Alexis Kohler : la
fin de la toute-puissance à l’Élysée ?!
LA CHRONIQUE
DE MICHÈLE COTTA. Il semblerait que le secrétaire général de l’Élysée ait
exprimé des réserves sur le casting du dernier remaniement d’Emmanuel Macron.
Publié le
15/01/2024 à 07h41, mis à jour le 15/01/2024 à 10h11
LA BEREZINA
DE LA MACRONIE SE CONFIRME RIEN D’AUTRE A DIRE ?!
Et Alexis Kohler dans
tout cela ? Quel rôle a joué le secrétaire général de l'Élysée pendant les
longues journées de réflexion et d'échanges multiples qui ont accompagné le remaniement ?
Surprise : il semble bien que, cette fois, Alexis Kohler a carrément
marqué sa différence. Longtemps, ses amis ont dit de lui qu'il était le
jumeau d'Emmanuel Macron.
Son clone, prétendaient d'autres, moins aimables.
La réalité est qu'il est, depuis les débuts de l'aventure politique
d'Emmanuel Macron, avant même son élection de 2017, une sorte de président bis,
qui traite l'ensemble des affaires présidentielles. Plus technocrate que
politique, rien de ce qui se passe à l'Élysée ne lui est étranger. « Il
rassure le président et corrige ses défauts » ; « Emmanuel
Macron est une sorte de saltimbanque, qui vole d'idée en idée, Alexis
Kohler est un géomètre qui met en ordre la machine de
l'État ». « Il est là, a une fois résumé le président lui-même,
dans une formule imagée, pour faire entrer les marcassins dans le
camion. » Et Dieu sait qu'il en a fait entrer, des hommes et des femmes,
derrière Emmanuel Macron, depuis qu'il s'est rangé à ses côtés. Et qu'il a
fait et défait, dans l'ombre toujours, des carrières.
Emmanuel Macron,
directeur de cabinet d'Alexis Kohler
Après la première élection du président de la République en 2017, Macron et
Kohler ont piloté ensemble, à distance, car Kohler travaillait à l'époque à
Genève, par téléphone, messages et autres boucles WhatsApp, la composition du
gouvernement du Premier ministre, Édouard Philippe. Kohler connaissait
d'ailleurs beaucoup mieux le maire du Havre, et depuis plus longtemps
qu'Emmanuel Macron, puisqu'ils avaient tous deux, un temps, créé le club
Opinions, proche de Michel Rocard. C'est Kohler qui s'était alors opposé à la
nomination de Christian Vigouroux, ancien directeur de cabinet de Christiane
Taubira au ministère de la Justice en 2012, comme directeur de cabinet du
président. Kohler aussi qui, en revanche, eut la haute main, et l'a toujours,
sur les nominations de directeurs d'administration centrale et autres hauts
responsables de Bercy.
Protection recherchée et jugements craints
Tout, à l'Élysée, où il occupe son bureau le jour et parfois aussi la nuit,
passe par lui. Quelques désaccords, certes, en neuf ans, l'ont opposé au
président de la République, mais ils étaient mineurs, et n'avaient pas laissé
de traces. « Il dirige les ministres rênes courtes », résume en une
phrase, et sans s'en offusquer, un des cadres actuels du parti Renaissance. Il
est vrai que, longtemps, tout au long du premier quinquennat au moins, les
attachés de presse des différents ministères recevaient chaque matin la liste
des « éléments de langage » rédigée sous son contrôle ; vrai
aussi que les interviews de chacun des ministres ont été longtemps, au
moins les premières années, relues et parfois modifiées par lui. Vrai
enfin que sa protection était recherchée par les ministres, et que ses
jugements étaient craints.
Ajoutons, pour aller jusqu'au bout, qu'il a gardé son poste à l'Élysée
quoique actuellement mis en examen pour un conflit d'intérêts familial avec
le groupe armateur MSC, Mediterranean Shipping Company, soigneusement et
souvent dénoncé par les deux bêtes noires de la macronie, Anticor et
Mediapart. Sa présence permanente, mise en examen ou pas, est le gage de
l'inébranlable confiance que lui accorde le président de la République.
Quand Macron se remanie
lui-même (ou essaie)
Eh bien, le fidèle, l'interlocuteur préféré d'Emmanuel Macron a cette
fois manifesté ses désaccords. Comme d'autres proches du président, dont
François Bayrou, il était favorable à la nomination à Matignon de Julien
Denormandie, et plutôt hostile à celle de Gabriel Attal. Il a
marqué carrément son opposition à l'arrivée spectaculaire au
ministère de la Culture de Rachida Dati, symbole de ce que d'autres que lui
ont appelé la « dérive sarkozyste » du nouveau gouvernement. Il a,
dans le même sens, regretté que soit nommée au ministère du Travail,
de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin, ancienne ministre de
Jacques Chirac, ancienne membre des Républicains, présidente du Grand Reims
depuis 2014, ralliée à Emmanuel Macron pour sa seconde campagne présidentielle
en 2022. Elle avait été alors pressentie par le président, après sa réélection,
pour Matignon. Devant la franche hostilité de François Bayrou et de l'ancien
président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, deux des principaux
« influenceurs » du président, celui-ci avait renoncé à son projet
disruptif pour nommer à sa place Élisabeth Borne, venue, elle, du bord
contraire, c'est-à-dire de la gauche.
Est-ce en guise de repentance que, la semaine dernière, Macron a rebranché
Catherine Vautrin dans le circuit gouvernemental ? En tout cas, comme
Bayrou et Ferrand, cette fois encore, Alexis Kohler a fait connaître ses
réserves. « Pour la première fois, assure un assistant de ces
délibérations parfois difficiles, Emmanuel Macron a fait le gouvernement qu'il
voulait, sans jamais écouter son entourage. » Un gouvernement dont
certains des macronistes historiques jugent qu'il s'éloigne trop des
objectifs premiers du « en même temps ».
Sans doute, en quelques années de
pilotage commun avec Emmanuel Macron, Alexis Kohler a-t-il souvent dû avaler
secrètement de monumentales couleuvres, mais il s'agit là, d'un boa
constrictor. Il était, à l'Élysée, jusqu'ici, une toute-puissance. Ne serait-il
désormais qu'une puissance ?
Il est certain que si le
secrétaire général de l’Élysée éminence grise du président de notre Veme république
gaullienne devenue monarchique avec un style de l’ancien régime avec ce pseudo chef
d’état sans envergure se prenant pour un monarque sans couronne malgré l’Epiphanie
ou il n’a pas décroché la fève bavard s’écoutant
parler pour ne rien dire d’utile confirmé malgré son nouveau gouvernement « poudre
aux yeux » et certains Français encore gogos qui avalent des couleuvres depuis
2017 et l’ont réélu sans réfléchir jusqu’en 2027 pour regarder encore la France
décliner malgré que certains disent le contraire car il y a déjà trop longtemps
que cette fumisterie présidentielle dure avec cette France qu’on oublie !?
Quand Mr A.KOHLER éminent fonctionnaire
chevronné inféodé au service du pouvoir présidentiel en place doute et n’y croit
plus là c’est un signe qui ne trompe pas !?
Cela se confirme bien que l’on
veuille nous faire croire le contraire car à l’étranger on n’écoute plus la France
et les Français ne sont plus écoutés par leur président qui continue à se moquer
d’eux en les dédaignant !?
Tant pis pour nous car cette
Veme république n’est pas faite pour le peuple des français lambda et même les classes
dites moyennes et çà c’est grave car elles font quand même cette majorité relative
mais pas suffisante car encore divisée et qui souffrent mais pas encore assez semble-t-il
depuis + de 40 ans et pourtant votent si mal ce qui fait le bonheur du pouvoir en
place et mêmes de ces politiciens de tous bords (alors tant pis pour eux !?)
Il ne faut pas cesser de le répéter
cela rentrera peut-être dans la tête de ces Français gogos incurables (un jour… !?)
Jdeclef 15/01/2024 13h57
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