Sous-marins : une
« crise grave » pour Le Drian, l'Australie minimise
Peter Dutton, ministre
australien de la Défense, a de son côté souligné la « nécessité pour
l'Australie d'agir dans son intérêt national ».
Le
chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a évoqué
samedi 18 septembre la « crise grave » provoquée par le
torpillage d’un mégacontrat de sous-marins français à Canberra, dénonçant un
« mensonge (…), une duplicité (…), une rupture majeure de confiance »
et un « mépris » de la part des alliés de la France. Interrogé
sur France 2, Jean-Yves Le Drian a ainsi justifié le rappel des ambassadeurs
français à Canberra et à Washington par le fait qu’il y a « une crise
grave entre nous ». Le rappel de l’ambassadeur français à Londres a été
jugé, en revanche, inutile : « On connaît leur opportunisme
permanent, a-t-il ironisé quelques mois après le Brexit. La Grande-Bretagne
dans cette affaire, c’est quand même un peu la cinquième roue du
carrosse. »
De son côté, le Premier ministre australien, Scott Morrison,
a déclaré ce dimanche que le gouvernement français savait que Canberra avait de
« profondes et graves réserves » concernant les sous-marins
français avant que l'accord d'achat ne soit rompu la semaine dernière.
« Je pense qu'ils auraient eu toutes les raisons de savoir que nous avions
de profondes et graves réserves quant au fait que les capacités du sous-marin
de classe Attack ne répondaient pas à nos intérêts stratégiques, et nous avions
clairement indiqué que nous prendrions une décision basée sur notre intérêt
stratégique national », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à
Sydney.
Trafalgar
australien pour les sous-marins français
Les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni ont annoncé mercredi
un partenariat stratégique pour contrer la Chine, Aukus, incluant la fourniture
de sous-marins américains à propulsion nucléaire à Canberra qui a sorti de fait
les Français du jeu. La France avait signé en 2016 un contrat de
90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros) pour la
fourniture à l’Australie de 12 sous-marins à propulsion diesel,
souvent qualifié de « contrat de siècle » en raison de son ampleur et
de sa portée stratégique.
« Il faut que l’Europe se dote de sa boussole stratégique »
Le ministre des Affaires étrangères français a d’ailleurs
jugé que la crise pèserait sur la définition du nouveau concept stratégique de
l’Otan, sans pour autant évoquer de sortie de l’alliance atlantique.
« L’Otan a engagé une réflexion, à la demande du président de la
République, sur ses fondamentaux. Il y aura au prochain sommet de l’Otan, à
Madrid, l’aboutissement du nouveau concept stratégique. Bien évidemment, ce qui
vient de se passer aura à voir avec cette définition », a estimé
Jean-Yves Le Drian.
Gérard Araud –
L’Amérique nous a lâchés, revenons aux sources du gaullisme
« Mais il faut qu’en même temps l’Europe se dote de
sa boussole stratégique et ce sera sous la responsabilité de la France au
premier semestre 2022 », a-t-il ajouté, évoquant la présidence française
de l’Union européenne au 1er janvier. Après le retrait brutal
des Américains d’Afghanistan, sans concertation avec leurs alliés, et ce dossier
des sous-marins, « si les Européens ne sentent pas que, pour rester dans
l’histoire, il faut qu’ils s’unissent et défendent ensemble leurs propres
intérêts, alors leur destin sera totalement différent », a martelé
Jean-Yves Le Drian.
Le Drian sur
l’annulation du contrat australien : « C’est assez
insupportable ! »
Scott Morrison,
le Premier ministre australien, a déclaré qu'il aurait été
« négligent » d'aller de l'avant avec ce contrat malgré les conseils
des services australiens de renseignements et de la défense qui estimaient
que cela irait à l'encontre des intérêts stratégiques de l'Australie. « Je
ne regrette pas la décision de faire passer l'intérêt national de l'Australie
en premier. Je ne le regretterai jamais », a-t-il déclaré.
S'exprimant sur Sky News Australia plus tôt dans la journée de
dimanche, le ministre de la Défense, Peter Dutton, a déclaré que son
gouvernement avait été « franc, ouvert et honnête » avec la France
sur ses préoccupations concernant l'accord, qui a dépassé le budget et pris des
années de retard. Le ministre a déclaré comprendre la « contrariété des
Français », mais que « les suggestions selon lesquelles le
gouvernement australien n'a pas signalé ses inquiétudes défient, franchement,
ce qui est dans le dossier public et certainement ce qui a été dit publiquement
pendant une longue période ».
« Le
partenariat France-Australie ne se réduit pas aux sous-marins »
La France est
furieuse de la décision de l'Australie de se retirer d'un contrat
de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d'euros) pour
l'achat de sous-marins français en faveur de navires américains à propulsion
nucléaire. Elle a rappelé ses ambassadeurs à Canberra et à Washington et a accusé
ses alliés de « mentir » sur leurs projets.
Agir dans l’« intérêt national » de l’Australie
Peter Dutton a aussi déclaré avoir personnellement exprimé ces
préoccupations à son homologue française, Florence Parly, et a souligné la
« nécessité pour l'Australie d'agir dans son intérêt national », qui,
selon lui, consiste à acquérir les sous-marins à propulsion nucléaire. Selon
lui, Canberra n'était pas en mesure d'acheter des navires à propulsion
nucléaire français en raison des opérations de maintenance qui doivent avoir
lieu tous les dix ans, qui prévoient un rechargement du combustible nucléaire,
ce qui n'est pas le cas des sous-marins américains et justifie le choix de ces
derniers alors que l'Australie ne dispose d'aucune centrale nucléaire.
Le porte-parole du département d'État américain Ned Price a
rappelé de son côté samedi l'importance de la relation franco-américaine.
« La France est un partenaire vital et notre plus ancien allié, et nous
estimons que notre relation est extrêmement précieuse » a-t-il assuré.
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Par cet épisode français de vente de
sous-marins conventionnels à l'Australie ex-colonie anglaise par son histoire
ancienne qui servait à expatrier les condamnés par la justice anglaise !
Tout comme notre nouvelle Calédonie française qui
servait dans le passé au même usage pénitentiaire de la FRANCE !
Mr LE DRIAN notre ministre des affaires étrangère
peut toujours faire de la gesticulation diplomatique ridicule et inutile car Mr
BIDEN président des USA si sympathique n’a eu que faire de la France, ni même
de l’Angleterre pour décider de sa politique étrangère, car lui protège son
pays qui ne veut plus faire les gendarmes du monde, car depuis trop longtemps la
seule préoccupation américaine de ses derniers dirigeants est la CHINE et son président
élu à vie qui grandit trop vite militairement et économiquement !
L’AUSTRALIE n’est qu’une base arrière avancée
dans cette région indo-asiatique, mais qui sans armée efficace à terme intègrera
et s’alliera sous commandement US comme pendant la guerre mondiale contre le
JAPON !
Pour parler de notre président E.MACRON qui prendra la direction prochaine de l’Union
Européenne, il a pris (encore) une claque dans la face, car se prenant pour un
pseudo monarque sans couronne, il n’a rien à répondre car sans amour propre à
cet événement, sérieux camouflet diplomatique en espérant que cela ne débouchera
pas sur un vrai conflit militaire n’a-t-il pas dit que l’OTAN était en mort
cérébrale !?
Car déjà en en matière de sécurité intérieure
en France, on est déjà fort mal protégé !
Jdeclef 19/09/2021 12h26
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