jeudi 9 septembre 2021

A.HIDALGO en bonne bobo de cette gauche caviar du PS s'écoute parler en utilisant un mot que tous les français lambda et gens de peu ne comprennent pas forcément ? Ce que peut faire un égo démesuré !

 

Anne Hidalgo : « Je ne ferai pas campagne sur le wokisme »

EXCLUSIF. Cap sur la présidentielle : la maire de Paris publie « Une femme française » et dévoile ses grandes orientations au « Point ».

Plutôt ses ambitions de politicienne fat à égo démesuré

Après plusieurs mois de réflexion, Anne Hidalgo a décidé de se lancer dans le grand bain présidentiel. La maire de Paris publie Une femme française (Éd. de l'Observatoire), livre à la fois intime et programmatique dont Le Point publie des extraits. Elle nous a reçus dans son bureau de l'Hôtel de Ville pour évoquer les grandes lignes de sa campagne. Parviendra-t-elle à rassembler une gauche de plus en plus fracturée et, à certains égards, en manque de boussole ? Ce défi, qui n'est pas mince, elle le relève avec combativité et lucidité, en faisant de la laïcité, du travail, de l'écologie des marqueurs de son projet. Face à un Emmanuel Macron jugé omniprésent, clivant et jacobin, elle s'appuie sur des notables locaux - au premier rang la Toulousaine Carole Delga, la Nantaise Johanna Rolland, le Nancéien Mathieu Klein -, affirme vouloir sortir de l'« hyperprésidentialisation » du régime - sans renverser la table institutionnelle - et de l'infantilisation des citoyens. Un positionnement humaniste et consensuel, à certains égards conservateur, même, pour déminer l'image d'une femme politique perçue comme tranchante, voire idéologique ou sectaire, à la tête de la capitale ? La campagne ne fait que commencer.

Le Point : Vous insistez sur la nécessité absolue que les politiques considèrent les citoyens. Et vous, vous sentez-vous considérée ?

Anne Hidalgo : L'infantilisation des citoyens est malheureusement devenue une règle de gouvernement. Celles et ceux qui ne se retrouvent pas dans la pensée majoritaire ne sont pas pris en considération. C'est quelque chose qui a beaucoup fracturé la société française. Beaucoup de citoyens sont renvoyés soit à l'illégitimité de leur position, soit à une invisibilité totale. Le mépris social progresse, notamment envers les « premiers de corvée » dont on a pourtant vu, pendant la crise, combien ils étaient indispensables.

Quand vous parlez d'« infantilisation », à quoi faites-vous allusion ?

À cette façon qu'a Emmanuel Macron de gouverner le pays, de croire que les Français ne sont pas capables de réfléchir, de décider sans écouter les corps intermédiaires : les syndicats, les associations, les élus locaux.

Il fait plus attention, maintenant…

Peut-être a-t-il compris qu'il avait agi de façon maladroite, surtout dans les moments où le pays va mal. Face au mouvement des Gilets jaunes, il n'y a pas eu le commencement d'une méthode pour sortir durablement de la crise. Pour ma part, j'ai été inspectrice du travail. Je viens donc d'un univers professionnel où l'on négocie, où l'on dialogue avant que la crise n'éclate. Quand on théorise que les corps intermédiaires ne servent à rien, c'est sûr que l'on a du mal à trouver des interlocuteurs. Un exemple, le plan de relance : le président de la République décide d'octroyer des milliards d'euros à telle ou telle ville qu'il a seul choisies. Trouvez-vous normal que, dans un pays démocratique, la relance s'organise ainsi ? Quand j'en parle avec un certain nombre de leaders européens, Antonio Costa [le Premier ministre portugais, NDLR] par exemple, ils ont les yeux écarquillés. Ils ont joué une autre carte, celle du travail, du dialogue avec les entreprises, les syndicats, les collectivités. Regardez la façon dont Joe Biden déploie le plan de relance dans son pays, main dans la main avec les villes et les États, parce qu'il sait qu'ils portent une grande partie de l'activité du pays, et notamment la réponse par le service public. L'infantilisation, c'est croire qu'on détient seul des solutions et qu'on est légitime à les déployer au gré de sa volonté.

Patronnes. Avec Johanna Rolland et Carole Delga, présidentes de Nantes Métropole et de la région Occitanie, à Blois, le 27 août.

Le pouvoir devrait-il mieux considérer le mouvement qui s'exprime chaque samedi et que l'on appelle antivax ou antipass ?

Je ne suis pas du tout favorable à ces mouvements, mais tout ce qui contribue à « délégitimer » une parole est une erreur. On est en train d'alimenter ce qui a engendré le mouvement des Gilets jaunes, et on ne peut pas se permettre à nouveau une crise de cette nature. Toutes les mesures qui ont été prises sur le pass sanitaire l'ont été sans dialogue avec les assemblées, et encore moins avec les communes, sans parler des commerçants ou des restaurateurs. Tout le monde court après une éventuelle traduction de la parole présidentielle par les préfets, qui en général ont eux aussi appris les décisions en regardant la télévision, en même temps que nous. Vous croyez qu'en 2021, en France, on peut encore procéder comme ça ? Ne peut-on pas se poser deux minutes et essayer de discuter ?

Cette absence de dialogue, cette fracturation, on vous l'a beaucoup reprochée dans votre gestion municipale…

J'ai été élue et réélue sur un programme que j'applique. Je suis fidèle à Lionel Jospin : quand vous êtes élu sur un programme clair, on dit ce qu'on va faire et ensuite on fait ce qu'on a dit. Bien sûr, cela n'empêche pas de se concerter, d'adapter, de tenir compte des oppositions. À Paris, on dialogue de tout. Sur la question du stationnement, par exemple, on a mis en place des aides pour les commerçants, pour les soignants, pour les non-Parisiens.

Le titre de votre livre, « Une femme française », est-il une réponse à ce que vous dites ?

Une femme française, c'est quelqu'un de libre, qui travaille, qui a su conquérir ses droits, le droit à l'avortement, par exemple. C'est aussi une référence à ce que nous sommes, nous, les Français, venus de tant d'endroits différents, pour former un peuple qui porte des valeurs universelles, et parle au monde entier.

N'est-ce pas aussi une manière de vous « déparisianiser » ?

Être maire de la capitale de la France, c'est quelque chose d'extraordinaire. Je suis honorée que les Parisiens m'aient accordé leur confiance par deux fois. Quand vous lisez Victor Hugo, quand vous voyez le rôle de Paris dans l'identité de la République, dans la construction de notre Histoire, nul besoin de distinguer Paris et la France.

Contact. À Blois, le 28 août.

C'est pourtant un fait. On l'a vu dans les grands mouvements sociaux de ces dernières années : l'opposition Paris-province, entre l'État centralisé et les collectivités, reste présente…

Cette question, il faut plutôt l'adresser au président de la République, sur le caractère jacobin de sa présidence et de sa gouvernance. Quand Victor Hugo parle de Paris, il parle d'un peuple parisien à l'unisson du peuple français. Lorsqu'on parle de jacobinisme, ce n'est pas la ville de Paris qui est en cause, mais bien le pouvoir central, qui devient incapable de capter les aspirations profondes des citoyens. Quand les Gilets jaunes manifestaient à Paris, c'était contre le symbole du pouvoir.

On voit bien que dans ce livre vous essayez de vous extraire de votre côté parisien… L'un de vos prédécesseurs, Jacques Chirac, avait une image plus provinciale que vous.

Je raconte simplement mon parcours. Je suis née en Espagne, je suis arrivée en France à l'âge de 2 ans et demi, j'ai grandi à Lyon. Je suis venue à Paris, comme beaucoup, parce que je voulais y vivre. Je suis heureuse et fière d'être parisienne. Sacha Guitry disait : « Être parisien, ce n'est pas être né à Paris, c'est y renaître. » Quand je rencontre les Français, ils ne me parlent jamais de Paris, mais des réalités de leur vie quotidienne et des bonnes façons de répondre à leurs difficultés.

Dans votre livre, vous défendez l'émancipation par le travail. N'est-ce pas un thème porté par beaucoup, et d'abord par l'actuel président ?

Je ne vois pas où est le bilan du président sur ce point. Sur la question du travail, je ne pense pas que les protections, qui sont légitimes et qui permettent aux gens d'avoir un salaire digne, des conditions de travail respectueuses et une protection en cas de licenciement, soient des obstacles. Les lois travail de ce quinquennat ne sont pas adaptées à ce que nous vivons. Elles sont calées sur des revendications obsolètes qui n'émanent même pas du Medef, mais du CNPF ! En 2022, il faudra porter une loi qui intègre ce qu'est devenu le travail aujourd'hui. Le travail s'est beaucoup précarisé, « ubérisé », faussement « indépendantisé ». Le télétravail explose. Il aurait été plus judicieux, dès 2017, de réfléchir à un Code du travail « 2.0 » offrant des protections nouvelles, plutôt que de solder ses comptes avec un monde qui n'existe plus. Il faut parler du travail. Quand mon père ou mon oncle, ouvriers du bâtiment, me montraient les maisons qu'ils avaient construites, ils étaient fiers. Il faut aussi parler salaires. Le niveau est tellement faible pour les classes moyennes et les catégories populaires que cela posera à terme des problèmes à notre économie.

Les Verts prônent la semaine de quatre jours, et certains, à gauche, défendent un revenu universel. C'est un clivage important entre les gauches…

Il faut bien des différences et des nuances.

On est là dans une différence de fond importante.

Soyons bien clairs : le travail a un avenir, c'est une valeur cardinale. Et tout travail mérite salaire. On peut imaginer bien sûr un revenu pour celles et ceux qui assistent un parent, un enfant malade ou qui, par leur action, associative par exemple, font œuvre utile pour la société. Mais je ne crois pas à la fin du travail. Le vrai sujet c'est que, durant les cinq dernières années, les classes moyennes ont décroché et n'ont plus les moyens, par le fruit de leur travail, d'offrir un avenir à leurs enfants. Pour l'école, la santé, le logement, je ferai des propositions très fortes pour tenir à nouveau la promesse républicaine d'égalité.

Vous insistez sur la clarté du projet. Or la gauche peut-elle parler d'une seule voix sur la laïcité ?

Ma position est claire : je veux un projet qui rassemble autour des valeurs de la République. Le grand moment qui s'ouvre doit poser les offres politiques. Celle dans laquelle je me reconnais est de gauche, humaniste, républicaine et écologiste. Je vous le redis.

Il n'y aura aucun compromis possible de votre part sur ces questions républicaines, et d'abord sur la laïcité ?

La laïcité, c'est la République. C'est ce qui nous permet de vivre ensemble. Sortir de ce cadre représenterait un danger.

Le wokisme est-il une juste cause, selon vous ?

Il est très important que les journalistes éclairent l'opinion sur ces mouvements qui émergent, mais je ne ferai pas ma campagne là-dessus.

La gauche républicaine, La France insoumise et les Verts tendance Julien Bayou ou Éric Piolle peuvent-ils se reconnaître dans une candidature unique ?

Vous savez, aujourd'hui les citoyens ne se définissent plus à partir d'une appartenance partisane, ou très peu, mais sur des causes et des valeurs. C'est ça qui doit nous rassembler.

Jean-Luc Mélenchon est-il encore de gauche ? Beaucoup, dans votre famille politique, en doutent…

Je ne suis pas là pour décerner des brevets. Il y a une gauche plus extrême qui est dans la critique d'une gauche de gouvernement. Cela fait partie du débat démocratique. Jean-Luc Mélenchon se revendique de la gauche, mais il ne revendique pas de gouverner de la même façon que la gauche à laquelle j'appartiens. Soit. Moi, je suis sociale-démocrate, écologiste, féministe et républicaine. Mais bien sûr qu'on peut convaincre les uns et les autres d'avancer ensemble. Je prendrai un exemple : Gisèle Halimi était une féministe universaliste qui a rompu avec SOS Racisme et le Mrap au moment de l'affaire du voile en 1989. Mais, aujourd'hui, c'est une figure reconnue par toutes et tous.

Que réformeriez-vous sur les institutions ?

Il faut remettre le pouvoir présidentiel à sa juste place. Le chef de l'État a beaucoup trop de pouvoirs, comparé même au président des États-Unis. Il détient un pouvoir de nomination excessif. Il faut bien plus y associer l'Assemblée nationale et le Sénat. Mais le pouvoir présidentiel est aussi paradoxalement très faible. Le président de la République doit être la figure qui incarne et porte une vision pour le pays et sa place dans le monde, celui qui exerce ses prérogatives régaliennes. Son rôle n'est pas de régler le détail de la vie des gens. Il faudra une réforme des institutions, en associant les citoyens et en les respectant.

Envisagez-vous, autre exemple, de retirer au chef de l'État le pouvoir de dissolution de l'Assemblée nationale ?

Je ne suis pas pour l'instauration d'une VIe République. La Ve a montré sa solidité. Mais la République n'est pas centralisée par définition. C'est l'interprétation qui en a été faite ces dernières années, et surtout lors du quinquennat en cours, qui l'a transformée en pouvoir hypercentralisé. Il faut une autre interprétation de la Ve République et transférer plus de pouvoirs.

Vous terminez votre livre en affirmant : « Pour ma part je serai au rendez-vous. » Qu'est-ce qui vous a convaincue d'aller au combat présidentiel ?

Il y a un an, en sortant de l'élection municipale, je n'avais pas la présidentielle en tête, c'est vrai. Des personnes de tous les horizons sont venues me voir pour me dire : « On a besoin de vous. » Une telle décision, alors que notre pays traverse tant de crises, prend un peu plus de temps pour mûrir ! C'est un acte qui revêt une grande gravité. Lionel Jospin, auprès de qui je me suis engagée en politique, m'a donné ce conseil : « Cette décision, toi seule peux la prendre ! »

Enquête sur « l'énigme Hidalgo »

Avant la candidate à la présidentielle, il y a Anne Hidalgo. Ou plutôt « l'énigme Hidalgo », comme l'écrit son biographe Serge Raffy, qui raconte celle que certains surnomment Miss Titane. Une vie « digne d'un roman picaresque » qui prend sa source dans les eaux troubles de la guerre civile espagnole et la cité HLM de la Duchère. Loin de Paris, loin de la politique. J. C.

Anne Hidalgo. Une ambition qui vient de loin, de Serge Raffy

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Wokisme mot sorti du langage de petite bourgeoise pour montrer qu’elle est cultivée voire érudite?!

Le terme anglo-américain « woke » (« éveillé » en français) désigne le fait d'être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à l'égalité raciale ...

Naturellement cela fait bien de faire le bien-pensant donneur de leçons avec son politiquement correct hypocrite qui sera, s’il continue la perte de la France et des français !

Car le monde des bisounours et des droits de l’homme n’existe presque plus (ou n’a jamais existé) et confier notre pays à de tels candidats(es) seraient encore une erreur de plus !

Elle joue à la politicienne chevronnée maire de Paris réélue par défaut en pleine crise sanitaire du covid faisant croire à sa culture et son éducation, mais il ne faut pas gratter le vernis dont elle est recouverte car elle a eu le temps de montrer ces qualités et dont on peut constater la médiocrité pour la gestion de la capitale qui se dégrade après le départ de DELANOE !?

Paris est devenue une ville invivable sale avec une insécurité qui augmente et en plus parce que c’est la capitale siège du gouvernement et de nos dirigeants le théâtre quotidien de manifestations de mécontentements en tous genres notamment les week-ends ou viennent se défouler trublions divers sans compter les drogués dealers et trafics divers que la maire n’a pu juguler appelant sans cesse secours l’état !

Mais ce qui est sûr c’est qu’elle ne ferait pas mieux à la tête du pays et même peut-être pire !?

La balle est dans le camp des électeurs français de tout le pays donc qu’ils essaient de voter mieux çà changerait depuis 40 ans ou ils se sont trompés !?

Jdeclef 09/09/2021 09h27LP


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