héroïque d'une France résistante. Donc au mieux,
on ne les a pas écoutés et, au pire, on leur a fait comprendre que s'ils s'en
étaient sortis, c'est qu'ils avaient été eux-mêmes des ordures. Il y a eu
beaucoup de suspicion – ou de déni de réalité – à la Libération. D'autre part
parce qu'ils ont parlé, justement, une fois leur vie refaite, quand ils ont eu
eux-mêmes des enfants, des petits-enfants.
Je ne sais pas, mais il ne faut pas oublier le tournant qu'a été l'arrivée
des négationnistes dans le débat public. Face à la panique des anciens
déportés, on s'est dit que l'essentiel était de transmettre les chiffres, les
dates. On s'est raccroché à cette idée qu'il fallait une approche totalement
scientifique, que la science pouvait avoir une prise sur le réel et que si on
démontrait, alors, on allait régler le problème. Et c'était tout à fait
légitime, il fallait évidemment faire tout cela. Sauf que les négationnistes,
moi, j'en ai tous les jours : ce sont des causes perdues ! Ils s'en
cognent de la réalité des événements et des chiffres. En se focalisant sur la
preuve scientifique, sur le témoignage historique purement factuel, le tout
finalement par peur du négationnisme, je pense qu'on a loupé ce qu'il fallait
faire passer aux gens qui étaient à même d'entendre ces messages, cette
transmission. Je crois même me souvenir qu'à une période, avant le numérique,
quand on filmait avec des bobines, on se forçait à montrer qu'il y avait
plusieurs caméras pour qu'on ne puisse pas soupçonner qu'il y avait eu des
coupes, un montage… Mais le niveau de délire ! On travaillait pour les
négationnistes. Moi, je ne travaille pas pour eux. Je travaille pour les gens
qui sont encore dans une forme de déni de réalité.
Qu’est-ce qu’il faut qu’il nous arrive pour
que le monde réagisse sur le moment et pas cinquante ans après ?
C'est-à-dire ?
Autant pour ceux qui pensent que la Shoah a été une anomalie de l'Histoire
que pour ceux qui croient que la résistance au nazisme a été la norme. C'est
sans doute là que le devoir de mémoire a le plus dysfonctionné. On n'a rien
appris de l'Histoire, sur le fait que les mécanismes qui ont permis la Shoah
sont toujours intacts. Un exemple : on en a fait des tonnes avec les
Justes. Évidemment, ce sont des individus extraordinaires, leurs actions ont
été admirables et il faut leur donner toutes les médailles du monde. Mais on
parle de combien de gens ? Quelques milliers de personnes dans un pays qui
compte plusieurs millions d'habitants. Ce n'est pas satisfaisant ! À côté,
moi, je rencontre des témoins qui ont été balancés par la voisine, qui était une
amie de leur mère… Il y a eu des millions de lettres de délation pendant
l'Occupation. Je veux qu'on parle des petits accommodements, des petites
collaborations actives ou passives, car ça a été et ça reste une réalité.
Aujourd'hui, ne pas vouloir le voir, c'est passer à côté de ce qui a provoqué
et permis la Shoah. Elle n'a pas été le fait de monstres, mais d'hommes
ordinaires, comme l'explique très bien le livre du même nom [« Des
hommes ordinaires », de Christopher R. Browning, ouvrage traduit par Élie
Barnavi et paru aux Belles Lettres en 2022, NDLR]. Et ce déni, il est
partout. Je me souviens d'Élie Buzyn qui racontait que son père avait lu Mein
Kampf, mais sans y croire, qu'il lui disait : « Ce sont des
conneries ! Jamais Hitler ne fera ce qu'il écrit ! » Il s'agit
évidemment d'un mécanisme de défense humain, sauf que si on n'entend pas, si on
ne prend pas au sérieux les menaces, on est morts ! Qu'est-ce qu'il faut
qu'il nous arrive pour que le monde réagisse sur le moment et pas cinquante ans
après ?
Vous avez revu des « derniers » depuis le 7 octobre
2023 ? Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
Oui, j'ai eu quelques nouveaux tournages depuis. Ils ne sont pas étonnés,
ils sont dévastés et, surtout, ils se sentent excessivement seuls. Et moi, j'ai
honte. Parce qu'on parle de gens qui ont tout bien fait comme il faut, qui ont
gardé une dignité incroyable, qui ne se sont jamais vengés – et certains en ont
eu vraiment la possibilité. C'est la honte qu'à la fin de leur vie, après avoir
prêché la bonne parole, après avoir raconté et reraconté qui la mort de leur
mère, qui de leur frère, de leur sœur, sans jamais ménager leurs efforts, c'est
la honte qu'ils aient à revoir, à revivre ça. C'est trop facile de faire des
milliers de documentaires sur les Juifs morts il y a quatre-vingts ans et de ne
pas broncher quand on crie « Mort aux Juifs ! » dans la rue en
2014, de ne pas descendre dans la rue quand Mohammed Merah tue des enfants
juifs à bout portant dans la cour d'une école. Si tu fais des films sur la
mémoire de la Shoah et que tu ne te scandalises pas quand on tue Charlie Hebdo, tu
fais partie du problème. Si on dit « plus jamais ça » en croyant que
le « ça », ce sont les nazis, et qu'on attend que les nazis
reviennent avant de bouger, alors, on n'a rien compris et on ne se protège de
rien. On ne fait qu'attendre que l'Histoire se répète.
« LE DEVOIR DE MEMOIRE » : quelle
belle expression de bienpensant que l’on utilise (trop peu) dans notre
enseignement national d’état bien que certains de nos fonctionnaires en ont encore
le courage de l’enseigner cette histoire de notre France dite laïque avec ses défauts
et qualité de liberté et égalité qui ne sont pas l’exacte réalité actuelle car
les religions sont entrées en ligne de compte et s’oppose indirectement dans
les collèges ou lycées à des jeunes avec des professeurs qui ont peur de heurts
de plus en plus fréquents !?
La décolonisation de nos empires Africains et
nord africains des échecs dont on en si mal à tourner la page à cause de
dirigeants bienpensants pleutres trop jeunes qui ne l’ont pas connu et surtout
la fin de cette guerre d’ALGERIE meurtrière inutile pour les jeunes Français et
Algériens de ces années 1954/62 qui n’a servie à rien dans ce Maghreb qui nous détestent
toujours en nous envoyant indirectement leurs migrants qui ne supportent pas
leurs régimes nationaux totalitaires !?
Alors si on veut parler de cette SHOA cette horreur
sans nom et qui ne savent même pas ce que cela veut dire chez certains jeunes
Français lambda (hormis les familles juives de France de par leur religion et
leurs anciens qui l’ont subi !?)
Et qui croit que c’est seulement le nazisme hitlérien
le responsable alors que l’antisémitisme a toujours été présent en France donc
il faut enseigner la vraie histoire de France sans en faire une tribune politique
diverse édulcorée par nos bienpensants donneurs de leçons hypocrites !?
Grève des taxis :
Bordeaux, Lyon, Marseille… Le point sur les opérations escargot prévues ce
lundi ?!
Les
chauffeurs veulent obtenir le retrait de la convention sur le transport
sanitaire entre leur profession et la Caisse nationale de l’assurance maladie.
Par Joanna
Wadel pour Le Point
ON N’EST
PAS LOIN DE LA RUPTURE TOTALE ENTRE LES FRANCAIS ET CETTE MACRONIE
GOUVERNEMENTALE ET SON PRESIDENT HORS SOL PROCRASTINATEUR MALADIF QUI SE PROMENE
A L’ETRANGER CE QU’IL FAIT SOUVENT QUAND IL Y A UNE CRISE DANS NOTRE PAYS ?!
Alors que les blocages liés à la crise
agricole se poursuivent ce lundi 29 janvier et devraient prendre de
l'ampleur, notamment autour de Paris, les chauffeurs de taxi accentuent
leur propre mobilisation. Comme l'ont rapporté nos confrères de France Bleu dimanche, les
chauffeurs prévoient de nouvelles opérations escargot ce
lundi, cette fois dans plusieurs villes de France, afin d'obtenir le retrait de
la convention sur le transport sanitaire entre leur profession et la
Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam).
Cette convention, publiée au Journal officiel début janvier,
modifie, entre autres, les tarifications de la prise en charge des frais de
transport de patients, rappelle France Info. Ces
nouvelles tarifications n'ont pas encore été précisées et pourraient constituer
un grand manque à gagner pour les taxis des zones rurales.
Bordeaux, Lyon, Lille… Les
grandes villes concernées
Plusieurs opérations sont d'ores et déjà prévues, notamment sur la rocade de
Bordeaux, où 500 à 800 taxis sont attendus ce lundi matin
selon France Bleu Gironde. Les chauffeurs de Charente-Maritime, des Landes, du
Lot-et-Garonne, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques rejoindront
leurs collègues girondins pour bloquer le périphérique urbain bordelais. Ils
gagneront dès 15 heures le centre-ville, où les délégations
départementales seront reçues.
À Lyon, des opérations escargot et points de filtrage devraient
compliquer la circulation dès 9 heures, La route métropolitaine M6 sera
touchée au niveau de Limonest, ainsi que le boulevard périphérique nord de Lyon
au niveau de portes de Valvert, Vaise, Rochecardon, Saint-Clair, et le
boulevard périphérique.
Dans le Nord, des opérations de ralentissement ont débuté dès 6 heures
sur les axes autoroutiers proches de Lille, selon la préfecture. Des centaines
de taxis-VTC de la région sont attendus et les déplacements vers
l'agglomération lilloise sont déconseillés.
En Île-de-France, un rassemblement est prévu au niveau d'Haudricourt; dans
les Yvelines, sur l'A13, à partir de 6 heures. Une opération escargot est
également prévue à Tours, de 8 heures à 16 heures, où des centaines
de véhicules sont attendus. À l'Est, dans le Grand Nancy, des perturbations
sont attendues dès 9 heures.
Dans le Sud, du côté de Toulouse, les taxis se sont rassemblés dès
6 heures pour bloquer l'aéroport de Blagnac. Même chose à Toulon, où
plusieurs rendez-vous étaient fixés dès 6 heures. À Marseille, les
ralentissements ont débuté dès 7 heures ce matin, avec
quelque 800 taxis annoncés sur l'A7, l'A55 et l'A50, selon France
Bleu Provence. Des rassemblements sont également prévus aux abords des gares
TGV d'Aix-en-Provence et de Marseille-Saint-Charles.
Un convoi parti de Nîmes à 7 heures prévoit de rejoindre
Montpellier, dans l'Hérault, ont indiquéFrance Bleu Gard Lozère et France Bleu
Hérault. Sur la Côte d'Azur, un convoi est parti à 7 heures de
l'aérodrome de Cannes pour rejoindre la préfecture via l'A8 et prendre la
sortie « Aéroport », tandis que d'autres véhicules ont pris la route
du quartier Saint-Georges de Nice en direction de la même bretelle. Les deux
convois ont prévu de converger vers le siège du centre administratif
départemental des Alpes-Maritimes (CPAM).
En fait les contestations
manifestations de certains Français pourtant concernés au premier chef aux
couleurs politiques diverses que ces partis devenus ringards aussi usés que
notre Veme république obsolète qui s’enchainent à cause d’un gouvernement qui
ne fait que changer leurs noms et ses
dirigeants donneurs de leçons comme notre président bavard qui s’écoute parler pour ne rien dire d’utile
et qui confirme son inutilité sa procrastination maladive et malgré ses
bavardages creux et sa propension à se prendre pour un monarque de l’ancien
régime (dont les citoyens ne peuvent se débarrasser jusqu’en 2027) car lui ayant
donné trop de pouvoir presque absolu !?
Car pour l’instant ce problème
des agriculteurs ne fait que s’ajouter à d’autres pas réglés qui ne fait qu’augmenter
l’insupportable du quotidien des FRANÇAIS LAMBDA et si le vase déjà trop plein déborde
car tout ce monde des citoyens de notre pays est l’arme au pied en attendant un
hypothetique miracle cela sera le chaos que certains prédissent comme ces extrêmes
droite ou gauche, car depuis 2017 et avant nous sommes en France mal gouvernés
et mal protégés par des politiciens que nous avons élus et réélus comme des
enfants naïfs et trop gâtés partisans du « chacun pour soi »
destructeur qui profite aussi indirectement à ces politiciens de tous bords qui
nous gouvernent depuis + de 40 ans !?
Mais les Français sont
incurables car ayant perdu leur bon sens n’ont toujours pas compris et
attendent 2027 (et l’après tout aussi hypothétique ?!)
Pauvre France pour ceux comme
moi qui l’aime encore depuis de nombreuses générations !?
Pierre Gattaz :
« Il faut supprimer soit la région, soit le département, et les
agglomérations et les métropoles » !?
S’il donne un
satisfecit aux dernières réformes, l’ancien patron du Medef, Pierre Gattaz,
appelle le gouvernement à accélérer et dénonce « la folie normative »
de l’Europe.
POURQUOI
NE PAS DEVENIR UNE DEMOCRATURE TOTALITAIRE QUI FLEURIE DEJA ET SE PORTE BIEN
DANS DE NOMBREUX PAYS DE CE MONDE MALADE QUI PAR A VAU L’EAU CAR INSTABLE A LA
MARGE DE CONFLITS LATENTS QUI NE DEMANDENT QU’A SE DECLENCHER ( et qui plairait
peut être à notre président ? Qui ne peut être rééligible en 2027 de par
notre constitution car il est encore jeune ce qui n’est pas le cas pour les américains
dans leurs USA…avec leurs vieillards ?!)
Qu'est devenu Pierre Gattaz ? Depuis qu'il a laissé les commandes du Medef,
il y a presque six ans, l'ancien patron des patrons s'est fait plutôt discret.
Loin des plateaux des chaînes d'information en continu et des studios des
matinales radiophoniques qu'il fréquentait jadis chaque semaine, il s'est
concentré sur le développement de son entreprise familiale, Radiall, un
spécialiste de la connectique de pointe qui fournit des industriels comme
Dassault ou Boeing. Mais le voici maintenant de retour dans l'arène médiatique
avec un livre : Enthousiasmez-vous ! (Éditions du
Rocher, 240 p., 18,90 euros), qui tient à la fois des Mémoires et du
vade-mecum à destination des jeunes tentés par l'aventure entrepreneuriale.
Entretien et confidences sans langue de bois.
Le Point : Près de six ans après la fin de votre
mandat de président du Medef,
vous revenez dans le débat public avec un livre. Pourquoi ?
Pierre Gattaz : Quand on est patron du Medef, fonction
que j'ai exercée à titre bénévole de 2013 à 2018, on devient un peu
visible médiatiquement et on acquiert de l'expérience. J'ai voulu écrire ce
livre pour partager cette expérience, notamment avec les jeunes, dont ceux, au
premier chef, qui veulent entreprendre. C'est aussi ma façon de lutter contre
le pessimisme des Français. On est quand même un grand pays, doté d'un
patrimoine incroyable. Les chefs d'entreprise le savent : après des mois
de galère, le soleil finit toujours par revenir. Je voulais aussi rendre
hommage aux réformes économiques portées par Manuel Valls à partir
de 2014 et puis par Emmanuel Macron.
On s'était moqué de moi en janvier 2014 quand j'ai dit qu'on pouvait
créer 1 million d'emplois. Le chômage était alors à plus de 10 %.
J'avais annoncé que si les bonnes mesures d'allègement et de simplification
fiscale et sociale étaient prises, on pourrait gagner 1 million d'emplois
en cinq ans. Fin 2019, l'Insee a acté que le million d'emplois avait été créé.
Et, aujourd'hui, on en est à 2 millions d'emplois créés. C'est le fruit
d'une série de réformes : le CICE avec les baisses de charge,
la flat tax, la diminution du taux de l'impôt sur les sociétés de 33 % à
25 %, la suppression de l'ISF, la loi El
Khomri de simplification du marché du travail, les ordonnances Pénicaud qui ont
mis un plafond au barème des prud'hommes… Tout cela a redonné de la confiance
aux chefs d'entreprise français, mais aussi aux investisseurs étrangers.
En 2013, ces derniers étaient tous très pessimistes pour la France. Maintenant, ça a changé.
L'image de la France sur le plan économique s'est vraiment améliorée !
Cela dit, il reste beaucoup à faire. Le PIB par habitant des
Français les classe au 28e rang mondial alors qu'ils étaient dans
les cinq premiers à la fin des années 1960, rappelez-vous dans votre livre.
Pourquoi avons-nous tant dégringolé ?
Même s'il y a du mieux depuis quelques années, nous sommes encore au milieu
du gué. La part de l'industrie dans le PIB a été divisée par deux depuis les
années 1970 pour s'établir à environ 10 %. Cela a entraîné des
conséquences néfastes sur l'emploi, la vitalité des territoires, la recherche
et la souveraineté. La réindustrialisation du pays est en cours, mais elle va
prendre vingt ou trente ans. Il faudra tenir et garder le cap ! Le PIB par
habitant des Allemands est de 15 % à 20 % plus élevé que le nôtre,
celui des Américains l'est de plus de 40 % et celui des Suisses de
70 %. On paye encore aujourd'hui, le programme commun de la gauche
de 1981 qui a démotivé et, in fine, appauvri les Français. On a
commencé à arrêter les conneries, c'est bien, mais il faut continuer les
réformes. Notamment en écoutant davantage le terrain que les intellectuels
perchés dans leurs cumulonimbus.
Dans mon marché, celui de la connectique, je
suis le dernier des Mohicans !
Votre plus grande fierté, écrivez-vous en introduction, est d'avoir
gardé en France les cinq usines de votre groupe, Radiall, qui fabrique des
composants électroniques. Était-ce si difficile ?
Oui, j'ai gardé mes quatre usines historiques et j'en ai construit une de
plus en France. Et quand je suis arrivé chez Radiall en 1992, j'avais
1 000 collaborateurs, dont 900 en France. Maintenant, c'est
3 500 personnes dans le monde, dont 1 600 Français. Dans mon marché,
celui de la connectique, je suis le dernier des Mohicans ! Ce marché est
très mondialisé, très compétitif. J'ai subi quatre grandes crises. Après la
chute du mur de Berlin, quand les commandes militaires ont baissé ; en
2001, quand la bulle Internet a explosé, entraînant une baisse de 40 % de
mon chiffre d'affaires et des pertes ; en 2008, à la suite de la crise de
Lehman Brothers où j'ai perdu 10 % de mon chiffre d'affaires ; et,
enfin, en 2020, quand le Covid a étouffé l'économie mondiale, j'ai perdu
25 % de mon chiffre d'affaires. Heureusement, entre ces crises, j'ai
enregistré de belles périodes de croissance. La conclusion évidente, c'est que
la vie d'industriel n'est pas un long fleuve tranquille. À cause des lois
françaises, il m'a fallu 18 mois pour restructurer mon groupe en
2001, alors que mes concurrents américains l'ont fait en quelques semaines et
mes rivaux allemands en quelques mois. À ce moment-là, j'ai douté très
fortement de ma capacité à continuer de produire des composants électroniques
en France. Mais je me suis dit : « Si tous les patrons raisonnent
comme ça, on ne va pas s'en sortir collectivement. » Et j'ai fini par
me battre, trouver les bons débouchés. Et m'impliquer plus dans les fédérations
professionnelles pour défendre nos entreprises. Quand je suis arrivé chez
Radiall en 1992, j'avais vingt concurrents français. Ils se sont tous vendus à
des boîtes étrangères. Il n'en reste plus un seul… C'est d'une tristesse
infinie.
À quelques rares exceptions près, toutes les initiatives de
simplification ont échoué dans notre pays. Le gouvernement entend aujourd'hui
rouvrir ce chantier. Faut-il y croire ?
Avec la baisse des dépenses publiques, la simplification est le sujet
prioritaire. Cela dit, je pense que c'est un sujet de président de la
République. C'est gaullien, churchillien, herculéen, c'est énorme. C'est bien
que Bruno Le Maire en parle, mais ce chantier est tellement majeur pour la
compétitivité du pays qu'il doit absolument être pris à bras-le-corps par le
chef de l'État lui-même. Des maires, comme celui de Cannes, David Lisnard, qui
en parle beaucoup, aux simples citoyens… Les Français n'en peuvent plus. Et les
choses s'aggravent. Je suis très inquiet sur l'Europe, car elle s'est embarquée
dans une folie normative, notamment en matière d'environnement. Son
fonctionnement, c'est le triptyque contraint, contrôle, sanction, avec ajouts
de fonctionnaires à tous les étages. Quand je suis parti du Medef, la France
comptait 80 codes et 400 000 normes.
Comment doit-on faire pour simplifier tout cela ?
À chaque nouveau gouvernement, on crée une mission de simplification. Mais,
à chaque fois, ceux à qui on confie ces projets s'épuisent, comme Thierry
Mandon et Guillaume Poitrinal. On avait abouti sur la règle « le silence
de l'administration vaut accord » au bout de trois mois. Mais l'État y a
mis 2 500 exceptions ! Les Anglais ont inventé le « one in,
two out ». Il faut s'en inspirer. Parce que la boulimie de lois
et de normes est en train de nous rendre obèses et de nous tuer. Le Code du
travail suisse fait 60 pages contre 3 600 pour le nôtre.
Honnêtement, je ne pense pas que le dossier de la simplification aboutira si
Emmanuel Macron ne s'en occupe pas personnellement et quotidiennement. Et je ne
pense pas non plus qu'il réglera le problème des dépenses publiques, car il
n'en parle pas assez. Or, c'est un sujet crucial. La France est championne du
monde de la dépense publique, avec 58 % du PIB, contre 49 % en
moyenne européenne, 45 % en Allemagne, 35 % pour la Suisse. La
France a une énorme administration, qui ne crée pas de richesse et qui est
financée par ceux qui en créent. On peut faire beaucoup mieux avec beaucoup
moins.
Ce n'est pas simple de faire baisser la dépense publique. Où
faudrait-il couper ?
Il faut d'abord faire du management. Aujourd'hui, il n'y a pas de politique
de ressources humaines dans la fonction publique. Nos fonctionnaires ne sont
pas managés, motivés. On ne leur donne pas les outils nécessaires à leur
épanouissement et leur implication. Or, ils doivent avoir, comme leurs
homologues du privé, quantité d'idées pour améliorer le fonctionnement de leurs
administrations. Je pense notamment aux infirmières qui courent tout le temps,
s'épuisent parfois à la tâche et qu'on n'écoute jamais. C'est une piste
d'économie énorme, car en augmentant le bien-être et la motivation des
collaborateurs, on fait monter leur créativité et leur productivité. C'est du
management moderne et participatif qui fait cruellement défaut.
Avez-vous d'autres pistes ?
Il faut ensuite simplifier l'organisation territoriale du pays. Je préconise
que l'on supprime soit la région, soit le département. Et qu'on supprime
également les communautés d'agglomérations et les métropoles. Afin d'arriver à
seulement trois niveaux hiérarchiques, comme chez nos voisins suisses. Sous les
présidences Chirac et Sarkozy, 700 000 fonctionnaires ont été embauchés
dans la fonction publique territoriale. Le pays ne s'en porte pas mieux pour
autant. Ensuite, il faut supprimer les autorités administratives indépendantes.
Il faut aussi mettre en place des outils pour comparer nos dépenses publiques
avec celles des meilleurs élèves de la classe, comme l'Irlande ou Singapour. Le
tout, avec humilité. On en manque dans notre élite. Nos dirigeants ont
peut-être les meilleurs diplômes, mais souvent ils parlent mal anglais et n'ont
jamais géré des hommes et du cash. Enfin, il faut privatiser certaines
activités, comme l'entretien des parcs, jardins, bâtiments, ou certains pans de
la Sécurité sociale. La privatisation de France Télécom a été un succès.
Vous relatez vos relations exécrables avec la CGT quand vous étiez
président du Medef. Pour vous, elle ne voulait pas être un partenaire mais un
adversaire social.
Oui. La CGT a été très active contre la loi El Khomri, entre autres choses.
Elle est dans la défense des avantages acquis, et non pas la défense de l'outil
de travail, comme la majorité des syndicats européens. Parfois, elle a aussi
basculé dans la violence. J'avais reproché à la CGT d'utiliser des méthodes de
voyous dans un entretien au
Monde lors des réformes El Khomri,
et elle m'avait attaqué en justice. J'ai gagné, heureusement, en première
instance comme en appel. J'ai essayé de tendre la main aux partenaires sociaux
pendant ma période au Medef, mais j'ai vite compris que ni la CGT ni la CFDT ne
voulaient de cette main tendue. Les seuls sujets consensuels étaient ceux de la
formation et de l'apprentissage. Donc j'en ai tiré les conclusions en
conseillant au candidat Macron de passer en force pour toutes les réformes
sensibles mais vitales, comme l'avait fait le chancelier Schroeder
en 2003 pour enclencher le début du miracle économique allemand. Cela
dit, avec le temps, les gens peuvent changer. J'ai croisé l'ancien patron de FO
Jean-Claude Mailly, qui était très dur dans le dialogue social à l'époque où
j'étais au Medef, il n'y a pas longtemps. Il m'a dit : « Je suis
entrepreneur maintenant ! » Et il en est très fier. Arnaud
Montebourg, qui était sur une ligne dure à ses débuts à Bercy, revendique lui aussi
d'être devenu un « multi-entrepreneur ». C'est génial. Je me réjouis
que l'image des entrepreneurs et des entreprises n'ait jamais été aussi bonne
chez tous les Français, de droite et de gauche.
Dans votre ouvrage, vous racontez un épisode assez hallucinant où
vous êtes reçu par la ministre de l'Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, pour
parler de l'apprentissage. Cette dernière, pendue à son téléphone, n'écoute pas
un mot de ce que vous lui racontez…
D'abord, il y a un problème de forme : quand on est face à quelqu'un,
on ne regarde pas son téléphone. C'est la moindre des politesses ! La
discussion à sens unique a duré trois quarts d'heure. Ensuite, sur le fond,
j'ai compris qu'elle s'en fichait royalement de l'apprentissage, et donc de
l'industrie. Elle m'a dit, en substance : « Je suis le résultat d'un
système éducatif remarquable qui m'a permis de faire Sciences Po et de devenir
ministre. » Or, l'apprentissage est un sujet majeur pour la jeunesse.
Ce système a permis la réussite de l'Allemagne, de l'Autriche et de la Suisse.
Cet épisode a été assez traumatisant pour moi. Il y a vingt ans, quand la Chine
a construit sa puissance, sur les vingt ministres, il y avait dix-huit
ingénieurs. Il faut que les ingénieurs, y compris ceux venant de
l'apprentissage ou de l'alternance, et ceux qui connaissent le monde de
l'entreprise, puissent devenir ministres.
Pensez-vous que le pays puisse atteindre le plein-emploi d'ici
à 2027 comme le président Emmanuel Macron en a formé le vœu ?
Je pense que c'est atteignable, mais à condition de continuer à travailler
sur les bons leviers. Tout le monde pensait que passer de 10 % à 7 %
était inaccessible. On l'a fait. Passer de 7 % à 5 %, c'est faisable,
puisqu'une grande partie de nos voisins européens y sont déjà. Seulement, pour
y parvenir, il ne faudra rien lâcher sur la réindustrialisation du pays. Pour
cela il faut continuer à baisser les charges qui pèsent sur le travail et donc
à beaucoup mieux gérer les dépenses publiques de santé. Il faut continuer à
diminuer les impôts, et comme on ne peut plus s'endetter, voire rembourser la
dette, il faut couper dans les dépenses publiques de l'État et des territoires.
Enfin, il faut redonner du pouvoir d'achat aux gens qui se paupérisent. Quand
vous donnez 100 euros net à un salarié, ça coûte 186 euros à
l'entreprise. On est les champions du monde des charges. Ça encourage le
travail au noir, ça décourage les embauches et les augmentations de salaire. Ça
démotive tout le monde et ça finance des monstres administratifs obèses et
impotents. Il faut s'y attaquer. C'est le seul moyen d'aller vers le
plein-emploi et de redresser durablement la France tout en redonnant des moyens
aux chantiers publics prioritaires comme l'éducation, la justice ou la police.
Là aussi, il faut être churchillien !
Êtes-vous enthousiaste pour l'année 2024 d'un point de vue
économique ? Et si oui, pour quelles raisons ?
En dépit du paysage noir de guerre en Ukraine, de tensions extrêmes au
Proche-Orient, de la grande nervosité géopolitique, notamment entre la
Chine et les États-Unis, des actes d'incivilités et de la violence qui se
développe sur notre territoire, je constate qu'il y a en France beaucoup
d'énergies innovantes et entrepreneuriales, notamment de la part de nos jeunes.
Je vois des jeunes des quartiers talentueux qui créent leurs entreprises,
d'anciens chômeurs se battre pour retrouver un emploi, des Français très
engagés dans leurs entreprises ou leurs associations, de l'entraide entre
compatriotes, des gens qui veulent s'en sortir… Et cela me rend enthousiaste et
optimiste. Contre toute attente, un gouvernement socialiste a mené des réformes
économiques importantes qui ont permis de baisser le chômage à 7 % et
d'apporter une image plus business au pays. On peut alors tout espérer !
Il faut juste continuer les bonnes réformes, pragmatiques et non idéologiques,
et la France rejouera durablement en première division.
Comme d’autres avant lui et qui lui a octroyé
la légion d’honneur (que l’on donne à tout le monde sans beaucoup de
discernement et que l’on n’arrive pas à supprimer à certains quand ils ont
fauté !?)
Ce personnage est l’archétype d’une bourgeoisie
d’un IXX et début du XX eme siècle et de la révolution industrielle mondiale qui
a entrainé surtout les pays libres et (encore) démocratiques d’après guerres
mondiales dans une course en avant pernicieuse car trop rapide par cet argent
roi virtuel et les progrès divers industriels qui vont trop vite comme l’informatique
et autres dans nos sociétés au détriment des peuples lambda qui reste sur le
bord du chemin car oublié par nos dirigeants que nous élisons et réélisons
comme des naïfs dont certains n’y comprennent rien se laissant entrainer par de
fausse majorité virtuelle ou la vox
populi des autres qu’ils côtoient !?
Nos dirigeants et surtout nos politiciens de
tous bords depuis que cette Veme république de venue monarchique digne de l’ancien
régime existe depuis + de 65 ans se serve et profite de nos faiblesses de caractères
ou autres arrogances Françaises qui sont l’hypocrisie et le "chacun pour soi" dévastateur
naturellement pas tous mais nombreux malgré
qu’ils peuvent changer cela dans notre pays ou ils votent si mal depuis 1982 pour
leur propre malheur ou déception il n’y a que les vieux concitoyens de ma génération
qui pourraient changer cela (mais quand ils votent car beaucoup ne le font plus!?)
La conséquence mondiale étant une progression
de l’ORIENT et ses religions moyenâgeuses qui veut la perte de cet OCCIDENT judéo-chrétien
remontant à des millénaires !?
LA France étant le pire en matière de donneurs
de leçons hypocrites de par les voix de nos dirigeants élus et réélus par nous
ont ne le dit pas assez !?