FOG – La
droite peut-elle encore perdre en 2022 ?
ÉDITO. Si
Wauquiez et Retailleau ont renoncé, la bataille s’annonce âpre entre Bertrand
et Pécresse. Avec Zemmour en embuscade. L’union n’est pas de mise…
La droite s'est fait « voler » la présidentielle de 2017. Du
moins est-ce souvent son sentiment. Le même scénario-catastrophe se
reproduira-t-il cinq ans plus tard ?
Ses idées étant majoritaires dans le pays, la droite, si elle
avait l'esprit de famille, devrait logiquement l'emporter à la présidentielle
après avoir gagné à bas bruit les municipales puis les régionales. Seulement
voilà : aujourd'hui comme hier, ses chefs sont souvent démangés par leurs
ambitions personnelles comme par des piqûres de puce.
Laissant passer son tour, Laurent Wauquiez a, comme Bruno
Retailleau , préféré s'immoler sur l'autel de l'unité
plutôt que rajouter à la confusion. Bonne soldate, Valérie Pécresse, qui n'a
apparemment pas grand-chose à craindre de concurrents comme Éric Ciotti et Michel
Barnier, a, pour l'heure, les meilleures chances de gagner la primaire de la
droite. Mais après ?
Se prenant pour le général de Gaulle mais sans la légende du 18
juin, Xavier Bertrand a vu la Vierge, qui
lui a dit de se présenter et, depuis lors, fait montre d'une détermination
quasi mystique, quitte à fracasser, demain, sa famille politique. Quel est
l'intérêt pour la droite d'organiser une primaire si l'une de ses figures les
plus en vue refuse de jouer le jeu et annonce qu'elle maintiendra sa
candidature « quoi qu'il en coûte » ?
Éric Zemmour pourrait finir le travail de démolition. Si
la raison prévalait, le célèbre éditorialiste, qui a plus à perdre qu'à gagner
dans une candidature, rétropédalerait in extremis, de peur de se retrouver
Gros-Jean comme devant, telle Perrette dans la fable de La Fontaine, « La
Laitière et le pot au lait ». Mais c'est oublier la dimension ludique et
iconoclaste du personnage.
Si l'on en croit certains politologues, Zemmour, au cas où il se
présenterait, pomperait, contre toute attente, plus de voix à LR qu'au
Rassemblement national. Il participerait ainsi, à sa manière, au carnage
quinquennal de la droite, qui semble appelée, pour le moment, à diviser par
trois son électorat en 2022, pour le plus grand bonheur d'Emmanuel Macron et de
Marine Le Pen, déjà annoncés pour le second tour.
À croire que la droite a ressorti du grenier sa fabuleuse machine
à perdre, qui est sans doute ce qu'elle a
fabriqué de mieux depuis longtemps. Quelle technicité ! Quelle efficacité !
Après avoir prédit les victoires de Giscard en 1981, de Balladur en 1995, de
Jospin en 2002, de Strauss-Kahn en 2012, de Juppé en 2017, le Tout-État
parisien se croit ainsi autorisé à annoncer la victoire de Macron à la
présidentielle dans moins de dix mois.
Mauvais présage ? Tombés tout petits dans la politique
politicienne, les Français détestent que les jeux soient faits avant un
scrutin. Ils aiment brouiller les cartes, démentir les sondeurs et « bousculer
le pot de fleurs », comme disait de Gaulle. Les favoris sont à peu
près toujours condamnés à être battus, surtout s'ils sont sortants. Tel est,
jusqu'à nouvel ordre, le principal handicap de Macron.
L'Histoire fait parfois penser à ces vieilles soupes que l'on
réchauffe à l'infini en rajoutant une fois un oignon,
une autre des croûtons. Mais rien n'est encore écrit. Macron n'a pas encore
perdu, loin de là. Il a du talent et de la ressource. Il a cependant raison de
se faire du mauvais sang. Il n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise,
notamment si la campagne présidentielle tourne à la querelle des Anciens et des
Modernes comme celle qui, au XVIIe siècle, déchira le monde
littéraire et artistique.
La querelle des Anciens et des Modernes éclata en 1687, quand
Charles Perrault, l'auteur des fameux contes, présenta à l'Académie française
un poème à la gloire du Roi-Soleil avant d'appeler à faire table rase du passé
et à jeter aux orties des génies de l'Antiquité comme Homère ou Virgile. Contre
Boileau et les Anciens à qui la postérité a finalement donné raison et qui
défendaient aussi bien les écrivains grecs ou latins que Molière, Racine ou La
Fontaine, Perrault plaidait, au nom des Modernes, pour une culture amnésique,
moralisatrice et confortable, à plat ventre devant les pouvoirs de l'époque.
Autant dire que les propos de Perrault font écho aux déclarations
malheureuses de Macron sur la repentance, sur
la « culture
française » qui n'existerait pas ou à son invitation enfantine à «
déconstruire » l'Histoire. Soucieux de rester dans l'air du temps,
le président n'a jamais osé affronter frontalement le wokisme, le racialisme,
l'indigénisme, le décolonialisme et toutes ces nouvelles modes idéologiques made in USA.
Au moins la droite est-elle d'accord là-dessus : « Vous n'avez pas à rougir d'être
Français », dit Valérie Pécresse.
À la droite maintenant d'aiguiser son discours contre la politique
économique de Macron, qui peut rappeler celle de la gauche de 1981, sur fond de
déficits et d'endettement exponentiel. Quand ce sera fait, il lui faudra encore
s'unir. Vaste programme !
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Pour
les autres leaders LR en négociant peut être un poste de ministre et 1er
ministre dans leur prochain gouvernement possible en 2022 !?
A
cela il faut avoir un programme qui tient la route et soit innovant sortant de
la routine et d’idées toutes faites usées archis connus ne sortant pas de l’ordinaire !
Avec
le leitmotiv de battre le RN et M.LE PEN s’ils arrivent à être encore en face à
face au 2eme tour avec E.MACRON un de leurs candidats LR trop nombreux pour
changer de président de notre république !
Pourtant
ils ont le choix, peut être trop d’ailleurs, mais il faudrait qu’ils laissent
leurs égos stupides à la porte pour certains de ces politiciens élus médiocres
qu’on a déjà vu dans les quinquennats précédents !
Faute
de quoi l’abstention gagnera la bataille de cette présidentielle de 2022 des français
qui ne veulent pas de ce duel de prétendants : M.LEPEN/E.MACRON car voulant
vraiment le changement qu’ils ont raté en 2017 et si cela ce produit au 2 eme
tour le président en place n’aura qu’à se baisser pour ramasser la victoire !
Tant
que l’on restera dans un système électoral à 2 tours qui fausse l’élection
présidentielle de cette V eme république usée obsolète, ce n’est plus cette
démocratie qui s’étiole que beaucoup de français veulent, car un président élu
par défaut avec une majorité restreinte qui ne représente pas tous les français !
Jdeclef
05/09/2021 10h10
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