« Avoir un visa, c’est de
l’ordre de l’impossible » : la colère des Algériens
REPORTAGE. Si les officiels
n’ont pas réagi à la décision de Paris de réduire l’octroi des visas, les
craintes chez les Algériens sont nombreuses et la déception douloureuse.
Je
suis fatiguée de toutes les contraintes que nos familles doivent gérer pour
circuler. Pour nos familles, la situation était déjà plus compliquée que dans
d’autres pays avec la fermeture des frontières, mais on patientait : on va
enfin sortir de cet enfer, et en fait non. Nos vies privées dépendent d’enjeux
politiques sur lesquels nous n’avons aucune prise. C’est
insupportable. » Comme un cri de cœur, la tirade de cette jeune
Algéroise dont une partie de la famille vit à Grenoble et à Paris, résume l’état
d’esprit des Algériens face à la décision de Paris de réduire de moitié
l’octroi des visas au niveau des trois consulats de France, à Alger, Annaba et
Oran.
Algérie : quand la plaie de l’émigration clandestine
se rouvre
« Chercher un autre visa Schengen »
Après de longs mois de fermeture du ciel algérien, jumelée à la
suspension de trois mois durant l’été des services visas pour la France et dont
l’activité reprenait progressivement, la circulation entre les deux pays était
devenue compliquée, mettant à rude épreuve les liens familiaux et les relations
d’affaires, hypothéquant l’avenir d’étudiants et de chercheurs algériens
désirant poursuivre leurs études ou travaux ailleurs.
Dans ce café au centre-ville à Alger, Imad, étudiant en médecine,
suit sur l’écran de la télé perchée au-dessus des tables le défilement des
bandes d’informations sur France 24. « Déjà, ce n’était pas du tout
évident d’avoir le visa, mais maintenant, c’est de l’ordre de
l’impossible », dit le jeune homme qui souhaite toujours poursuivre ses
études de spécialité – en ophtalmologie – en France. « Eh bien, sinon,
je vais tenter ma chance ailleurs, chercher un autre visa Schengen et voir avec
les autres consulats italien, belge ou espagnol… »
Au téléphone, Idriss, patron d’une usine de canalisation
hydraulique, ne cache pas son amertume. « Il existe toujours pour les
hommes d’affaires des canaux spéciaux pour l’obtention de visas. Ils nous
connaissent, on ne s’amuse pas à abuser de ces privilèges pour faire n’importe
quoi. On bosse pour le bien des deux pays », déclare-t-il. Mais ce
qu’il craint est « que ce genre de mesures de rétorsion ne
compliquent une situation déjà peu reluisante ». « Le business
France-Algérie est quasiment au point mort, les investisseurs étrangers, en
général, appréhendent déjà de travailler ici. Nous n’arrêtons pas de créer des
points de fixation, hier, le Maroc, aujourd’hui, la France… Nous envoyons
constamment de mauvais signaux à nos partenaires, c’est très inquiétant »,
poursuit-il, faisant allusion à la rupture des relations diplomatiques entre
Alger et Rabat le 24 août dernier et la fermeture de l’espace aérien
algérien au Maroc depuis le 22 septembre.
Droits d’inscription des étudiants étrangers :
l’attractivité française mise à mal
« Les Français avaient déjà prévenu les Algériens »
« Cela fait deux ans que je n’ai pas voyagé avec ma femme et
ma fille, deux ans que nous n’avons pas vu nos proches à Lille où sont
installés mes oncles et tantes depuis plus de quarante ans », regrette
Samir, cadre financier dans une boîte privée à Alger. « Le coronavirus, la
suspension de tous les vols, et maintenant, ce visa qu’on nous interdit
quasiment… J’ai l’impression de vivre dans une grande prison et je ne me pose
pas la question de savoir c’est la faute à qui : tout le monde, tous les
responsables en France ou en Algérie, nous ont mis dans cette situation »,
plaide ce trentenaire.
« Ce qui devait arriver était inéluctable », confie un
connaisseur du dossier France-Algérie qui a requis l’anonymat. « Les
Français avaient déjà prévenu les Algériens, notamment en novembre 2020, de
recourir à des mesures de rétorsion en “tapant” fort. Mais la lenteur d’Alger,
ou peut-être ses hésitations à répondre à toutes les demandes françaises, n’ont
pas laissé de choix à Paris. »
En novembre 2020, le secrétaire d’État français aux Affaires
européennes, Clément Beaune, avait déclaré à Europe 1 que la France
était déterminée à renvoyer les étrangers en situation irrégulière dans leurs
pays d’origine, mais que ces derniers refusaient de les accueillir. L’idée
était de forcer la main aux pays récalcitrants en réduisant le nombre des visas
octroyés. « Nous avons des leviers pour le faire, par exemple les visas
[…] en ciblant des responsables politiques, des responsables économiques. Oui,
c’est un des leviers que le président de la République, que le ministre de
l’Intérieur envisagent », avait déclaré Clément Beaune.
En ce même novembre 2020, le ministre de l’Intérieur, Gérald
Darmanin, s’était rendu à Tunis et à Alger pour, notamment, évoquer la question
des expulsions de ressortissants en situation irrégulière et/ou impliqués dans
des processus de radicalisation. Parallèlement, le président Emmanuel Macron
avait annoncé un durcissement des contrôles aux frontières et a déclaré
souhaiter une révision des accords Schengen. Il faut rappeler que cela se
passait juste après l’attentat, le 29 octobre 2020, à la basilique
Notre-Dame à Nice, qui a coûté la vie à trois personnes et dont l’auteur était
un jeune clandestin tunisien.
Algérie : les harraga reprennent le large
L’autre drame : les haragas
L’attente et la patience de Paris ont donc duré presque un an
avant que le couperet ne tombe. Le refus d’Alger de délivrer les laissez-passer
consulaires nécessaires pour le retour des clandestins refoulés a donc fini par
provoquer cette décision de réduire drastiquement les visas. « Des
messages, accompagnés de mesures moins spectaculaires ont été envoyés à Alger,
en vain », confie notre source.
Cette séquence intervient alors qu’en Algérie enfle le débat sur
le phénomène de la harga
(brûler la frontière) avec l’augmentation, ces dernières semaines, du nombre de
clandestins arrivant par mer en Espagne et les drames qui souvent en découlent.
Selon des sources non officielles, cinquante Algériens ont péri le week-end
dernier en pleine mer en tentant d’atteindre les côtes espagnoles et en suivant
le décompte, sur Facebook, que fait Francisco José Clemente Martin, du
Centre international d’identification les migrants disparus (CIPIMD) et membre
de l’ONG Heroes del mar, on s’aperçoit que pas un jour ne passe sans une
arrivée de clandestins par mer ou une opération de sauvetage des garde-côtes
espagnols. Ces mêmes clandestins, selon des sources sécuritaires algériennes,
traversent l’Espagne pour rejoindre la France, un pays où ils peuvent avoir
plus d’attaches et de réseaux d’entraide et qui « finiront par gonfler le
nombre des clandestins que la France veut renvoyer chez eux », explique-t-on.
« Moins il y aura de visas, plus la tentation de rester clandestinement
sur place ou de “brûler la frontière” est forte, commente Amel, une jeune
Algéroise qui attend son sésame pour partir à Paris poursuivre ses études.
C’est le serpent qui se mord la queue. »
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Qu'ils s'en prennent à leurs gouvernements
depuis leur indépendance en 1962 car en fait, ils n'aiment pas la France (ce
vilain ex colonisateur) tout comme leurs dirigeants que se sont succédé qu'ils
ont élus, mais qui leur ont nivelé leurs libertés !
Ils sont ambivalents, voire masochistes car
vouloir migrer en masse vers le pays qui selon eux les a asservis (au point qu’ils
ont toujours besoin de celui-ci ?)
Et passent leur temps à se plaindre car incompétents
pour se gérer eux-mêmes et se débarrasser de leurs dirigeants et partis totalitaires !
Il y a 193 pays à l’ONU qui pourrait les accueillir
ces migrants déçus de la nouvelle ALGERIE indépendante qui n’arrive pas à se gérer
correctement !?
Mais bien sûr, c’est bien plus simple de fuir
vers la France ex-département français dont ils ne veulent plus !
Ce pays est un des boulets que l’on traine depuis
la décolonisation après une guerre meurtrière inutile qui a semé rancœur et
malheur dans nos peuples français et algériens !
Cet épisode de plus dans les mauvaises
relations avec la France est le plus exacerbé avec l’Algérie, il faut en profiter
pour tirer un trait définitif de cette période ex coloniale avec les Afriques
ex AOF/AEF, Afrique du nord et Maghreb : TUNISIE et MAROC trop pourvoyeur
de migration vers la France qui coutent si cher en finances et problèmes divers
nombreux qui vont avec !
Cette mesure pour réduire les visas pour ses
pays peut être symbolique, mais devrait être définitive pour permettre de tourner
la page définitivement avec ces pays qui en fait ont une rancœur envers la France
et qui soulagerait le peuple français qui en souffre n’osant pas le dire
ouvertement, car c’est du « politiquement incorrect hypocrite »
spécialité des gouvernements de bienpensants qui nous gouvernent depuis des décennies !
Jdeclef 29/09/2021 10h55
On n'en attenait pas moins de ces imbéciles de modérateurs du points inutiles qui censurent toutes vérités bonnes à dire et se fiche totalement de la liberté d'expression inscrite dans notre constitution pays de la liberté enfin presque...
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